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Donner naissance . Doulas, sages-femmes & justice reproductive . Alana Apfel nous propose un recueil vivant de treize récits écrits par des doutas, des sages-femmes et des activistes féministes aux États-Unis qui racontent la naissance autrement. Au modèle de la toute-puissance médicale qui saurait mieux que les femmes elles-mêmes ce qu'est un « bon » accouchement est opposé ici un tout autre professionnalisme, à la fois discret et attentif, qui permet de faire une juste place à des femmes indignement traitées. Militer pour la « justice reproductive », c'est créer des « communs » de la naissance, selon la formule de Silvia Federici dans son introduction.. La postface de Geneviève Pruvost nous rappelle que l'obstétrique française est la plus médicalisée d'Europe. À l'heure où, en France, les sages-femmes à domicile font l'objet d'une tentative d'éradication professionnelle, Donner naissance nous propose une nouvelle manière de penser les trajectoires reproductives et nous fournit les outils théoriques et pratiques nécessaires
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"Comment expliquer qu’Israël, malgré ses attaques meurtrières à Gaza et sa violation du droit international, reste à l’abri de toute véritable critique? Pourquoi de nombreuses féministes du Nord global, si promptes à dénoncer l’impact du «fondamentalisme islamique» sur les femmes palestiniennes, restent-elles silencieuses quand il s’agit de décrier l’occupation et le génocide que perpétue l’État israélien en Palestine? En déconstruisant les associations fallacieuses entre antisionisme et antisémitisme, la professeure et militante palestinienne Nada Elia, qui vit aujourd’hui aux États-Unis, rappelle la place des femmes et des personnes queers dans la lutte pour la libération de la Palestine, et revendique le démantèlement des structures coloniales qui écrasent la population à Gaza et en Cisjordanie."-- Site de l'éditeur.
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« Émergence insoumise s'ouvre sur un souvenir de l'autrice qui attend un taxi après un colloque : « Non, mais croyez-vous vraiment que moi, une femme des Premières Nations, je vais aller attendre seule le soir, à Val-d'Or? » Ces mots, adressés au gardien qui lui indique que les portes de l'université sont sur le point de fermer, seront le catalyseur d'une réflexion sur le sort réservé aux femmes autochtones, aussi bien dans le milieu carcéral que dans la société canadienne en général. Alternant entre les réminiscences personnelles et les analyses du racisme systémique afin d'aller au-delà des statistiques et des préjugés, cet essai de Cyndy Wylde s'inscrit dans une tradition de littérature de combat, qui bouscule les idées reçues et dynamite le confort et l'indifférence. »
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« Récit poétique autoréflexif aussi sensible que démesuré, ce livre au genre inclassable interroge le corps de Pascale au prisme d’images mimétiques et de reflets déformants. Chaque fragment se déploie comme une petite installation qui interroge la présence dans toutes ses contradictions, une présence pleine d’affects, de paillettes et de latex donnant des formes kaléidoscopiques et excessives à la beauté. Écriture-performance et collage de bouts de soi, Trop de Pascale n’est pas qu’un livre. C’est un événement. »-- Site web de l'éditeur.
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« Le pétrole, c’est un style de vie, une culture et des récits qui structurent nos sociétés patriarcales. Les énergies fossiles conditionnent nos systèmes économiques et politiques. Et elles servent depuis toujours les intérêts d’une minorité. Aussi ont-elles toujours suscité des résistances. Aux marges et dans les interstices du monde capitaliste, il existe une myriade de systèmes énergétiques alternatifs, aptes à inspirer espoir et imagination. Une vision écologique et féministe des enjeux d’énergie. »--Quatrième de couverture.
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« Mes larmes étaient celles d'un désenchantement : un désenchantement féministe. J'avais échoué à trouver les mots qui auraient fait douter ces femmes de leur offensive contre d'autres femmes, de leur trahison d'un féminisme universel de leur aveuglement par des biais racistes et islamophobes. Puisque l'islamisme était l'ennemi, celles qui affichaient leur adhésion à l'islam devenaient à leurs yeux l'incarnation de ce danger, et se retrouvaient exclues des luttes pour les droits des femmes. Mais les femmes musulmanes ne sont-elles pas des femmes ? »--Page 4 de la couverture.
