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La place qu'occupe la religion dans l'espace public suscite depuis plusieurs années des débats difficiles dans la société québécoise. La Loi sur la laïcité de l'État, adoptée hâtivement par le gouvernement de la CAQ en 2019, en est la plus récente illustration. Tant par son contenu que par le processus de son adoption, la Loi 21 a provoqué des réactions passionnées. Mais que veut dire vivre et réguler la religion au quotidien au Québec à l'aune de la Loi sur la laïcité de l'État? C'est là la question à laquelle les 15 essais réunis ici tentent de répondre en examinant de façon critique les choix politiques faits par le gouvernement Legault et leurs conséquences immédiates et possibles. À partir de disciplines et de perspectives théoriques différentes, les auteurs et autrices proposent un arsenal argumentatif dont l'objectif premier est de déconstruire les raisons invoquées par le gouvernement Legault en faveur de la Loi sur la laïcité de l'État . Il apporte ainsi une contribution essentielle à un débat qui est loin d'être clos.
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La place qu'occupe la religion dans l'espace public suscite depuis plusieurs années des débats difficiles dans la société québécoise. La Loi sur la laïcité de l'État, adoptée hâtivement par le gouvernement de la CAQ en 2019, en est la plus récente illustration. Tant par son contenu que par le processus de son adoption, la Loi 21 a provoqué des réactions passionnées. Mais que veut dire vivre et réguler la religion au quotidien au Québec à l'aune de la Loi sur la laïcité de l'État? C'est là la question à laquelle les 15 essais réunis ici tentent de répondre en examinant de façon critique les choix politiques faits par le gouvernement Legault et leurs conséquences immédiates et possibles. À partir de disciplines et de perspectives théoriques différentes, les auteurs et autrices proposent un arsenal argumentatif dont l'objectif premier est de déconstruire les raisons invoquées par le gouvernement Legault en faveur de la Loi sur la laïcité de l'État . Il apporte ainsi une contribution essentielle à un débat qui est loin d'être clos.
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Le paradigme hégélien de la reconnaissance, admirablement critiqué par Frantz Fanon dans l’œuvre phare à laquelle ce livre rend hommage, est aujourd’hui évoqué, sous sa forme libérale, dans les débats entourant l’autodétermination des peuples colonisés, notamment les peuples autochtones d’Amérique du Nord. Politologue et militant, membre de la Nation dénée du Nord-Ouest du Canada, l’auteur reprend ici la critique fanonienne et démontre en quoi cette reconnaissance ne fait que consolider la domination coloniale. Cet ouvrage de théorie politique engagée appelle à rebâtir et redéployer les pratiques culturelles des peuples colonisés sur la base de l’autoreconnaissance, seule voie vers une réelle décolonisation. Penseur marxiste, Coulthard sait que le marxisme ne peut s’appliquer tel quel à la lutte des Autochtones, mais il en souligne la contribution potentielle et signe ici un véritable traité de combat décolonial et anticapitaliste. « Ce livre offre une critique pénétrante du colonialisme contemporain et une vision claire de la résurgence autochtone, en plus de constituer une contribution importante à la pensée révolutionnaire. » — Taiaiake Alfred, extrait de la préface
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Le voyage et l'appropriation des théories queer dans les milieux féministes francophones du Québec ont été particulièrement longs et ardus, appelant un questionnement non seulement sur les raisons de ce retard, mais aussi sur les dimensions qui ont permis, ultimement, l'intégration des théories queer chez les féministes francophones. Combinant des outils analytiques en provenance de la littérature sur la diffusion des mouvements sociaux (passeurs oubrokers, cadres interprétatifs, répertoires d'action collective, etc.) et une approche en idées politiques, nous analysons l'insertion des théories queer chez les féministes en deux temps. Dans un premier temps, les intellectuelles féministes critiquent de manière assez généralisée les théories queer, critiques regroupées en 3 axes : 1) la déconstruction des femmes et des lesbiennes en tant que sujet politique ; 2) l'investissement dans l'univers symbolique du politique comme espace de subversion, au détriment des relations matérielles et des structures de pouvoir ; et 3) la disparition de la spécificité lesbienne et l'absence de remise en question des privilèges masculins dans les mouvements queer. Dans un deuxième temps, le travail de passeur des Panthères roses–groupes queer radical–permet la traduction des cadres (frame bridging) et leur inscription dans un répertoire d'action reconnaissable des féministes, répondant ainsi à deux des trois axes de critiques. Nous avançons donc que ce rôle de passeur permettra d'ouvrir une brèche qui, rapidement, permettra l'inscription et l'intégration, même si conflictuelles, du queer dans les milieux féministes francophones. The travelling and appropriation of queer theory by francophone feminists in Quebec have been particularly long and arduous, prompting an inquiry into not only the reasons for this delay, but also into the elements that ultimately allowed for an integration of queer theory among francophone feminists. Combining tools from social movement literature on diffusion (brokerage, frames, repertoire of contention, etc.) and a political theory approach, this article divides the integration of queer theory among francophone feminists into two moments. In the first instance, activists and academic feminists have generally received queer theory with considerable criticism, which we have regrouped into 3 axes: 1) the deconstruction of women and lesbians as political subjects; 2) the investment in the symbolic aspects of politics, to the detriment of material relations and structures of power, and 3) the erasure of lesbian specificity and the absence of male privilege examination. In the second moment, the work of the Pink Panthers–a radical queer group–allows for frame bridging and the use of a recognisable repertoire of collective action to address two out of the three axes of criticism. This article suggests that the process of brokerage creates a crack in the wall of resistance that will quickly become a space for the insertion and integration, even if still conflictual, of queer theory into francophone feminism.
