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La théorie, un dimanche Nouvelle édition [éd. originale 1988] C’est à l’invitation de Nicole Brossard que Louky Bersianik, Louise Cotnoir, Louise Dupré, Gail Scott et France Théoret se réunissent, tous les deux mois, autour de thèmes et d’enjeux de la pensée et de l’écriture féministe. Elles publieront, ensemble, un livre composé d’essais et de fictions. Nous sommes en 1988. Les femmes de La théorie, un dimanche, chacune par le biais de son œuvre à elle, mais ici toutes ensemble, ont marqué la littérature des femmes et la pensée féministe. La théorie, un dimanche est un incontournable, un classique. Martine Delvaux / extraits de la préface
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La mine, c’est à la fois le crayon, l’expression et le potentiel explosif. Nous disons mines de rien, parce qu’il s’agit de petites choses, ces petits riens souvent passés sous silence, et qui, pourtant, nous minent. Trois professeures de lettres délaissent les formes académiques pour se donner le plaisir des billets d’humeur, de l’archéologie du quotidien, en solidarité avec toutes celles qui subissent les humiliations invisibles. Têtues, critiques, moqueuses ou graves, elles s’entendent sur un point: si le monde a beaucoup changé, si l’égalité semble à portée de main, le sexisme demeure bien vivace partout. Mines de rien, ce sont trois féministes qui mettent en commun leurs plumes grinçantes pour dépeindre nos travers avec des lunettes pas vraiment roses. Du marketing aux toilettes publiques, en passant par les médias sociaux, la culture du viol, l’instinct maternel ou la masturbation, leurs chroniques s’indignent de l’ordinaire sexiste, et prouvent qu’il est aussi arbitraire qu’anachronique. Ici la conscience aiguë du phallocentrisme n’est pas un poids, mais un moteur. Mieux vaut, paraît-il, en rire. Mieux vaut surtout s’en indigner.
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« La filiation est un art de tenir le fil et de casser le fil. » Françoise Collin a fait entrer le féminisme dans la philosophie, et la philosophie dans le féminisme. Originale, radicalement plurielle, à la fois moderne et postmoderne, sa pensée nous rappelle que le féminisme n’est pas qu’une théorie ou une action politique. Il est aussi une façon d’être au monde. Figure marquante des lettres francophones, la romancière et philosophe belge a nourri durant toute sa carrière une vive affection pour le Québec. Cette anthologie préparée par Marie-Blanche Tahon rassemble ainsi des textes présentés au Québec dès les années 1970, entre autres dans les revues Spirale, Liberté, La Vie en rose et Recherches féministes. Qu’elle y parle de transmission, de culture commune, de crise du moderne, de politique ou encore d’écriture, on croirait qu’elle s’adresse aux féministes d’aujourd’hui. En ces temps houleux, devant l’urgence d’appréhender les enjeux qui nous unissent et nous divisent, relire Collin est impératif.
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La création au Théâtre du Nouveau Monde de La nef des sorcières, pièce composée de sept textes d’auteures différentes, est reconnue comme un moment capital dans l’émergence du théâtre féministe militant au cours des années 1970 et 1980. En ce qui concerne la réception de ce spectacle et du texte publié, l’attention du public et de la critique se dirigeait surtout vers la thématique féministe véhiculée par la pièce et le commentaire qui s’y faisait sur le fonctionnement du patriarcat dans la vie privée des femmes. Cependant, l’objectif des auteures et des comédiennes dépassait largement le simple commentaire social. Ce n’était pas leur intention de réduire la scène théâtrale à une simple tribune politique. Luce Guilbeault, qui initia le projet et s’y engagea comme metteure en scène, auteure et comédienne, voulait avec les autres, en plus de susciter des discussions, ébranler les fondements sexistes du théâtre, élargir l’espace de l’imaginaire collectif, transformer la symbolique masculiniste de la culture québécoise, et élargir l’horizon d’attente de l’auditoire. Quand son Actrice en folie subit un trou de mémoire et enlève son costume dès son entrée en scène, c’est une ouverture remarquable au spectacle expérimental et à l’invention d’une nouvelle théâtralité au féminin qui se fait jour. C’est alors que commence la remise en cause radicale des pratiques, des codes, des règles et des conventions du jeu, des langages et de la forme canoniques du théâtre qui permettent depuis des millénaires l’esthétisation par le théâtre des idéologies et des fantasmes dominants sexistes.
