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La gravité des violences qui s’exercent contre les femmes autochtones du Canada est très élevée. Le présent rapport montre que la réaction des différents niveaux de gouvernement aux menaces qui pèsent sur les femmes des communautés autochtones est inadaptée et parcellaire. Le gouvernement canadien a le devoir indiscutable et impératif de garantir la sécurité des femmes autochtones, de en justice les auteurs de violences à leur encontre et de s’attaquer aux problèmes de fond que sont la marginalisation et la pauvreté.
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Les sociétés interprètent diversement la différence sexuelle. Partout, on cultive cette différence et on établit une hiérarchie entre les sexes : le masculin domine le féminin et même l'efface pour figurer à lui seul le genre humain. Contre cet effacement, y compris dans sa forme moderne " universaliste ", Sylviane Agacinski propose une philosophie de la mixité qui rompt avec les modèles masculins et avec cette honte du féminin qui a caractérisé pendant un temps le féminisme. S'écartant de Simone de Beauvoir, l'autrice soutient qu'il n'y a plus de contradiction entre la liberté des femmes et leur fécondité, qui n'est pas seulement un " destin biologique ". La relation entre les hommes et les femmes ne dépend d'aucune vérité éternelle : elle résulte d'une longue histoire dont les débats sur la parité révèlent un nouvel enjeu.
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De la dépression subie par Virginia Woolf et Sylvia Plath à l'angoisse mentale et aux dépendances des beautés emblématiques Zelda Fitzgerald et Marilyn Monroe. De Théroigne de Méricourt, Furie de la Gironde, qui descendit des triomphes sanglants de la Révolution française à la folie indomptable dans l'asile de La Salpêtrière, à Mary Lamb, sœur de Charles, qui, en pleine dépression nerveuse, se retourna contre sa mère avec un couteau de cuisine. De Freud et Jung à Lacan et les nouvelles thérapies centrées sur les femmes. C'est l'histoire de la façon dont nous avons compris les états d'esprit extrêmes au cours des deux cents dernières années et comment nous les concevons aujourd'hui, alors que de plus en plus de notre vie intérieure et de nos émotions sont devenues une affaire de médecins et de thérapeutes. Voici aussi l'histoire des professions qui se sont développées pour offrir des soins, comment, au fil des ans, les symptômes et les diagnostics se sont développés ensemble pour créer des modes dans la maladie et comment les traitements ont réussi ou parfois échoué, même lorsque les soignants étaient également des femmes. "Mad, Bad and Sad" nous emmène dans un voyage fascinant à travers l'esprit humain fragile et extraordinaire.
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"Cet ouvrage bilingue (français et innu-aimun) est une invitation au dialogue. Bâtons à message fait référence à un ensemble de repères qui permettent aux nomades de s’orienter à l’intérieur des terres et de retrouver leur voie/voix. Également poétique de la relation, l’ouvrage est fondé sur l’entraide, la solidarité et le partage, nécessaires à la survie du peuple innu. La poésie de Joséphine Bacon, simple et belle, est hommage au territoire, aux ancêtres et à la langue innu-aimun. Cette poésie-témoignage recoupe l’histoire dans ses zones les plus inédites. Une vision cosmogonique qui nous plonge dans l’intensité de la parole des aînés: l’itinéraire des porteurs de rêves et de visions, les horizons des femmes guides, le courage des hommes chasseurs, les enfants garants de la continuité du voyage et les arbres, infatigables témoins de la route."-- Site de l'éditeur.
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"A nuanced critique of how the World Bank encourages gender norms through its policies, Developing Partnerships argues that financial institutions are key players in the global enforcement of gender and family expectations.By combining analysis of documents produced and sponsored by the World Bank with interviews of World Bank staffers and case studies, Kate Bedford presents a detailed examination of gender and sexuality in the policies of the world's largest and most influential development institution. Looking concurrently at economic and gender policy, Bedford connects reform of markets to reform of masculinities, loan agreements for export promotion to pamphlets for indigenous adolescents advising daily genital bathing, and attempts to strengthen institutions after the Washington Consensus to efforts to promote loving couplehood in response to economic crisis. In doing so, she reveals the shifting relationships between development and sexuality and the ways in which gender policy impacts debates about the future of neoliberalism.Providing a multilayered account of how gender-aware policies are conceived and implemented by the World Bank, Developing Partnerships demonstrates as well how institutional practices shape development."-- Site de l'éditeur.
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A critique of how the World Bank encourages gender norms, Developing Partnerships argues that financial institutions are key players in the global enforcement of gender and family expectations. By combining analysis of documents produced and sponsored by the World Bank with interviews of World Bank staffers and case studies, Kate Bedford presents a detailed examination of gender and sexuality in the policies of the world’s most influential development institution.
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Dès les premières pages, l'autrice se place sous le signe du multiple. Etre l'une sans renier l'autre, être soi et l'autre en soi. C'est tout le cheminement qu'emprunte Maïssa Bey pour aller de son histoire personnelle au sens universel des choses.
