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Ce texte désire mesurer la place du féminisme dans l’expérience missionnaire des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie au Pérou et au Brésil entre 1960 et 1985. Pour plusieurs religieuses, l’idée de ministères traditionnels ou inédits dans de nouveaux champs apostoliques leur a permis d’élargir le sens de leur vocation. La question des femmes prendra, avec l’aggiornamento conciliaire, un nouvel élan. À travers un patient travail de fond, les SNJM se sont inculturées dans leurs différents milieux d’insertion en intégrant une vision d’avenir des femmes. Cette étude permet donc de revoir la nature même des fonctions missionnaires des religieuses et bouscule la vision genrée de l’apostolat. This text wishes to measure the role of feminism in the missionary experience of the Sisters of the Holy Names of Jesus and Mary in Peru and Brazil between 1960 and 1985. For several nuns, the idea of traditional or new apostolic works in the South American Field allowed them to expand the meaning of their vocation. The issue of women will take, with the Conciliar aggiornamento, a new impetus. Through a patient groundwork, SNJM are inculturated in their different backgrounds of insertion by integrating a vision of the future of women. This study makes it possible to review the nature of the missionary religious functions and hustles the vision of gender of the apostolate and empowerment of religious women.
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Qui est l’«ennemi principal»? Pour la féministe matérialiste qu’est Christine Delphy, il ne s’identifie ni à l’Homme – avec une majuscule –, ni aux hommes en général. Ce n’est en effet ni une essence ni un groupe naturel: c’est un système. Or ce n’est pas non plus, ou plutôt pas principalement, pour cette théoricienne qui s’inspire de Marx mais dans un parfait esprit d’hétérodoxie, le système capitaliste. L’ennemi principal, c’est ce qu’elle a choisi d’appeler le patriarcat : à savoir un système autonome d’exploitation et de domination. Christine Delphy a entrepris d’en constituer la théorie, très exactement l’économie politique du patriarcat. «L’ennemi principal», c’est aussi le titre de l’article de Christine Delphy qui, publié en 1970, la première année du Mouvement de libération des femmes, marque le début d’une révolution dans la réflexion féministe. Elle introduisait l’idée alors totalement nouvelle du patriarcat défini comme structure sociale hiérarchique et inégalitaire, en refusant toute explication de la subordination des femmes en termes idéalistes – que ce soit sur des bases biologiques, naturalistes ou essentialistes, ou bien encore fondées sur l’idéologie ou le «discours».
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La plus célèbre théoricienne américaine du féminisme analyse à travers des travaux scientifiques qui vont de l'étude des primates à la recherche médicale en passant par la création des cyborgs, l'influence des présupposés culturels, et l'enracinement genré des sciences.
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En situant les rapports de genre au cœur de leur élaboration conceptuelle et en inscrivant leur transformation comme un enjeu stratégique, les études féministes se sont progressivement imposées dans l'univers des sciences humaines comme une approche critique et comme une problématique du changement. Après une revue des trois grands courants de pensée qui se sont développés au sein et en marge du mouvement féministe au cours des dernières décennies, l'auteure se demande si la pensée féministe, ou plutôt les différents courants de la pensée féministe actuelle sont encore engagés dans ces mêmes fins. Sont-elles encore capables de contribuer au renouvellement des savoirs, de proposer un projet de société original, et d'imaginer les termes d'un nouveau contrat entre les genres ? Sont-elles capables de nourrir une lutte féministe unie, une politique de coalition ouverte à la diversité et à la différence, mais qui ne perd rien de sa cohésion et de sa force de ralliement ? Ces questions servent de pistes thématiques pour la discussion de l'auteur.
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Dans Odyssée d’une amazone, recueil d’articles et conférences de 1967, date à laquelle elle avait fondé la National Organization of Women (NOW), à 1973, Ti-Grace Atkinson retrace sa lutte au sein du Women’s Lib. En 1968, elle quitte la NOW, dont elle critique le réformisme, et fonde le groupe des Féministes Radicales, élaborant avec elles une analyse de la condition des femmes et une tactique révolutionnaire. L’ennemi principal, ce sont les hommes, agents de cette exploitation qu’elle nomme « cannibalisme métaphysique ». Il faut rompre avec l’ennemi et lutter contre la reproduction des rapports d’exploitation entre femmes. En 1971, elle quitte le groupe. Dans son dernier texte, elle reconnaît les impasses de la violence verbale. Ce livre, document lucide et passionné, constitue une réflexion sur les contradictions historiques et la réalité politique de la lutte des femmes aux États-Unis. S’il souligne les impasses du réformisme et du radicalisme, il contribue à ouvrir la lutte des femmes vers de nouvelles pratiques
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Aujourd'hui devenue l'une des plus grandes références intellectuelles de son domaine, Nicole-Claude Mathieu est l'une des théoriciennes fondatrices du mouvement féministe français de la deuxième vague. Elle interroge les perspectives de genre en questionnant les cadres dominants de la pensée. De par son double bagage disciplinaire en sociologie et ethnologie, Mathieu ouvre les champs des interprétations et des analyses concernant le genre. Mais avant de s'interroger sur les questions de genre, l'autrice met un point d'honneur sur la définition des sexes et les rapports sociaux de sexe. Sa curiosité intellectuelle la conduit à remettre en question les prédits sexués normalisés. Par une approche socioculturelle et sociopolitique du féminisme, Mathieu interroge l'épistémologie du sexe, ses significations en société et sa naturalisation.
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Traduit de l'américain par Sylvia Gleadow Shumalith Firestone est une des fondatrices du Women's Lib. Contrairement à ce qu'ont tenté de faire jusqu'à présent les défenseurs de l'égalité des sexes, Firestone reconnaît et souligne l'inégalité fondamentale des deux sexes face à la reproduction biologique. Mais rejoignant ceux qui critiquent la soumission à la « loi naturelle », elle montre que le propre de l'homme, de l'être humain, serait d'établir une égalité réelle, sociale, là où la nature n'y prédispose pas. Ainsi agissons-nous dans quantité d'autres domaines, comme par exemple celui de la santé. L'autrice s'efforce en outre d'imaginer ce que pourrait et devrait être une société idéale, celle vers laquelle tend la politique féministe.