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Vue d'aujourd'hui, l'histoire du féminisme américain depuis les années 1960 apparaît comme un drame en trois actes. Dans un premier temps, le mouvement de libération des femmes naît comme une force insurrectionnelle visant à faire voler en éclats une politique technicisée et un imaginaire social-démocrate qui avait occulté l'injustice de genre. Ensuite, alors que les énergies utopiques commencent à s'épuiser, lele féminisme est aspiré par la politique de l'identité. Ses élans transformateurs se trouvent canalisés vers un nouvel imaginaire politique qui place « la différence » au premier plan. Passant de la redistribution à la reconnaissance, le mouvement déplace son attention vers la politique culturelle au moment où un néolibéralisme naissant déclare la guerre à l'égalité sociale. Enfin, depuis que le néolibéralisme est entré en crise, les conditions semblent réunies pour voir un féminisme revigoré rejoindre d'autres forces d'émancipation cherchant à assujettir des marchés déchaînés à un contrôle démocratique. Ainsi, le mouvement pourrait récupérer son esprit insurrectionnel tout en approfondissant les idées qui le caractérisent : sa critique structurelle de l'androcentrisme inhérent au capitalisme, son analyse systémique de la domination masculine et ses propositions d'amendements, informées par le genre, de la démocratie et de la justice. Écrits entre 1984 et 2010, les articles qui composent ce livre donnent à lire la trajectoire théorique et politique d'une théoricienne féministe majeure de notre temps.
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Qu’est-ce qui anime les études féministes aujourd’hui? Comment rendre compte des trajectoires diverses qui problématisent la catégorie “femmes” et les notions d’identité sexuelle? De quelles façons le féminisme, en tant que mouvement social, s’est-il modifié au rythme des changements technologiques, culturels, politiques, sociaux et économiques afin de répondre à des problématiques émergentes? Quelles sont les préoccupations des féministes qui se réclament de la troisième vague? L’existence d’une “troisième vague” ne fait certes pas l’unanimité. Les auteures de ce livre choisissent pourtant, quoique de différentes manières, de la reconnaître et d’en explorer le sens. Les douze textes qui composent ce recueil abordent ainsi ces enjeux, certains à partir de questions théoriques, d’autres à partir de questions pratiques, comme le militantisme.
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Comment les femmes ont-elles perdu en France le pouvoir de gouverner? Pourquoi Calvin s'est-il excusé auprès de la reine d'Angleterre Élisabeth Ie lorsqu'elle accéda au trône? Comment les femmes ont-elles participé collectivement aux Révolutions anglaises du XVIIe siècle, américaine, française, liégeoise et brabançonne, néerlandaises du XVIIIe siècle? Quelles ont été les formes de résistance des femmes esclaves dans la traite négrière? Comment les utopistes et les marxistes ont-ils conçu l'émancipation des femmes? Quand le féminisme est-il né? Comment a-t-il évolué? Quand et comment les femmes ont-elles obtenu le droit de vote dans les États européens, en Amérique du Nord, en Amérique latine? Savez-vous que des femmes s'enrôlèrent dans le nazisme, le fascisme italien, la collaboration française, le franquisme, le salazarisme portugais? Quelle fut l'action souvent méconnue des résistantes à ces régimes totalitaires? La Commune de Paris de 1871, les Révolutions russes de 1905 et 1917, la Révolution allemande de 1918 ont-elles marqué des avancées sociales et politiques pour les femmes? Quelles ont été la liberté et l'égalité pour les femmes dans les pays du communisme réel? Qui étaient Clara Zetkin, Rosa Luxemburg et Alexandra Kollontaï? Qu'est-ce que les deux Guerres mondiales ont changé pour les femmes? Quelle est l'étendue du succès politique des femmes dans les pays nordiques? Comment des femmes ont-elles combattu les dictatures militaires d'Amérique latine? Comment les mouvements de libération des femmes des années 1970 ont-ils traversé l'Atlantique? Comment la mondialisation affecte-t-elle les relations hommes- femmes? Comment les organisations internationales ont-elles construit, idéalement, l'égalité entre femmes et hommes?
