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L'univers de relations qu'implique le territoire (Notcimik) pour les AtikamekwNehirowisiwok vit d'énormes pressions avec les industries extractives sur le territoire ancestral, le Nitaskinan. Malgré ces pressions politiques et économiques sur leur territoire, les Atikamekw Nehirowisiwok continuentd'occuper leur territoire de diverses façons. L'une des dimensions de cet univers forestier que Suzy Basile a beaucoup documenté est que le territoire est un lieu de gouvernance et de transmission pour les femmes atikamekw.
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L’Amérique du Sud est un des coeurs battants du féminisme contemporain. Des millions de femmes y prennent la rue contre les féminicides, les violences qui frappent les minorités de race et de genre, les lois qui répriment l’avortement et le développement néo-extractiviste. Figure majeure du féminisme latino-américain, Verónica Gago réinscrit ces bouleversements dans l’émergence d’une internationale féministe et propose, avec La puissance féministe, un antidote à tous les discours de culpabilité et de victimisation. En se réappropriant l’arme classique de la grève, en construisant un féminisme populaire, radical et inclusif, les mouvements sud-américains ont initié une véritable révolution. C’est à partir de l’expérience de ces luttes que Gago reconceptualise la question du travail domestique et de la reproduction sociale, expose les limites du populisme de gauche et dialogue avec Spinoza, Marx, Luxemburg ou Federici. Parce qu’il unit la verve politique du manifeste aux ambitions conceptuelles de la théorie, La puissance féministe est un livre majeur pour saisir la portée internationale du féminisme aujourd’hui.
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In this paper we use the contemporary example of trans youth panics to introduce the notion of hermeneutical backlash, in which defenders of an established, unjust hermeneutical regime actively work to undermine and discredit hermeneutical liberation. We argue that the strategies and tropes of the trans youth panic illustrate a general propaganda vulnerability of epistemic liberation movements (including familiar examples from recent history), and so are troubling for reasons that go beyond their application to trans youth. This exploration of a few specific cases of hermeneutical liberation and hermeneutical backlash calls attention to the need for further theoretical work on the dynamics of struggles for (and against) hermeneutical justice.
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Françoise Collin a fait entrer le féminisme dans la philosophie, et la philosophie dans le féminisme. Figure marquante des lettres francophones, originale, radicalement plurielle, sa pensée nous rappelle que le féminisme n’est pas qu’une théorie ou une action politique. Il est une façon d’être au monde. Dans ces textes, elle explore les notions d’héritage, de filiation et de transmission entre les générations de féministes. Un puissant antidote à la division et à la démission. « Françoise Collin était une féministe in-comparable et une philosophe du politique. L’une n’allait pas sans l’autre. Toujours à l’affût dans le présent de ce qui interpelle, interroge, bégaye, balbutie. Avec le culot de l’interpréter, avec rigueur mais sans prétention, pour l’ouvrir à ce qui innove. » — Marie-Blanche Tahon
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Édito
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Tout au long de son histoire, le féminisme au Brésil s’est caractérisé par une forte hétérogénéité au niveau de sa composition sociale et de ses stratégies politiques. Il est identifié comme un mouvement aux expressions multiples. C’est pourquoi il s’agit d’un « collectif total » au caractère pluriel et hétérogène. Cet article présente quelques réflexions issues d’une recherche exploratoire sur cinq collectifs autonomes brésiliens. Revenant sur le processus d’institutionnalisation et d’« ongéisation », ainsi que sur les liens entre groupes féministes et gouvernements, les auteures analysent le contexte d’émergence d’organisations autonomes et les critiques radicales portées par ces groupes. L’article met en lumière la formation d’une conscience féministe, les formes d’organisation et de représentation politique ainsi que les expressions nouvelles du militantisme au Brésil.