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En octobre 2017, #MeToo se propageait sur les réseaux sociaux, et le monde ne serait plus jamais comme avant. Si l’on sait que ce mouvement marquera l’histoire, on peine encore à en mesurer toutes les conséquences, tant il est en évolution permanente et ouvre des fronts de lutte multiples. Cinq ans plus tard, ce collectif dirigé par Rose Lamy réunit neuf femmes et autrices. Elles sont journalistes, militantes, musiciennes, étudiantes, philosophes, chercheuses ou essayistes, d’origine et d’âge différents, et portent un regard singulier sur cette révolution féministe. Le mouvement a-t-il réellement commencé en 2017 ? Y a-t-il eu une « vague » en France ? A-t-il profit à toutes les femmes ? Que veulent les victimes de violences sexistes ? Quelles forces s’organisent contre #MeToo ? À l’heure où le conservatisme reprend ses droits partout dans le monde, menaçant des acquis qu’on ne pensait plus avoir à défendre comme l’avortement, où le soupçon de mensonge ne cesse de peser sur les victimes, elles livrent chacune un point de vue documenté, urgent et passionné, au-delà du hashtag.
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« Publié originalement en 1997 aux États-Unis, Le contrat racial du philosophe Charles W. Mills expose les failles du contrat social, qui est avant tout un contrat racial. Ce contrat a façonné le système de domination européenne qui fait exister les Blanc·he·s en tant que personnes à part entière et les non-Blanc·he·s en tant que sous-personnes. Charles W. Mills place la justice raciale au centre de ses analyses. Réfutant l’idée du contrat social, Mills évoque plutôt le contrat racial où l’ordre racial crée les assises de nos sociétés, la reconduction des privilèges et la domination. La présente édition a bénéficié d’une nouvelle préface de l’auteur, rédigée à l’occasion du 25e anniversaire de la parution du livre. »-- Résumé de l'éditeur.
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À la demande de sa fille qui va avoir un enfant, Marianna quitte son pays pour Montréal. Venue passer quatre mois, elle finit par s’y établir. Entre les souvenirs qui sans cesse la ramènent chez elle aux Mombins et la complicité qui la lie chaque jour davantage à Sara, sa petite-fille, Marianna tente de vivre dans deux mondes, celui de son enfance et celui de sa vieillesse.
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En se concentrant sur l’aspect « orientation » de l’« orientation sexuelle », Sara Ahmed examine ce que signifie pour les corps le fait d’être situés dans l’espace et le temps. Les corps prennent forme lorsqu’ils se déplacent dans le monde en se dirigeant vers ou loin des objets et des autres. Être « orienté » signifie se sentir chez soi, savoir où l’on se trouve, ou avoir certains objets à portée de main. Les orientations affectent ce qui est proche du corps ou ce qui peut être atteint. Selon Sara Ahmed, une phénoménologie queer révèle comment les relations sociales sont organisées dans l’espace, comment la queeresse perturbe et réordonne ces relations en ne suivant pas les chemins acceptés, et comment une politique de désorientation met à portée de main d’autres objets, ceux qui pourraient, à première vue, sembler dérangeants. Dans cet ouvrage fondateur de la réflexion sur le genre écrit en 2006, Sara Ahmed propose qu’une phénoménologie queer puisse étudier non seulement comment le concept d’orientation est informé par la phénoménologie, mais aussi l’orientation de la phénoménologie elle-même. En développant un modèle queer d’orientation, elle combine des lectures de textes phénoménologiques – de Husserl, Heidegger, Merleau-Ponty et Fanon – avec des idées tirées des études queer, de la théorie féministe, de la théorie critique des races, du marxisme et de la psychanalyse.
