Votre recherche
Résultats 40 ressources
-
" Je préférerais vivre dans un monde où chaque homme pourrait être ou avoir été une femme. " Imaginez un monde où les hommes et les femmes feraient des choix sexuels basés sur ce qu'ils aiment et ce dont ils ont envie, et non pas sur ce qu'on leur a dit qu'ils devraient désirer. Un pays où la monogamie ne serait qu'une modalité existentielle possible et non pas une nécessité. Une ville où les prostituées ne seraient pas clouées au pilori ni leurs clients montrés du doigt. Une famille où les petits garçons n'auraient plus l'obligation d'être masculins pour devenir des hommes hétérosexuels avec des pénis, et les petites filles féminines pour devenir des femmes hétérosexuelles avec des bébés. Vous n'y aviez jamais pensé ? Pat Califia en a rêvé. Un recueil d'articles d'une subversion ébouriffante, extraits de Public Sex et jamais encore traduits en français. Cet ouvrage est accompagné d'une préface de Armand Hotimsky, fondateur du CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre).
-
John H. Gagnon est l'un des maîtres actuels de la recherche sur la sexualité. On lui doit notamment d'avoir, bien avant Michel Foucault, démontré que la sexualité est une construction sociale : c'est la célèbre théorie des scripts de la sexualité qui, cependant, reste encore peu connue en France. Il était donc grand temps de rendre à Gagnon ce qui est à Gagnon en présentant les deux principaux essais dans lesquels il développe sa théorie, ainsi qu'un troisième, sur la " sexualité à risque ", où il applique de façon concrète ses idées au problème du sida, auquel il a consacré une grande part de son activité intellectuelle.
-
Lorsqu’il fut publié pour la première fois aux États-Unis en 1990, Épistémologie du placard devint immédiatement un classique qui, aux côtés des travaux de Judith Butler et de Teresa de Lauretis, posa les termes de la « théorie queer ». À mi-chemin entre les études féministes et les gay and lesbian studies, Eve Kosofsky Sedgwick déconstruit la sexualité comme Butler le genre. Dans cet ouvrage de référence, elle affirme que l’ensemble de la culture occidentale moderne s’articule autour de l’opposition homo/hétérosexuel et que celle-ci affecte les binarismes qui structurent l’épistémologie contemporaine, de savoir/ignorance à privé/public en passant par santé/maladie.S’appuyant sur de nombreux textes datant de la fin du XIXe et du début du XXe siècles (Wilde, Proust, Nietzsche, Melville et James), l’auteur traque l’émergence des nouveaux discours institutionnels médicaux, juridiques, littéraires et psychologiques, qui produiront en miroir les figures de « l’homosexuel » et de « l’hétérosexuel », au détriment des multiples différences au cœur des sexualités.
-
Qu'est-ce que cela signifierait pour les études queer et sur la diaspora africaine de théoriser que l'Atlantique noir a toujours été un Atlantique queer ? Quelle nouvelle géographie – ou mieux, océanographie – des identités sexuelles, genrées, transnationales et raciales pourrait émerger d'une lecture queer des dislocations transocéaniques entre l'Afrique et la Caraïbe ? Cet article examine la diaspora africaine canonique et les textes théoriques queer en dialogue avec des textes créatifs récemment publiés qui imaginent les relations queer entre les kidnappés africains dans les cales des navires négriers. Ces textes créatifs, selon moi, théorisent plus largement l'espace conceptuel à la fois pour repenser les histoires sexuelles et raciales submergées et pour commenter les intersections entre la diaspora africaine et les expériences queer à une époque contemporaine de réfugiés haïtiens, de travailleurs dominicains transnationaux, et des militants « homosexuels » antillais internationaux. Les textes examinés comprennent celui de Paul GilroyBlack Atlantic (1993), Gender Trouble de Judith Butler (1990), Erzulie's Skirt d'Ana-Maurine Lara (2006) et Map to the Door of No Return de Dionne Brand (2001).
-
Décalé, dérangeant, contestataire : le mot queer, traditionnellement utilisé comme terme de dérision pour désigner les homosexuels, est devenu, même hors de l'anglais, le support de toute une réflexion sur les identités (sexuelles) et la remise en cause de la répartition sociale des rôles masculin et féminin. Autres temps, autres lieux explore des textes, des schémas sociaux et leurs manifestations culturelles, d'hier et d'aujourd'hui, pour éclairer la manière dont ont pu se percevoir, se définir ou se construire les identités sexuelles dissidentes ou "dérangeantes" avant que la notion même d'identité sexuelle n'ait été formalisée.