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Par sa prise en compte des effets concomitants des catégories sociales de race, de classe et de genre, l’intersectionnalité s’est vue hissée au rang de plus importante contribution théorique du féminisme à ce jour. Si les premiers travaux intersectionnels (états-uniens et britanniques) ont fait sortir de l’invisibilité le locus social des femmes s’auto-identifiant comme black ou de couleur, les travaux contemporains dépassent les confins de l’aire anglophone et visent de plus en plus l’élaboration d’un instrument intersectionnel en vue de transformer les politiques de justice sociale et les dispositifs de lutte contre les discriminations. Ce projet suscite deux types de débats : l’un portant sur la production des savoirs intersectionnels et la manière de mener une recherche dans ce domaine, l’autre sur l’utilisation de ces savoirs dans les combats politiques pour l’égalité. Se limitant au premier débat, le présent article s’efforce de dégager les principaux points de tension dans les théorisations actuelles de l’intersectionnalité. Son objectif est double : montrer certaines limites du pouvoir explicatif de l’intersectionnalité, et proposer des pistes à la lumière des discussions déjà engagées. Pour ce faire, quatre points y sont abordés : l’intersectionnalité comme paradigme de recherche, la question des niveaux d’analyse, le différend théorique sur le statut ontologique des catégories de différence, et la question de l’élargissement de la portée théorique de l’intersectionnalité.
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«J’haïs les féministes», la déclaration de Marc Lépine au moment d’ouvrir le feu sur des étudiantes de l’école Polytechnique le 6 décembre 1989, a suscité une vive controverse, répercutée dans les médias dès le lendemain de la tragédie. Pourtant, 20 ans plus tard, cet événement qui a profondément marqué la mémoire collective est toujours absent des livres d’histoire du Québec. S’inscrivant à même le travail de mémoire, cet ouvrage, à travers une étude minutieuse des médias (en particulier, des quotidiens La Presse, Le Devoir et The Globe and Mail), retrace l’évolution des réactions à la tuerie. Mélissa Blais s’intéresse aux multiples explications du geste de Marc Lépine, et défend les analyses et discours féministes, nés dans l’urgence, puis violemment discrédités ou détournés, malgré les intentions clairement exprimées par le tueur. Elle examine également les principales commémorations, notamment celles entourant le 10e anniversaire, et consacre un chapitre au film Polytechnique sorti en 2009. «J’haïs les féministes»: le 6 décembre 1989 et ses suites éclaire les débats entre féminisme et antiféminisme encore présents derrière cette tragédie
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Les résultats préliminaires d’une enquête menée en ligne auprès de jeunes lesbiennes canadiennes francophones révèlent, notamment, que la majorité des 362 répondantes se perçoivent à l’aune du dispositif de différenciation des sexes et des sexualités, plutôt qu’à celui, attendu en cette ère postmoderne, du dé/constructivisme. S’agit-il de l’influence des phénomènes d’hypersexualisation médiatique des jeunes femmes et de pornographisation de la culture populaire fort présents actuellement en Amérique du Nord ? Ou d’une stratégie de survie dans un contexte de backlash et d’invisibilisation du lesbianisme (non factice) ? Ou encore d’une position de repli face au cumul des discriminations que subit ce groupe social sur le plan du sexe, de la sexualité, de la langue, de la culture, mais également, dans les cas d’appartenance à une minorité dite « visible » ou migrante, de la « race » et de la citoyenneté ?
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Apprendre l'art de raisonner dans un cadre et selon des règles bien précises, telle est la première mission de la philosophie. Mais aujourd'hui, dans une société dominée par la mondialisation et les nouveaux moyens de communication, cette fonction vacille, et la philosophie contemporaine traverse une crise identitaire et institutionnelle : à quoi bon philosopher ? Pour quoi faire ? Avec qui ? Ce livre explore d'une manière originale comment, désormais dépourvue de ses anciens titres de noblesse, la philosophie doit opérer une mutation radicale et proposer des pistes de pensée inédites hors des sentiers battus.
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Power, many scholars agree, is intrinsic to the relationships between sexuality, individual experience and social dynamics. Beyond this basic agreement, though, writers and researchers have adopted different foci. This article critically reviews several approaches to the power-sex relationship, and suggests that four readily discernable but interlaced dimensions of power operate upon the sexual: definitional, regulatory, productive and unequal. As a number of examples from the literature show, these ideal typical forms twist and interweave in both theory and practice. I suggest that to be mindful of all four facets of power and their interrelationships is to account for multiplicity, and to avoid the reductive characterizations that have sometimes characterized academic writings on power and sexuality. In this way, both theory and research in the area of human sexuality can be more thoroughly conceptualized.