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"Les nombreuses questions sociologiques soulevées par Zahra Ali sur les femmes, le genre et le féminisme en Irak ont trouvé des réponses à travers son expérience quotidienne dans le pays, de 2010 à 2019, ce dont elle rend compte avec virtuosité et profondeur dans son livre. Virtuosité, car pour une journée de travail de terrain à Bagdad, il lui fallait passer une douzaine de checkpoints pour aller de la maison familiale au centre-ville. Profondeur, car ses observations ethnographiques nous permettent de comprendre comment un des pays les plus avancés de la région en termes d'éducation, de santé, d'emploi et de droits juridiques des femmes a pu devenir ce territoire militarisé contrôlé par des hommes armés, fragmenté, si difficilement vivable pour ses habitants, et encore plus pour les femmes. Son étude, mêlant ethnographie et histoire sociale, politique et orale, nous offre une compréhension des expériences sociales, économiques, politiques et féministes des femmes irakiennes. Le regard de Zahra Ali postule que les femmes, les questions de genre et les luttes féministes en Irak doivent être analysées au moyen d'un prisme complexe, relationnel et historique, sans avoir recours à l'argument d'une « culture » ou d'un « islam » indifférenciés afin d'expliquer des réalités sociales, économiques et politiques. Cet ouvrage traite autant des femmes, du genre et du féminisme en Irak qu'il est un ouvrage féministe sur l'Irak. Il contribue aux débats féministes et propose une analyse féministe postcoloniale et transnationale de l'histoire socio-politique contemporaine de l'Irak."-- Quatrième de couverture.
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The colossal two-part catalog accompanying the 2022 biennial’s ambitious exploration of metamorphosis, as imagined by 213 artists from across the world Named after a children’s book by Surrealist artist Leonora Carrington, the 59th Venice Biennale takes Carrington’s fey creatures, along with other figures of transformation, as companions on an imaginary journey through the metamorphoses of bodies and slippery definitions of humanity. Volume I of this two-part publication addresses the conceptual basis of The Milk of Dreams, as developed by curator Cecilia Alemani, and further elaborates upon its thematic threads. Each artist from the 2022 Biennale is introduced by way of a critical text and an iconographic apparatus. The volume includes Alemani’s original exhibition texts and a plethora of original essays by some of today’s most cutting-edge thinkers and writers, with conversations and reprinted texts concerning the exhibition: the representation of bodies and their metamorphoses, the relationship between individuals and technologies, and the connection between bodies and the earth. Volume II of the catalog presents the participating countries and the collateral events of the biennale; its lavishly illustrated texts explore the various projects on display in Venice. Artists include: Sophia Al-Maria, Josephine Baker, Djuna Barnes, Jadé Fadojutimi, Nan Goldin, Robert Grosvenor, Tishan Hsu, Jacqueline Humphries, Allison Katz, Kapwani Kiwanga, Barbara Kruger, Hannah Levy, Liliane Lijn, Candice Lin, Precious Okoyomon, Akosua Adoma Owusu, Elle Pérez, Aki Sasamoto, Sable Elyse Smith, Kaari Upson, Andra Ursuta, Cecilia Vicuña, Marianne Vitale, Meta Vaux Warrick Fuller and Laura Wheeler Waring.
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Lieu commun dans les sciences sociales et dans certains cercles militants, féministes et antiracistes en particulier, la notion d’intersectionnalité alimente dernièrement l’une des grandes paniques morales dont notre époque est coutumière : elle serait synonyme de « communautarisme », de « séparatisme ». Ce n’est absolument pas le cas, comme le montre ce livre riche, synthétique et vivant, qui a pour ambition d’introduire le concept auprès d’un large lectorat. Il s’agit d’un outil d’analyse des situations de tort, généralement constituées d’oppressions imbriquées. L’analyse intersectionnelle ne consiste pas à plaquer des notions génériques (la triade « race, classe, genre ») sur des faits, mais à développer une perception fine et située du caractère relationnel des oppressions. L’intersectionnalité est en outre une pratique critique ayant la justice sociale pour horizon. En ce sens, elle ne se réduit pas au champ académique, loin de là. Les autrices font commencer son histoire dans les années 1960-1970, avec les pratiques intellectuelles et politiques de femmes non blanches et, plus spécifiquement encore, avec le féminisme noir et chicano de cette période. Puis elles expliquent comment cette approche s’est institutionnalisée et mondialisée à partir de la fin des années 1980. La pédagogie critique inspirée de Paulo Freire constitue un autre axe généalogique, plus inattendu, développé dans l’ouvrage. Ni communautariste, ni individualiste, ni victimaire, l’approche intersectionnelle souligne donc le caractère social et concret des identités, individuelles comme collectives, dans une perspective émancipatrice.