-
Publié pour la première fois en 2001, ce livre pionnier a permis l'ouverture d'un espace théorique et politique queer en France. Il s'agit d'une boîte à outils destinée aux activistes en quête de cultures et de politiques sexuelles qui ne soient pas (homo ou hétéro) normatives. Stimulants et provocants, les textes réunis dans ce recueil constituent également une introduction critique à la déconstruction des genres et aux travaux de Judith Butler et de Michel Foucault. Ils mettent de plus en évidence l'apport des subcultures trans, butch et SM à une réflexion plus large sur les relations entre pouvoir et savoir, ainsi que le formidable potentiel des sexualités dissidentes et la continuité politique entre féminisme pro-sexe et activisme queer. Cette nouvelle édition comprend trois essais inédits sur le " devenir femme " de Deleuze, l'utopie sexuelle urbaine de Gayle Rubin et la post-pornographie selon Annie Sprinkle.
-
J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l'idéal de la femme blanche séduisante qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu'il n'existe pas. V.D.
-
Although the term "transgender" itself has achieved familiarity only within the past decade, this authoritative collection of articles demonstrates that the study of behaviors, bodies, and subjective identities which contest common Eurocentric notions of gender has a history stretching back at least to the early 20th century. Transgender studies is the latest area of academic inquiry to grow out of the exciting nexus of queer theory, feminist studies, and the history of sexuality. Because transpeople challenge our most fundamental assumptions about the relationship between bodies, desire, and identity, the field is both fascinating and contentious. The Transgender Studies Reader puts between two covers fifty influential texts with new introductions by the editors that, taken together, document the evolution of transgender studies in the English-speaking world. By bringing together the voices and experience of transgender individuals, doctors, psychologists, and academically-based theorists, this volume will be a foundational text for the transgender community, transgender studies, and related queer theory.
-
In her new book, Inside the Gender Jihad, Amina Wadud brings a wealth of experience from the trenches of the jihad to make a passionate argument for gender inclusiveness in the Muslim world. Knitting together scrupulous scholarship with lessons drawn from her own experiences as a woman, she explores the array of issues facing Muslim women today, including social status, education, sexuality, and leadership.
-
À la fin des années 1970, des théoriciennes féministes développaient la perspective selon laquelle l’hétérosexualité est une construction sociale traversée par des rapports de pouvoir, notamment, des rapports hiérarchiques entre les sexes. Plutôt que d’y voir la simple expression d’une nature biologique, l’hétérosexualité est considérée sous un angle politique, c’est-à-dire comme un phénomène façonné historiquement par des rapports sociaux. Notre recherche s’intéressera principalement aux théories de trois auteures féministes, Adrienne Rich, Monique Wittig et Judith Butler, qui ont politisé l’hétérosexualité en articulant, de façon différente, le sexe, la sexualité et les rapports sociaux de sexe. Le choix des auteures mises à l’étude fut guidé, entre autres, par le fait qu’elles sont toutes trois reconnues comme des figures marquantes ayant influencé tantôt le champ des études féministes, lesbiennes et gaies et queer. De plus, leur pensée respective nous intéresse particulièrement pour leur contribution novatrice et heuristique au champ des études féministes. À ce titre, il nous semble important de susciter l’intérêt des mouvements féministes québécois pour les théories développées par ces trois auteures. Plus précisément, nous tenterons de répondre à la question suivante: quelles pistes de réflexion peut-on dégager à partir des théories sur l’hétérosexualité développées par Rich, Wittig et Butler pour questionner et enrichir notre compréhension des rapports sociaux de sexe ?
-
Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux États-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d’une identité stable. Ce livre désormais classique est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d’une contre-culture, mais bousculer l’hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s’agit pas d’inversion, mais de subversion. Judith Butler localise les failles qui témoignent, à la marge, du dérèglement plus général de ce régime de pouvoir. En même temps, elle questionne les injonctions normatives qui constituent les sujets sexuels. Jamais nous ne parvenons à nous conformer tout à fait aux normes : entre genre et sexualité, il y a toujours du jeu. Le pouvoir ne se contente pas de réprimer ; il ouvre en retour, dans ce jeu performatif, la possibilité d’inventer de nouvelles formations du sujet. La philosophe relit Foucault, Freud, Lacan et Lévi-Strauss, mais aussi Beauvoir, Irigaray, Kristeva et Wittig, afin de penser, avec et contre eux, sexe, genre et sexualité – nos désirs et nos plaisirs. Pour jeter le trouble dans la pensée, Judith Butler donne à voir le trouble qui est déjà dans nos vies
- 1
- 2