Votre recherche
Résultats 139 ressources
-
Pour expliquer le contexte et les critères de signalement par les professionnels de l'administration sociale d'affaires d'enfants maltraités, D. Serre a mené des entretiens auprès d'assistantes sociales et les a suivies dans leurs différentes activités. Cette enquête révèle ce que représente la catégories d'enfants en danger et ce que l'acte de signaler signifie pour les professionnels.
-
Toutes les femmes sont blanches, tous les Noirs sont hommes, mais nous sommes quelques-unes à être courageuses ". Sous ce titre magnifique paraissait en 1982 aux Etats-Unis une anthologie de textes fondateurs des études féministes noires : un titre qui dénonçait la double exclusion des femmes noires d'un féminisme blanc et bourgeois et d'un nationalisme noir sexiste. Ces féministes noires ont créé un mouvement politique d'une importance unique en ce que, d'emblée, il s'est constitué sur la dénonciation d'une oppression simultanée de race, de classe, de sexe et du modèle de sexualité qui va avec. Les textes présentés dans ce recueil du Black feminism - le premier en France - explorent sur une période de trente ans les thèmes de l'identité, de l'expérience singulière, de la sororité, de la sexualité, comme la place dans les institutions, les coalitions nécessaires et les alliances possibles, les Normes culturelles de rébellion et de lutte, le passage de témoin entre générations. Pourquoi, en France, ex-puissance coloniale, l'équivalent d'un féminisme noir n'a-t-il pas existé ? Ces textes, par leur vitalité et leur perspicacité politiques, invitent à poser cette question et à s'interroger autrement sur les faux-semblants de l'universalisme républicain comme sur les points aveugles du féminisme français
-
In this exploration of new territory between ethics and epistemology, Miranda Fricker argues that there is a distinctively epistemic type of injustice, in which someone is wronged specifically in their capacity as a knower. Justice is one of the oldest and most central themes in philosophy, but in order to reveal the ethical dimension of our epistemic practices the focus must shift to injustice. Fricker adjusts the philosophical lens so that we see through to the negative space that is epistemic injustice. The book explores two different types of epistemic injustice, each driven by a form of prejudice, and from this exploration comes a positive account of two corrective ethical-intellectual virtues. The characterization of these phenomena casts light on many issues, such as social power, prejudice, virtue, and the genealogy of knowledge, and it proposes a virtue epistemological account of testimony. In this ground-breaking book, the entanglements of reason and social power are traced in a new way, to reveal the different forms of epistemic injustice and their place in the broad pattern of social injustice."--Book cover. Justice is one of the oldest and most central themes of philosophy, but sometimes we would do well to focus instead on injustice. This book argues that there is a distinctively epistemic genus of injustice, in which someone is wronged specifically in their capacity as a knower
-
Les études de genre sont devenues un domaine académique majeur depuis les années 1980, offrant une lentille à travers laquelle réexaminer et réévaluer les connaissances dans tous les domaines de l'interaction et de l'activité humaines. L'Encyclopédie du sexe et du genre englobe les divers concepts de sexe et de genre qui ont émergé de l'étude critique de ces sujets dans le monde entier, ainsi que de la réimagination émergente des sciences humaines et sociales plus traditionnelles. De vastes essais théoriques abordent les questions de sexe et de genre au niveau personnel et social ; d'autres examinent les questions d'identité, de statut, de classe, d'ethnicité, de race et de nation ; de la sexualité et du corps ; et des institutions sociales et des structures de représentation - tout cela à travers le prisme du genre. Avec une perspective véritablement mondiale, les sujets des entrées individuelles incluent l'évolution des conceptions du "féminin", la famille et la masculinité, la religion, la morale, les images culturelles, la pratique médicale, la santé publique, l'économie et la société, et bien d'autres. En outre, l'ouvrage traite des influences des études de genre sur diverses disciplines universitaires, en examinant comment elles ont transformé et utilisé des méthodes et des théories qui ont évolué.
-
Le recensement des travailleurs sociaux est une opération statistique complexe du fait de nouveaux champs d’intervention. Quatre grands domaines structurent les professions dites classiques par une codification des titres (différents des postes). Les évolutions en termes d’âge, de niveau de qualification, de statut et de féminisation dessinent un paysage professionnel en mutation. Une classification par famille de métiers n’est pas non plus totalement représentative, les métiers ne pouvant pas se résumer à un ensemble de tâches.