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Cet ouvrage collectif en sciences de l'information et de la communication étudie les représentations du genre dans les médias. Y sont abordées les dimensions tant sémiotiques et discursives que sociales et politiques des médiations du genre dans les dispositifs médiatiques. Après un chapitre introductif qui revient sur la généalogie de la prise en charge du genre dans le champ des SIC, cet ouvrage déploie sept études de cas médiatiques inédites. Chacune propose des analyses communicationnelles innovantes de différentes problématiques ayant trait au genre dans des corpus médiatiques situés (presse spécialisée ou généraliste, films, affiches) sur diverses thématiques (mode, violences faites aux femmes, grossesse et sport, cinéma, peopolitique, congé paternité, intersectionnalité). L'ouvrage comporte deux parties : la première s'attache à penser la dimension corporelle des technologies du genre que sont les médias étudiés tandis que la seconde examine des discours médiatiques à l'aune du genre comme matrice politique signifiante.
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« Quatre générations de femmes, quatre générations de féminismes. Une fiction sur le corps, la sexualité et ses potentialités politiques.. Quatre générations de femmes, une « folie » familiale qui se décline au féminin pluriel racontée du point de vue d'une jeune narratrice lucide et ironique sur l'état d'une société qui exclut les marginaux. Car Marion aime les femmes mais pas seulement, c'est plus compliqué que ça, le sexe et le genre. Au fil de ses rencontres amoureuses et sexuelles, on découvre des identités qui déjouent la binarité des rapports masculin et féminin. Raconter l'enfance, les amitiés, les amours queer et le sexe de façon décomplexée, c'est ce qu'entreprend Marion en voyageant de Paris à San Francisco, dans ce texte qui tient du roman, du manifeste et de la chronique d'un univers alternatif. »--Quatrième de couverture.
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"En 1990, Julie Delporte n'a encore jamais vu de butch, mais sa tante préférée chasse et fume le cigare. Presque vingt ans plus tard, elle publie un livre sur Tove Jansson dans lequel elle raconte avec joie que cette artiste finlandaise est la première femme à qui elle s'identifie, seulement elle était lesbienne et pas Julie. À 35 ans, après avoir surligné de toutes les couleurs son exemplaire de La pensée straight de Monique Wittig, Julie Delporte arrête de porter des robes et prend son avenir en main. Dans ce roman graphique qui fait suite à Moi aussi je voulais l'emporter, l'autrice retrace l'histoire de sa sexualité. Une histoire marquée par la violence malheureusement trop banale des agressions, comme par celle des clichés et des injonctions liés à une culture de la performance et de l'hétéronormativité."--
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Tous les jours, près de chez vous, un bon père de famille couche avec sa petite fille de neuf ans. Ou parfois elle lui fait juste une petite fellation. Ou c’est une grande sœur avec sa petite sœur. Dans cette anthropologie de l'inceste, Dorothée Dussy se penche sur les mécanismes complexes par lesquels l'inceste est couramment pratiqué dans l'intimité des foyers français. À la faveur du réel, et de la banalité des abus sexuels commis sur les enfants, l'inceste se révèle structurant de l’ordre social. Il y apparaît comme un outil de formation à l’exploitation et à la domination de genre et de classe. Cinq ans d’enquête ethnographique sont restitués dans ce livre : un voyage subversif au cœur de familles que rien, ou presque, ne distingue des vôtres.