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Les théories féministes ont désormais largement adopté le concept d’intersectionnalité pour décrire et analyser les axes multiples d’oppression et leurs imbrications. Cependant, encore relativement peu de recherches explorent la question de savoir si les organisations de femmes dans différents contextes ont elles aussi adopté ce terme et l’analyse politique qu’il implique. À partir de données qualitatives recueillies auprès de militantes des droits des femmes en France et au Canada, cet article montre que l’intersectionnalité est un des répertoires discursifs possible — mais pas le seul — que les organisations de femmes peuvent utiliser pour analyser l’expérience sociale et les intérêts politiques des femmes situées à l’intersection de plusieurs rapports d’oppression. À partir des données qualitatives, l’article propose une typologie de quatre répertoires types que les militantes utilisent pour penser l’intersectionnalité et l’inclusion au sein de leurs organisations.
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Attendez—qu'est-ce qui ne va pas avec les droits ? On suppose généralement que les personnes transgenres et non conformes au genre devraient suivre les stratégies de droits civils et «d'égalité» des organisations de défense des droits des lesbiennes et des homosexuels en faisant campagne pour des réformes juridiques qui garantiraient ostensiblement la non-discrimination et une protection égale devant la loi. Cette approche suppose que la meilleure façon de lutter contre la pauvreté et la criminalisation qui affligent les populations trans est d'obtenir une reconnaissance légale et une inclusion dans les institutions de l'État. Mais cette stratégie est-elle efficace ? Dans la vie normaleDean Spade présente des critiques révélatrices du cadre d'égalité juridique pour le changement social et pointe des exemples d'activisme trans populaire transformateur qui soulève des demandes qui vont au-delà des réformes traditionnelles des droits civiques. Spade explose les hypothèses sur ce que les droits légaux peuvent faire pour les populations marginalisées et décrit les processus et les formations de résistance transformatrice qui s'attaquent aux causes profondes du mal et de la violence. Dans la nouvelle postface de cette édition révisée et augmentée, Spade note l'intégration rapide de la politique trans et constate que ses prédictions selon lesquelles l'obtention d'une reconnaissance légale ne profitera pas aux populations trans se concrétisent. Spade examine les efforts récents de l'administration Obama et des défenseurs de l'égalité des trans pour "pinkwash" la violence d'État en articulant les systèmes militaires et pénitentiaires américains comme des sites pour les réformes d'inclusion des trans. Dans le contexte de la récente visibilité accrue des personnes trans et de la politique trans, Spade continue de plaider pour le démantèlement des systèmes de violence d'État qui raccourcissent la vie des personnes trans. Aujourd'hui plus que jamais, Normal Life est un appel urgent à la justice et à la libération trans, et aux transformations radicales que cela nécessitera.
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Se rebeller contre la condition faite aux femmes, voilà qui pourrait servir de définition au féminisme. D'Olympe de Gouges à Chahla Chafiq, d'Hubertine Auclert à Virginie Despentes en passant par Louise Michel, Simone de Beauvoir, Gisèle Halimi, le féminisme délivre un message universel et continue de nous interpeller, parce qu'il porte la voix d'insoumises, de femmes qui veulent choisir leur vie, pour qui la biologie ou les rôles sexués ne doivent pas être un destin. Il dénonce les inégalités entre les sexes dans la sphère publique - répartition du pouvoir et des richesses matérielles et symboliques - et prend la défense de la liberté des femmes : respect de l'intégrité physique, maîtrise de la fécondité, droit de choisir sa sexualité. Articles de presse, manifestes, romans, poésie, Mémoires : les insoumises d'hier et d'aujourd'hui (r)éveillent les consciences endormies.
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Thèse pour le doctorat en science politique de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris présentée et soutenue sous le titre Genre et engagement associatif. Carrières et pratiques militantes dans six associations françaises et portugaises. Tout espace social où s’organisent des rapports de genre apporte à leur structuration sa contribution propre. Cela veut dire qu’il faut ici prendre au sérieux les idéologies, les croyances comme affectant les anticipations et comportements ouverts aux femmes et hommes au sein des associations. (…) Ici encore, avec ce confort de lecture qui consiste à offrir des analyses stimulantes et bien construites sans les hérisser d’une envahissante signalétique théorique, Sophie Rétif met en oeuvre les fondamentaux d’une analyse de genre intelligente.