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La philosophe américaine Judith Butler est connue en France pour avoir relancé la problématique féministe à partir d’une relecture des relations de pouvoir chez Michel Foucault. Mais son travail peut aussi être étudié sous l’angle des rapports entre sujet et normes. Comprendre l’action des normes dans la vie humaine et la vie des normes dans les actions humaines, c’est s’engager dans une double réflexion sur le pouvoir de la norme dans la vie et sur le pouvoir de la vie dans les normes. Tel est le centre de la philosophie de J. Butler. D’un côté, la norme a une efficacité pratique particulière dans la régulation des vies et des comportements, d’un autre côté, une norme n’est posée que parce qu’elle peut être contestée par la vie. L’un des enjeux de cette étude est de souligner combien, en posant des questions radicales, J. Butler s’inscrit dans la tradition philosophique d’une « relecture » comparée - ici, Hegel, Freud, Foucault.
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Traduction de Bodies That Matter, (1993) La prise en compte de la matérialité des corps n’implique pas la saisie d’une réalité pure, naturelle, derrière le genre : si le sexe est un présupposé nécessaire du genre, nous n’aurons jamais accès au réel du sexe qu’à travers nos schèmes culturels. Le sexe, comme le genre, est une norme culturelle, qui régit la matérialité des corps. Il importe donc de souligner que le concept de matière a une histoire, où sont sédimentés les discours sur la différence sexuelle. En outre, si certains corps (par exemple blancs, mâles et hétérosexuels) sont valorisés par la norme, d’autres (par exemple lesbiens ou non blancs) sont produits comme abjects, rejetés dans un dehors invivable. À travers une reprise critique du concept foucaldien de « contrainte productive », Judith Butler s’efforce, loin de tout volontarisme, de ressaisir la façon dont ces corps peuvent défaire les normes qui les constituent et devenir le lieu d’une puissance d’agir transformatrice. Ce livre, où l’épistémologie se mêle à la politique, constitue un jalon des études de genre et l’un des ouvrages majeurs de son auteure.
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Cet ouvrage met en scène une double naissance : celle du féminisme américain avec le moment inaugural de la Convention de Seneca Falls en 1848, et l'émergence d'Elizabeth Cady Stanton comme force vive et tête pensante des tout premiers combats pour l'affirmation et la conquête des droits de la femme aux Etats-Unis. A travers des textes jamais traduits en français, on perçoit l'éveil d'une conscience, du cadre privé de l'enfance jusqu'à l'intervention publique auprès du Congrès de New York en 1854. Mère de famille épanouie, Elizabeth Cady Stanton savait déjà que "ce qui est personnel est politique". Bien née, elle n'en fut pas moins sensible aux injustices subies par les femmes. L'audace de ses propositions lui vaudra toutefois la méfiance des suffragettes à la fin du XIXe siècle, et c'est le nom de Susan B. Anthony qui sera associé à l'amendement de 1920 accordant le droit de vote aux femmes. C'était pourtant Elizabeth Cady Stanton qui, courageusement, en avait imposé l'inscription dans la Déclaration de sentiments de 1848, rappel ironique des principes fondateurs de la nation américaine. Les textes ici présentés participent d'un devoir de mémoire grâce auquel on découvre que ni le discours d'Elizabeth Cady Stanton en ses premières indignations, ni le message de Seneca Falls n'ont perdu de leur actualité.
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La notion d’ « empowerment » occupe aujourd’hui une place de choix dans le discours en vogue des institutions internationales sur la « participation des pauvres » au développement. L’article retrace l’histoire du mot dans le champ du développement international : ses origines et ses sources d’influence, son émergence dans les théories des féministes du Sud et des activistes radicaux dans les années 1980, puis son institutionnalisation progressive dans le vocable politique des organismes internationaux de développement. L’article montre comment avec sa cooptation, l’empowerment passe d’un processus de conscientisation et de mobilisation politique venant de la base et visant la transformation radicale des structures de pouvoir inégalitaires, à un concept vague et faussement consensuel, qui assimile le pouvoir aux choix individuels et économiques, dépolitise le pouvoir collectif, et est instrumentalisé pour légitimer les politiques et les programmes de développement top-down existants.
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La notion d'« empowerment » occupe aujourd'hui une place de choix dans le discours en vogue des institutions internationales sur la « participation des pauvres » au développement. L'article retrace l'histoire du mot dans le champ du développement international : ses origines et ses sources d'influence, son émergence dans les théories des féministes du Sud et des activistes radicaux dans les années 1980, puis son institutionnalisation progressive dans le vocable politique des organismes internationaux de développement. L'article montre comment avec sa cooptation, l'empowerment passe d'un processus de conscientisation et de mobilisation politique venant de la base et visant la transformation radicale des structures de pouvoir inégalitaires, à un concept vague et faussement consensuel, qui assimile le pouvoir aux choix individuels et économiques, dépolitise le pouvoir collectif, et est instrumentalisé pour légitimer les politiques et les programmes de développement top-down existants.