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Si la transidentité n'est pas un fait nouveau, les franchissements de genre suscitent toujours préjugés, brutalités, théories et pressions sur les existences des personnes concernées. Lorsque l'on évoque les transidentités, des questions viennent ainsi inéluctablement : comment un homme pourrait-il devenir une femme?? Une femme, un homme?? Ces formulations ont-elles un sens?? Pour qui et pourquoi?? Une autre question surgit : quel est le sens du mot devenir?? Car les transidentités, appréhendées par le concept d'identité de genre ou sous l'idée d'expériences de vie trans, réinterrogent l'analogie « naissance = assignation ». C'est tout l'enjeu de cet ouvrage que de montrer que les transitions sont plurielles et bien plus complexes qu'un passage sans retour d'un point A à un point B, que le verbe « devenir » doit être pris au sens fort de « devenir enfin la personne que l'on est ». Être trans est ainsi une expérience du monde qui questionne la construction sociale qu'est la binarité. On ne naît pas, on devient... Définition. Transidentité n.f. Introduction « Des hommes qui deviennent des femmes, des femmes qui deviennent des hommes, on n'y comprend rien. » « C'est une minorité sexuelle. » « Ce sont des malades mentaux. » « Les trans sont des travestis, des homos invertis. » « Pour être trans, il faut avoir été opéré·e. » « Transgenres et transsexuel·les, c'est pas la même chose. » « Le transsexualisme apparaît avec les progrès de la médecine. » « Il n'y a que deux sexes. » « Les thérapies de conversion appartiennent au passé. » « On ne peut pas être trans et neuroatypique. » « Les trans renforcent les normes de genre. » « La transphobie est partout. » « Les trans dévoient le féminisme. » « Les trans n'ont rien à voir et à faire avec la Pride. » « C'est un effet de mode, c'est une épidémie. » « Les parents et l'école rejettent les enfants et ados trans. » « Les études sur les trans sont des étudestrans. » Conclusion Glossaire Pour allerplus loin.
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Alors qu'en France, une série de dispositions racistes et islamophobes ont été adoptées au nom de l'émancipation des femmes et de la lutte contre le «séparatisme», la traduction de ce livre pionnier vient à point nommé. Dans Au nom des femmes, Sara R. Farris explore l'émergence de discours et de revendications concernant les droits des femmes concernées d'un ensemble improbable de partis politiques nationalistes de droite, de néolibéraux·ales et de théoricien·n.e.s et responsables politiques féministes en France, en Italie et aux Pays-Bas. Pour décrire cette exploitation et cette assimilation de thématiques féministes dans leurs campagnes islamophobes et xénophobes, l'autrice a forgé le terme «fémonationalisme». Au travers de ses recherches, Sara R. Farris démontre qu' en qualifiant les hommes musulmans de dangereux pour les sociétés occidentales et d'oppresseurs à l'égard des femmes tout en insistant sur la nécessité qu'il y aurait à sauver les femmes musulmanes et immigrées, ces groupes et ces politiques d'État se servent de l'égalité de genre pour justifier leur rhétorique et leurs politiques racistes. Cette pratique a, selon elle, également un rôle économique. L'autrice analyse comment les politiques néolibérales d'intégration et ces groupes féministes canalisent les femmes musulmanes et immigrées non occidentales vers les industries ségrégatives du soin à autrui et des services domestiques tout en affirmant promouvoir leur émancipation. Au nom des femmes est une vaste étude sur les liens entre le racisme et le féminisme qui décrit également comment les femmes non occidentales sont instrumentalisées pour servir une série d'objectifs politiques et économiques. Nourri de l'analyse délicate, dans ces trois pays, des programmes politiques des partis d'extrême droite ainsi que des propositions tenues par d'importantes personnalités politiques et universitaires ou encore des politiques d'intégration, l'ouvrage de Sara R. Farris documente de manière fouillée l'essor actuel de cette tendance de l'extrême-droite et des États à instrumentaliser le féminisme pour motiver son discours xénophobe.
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« Silvia Federici présente une critique de la politique des communs dans une perspective féministe. De son vécu au Nigeria et de ses rencontres avec des militantes d'Amérique latine et du monde entier, Federici révèle les luttes quotidiennes des femmes contre la spoliation de leur terre, de leur logement et nourriture. De ses recherches historiques, elle compare les enclosures, qui ont permis la naissance du capitalisme par la destruction des communs et la prolétarisation des populations rurales, aux « nouvelles enclosures » au cœur de la phase actuelle d'accumulation capitaliste mondiale. Cet ouvrage soutient que les luttes autour de la reproduction sociale sont cruciales autant pour notre survie économique que pour la construction d'un monde libéré des hiérarchies et des divisions que le capital a implantées dans le corps du prolétariat international. Federici considère que les communs ne doivent pas être compris comme des îlots de partage dans un océans de relations d'exploitation, mais plutôt comme des espaces autonomes à partir desquels défier l'organisation capitaliste de la vie et du travail. »-- Quatrième de couverture.