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Militante féministe, Andrea Dworkin a voulu comprendre pourquoi des femmes rejettent le féminisme et n’hésitent pas à se montrer racistes et homophobes. Comment expliquer cet apparent paradoxe? Dans un contexte où les femmes sont subordonnées aux hommes, les femmes de droite concluent ce qui leur paraît le marché le plus avantageux: en échange de leur conformité aux rôles traditionnels, la droite leur promet la sécurité, le respect, l’amour. Elles font donc le pari qu’il est préférable de prendre le parti du patriarcat plutôt que de combattre ce système dont la violence est trop souvent meurtrière. Mais la droite et l’antiféminisme se fondent sur le mépris des femmes et encouragent l’exploitation de leur sexualité: «ce que font les femmes de droite pour survivre au système de classes de sexe ne signifie pas qu’elles y survivront: si elles sont tuées, ce sera probablement aux mains de leur mari.» Une réflexion brutale et sans concession, qui appelle à la révolte féministe.
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Comment les femmes ont-elles perdu en France le pouvoir de gouverner? Pourquoi Calvin s'est-il excusé auprès de la reine d'Angleterre Élisabeth Ie lorsqu'elle accéda au trône? Comment les femmes ont-elles participé collectivement aux Révolutions anglaises du XVIIe siècle, américaine, française, liégeoise et brabançonne, néerlandaises du XVIIIe siècle? Quelles ont été les formes de résistance des femmes esclaves dans la traite négrière? Comment les utopistes et les marxistes ont-ils conçu l'émancipation des femmes? Quand le féminisme est-il né? Comment a-t-il évolué? Quand et comment les femmes ont-elles obtenu le droit de vote dans les États européens, en Amérique du Nord, en Amérique latine? Savez-vous que des femmes s'enrôlèrent dans le nazisme, le fascisme italien, la collaboration française, le franquisme, le salazarisme portugais? Quelle fut l'action souvent méconnue des résistantes à ces régimes totalitaires? La Commune de Paris de 1871, les Révolutions russes de 1905 et 1917, la Révolution allemande de 1918 ont-elles marqué des avancées sociales et politiques pour les femmes? Quelles ont été la liberté et l'égalité pour les femmes dans les pays du communisme réel? Qui étaient Clara Zetkin, Rosa Luxemburg et Alexandra Kollontaï? Qu'est-ce que les deux Guerres mondiales ont changé pour les femmes? Quelle est l'étendue du succès politique des femmes dans les pays nordiques? Comment des femmes ont-elles combattu les dictatures militaires d'Amérique latine? Comment les mouvements de libération des femmes des années 1970 ont-ils traversé l'Atlantique? Comment la mondialisation affecte-t-elle les relations hommes- femmes? Comment les organisations internationales ont-elles construit, idéalement, l'égalité entre femmes et hommes?
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Pour certaines chercheures et militantes féministes proposer une réflexion en termes d’un Nous femmes n’a plus sa raison d’être. Le Nous femmes représenterait un relent d’un discours féministe d’une certaine époque qui posait, dans une relative unanimité, cette notion comme principe élémentaire de théorisation, de concertation et de mobilisation. Pour d’autres, le Nous femmes constitue le sujet même du féminisme au sens où il pose les femmes comme catégorie socialement déterminée par la division sexuelle du travail, d’où la reconnaissance d’une oppression qui leur est spécifique en tant que femmes. Ce Cahier présente une pluralité de perspectives d’analyse représentées par des chercheures de générations différentes, et associées à différents courants de pensée qui cohabitent au sein du féminisme. Il fait suite à un colloque de l’IREF qui s’est tenu dans le cadre du Congrès de l’Acfas 2008 et qui avait été pensé comme une occasion de clarifier divers positionnements féministes théoriques et stratégiques et de mieux refléter leurs points de divergence, mais également de convergence dans l’interprétation du Nous femmes. Faut-il réfuter le Nous femmes pour être féministe au XXIe siècle ? Des chercheures de disciplines différentes ainsi que le Collectif de recherche sur l’autonomie collective répondent à cette audacieuse, mais fondamentale question.