-
Quiconque observe l’évolution de l’institutionnalisation des études féministes tant en Amérique du Nord qu’en Europe est frappé-e de constater à quel point l’usage du terme « genre » s’est répandu et s’est imposé dans le champ scientifique comme dans celui des politiques publiques et des mouvements sociaux « ne serait-ce que parce qu’il est devenu le mot-clé des institutions européennes pour promouvoir l'égalité des femmes ». (Rouch, 2002 :7).
-
Les discours féministes et antiracistes contemporains n’ont pas su repérer les points d’intersection du racisme et du patriarcat. Face à ces difficultés, cet article propose une approche originale : l’intersectionnalité. La première partie traite de l’intersectionnalité structurelle — de la manière dont le positionnement des femmes de couleur, à l’intersection de la race et du genre, rend leur expérience concrète de la violence conjugale, du viol et des mesures pour y remédier qualitativement différente de celle des femmes blanches. La seconde partie porte sur l’intersectionnalité politique : notamment la marginalisation de la question de la violence contre les femmes de couleur induite par les politiques féministes et antiracistes. Enfin, l’article conclut par l’examen des conséquences de l’approche intersectionnelle dans le champ plus large de la politique de l’identité contemporaine. [*]
-
À partir d’une réflexion sur le black feminism , cet article traite de l’articulation entre domination de genre et racisme, en tant qu’elle constitue l’un des enjeux théoriques et politiques les plus importants du féminisme anglo-saxon : dans quelle mesure l’expérience de la ségrégation raciste modèle celle du sexisme et met à mal l’unité politique du féminisme ? Si le sujet idéologique « femme » a implosé sous la critique du patriarcat, qu’en est-il du sujet politique du féminisme lui-même, « Nous les femmes » ? Notre thèse consiste à montrer comment les discours de la domination mettent à disposition des groupes opprimés des cadres anhistoriques qui réifient sans cesse ces mêmes groupes, jusque dans leurs affirmations positives. Dans ces conditions, en voulant déessentialiser le sujet du féminisme, « les femmes », le risque est de le renaturaliser en une myriade de sous-catégories (les femmes noires, les femmes voilées, les femmes migrantes...) qui deviennent des préalables aux luttes. De notre capacité à révéler l’historicité de l’entremêlement des catégories de « sexe » et de « race » et à user de techniques de tumultes à même d’inventer un autre langage politique, dépend notre capacité d’agir et de se penser comme sujets politiques en devenir.
-
4e de couverture : L'un des traits permanents des organisations politiques, qu'elles soient partisanes, syndicales ou associatives, est bien le turn over et par conséquent la défection. À ce constat s'en ajoute un autre : la littérature sur le militantisme politique s'est essentiellement posé la question du recrutement et de l'enrôlement de nouveaux militants, mais elle demeure peu prolixe sur le maintien des engagements et, ce qui revient au même, le désengagement. Dans cet ouvrage qui rassemble parmi les meilleurs spécialistes contemporains du militantisme politique, ce sont les processus qui conduisent les individus à se désengager qui sont au centre de l'analyse, contribuant ainsi à poser d'une manière renouvelée la question du militantisme comme activité sociale spécifique, avec ses phases de recrutement et ses moments de déprise. Derrière la grande variété des groupements étudiés, du Parti communiste aux mouvements de lutte contre le sida, en passant par les centrales syndicales et le mouvement féministe américain, c'est bien une série de mécanismes propres à la sortie de rôle qui, dévoilés ici, offrent, sinon un modèle général du désengagement, du moins des pistes pour comprendre les logiques individuelles et collectives de la défection et un moyen nouveau de compréhension du destin des organisations.
