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Dans ce récit en fragments ciselés, Maggie Nelson raconte l'amour fou, le sexe, la grossesse, la famille, le travail, l'écriture. L'accouchement. La mort. Ce que c'est que de prendre soin. Et comment, sans l'amour, on tombe en morceaux. Mi-essai, mi-autofiction, voici un livre à la fois amusant et indigné, souvent emporté. Nelson nous y présente ses mères spirituelles, celles qui lui ont appris à vivre. Au fil de ses lectures, elle nous emmène à la plage en Floride, au cabaret burlesque, à l'université à New York, de chambre d'hôtel en chambre de soins palliatifs, au bureau du shérif en Californie et à la très kitsch chapelle Hollywood... Et surtout, elle s'assure que nous ne verrons plus jamais de la même façon le mystère de la fabrication d'un corps par un autre.
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Ensemble de textes de la poétesse et militante féministe noire américaine (1934-1992) où elle exprime sa pensée sur les injustices civiles et sociales, les droits civiques, le féminisme, l'identité féminine noire. Un souvenir revient dans les écrits d'Audre Lorde. C'est l'hiver à New York. Audre est dans le métro avec sa mère. Emmitouflée, elle est assise à côté d'une dame en manteau de fourrure. Elle regarde la dame, blanche, qui d'une main rageuse retire le pan de manteau qui effleure l'enfant. Une enfant Noire qui ne comprend pas et cherche désespérément un cafard, une poussière, bref une saleté justifiant ce geste. Quelque chose pour ne pas réaliser que la saleté... c'est elle. Ensuite, le regard rageur de la dame blanche qui tue l'enfant Noire de cinq ans parce qu'elle ne peut pas le nommer : le regard du racisme. Un souvenir vrillé en elle, plus qu'une douleur, une souffrance indélébile qui permet à la poète adulte d'affirmer qu'au fond, en Amérique, on ne veut pas que les Noir-e-s vivent. Audre a vécu, survécu, pour nous dire son « amérique », ses passions, ses colères, dans une série d'écrits lumineux.