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Résultats 10 ressources
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Le burn-out est devenu un sujet rebattu. Le sous-titre de ce livre traduit la volonté de l'auteur de s'intéresser à la manière dont certains professionnels sont affectés par leur situation, des points de vue physique, psychologique et social. Quels sont les changements personnels que les individus connaissent lorsqu'ils sont confrontés à l'expérience d'un burn-out et lorsqu'ils doivent déployer certaines de leurs ressources pour résister et faire face à leur situation ? A partir de ses observations, l'auteur propose de mieux considérer certains éléments minorés dans les travaux internationaux sur le sujet.
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Tout au long de son histoire, le féminisme au Brésil s’est caractérisé par une forte hétérogénéité au niveau de sa composition sociale et de ses stratégies politiques. Il est identifié comme un mouvement aux expressions multiples. C’est pourquoi il s’agit d’un « collectif total » au caractère pluriel et hétérogène. Cet article présente quelques réflexions issues d’une recherche exploratoire sur cinq collectifs autonomes brésiliens. Revenant sur le processus d’institutionnalisation et d’« ongéisation », ainsi que sur les liens entre groupes féministes et gouvernements, les auteures analysent le contexte d’émergence d’organisations autonomes et les critiques radicales portées par ces groupes. L’article met en lumière la formation d’une conscience féministe, les formes d’organisation et de représentation politique ainsi que les expressions nouvelles du militantisme au Brésil.
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« Si la violence conjugale est aujourd'hui reconnue comme une question de société légitime, il n'en a pas toujours été ainsi. C'est grâce aux mobilisations féministes des années 1970, qui définissent alors la violence dans le couple comme une violence faite aux femmes - produit des rapports de domination entre les hommes et les femmes -, que ce phénomène est sorti de la dénégation sociale dans laquelle il était tenu. Comment une cause féministe devient-elle un problème public dont s'emparent les associations, les institutions internationales et l'État ? À travers la question des violences conjugales et en comparant des cas français et américain, à Paris et à Los Angeles, Pauline Delage analyse avec acuité quelles sont, de part et d'autre de l'Atlantique, les formes légitimes de l'intervention publique dans le domaine de l'intime et des inégalités sexuées. » -- Résumé de l'éditeur.
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Dans les travaux sociologiques problématisant la pauvreté comme une relation d’assistance, il est courant d’analyser les aidants et/ou les aidés. Il est plus rare d’observer leur interdépendance, en considérant de manière systématique les pratiques par lesquelles chacun tient compte des effets de son action sur l’autre — autrement dit, en considérant leur (plus ou moins grande) réflexivité au cours de la relation d’aide. La perspective philosophique du care invitant à problématiser la réception de l’aide, une sociologie de la réflexivité conduit à observer dans quelle mesure les aidants ajustent l’aide au gré de ses réceptions par les aidés. Cet ajustement varie selon la légitimité et le temps accordés à cette réception par les dispositifs d’assistance. Le cas de l’urgence sociale, destinée aux personnes sans abri définies comme des victimes en détresse, est à ce titre intéressant, en ce que l’ajustement de l’aide y est a priori très faible : les sans-abri sont considérés comme peu lucides sur leur état et comme devant être secourus de façon ponctuelle. Pour décrire les formes diverses de réflexivité observables dans les pratiques d’aide aux sans-abri à Paris entre 2005 et 2015, nous combinons méthode idéale-typique et démarche ethnographique pour éclairer des pratiques d’ajustement inattendues dans une relation d’urgence. Cet article caractérise plus généralement le temps de l’aide comme une épreuve de synchronisation entre production et réception de l’aide.