-
De plus en plus de jeunes femmes qui s’identifient volontiers au féminisme, se réclament cependant d’une “troisième vague”. Qu’est-ce que cette troisième vague du féminisme? Est-il pertinent de parler en ces termes? Quels sont les enjeux, les pratiques et les défis qui sous-tendent cette dénomination? En quoi cette troisième vague est-elle semblable ou différente de la première ou de la deuxième vague? Pourquoi consacrer un ouvrage à cette question quand l’humeur est à l’antiféminisme? Plusieurs interrogations. De nombreux dialogues. Dialogues sur la troisième vague féministe rassemble des voix qui, chacune à sa manière, propose des pistes de réflexion quant à la nature des changements qui affectent le féminisme québécois. Ces dialogues explorent des thématiques liées au pouvoir, à la sexualité et à l’image du corps, liées à la mondialisation, aux conflits générationnels, au backlash, et à la relation entre la théorie, la pratique et la culture populaire. Des textes de Elsa Beaulieu, Marie-Josée Béchard, Mélina Bernier, Emilie Cantin, Line Chamberland, Marcelle Dubé, Micheline Dumont, Francis Dupuis-Déri, Diane Lamoureux, Monique Lanoix, Caroline Lebel, Barbara Legault, Maria Nengeh Mensah, Julie Ouellette, Geneviève Pagé, Les Panthères roses, Johanne Paquin, Isabelle Perreault, Candis Steenbergen et Louise Toupin.
-
C'est dans les années 1970 que des anthropologues féministes américaines, réfléchissant aux rapports de pouvoir entre hommes et femmes, ont intronisé le mot " genre " : elles faisaient ainsi référence au rôle social des uns et des autres, par opposition au sexe biologique, pour montrer que la place des femmes et des hommes dans la société est avant tout le produit d'une culture. Simone de Beauvoir l'avait déjà dit avec d'autres mots : " On ne naît pas femme, on le devient. " Au moment même où la hiérarchie traditionnelle des sexes était remise en cause, des chercheuses et des chercheurs en sciences sociales reprirent le concept et sapèrent ainsi l'idée que la domination masculine était " naturelle ". Depuis, le principe de l'égalité entre les droits de l'homme et les droits de la femme a fait son chemin. Mais le principe est-il devenu réalité ? Les historien(ne)s, sociologues, politologues que réunit ce livre font un bilan : quand les femmes s'en mêlent, qu'il s'agisse de la vie publique ou de la vie privée, les inégalités demeurent, ou se transforment, comme si un pas en avant sur la voie de l'égalité déclenchait deux pas en arrière. En politique, parité ne signifie toujours pas égalité. Dans le monde du travail, les femmes sont plus frappées par le chômage, alors qu'elles sont plus nombreuses à l'Université. Pourquoi tant de femmes qui veulent accéder à des postes de responsabilité échouent-elles à traverser le plafond de verre ? Et pourquoi du sexisme ordinaire au viol, les violences à l'encontre des femmes sont-elles si fréquentes ?
-
Avortement et contraception, citoyenneté, division sexuelle du travail et rapports sociaux de sexe, domination, famille, féminité-masculinité-virilité, harcèlement sexuel, histoire (sexuation de l'), maternité, migration, mixité, mondialisation, mouvements féministes, parité , patriarcat (théories du), précarisation sociale, prostitution, sexualité, transmissions intergénérationnelles, syndicats, travail domestique, violences.dictionnaire est de changer la façon commune de penser " : l'ambition de Diderot est reprise avec force par les auteurs de ce parcours historique etcritique duféminisme . Cette volonté éditoriale s'exprime dans le choix typologique des entrées : des concepts nouveaux issus de la théorisation féministe, des champs d'intervention des luttes féministes, des notions transversales d'économie et de sociologie du travail.Dictionnaire théorique et politique, pluriel et engagé, cet ouvrage se veut aussi un texte de conviction et d'explication.
-
Dans la majorité des sociétés connues, la sexualité apparaît comme un échange asymétrique et non réciproque entre hommes et femmes, une compensation masculine pour une prestation féminine, un paiement qui peut revêtir les formes les plus variées en échange d'une sexualité transformée en service. Comment se fait-il que les hommes, même plongés dans les situations les plus misérables, peuvent se payer le service sexuel d'une femme - alors que non seulement les femmes n'ont pas, sauf exception, cette possibilité mais de plus n' ont même pas droit à leur propre sexualité ?
-
A reference guide to the history and development of feminist literature, this book covers a wide range of works and genres, including novels, short stories, poetry, plays, and criticism. It focuses on the feminist works from writers such as Willa Cather, George Eliot, and Helen Keller.
