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Le présent article trace d’abord un bref portrait de trois conceptions dominantes de l’identité sexuelle : le modèle patriarcal, le modèle féministe et le modèle postmoderne. Puis, après avoir présenté plus longuement le dernier, il analyse deux romans relayant cette conception postmoderne de l’identité de sexe/genre, l’un écrit par un homme (Self, de Yann Martel, paru en 1996), et l’autre par une femme (Ce qu’il en reste, de Julie Hivon, paru en 1999). Dans ces deux romans, qui revêtent de ce fait une importante dimension politique, les identités figées sont mises à mal tant discursivement que formellement - par la déconstruction des signes du passé et la mise en place de dispositifs énonciatifs confondant hommes et femmes, par exemple. Ils participent ainsi à une conception culturaliste de l’identité sexuelle, selon laquelle le genre est une performance.,This article begins by briefly introducing three major frameworks for conceptualizing gender identity : a patriarchal model, a feminist model and a postmodern model. After exploring the third in greater depth, it offers a reading of two novels of postmodern gender identity, one by a male author (Self by Yann Martel, 1996), one by a female author (Ce qu’il en reste by Julie Hivon, 1999). Both novels, which are therefore strongly political, challenge the concept of predetermined gender identity on the levels both of discourse and of form, by deconstructing older concepts and by blurring gender lines. They are therefore grounded in a view of gender identity as cultural construction and performance.
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J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l'idéal de la femme blanche séduisante qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu'il n'existe pas. V.D.
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À l’heure où se développent des débats sur le passé/présent colonial de la France, voici la première introduction générale au très riche champ des postcolonial studies à être publiée en français, ouvrage de référence rédigé dans une perspective critique par certains des meilleurs spécialistes anglophones de la question. Trente années de recherches et de discussions sont ainsi rendues accessibles au public francophone au moment où ce domaine d’investigation transdisciplinaire arrive à maturité et opère un retour critique sur sa propre histoire. Les lecteurs trouveront dans ce volume un exposé des concepts clés, des méthodes, des sources intellectuelles, des théories et des débats qui se sont développés au sein des études postcoloniales. Les différents contributeurs de Penser le postcolonial explorent à la fois les grandes expériences historiques qui constituent le passé et le présent de la «condition postcoloniale» (l’impérialisme, l’anticolonialisme, la décolonisation, la globalisation) et les conditions historiques, sociologiques et idéologiques de l’émergence des études postcoloniales, ainsi que leurs implications théoriques et politiques.