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4e de couverture : L'un des traits permanents des organisations politiques, qu'elles soient partisanes, syndicales ou associatives, est bien le turn over et par conséquent la défection. À ce constat s'en ajoute un autre : la littérature sur le militantisme politique s'est essentiellement posé la question du recrutement et de l'enrôlement de nouveaux militants, mais elle demeure peu prolixe sur le maintien des engagements et, ce qui revient au même, le désengagement. Dans cet ouvrage qui rassemble parmi les meilleurs spécialistes contemporains du militantisme politique, ce sont les processus qui conduisent les individus à se désengager qui sont au centre de l'analyse, contribuant ainsi à poser d'une manière renouvelée la question du militantisme comme activité sociale spécifique, avec ses phases de recrutement et ses moments de déprise. Derrière la grande variété des groupements étudiés, du Parti communiste aux mouvements de lutte contre le sida, en passant par les centrales syndicales et le mouvement féministe américain, c'est bien une série de mécanismes propres à la sortie de rôle qui, dévoilés ici, offrent, sinon un modèle général du désengagement, du moins des pistes pour comprendre les logiques individuelles et collectives de la défection et un moyen nouveau de compréhension du destin des organisations.
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Avortement et contraception, citoyenneté, division sexuelle du travail et rapports sociaux de sexe, domination, famille, féminité-masculinité-virilité, harcèlement sexuel, histoire (sexuation de l'), maternité, migration, mixité, mondialisation, mouvements féministes, parité , patriarcat (théories du), précarisation sociale, prostitution, sexualité, transmissions intergénérationnelles, syndicats, travail domestique, violences.dictionnaire est de changer la façon commune de penser " : l'ambition de Diderot est reprise avec force par les auteurs de ce parcours historique etcritique duféminisme . Cette volonté éditoriale s'exprime dans le choix typologique des entrées : des concepts nouveaux issus de la théorisation féministe, des champs d'intervention des luttes féministes, des notions transversales d'économie et de sociologie du travail.Dictionnaire théorique et politique, pluriel et engagé, cet ouvrage se veut aussi un texte de conviction et d'explication.
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"OGM, nucléaire, principe de précaution, comité de sages, experts… autant de figures ou de domaines pour lesquels science et politique sont étroitement imbriquées. Le recours dans le débat public à la science et à l'expertise semble constituer une ressource politique susceptible de convaincre efficacement. Les auteurs montrent la diversité des usages militants des discours savants et saisissent les conditions de " passage " des discours d'un univers à l'autre."-- Site de l'éditeur.
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This study explores the role feminist ideology played in long-term structural changes in feminist organizations. The vehicle for this exploration was a comparative case study of 14 feminist women's health centers that were started in the 1970s and were still in existence in the early 1990s. Drawing on interviews and site visits, the author describes the early collectivist structures, highlights some of the crises these organizations faced, and describes three structural ideal types that emerged in the 1990s. The analysis suggests three ideological issues that directed structural change: the importance of maintaining a system for the equitable distribution of power, the importance of growth versus autonomy, and the importance of feminism as an organizational outcome or internal process.
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Centré sur la différence de genre, le mouvement des femmes serait condamné à l’éclatement à mesure que les femmes échappent à leur cantonnement dans l’appartenance à une catégorie sociale opprimée pour gagner l’espace qu’offre une société démocratique égalitaire à l’expression pluraliste des composantes multiples de leur personnalité publique. Une approche phénoménologique, axée sur la valorisation des expériences de vie et de l’histoire partagées de femmes se réclamant d’une culture civique commune, permet à l’autrice d’espérer dégager une stratégie féministe parallèle fondée sur la prise en compte des positions variées de sujets-femmes en situation pour les rallier autour d’actions politiques à mener en commun.
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Contemporary feminist and antiracist discourses have failed to consider the intersections of racism and patriarchy. To overcome this difficulty, an original approach is suggested here: that of intersectionality. In the first part, the paper discusses structural intersectionality, the ways in which the location of women of color at the intersection of race and gender makes their real experience of domestic violence, rape, and remedial reform qualitatively different from that of white women. The focus is shifted in the second part to political intersectionality, with the analysis of how both feminist and antiracist politics have functioned in tandem to marginalize the issue of violence against women of color. Finally, the implications of the intersectional approach are addressed within the broader scope of contemporary identity politics.