-
L'une des originalités de cet ouvrage est d'offrir au public francophone une pensée féministe critique, encore peu connue en France, des institutions internationales (Nations Unies, Banque mondiale, Fonds monétaire international) et de la dangereuse récupération des pauvres et des femmes à laquelle elles se livrent. Quels que soient leur faiblesse et leur dénuement, tous devraient devenir des consommateurs et tous les moyens, parés de l'infinie bonne conscience du capitalisme, sont bons pour arriver à ce résultat convoité. Dégradante convoitise qui se cache, trop souvent avec l'aide des Nations Unies, sous le vocable de l'aide au " développement ". C'est là un des redoutables aspects de la mondialisation ; il réside dans un paradoxe tout aussi redoutable : la prolifération d'un discours multiforme mais univoque, diffusé sans répit selon de multiples modalités de communication, ce qui efface son sens et le lisse jusqu'à le rendre translucide. Autosatisfaction sémantique; mithridatisation par la monotonie. D'autres contributions montrent en contrepoint l'inscription factuelle des dénonciations générales. Les exemples fournis auraient pu être plus nombreux mais il nous a semblé suffisant de marquer quelques liens parmi d'autres.
-
Aucun amateur de cuisine épicée ne se verra privé de liberté ou victime d’ostracisme pour avoir satisfait ses papilles gustatives. En revanche, on peut être jeté en prison pour trop aimer les chaussures en cuir. De même, l’homosexualité, le sida, la pornographie, le transsexualisme, et aujourd’hui la pédophilie, donnent lieu à ce que Gayle Rubin appelle une « panique sexuelle ». Chaque panique désigne une minorité sexuelle comme population-cible. Au terme du processus, celle-ci se trouve décimée, et la société tout entière, juridiquement et socialement, réorganisée. Pour traiter de cette question, Gayle Rubin a jeté les bases d’un champ autonome d’études sur le sexe où désir, jouissance et diversité érotique pourraient trouver leur raison théorique et politique. Nous sommes loin ici du communautarisme béat qu’on prête parfois en France aux intellectuels américains. Les critiques de Judith Butler sont vives : « les lesbiennes n’ont rien d’autre en commun que leur expérience du sexisme et de l’homophobie », ou ses réserves sur le coming out : « La sexualité reste-t-elle sexualité quand elle est soumise à un critère de transparence et de révélation ? Une quelconque sexualité serait-elle possible sans cette opacité qui a pour nom inconscient ? » Gayle Rubin et Judith Butler soulignent constamment la nécessité de ne pas troquer une violence contre une autre, une démonologie religieuse contre une démonologie laïque, laissant sa chance à l’érotologie moderne.Recueil de trois textes : « Marché au sexe », entretien de Gayle Rubin avec Judith Butler ; « Penser le sexe » de Gayle Rubin ; « Imitation et insubordination du genre » de Judith Butler.
-
Ce livre, qui fait suite à La Pensée de la différence, pose deux questions : Pourquoi la hiérarchie s'est-elle greffée sur la simple différence des sexes ? Est-il envisageable de la dissoudre ? À cette double question, Françoise Héritier répond en termes anthropologiques aussi bien que politiques. Comment les hommes se sont-ils assuré le contrôle de la fécondité des femmes, ce pouvoir exorbitant d'enfanter du différent, des fils, aussi bien que de l'identique, des filles ? Comment les hommes ont-ils exploité le corps des femmes dans la prostitution et l'entretien domestique ? Comment, en retour, les femmes n'ont-elles pu commencer à se libérer que du jour où et seulement là où les moyens de contraception leur ont permis de reprendre le contrôle de leur fécondité ? Françoise Héritier examine la possibilité de changements, certains illusoires, d'autres bien réels, et cerne les obstacles qui leur font toujours implicitement barrage. Et pourtant, ces changements ne sont-ils pas la promesse d'une société où la différence et l'asymétrie seraient le fondement non d'une hiérarchie mais d'une véritable harmonie ?
-
"OGM, nucléaire, principe de précaution, comité de sages, experts… autant de figures ou de domaines pour lesquels science et politique sont étroitement imbriquées. Le recours dans le débat public à la science et à l'expertise semble constituer une ressource politique susceptible de convaincre efficacement. Les auteurs montrent la diversité des usages militants des discours savants et saisissent les conditions de " passage " des discours d'un univers à l'autre."-- Site de l'éditeur.