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Reconnu comme un livre majeur du XXe siècle, Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir est paru en 1949, il y a plus de cinquante ans. Si l’accueil qu’on lui a réservé en France au moment de sa parution a été houleux, qu’en a-t-il été au Québec? Quelle influence a-t-il exercée sur ses lectrices? Les textes rassemblés ici visent à amorcer une réflexion critique sur la contribution du Deuxième sexe aux débats théoriques féministes des dernières décennies, notamment en ce qui a trait à la maternité, à la prostitution, au lesbianisme, à l’exclusion et à la différence. Des textes de Cécile Coderre, Marie Couillard, Marie-José des Rivières, Michèle Kérisit, Diane Lamoureux, Gertrude Mianda, Carole Noël, Colette Parent, Yvanka B. Raynova, Françoise Rétif, Marie-Blanche Tahon et Geneviève Thibault.
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Comment les circonstances spécifiques dans lesquelles nous écrivons affectent-elles ce que nous écrivons ? Comment ce que nous écrivons affecte-t-il ce que nous devenons ? Comment pouvons-nous maintenir l'intégrité professionnelle et personnelle dans l'université d'aujourd'hui ? Dans une série d'écrits traditionnels et expérimentaux, aboutissement de dix années de travaux en cours, Laurel Richardson enregistre un parcours intellectuel, déplaçant les frontières et créant de nouvelles façons de lire et d'écrire. Appliquant l'imaginaire sociologique au processus d'écriture, elle relie sa vie à son travail. Profondément engageant, écrit de manière émouvante avec grâce, élégance et clarté, le livre stimule les lecteurs à situer leur propre écriture dans des contextes personnels, sociaux et politiques.
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Ce volume est une collection soigneusement choisie de textes théoriques, poétiques, analytiques et critiques. Les voix des écrivai.e.s créatif.ves, des traducteurices professionnel.l.e.s et des universitaires offrent un éventail de perspectives sur les écrivaines québécoises contemporaines. À la lumière du postmodernisme, leurs textes proposent des lectures, des appréciations et des célébrations des écritures nouvelles et expérimentales au féminin québécois des trente dernières années. De plus, la bibliographie rassemble une mine d'informations sur ces écrivaines. En français.Les discours féminins . . . examiner la problématique et les fruits de la jonction, dans un contexte québécois, des deux grands mouvements sociaux, théoriques et littéraires d'aujourd'hui : le féminisme, et le postmodernisme. Le livre fait entendre les voix émouvantes et étonnantes de Louky Bersianik, Nicole Brossard, Susanne de Lotbinière-Harwood, Daphne Marlatt et France Théoret, et font lire les textes de quatorze spécialistes de la littérature québécoise dont Janet Paterson, Karen Gould, Louise Forsyth, Lori Saint-Martin. Les auteurices du livre nous offrent l'étude de l'oeuvre d'une ou de plusieurs écrivaines ou écrivains ; elles s'intéressent aux genres littéraires et à la traduction ; elles se penchent sur la question épineuse de la théorie dans l'émergence d'une littérature et d'une culture au féminin, et aussi sur les significations problématiques des termes "féminisme" et "postmodernisme". Ce livre représente un état présent de la plus grande pertinence et utilité, une exploration collective, sous plusieurs perspectives, d'une problématique complexe et tout à fait actuel.
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La création au Théâtre du Nouveau Monde de La nef des sorcières, pièce composée de sept textes d’auteures différentes, est reconnue comme un moment capital dans l’émergence du théâtre féministe militant au cours des années 1970 et 1980. En ce qui concerne la réception de ce spectacle et du texte publié, l’attention du public et de la critique se dirigeait surtout vers la thématique féministe véhiculée par la pièce et le commentaire qui s’y faisait sur le fonctionnement du patriarcat dans la vie privée des femmes. Cependant, l’objectif des auteures et des comédiennes dépassait largement le simple commentaire social. Ce n’était pas leur intention de réduire la scène théâtrale à une simple tribune politique. Luce Guilbeault, qui initia le projet et s’y engagea comme metteure en scène, auteure et comédienne, voulait avec les autres, en plus de susciter des discussions, ébranler les fondements sexistes du théâtre, élargir l’espace de l’imaginaire collectif, transformer la symbolique masculiniste de la culture québécoise, et élargir l’horizon d’attente de l’auditoire. Quand son Actrice en folie subit un trou de mémoire et enlève son costume dès son entrée en scène, c’est une ouverture remarquable au spectacle expérimental et à l’invention d’une nouvelle théâtralité au féminin qui se fait jour. C’est alors que commence la remise en cause radicale des pratiques, des codes, des règles et des conventions du jeu, des langages et de la forme canoniques du théâtre qui permettent depuis des millénaires l’esthétisation par le théâtre des idéologies et des fantasmes dominants sexistes.
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Une anthologie au sous-titre explicite qui regroupe des textes écrits essentiellement entre 1980 et 1990, "choisis à cause de leur perspective féministe et" de "leur vision particulière de la symbolique patriarcale" (selon l'auteure, la société patriarcale est "meurtrière, hypocrite et mensongère"). Le regroupement des textes a été réalisé selon divers thèmes couvergents : l'écriture, la langue, la critique (p. 199-221), les nouvelles techniques de reproduction, la mémoire du futur, etc. Quelques textes inédits. Extraits de ##L'Euguélionne##, p. 66-91.