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"The Routledge Companion to Feminist Philosophy is an outstanding guide and reference source to the key topics, subjects, thinkers, and debates in feminist philosophy. Fifty-six chapters, written by an international team of contributors specifically for the Companion, are organized into five sections: (1) Engaging the Past; (2) Mind, Body, and World; (3) Knowledge, Language, and Science; (4) Intersections; (5) Ethics, Politics, and Aesthetics. The volume provides a mutually enriching representation of the several philosophical traditions that contribute to feminist philosophy. It also foregrounds issues of global concern and scope; shows how feminist theory meshes with rich theoretical approaches that start from transgender identities, race and ethnicity, sexuality, disabilities, and other axes of identity and oppression; and highlights the interdisciplinarity of feminist philosophy and the ways that it both critiques and contributes to the whole range of subfields within philosophy."--The publisher.
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This article analyses the phenomenon of epistemic injustice within contemporary healthcare. We begin by detailing the persistent complaints patients make about their testimonial frustration and hermeneutical marginalization, and the negative impact this has on their care. We offer an epistemic analysis of this problem using Miranda Fricker’s account of epistemic injustice. We detail two types of epistemic injustice, testimonial and hermeneutical, and identify the negative stereotypes and structural features of modern healthcare practices that generate them. We claim that these stereotypes and structural features render ill persons especially vulnerable to these two types of epistemic injustice. We end by proposing five avenues for further work on epistemic injustice in healthcare.
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In the era of information and communication, issues of misinformation and miscommunication are more pressing than ever. Epistemic injustice--one of the most important and ground-breaking subjects to have emerged in philosophy in recent years--refers to those forms of unfair treatment that relate to issues of knowledge, understanding, and participation in communicative practices. The Routledge Handbook of Epistemic Injustice is an outstanding reference source to the key topics, problems, and debates in this exciting subject. The first collection of its kind, it comprises over thirty chapters by a team of international contributors, divided into five parts: Core Concepts; Liberatory Epistemologies and Axes of Oppression; Schools of Thought and Subfields within Epistemology; Socio-political, Ethical, and Psychological Dimensions of Knowing; Case Studies of Epistemic Injustice. As well as fundamental topics such as testimonial and hermeneutic injustice and epistemic trust the Handbook includes chapters on important issues such as social and virtue epistemology, objectivity and objectification, implicit bias, and gender and race. Also included are chapters on areas in applied ethics and philosophy, such as law, education, and healthcare. The Routledge Handbook of Epistemic Injustice is essential reading for students and researchers in ethics, epistemology, political philosophy, feminist theory, and philosophy of race. It will also be very useful for those in related fields, such as cultural studies, sociology, education, and law.
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L’usage du terme "empoderamiento" par le féminisme est étroitement lié à l’importance que l’idée de pouvoir a acquise dans les mouvements sociaux comme dans les théories en sciences sociales. Dans les analyses réalisées par Gramsci, Foucault et Paulo Freire, le pouvoir se définit comme un rapport social historiquement et culturellement déterminé. Même si ces auteurs ne font aucune référence directe au pouvoir inscrit dans les rapports de genre et n’utilisent pas le mot empoderamiento , ou ses équivalents, leurs analyses ont inspiré les réflexions que va développer le Mouvement des femmes. À partir de ce qu’on a appelé la ‘deuxième vague’ du fémi-nisme des années 1970, des groupes apparaissent qui commencent à faire usage du terme empoderamiento ou empowerment et à débattre de sa signification. Son utilisation par le Mouvement des femmes se présente comme une stratégie pour impulser le changement dans la vie quotidienne des femmes et la mise en œuvre d’un processus de transformation dans les structures sociales.
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This paper will connect literature on epistemic injustice with literature on victims and perpetrators, to argue that in addition to considering the credibility deficit suffered by many victims, we should also consider the credibility excess accorded to many perpetrators. Epistemic injustice, as discussed by Miranda Fricker, considers ways in which someone might be wronged in their capacity as a knower. Testimonial injustice occurs when there is a credibility deficit as a result of identity-prejudicial stereotypes. However, criticisms of Fricker have pointed out that credibility is part of a more complex system that includes both deficits and excesses. I will use these points to argue that we should look closer at sources of credibility excess in cases of sexual assault. This means that in addition to considering sources of victim blaming by looking at ways in which “ideal” victims are constructed, we also need to consider ways in which “ideal” perpetrators are constructed.