Votre recherche
Résultats 4 ressources
-
The literature on epistemic injustice currently displays a logocentric or propositional bias that excludes people with intellectual disabilities from the scope of epistemic agency and the demands of epistemic justice. This paper develops an account of epistemic agency and injustice that is inclusive of both people with and people without intellectual disabilities. I begin by specifying the hitherto undertheorized notion of epistemic agency. I develop a broader, pluralist account of epistemic agency, which relies on a conception of knowledge that accounts not only for propositional knowing, but also for other types of knowing that have been largely neglected in debates on epistemic injustice and agency. Based on this pluralist account of epistemic agency, I then show that people with intellectual disabilities qualify as epistemic agents and therefore as subjects of epistemic justice. Finally, I argue that this pluralist account of epistemic agency pushes us to revisit the current conception of epistemic injustice and to expand its taxonomy in two important ways.
-
Demi-journée d'études organisée par l'IREF, 30 mai 2019 - L’injustice épistémique : un concept pertinent pour les études féministes. Conférence de la professeure de philosophie Amandine Catala - Injustice épistémique : survol du concept.
-
Ce mémoire théorise les relations de sollicitude, soit les relations entre deux adultes consentants qui se connaissent bien, qui maintiennent un contact direct prolongé et qui partagent une histoire commune. Ces relations permettent à chaque personne de communiquer ses besoins et désirs de manière à ce que l’autre personne ait accès aux connaissances intimes particulières lui permettant de faire la promotion de son bien-être. Elles comportent une dimension affective qui influence ce travail de sollicitude de façon à ce qu’il soit effectué de manière impliquée [solicitously], constante et enthousiaste (voir Brake, 2012, pp. 82, 85-86, 160). J’y défends la thèse selon laquelle certains types de relations de sollicitude sont marginalisés des institutions gouvernementales encadrant les relations romantiques, monogames et à long terme en raison de l’influence d’idéologies oppressives, et que cette marginalisation constitue une injustice sociale. Ces idéologies oppressives incluent le racisme, la xénophobie, la suprématie blanche, occidentale et judéochrétienne, le patriarcat, le sexisme, la cishétéronormativité, l’homophobie et la transphobie. Pour ce faire, j’introduis mon argument généralisé pour la reconnaissance institutionnelle des relations de sollicitude marginalisées. Suivant cet argument, toute relation 1) étant une relation de sollicitude et 2) ayant été marginalisée en raison de l’influence historique et actuelle d’idéologies oppressives est une relation de sollicitude marginalisée. Puisque cette marginalisation résulte de l’influence d’idéologies oppressives, il s’agit d’une injustice qui doit être corrigée afin de tendre vers la justice sociale. Afin de démontrer l’applicabilité de cet argument, j’introduis trois ensembles de cas, soit les relations LGBTQIA2S+ n’étant pas présentement reconnues dans certains ou dans tous les pays occidentaux, les relations non monogames et les relations amicales ou familiales ne faisant pas partie de la famille nucléaire conventionnelle. Au sein du premier chapitre, je démontre que ces relations correspondent au deuxième critère de mon argument généralisable, soit le fait d’avoir été marginalisées en raison de l’influence d’idéologies oppressives. Le deuxième chapitre permet de démontrer qu’ils correspondent également au premier critère, soit le fait d’être des relations de sollicitude. Pour ce faire, je démontre qu’elles remplissent la même condition permettant à certaines relations d’être reconnues comme des relations de sollicitude, mais que des injustices épistémiques restreignent leur reconnaissance en tant que relations de sollicitude. Enfin, j’analyse, au sein du troisième chapitre, les différentes pistes de solution aux injustices épistémiques et institutionnelles subies par les personnes au sein de relations de sollicitude marginalisées afin d’identifier lesquelles seraient le mieux en mesure de contribuer au démantèlement de ces injustices. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : relations interpersonnelles, relations de sollicitude, justice sociale, injustice épistémique, communauté LGBTQIA2S+, amatonormativité, cishétéronormativité, enjeux de reconnaissance
-
Ce mémoire soutient une conception incarnée et dynamique de la connaissance, et ce, dans un cadre féministe afin d’analyser l’impact des structures sociales sur l’épistémologie. Nous chercherons à savoir si les corps peuvent être initiateurs de nouveaux paradigmes épistémiques pour les agent.e.s, grâce à des expériences uniques auxquelles ces corps nous donnent accès. Dû à un fort rationalisme en philosophie, le corps est souvent écarté de l’épistémologie ou réduit à un objet passif de connaissance. La dichotomie conceptuelle entre le corps et l’esprit, par exemple, sous-entend une représentation mécaniste et inerte des corps qui entraîne les agent.e.s à exclure leurs corps du processus de formation des connaissances, puisque la « matière » de manière considérée comme étant inerte. Notre hypothèse est que cette exclusion des corps renforce les injustices épistémiques que subissent certain.e.s agent.e.s. Nous tenterons de mettre en exergue au sein de la phénoménologie, des approches favorables à la cognition incarnée et propices à une compréhension améliorative des corps comme nous le retrouvons en études féministes. En nous inspirant de la méthode de Sally Haslanger et de certaines études sur la pratique de la danse, nous analyserons le concept de « corps » selon son utilité à la fois politique et épistémique, dans le but de clarifier et subvertir des mécanismes tacites d’oppression. À cet effet, nous proposerons un schéma en « V » du corps afin d’illustrer que les corps sont à la fois un engagement sensible et relationnel envers soi et le monde. Un engagement à partir duquel une perception, une compréhension et une action unique s’expérimentent. Ainsi, dans ce travail, nous proposons une épistémologie incarnée et dynamique, mais aussi une agentivité, elle-même incarnée à la fois au niveau épistémique que politique. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Corps, Épistémologie, Agentivité, Phénoménologie, Approches énactives, Études féministes, Injustice épistémique, Danse