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Dans une analyse qui assoit ses bases sur un texte du XIXe siècle (Angélinede Montbrun de Laure Conan), Patricia Smart démontre que, parallèlement à son histoire à lui, il y a une autre histoire, modulée par une autre voix, qui donne à lire une autre perspective sur le pays et sur le réel. Dans cet essai capital, elle nous propose une lecture absolument nouvelle des textes majeurs de la littérature québécoise. Écrire dans la maison dupère fait la preuve qu'en repérant les marques de la différence sexuelle dans le texte québécois, on peut ouvrir de larges brèches dans la thématique nationale et laisser entrevoir une ouverture possible sur un avenir habitable...
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A unique and comprehensive collection of 26 literary essays that provides real evidence of the rich cultural history of black women in America. Black women’s writing has finally emerged as one of the most dynamic fields of American literature. Here, leading literary critics—both male and female, black and white—look at fiction, nonfiction, poetry, slave narratives, and autobiographies in a totally new way. In essence, they reconstruct a literary history that documents black women as artists, intellectuals, symbol makers, teachers, and survivors. Important writers whose work and lives are explored include Toni Morrison, Gloria Gaynor, Maya Angelou, and Alice Walker, and the fascinating list of essays range from Nellie Y. McKay’s “The Souls of Black Women Folk in the Writings of W. E. B. Du Bois” to Jewelle L Gomez’s very personal tribute to Lorraine Hansberry as a dramatist and crusader for social justice. Henry Louis Gates Jr., the editor of this anthology and a noted authority on African-American literature, has provided a thought-provoking introduction that celebrates the experience of “reading black, reading feminist.” A penetrating look at women’s writing from a unique perspective, this superb collection brings to light the rich heritage of literary creativity among African-American women.
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Lieu d’invention, laboratoire où s’élaborent une pensée originale et la recherche d’un langage inédit, La lettre aérienne rassemble douze essais de Nicole Brossard écrits entre 1975 et 1985. Ces textes témoignent de la quête individuelle de l’écrivaine, ancrée dans l’histoire, dans l’affirmation de la modernité québécoise et l’émergence d’une culture affranchie de la norme patriarcale.
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Les deux livres de Suzanne Lamy réunis ici démontrent clairement toute la contemporanéité des écrits de celle qui a contribué à l'implantation du discours féministe au Québec. On n'a qu'à ouvrir le livre au hasard des pages pour constater la pertinence et l'actualité des propos de l'essayiste en un temps où la parole féministe a bien besoin de ses racines. Le prouve aussi cet extrait de la main de l'auteure : « Je suis violente et j'ai horreur de la violence. Horreur des violences qui m'ont été faites et qui sont tapies en moi, couchées là, endormies et prêtes à se relever, à courir comme de grandes folles, irrépressibles, mauvaises comme des eaux déchaînées. Ces violences, je n'ai pu les tuer, on ne tue pas la violence, on ne l'évacue pas, on l'occulte, on la range, mais elle est là, indocile, indomptable. »
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At the time this book was published in 1982, Jane Gallop was professor of French at Miami University; she has also written Intersections: A Reading of Sade with Bataille, Blanchot, and Klossowski. She wrote in the Introduction, "[the book] studies the relation between contemporary feminist theory and the psychoanalysis of Jacques Lacan... it enters into a network of problems: problems of sexual difference, of desire, of reading, or writing, of power, of family, of phallocentrism and of language... this book is ... a contribution to the sort of thinking it describes---that is, a contribution to French psychoanalytic feminist thought from the vantage point of these English-speaking shores." (p.11) She adds, "The book begins by calling into question certain feminist assumptions through the agency of Lacanian psychoanalysis. It ends by calling into question certain psychoanalytic positions through the agency of feminist writing." (p.15) She states that "[Freudian] Phallocentrism seems wrong to [Ernest] Jones: that is, immoral by virtue of being 'excessive, immoderate,' which is to say, unreconcilable with a 'sense of proportion.' The phallic disproportion brings him... to champion the claims of an 'underestimated' female sexuality to a more balanced, more proportionate estimate. His 'sense of proportion,' his spirit of fair play, will be sufficiently scandalized to provoke his only major departure from Freud's theory." (p. 16) She observes that in an article, "[Stephen] Heath begins by informing us that ... Lacan's 1972/73 seminar [is] devoted to 'what Freud expressly left aside... What does woman want?' ... Yet Lacan said nothing of devotion... Lacan speaks of a beginning... of a relation to this question: far from devoting himself to women he is simply at the stage of approach, first and rather aggressive encounter." (p. 43) This book will be of interest to feminists studying psychoanalysis, or to students of Lacan.