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Comme il se doit au Québec, tout ça a commencé sur les Plaines d’Abraham, en avril 2001, dans une mobilisation sans précédent contre le Sommet des Amériques. Depuis, les mouvements sociaux de gauche affichent un dynamisme étonnant : manifestations contre la guerre en Irak en 2003, immense grève étudiante du printemps 2005, mobilisations contre la « réingénierie » du gouvernement libéral de Jean Charest… Québec 2001, c’est en quelque sorte le révélateur spectaculaire d’une vague de fond qui trouve son impulsion de départ dans la marche Du pain et des roses en 1995, et qui témoigne d’un renouvellement des idées et des pratiques des mouvements sociaux dont on tarde à prendre la pleine mesure. Québec en mouvements comble ce vide avec un rigoureux inventaire et une analyse fine de ce renouveau, regroupés en 12 études savantes mais limpides sur le féminisme, le syndicalisme ouvrier et paysan, le mouvement étudiant, les mouvements autochtones, les revues de gauche, le pacifisme, les anarchistes, la solidarité internationale ainsi que sur l’activisme social et politique.
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De quelle façon les Québécoises sont-elles représentées à l'Assemblée nationale, à la Chambre des communes et au Sénat ? Peut-on espérer que les femmes, un jour, seront plus nombreuses sur les banquettes des espaces parlementaires du Québec ? Québécoises et représentation parlementaire apporte des réponses à ces questions. L'ouvrage va même plus loin, en prenant en compte les sénatrices, un groupe de représentantes fort négligé par les recherches. Son originalité tient aussi à la longue période historique qu'il couvre, soit de 1791 à 2004. L'ouvrage compte quatre chapitres. Le premier, à saveur plus historique, porte sur les droits de vote et d'éligibilité. Le second cherche à comprendre pourquoi les femmes, qui sont légèrement majoritaires dans la population, sont toujours minoritaires dans les arènes législatives du Québec. Le troisième explore l'identité et les idées des députées et des sénatrices du Québec et le dernier examine ce qui pourrait être fait pour que les Québécoises soient plus nombreuses en politique. La conclusion, enfin, évalue un remède souvent évoqué pour remédier à la faible présence des femmes en politique : une réforme du mode de scrutin du Québec.
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La première moitié du XXe siècle voit s'affirmer le droit de vote des femmes au Canada. C'est en 1917 que les femmes ont accès au suffrage fédéral. Tandis qu'en 1922 le droit de vote au niveau provincial est étendu à toutes les provinces anglophones, le Québec ne l'accordera qu'en 1940, après une longue lutte menée par des féministes telles que Marie Gérin-Lajoie, Thérèse Casgrain et Idola Saint-Jean. Le 9 février 1922, une première réclamation pour le droit de vote des femmes est présentée au Parlement. Ce sera le début d'une longue liste de défaites du projet de loi sur le suffrage féminin. Quoique présenté chaque année à partir de 1926, il sera battu chaque fois jusqu'en 1940. Ce manifeste d'Idola Saint-Jean, qui a fondé l'Alliance canadienne pour le vote des femmes du Québec en 1927, se situe dans ce contexte de revendications législatives. Même s'il est radiodiffusé à la veille du vote de février 1931, la position d'Idola Saint-Jean n'est pas entendue.
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This book addresses the question of gender and feminism in western political theory and practise. It provides students with both the theoretical and historical underpinnings of women's exclusion from politics, and the feminist response to this exclusion.
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Après un quart de siècle de néoféminisme, on connaît encore mal la recherche féministe et l’ampleur du travail accompli par ces chercheuses. Les auteures examinent ici les travaux qui ont porté sur la famille, la conciliation travail-famille et sur l’emploi, ceux qui ont documenté des aspects particuliers de la santé des femmes et de la violence conjugale ainsi que les nombreuses études produites dans le domaine de l’éducation. Elles mettent également en lumière les changements et les résistances révélés par les recherches dans le champ religieux, le champ politique, celui du droit de même que dans le domaine des communications. Ce faisant, elles rendent manifestes les caractéristiques de la recherche féministe québécoise, notamment les liens établis par les chercheuses entre théorie et pratique, recherche et action. Des textes de Pierrette Bouchard, Anita Caron, Renée Cloutier, Christine Corbeil, Huguette Dagenais, René B.-Dandurand, Francine Descarries, Louise Guyon, Thérèse Hamel, Geneviève Martin, Karen Messing, Josée Néron, Ann Robinson, Armande Saint-Jean, Diane-Gabrielle Tremblay et Manon Tremblay.
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Une invitation sans réserve à la liberté, qui montre sans équivoque que la cause des femmes est aussi celle des hommes.