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La thèse de l'ouvrage : les violences masculines sont un des moyens d'entretenir en bon état de marche le système de domination patriarcale, système dont profitent la majorité des hommes et une minorité de femmes. L'originalité du livre réside en une synthèse théorique qui établit et décrit, à partir d'un matériel aussi vaste que diversifié, les types de violences masculines et les manières de les occulter ; tant sur le plan social, qu'il s'agisse des lois, du fonctionnement des services sociosanitaires, de la police et des tribunaux, des théories psychologiques et psychiatriques en vigueur, que sur le plan de l'individu et de ses ressorts psychologiques. Parce qu'il révèle les stratégies et les tactiques d'occultation mises en oeuvre par la société, ce livre offre à la fois des clés de compréhension et d'action.
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Après la Seconde Guerre mondiale, la France connaît sous l'impulsion des Etats-Unis une période de modernisation brutale et massive qui provoque d'importants changements sociaux et culturels. En une dizaine d'années (1955-1965), la société de consommation envahit la vie quotidienne et prétend défaire les inégalités. Mais quels en furent les effets véritables ? Avec un humour et un recul salutaire, Kristin Ross interroge la place accordée aux icônes de l'époque - l'automobile, l'hygiène, les biens de consommation standardisés -, ainsi que les types sociaux et représentations - l'" homme nouveau ", le cadre dynamique, le couple moderne, le culte de l'efficacité... Pour penser ce nouveau modèle culturel, l'auteur met à contribution le cinéma de Tati, Demy et Godard, les écrits de Fanon, Barthes, Debord et Lefebvre, les romans de Sagan, Robbe-Grillet, Beauvoir, Triolet, ou Perec, mais aussi l'idéologie de L'Express et de Elle. Elle montre que la France des années soixante ne peut être appréhendée qu'en maintenant le parallèle entre deux histoires, celle de la modernisation et celle de la décolonisation, et en soulignant leurs tensions spécifiques : celles d'un pays dominant/dominé, exploitant des populations coloniales au moment même où il se trouve amené à collaborer ou fusionner avec le capitalisme américain. Le colonialisme extérieur se convertit alors en " colonisation de la vie quotidienne ". K. Ross établit un autre parallèle, audacieux, entre l'Algérie et le culte de l'hygiène, la pratique de la torture et l'industrie rationalisée. Finalement, quel fut le prix réel de notre modernisation ?
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De nombreuses femmes migrent dans le cadre de la mondialisation : elles partent pour s’occuper du service domestique, garder des d’enfants, devenir infirmières, ou exercer la prostitution; elles utilisent aussi la filière de mariages arrangés. Cette migration est le résultat de conditions ou de dynamiques très diverses dont on peut se demander si elles sont en rupture ou en continuité avec les anciennes histoires bien répertoriées de migration et d’exploitation. Il faut se situer à deux niveaux : d’un côté, les activités souvent traditionnelles, qu’elles soient liées à la survie ou à la recherche de profits, se mondialisent et contribuent aujourd’hui à la création, à l’échelle mondiale, d’une masse de travailleuses mal rémunérées. D’un autre côté, les pays du Nord voient dans l’apport croissant de femmes migrantes un élément leur permettant de réorganiser profondément le monde du travail. Ce genre de dynamique est particulièrement visible dans les villes mondialisées, qui constituent aussi des pôles d’attraction pour le capital multinational. Que ce soit au niveau de la ville ou à celui des circuits de survie, les femmes deviennent des actrices incontournables des nouveaux types d’économie en expansion. On leur attribue une moindre valeur économique et pourtant elles constituent des éléments clés dans la construction des économies nouvelles.
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Although the term "transgender" itself has achieved familiarity only within the past decade, this authoritative collection of articles demonstrates that the study of behaviors, bodies, and subjective identities which contest common Eurocentric notions of gender has a history stretching back at least to the early 20th century. Transgender studies is the latest area of academic inquiry to grow out of the exciting nexus of queer theory, feminist studies, and the history of sexuality. Because transpeople challenge our most fundamental assumptions about the relationship between bodies, desire, and identity, the field is both fascinating and contentious. The Transgender Studies Reader puts between two covers fifty influential texts with new introductions by the editors that, taken together, document the evolution of transgender studies in the English-speaking world. By bringing together the voices and experience of transgender individuals, doctors, psychologists, and academically-based theorists, this volume will be a foundational text for the transgender community, transgender studies, and related queer theory.
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De quelles grilles de lecture dispose-t-on pour penser la différence des sexes ? Qu'est-ce que le genre ? Sur quels présupposés et principes théoriques se fonde-t-il ? En quoi ce concept permet-il de comprendre les logiques d'exclusion des femmes dans des sociétés modernes qui se revendiquent de valeurs universelles ? Au-delà du déterminisme naturel, sur quoi repose la constitution des catégories de sexe en termes de rapports sociaux et de pouvoir ? L'expérience singulière du monde par un " je " né femme est-elle formulable en termes universels ? La pluralité des expériences du genre est-elle réductible à une catégorisation binaire de sexe ? Que nous apprend la mise en dialogue des théories féministes françaises et américaines ? Comment les expériences multiples du devenir femme ou homme peuvent-elles contribuer à une redéfinition démocratique du politique ? Par une confrontation des traditions politiques modernes et des théories féministes qui tentent de répondre à ces questions, cet ouvrage montre la difficulté de penser la différence des sexes dans sa dimension proprement politique. En déplaçant le regard de " la différence " aux procédés de différenciation, l'autrice met en lumière l'historicité du genre comme principe organisateur du politique, qui ordonne la diversité humaine en deux groupes constitués de manière hiérarchique et autoritaire. La question du sexe et du genre pourrait ainsi être reformulée comme recherche des modalités d'une autodéfinition démocratique des citoyen.n.e.s
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Qu'est-ce qui nous fait homme ou femme? Cette question agite le monde scientifique et philosophique depuis plus d'un siècle. Les progrès des neurosciences et de la génétique permettent désormais de mieux comprendre pourquoi l'être humain, dans ses comportements, échappe aux lois du déterminisme biologique. Mais les idées reçues et les préjugés ont la vie dure. La tentation est toujours présente de mettre en avant des raisons " naturelles " pour expliquer les différences entre les sexes et justifier les inégalités sociales. Dans ce débat, le regard croisé des sciences "dures" et des sciences humaines s'impose pour examiner avec le recul nécessaire l'évolution des idées et des pratiques sociales dans la construction du féminin et du masculin. C'est l'objet de ce livre qui réunit des spécialistes de différentes disciplines. La confrontation des approches en fait un ouvrage indispensable pour nourrir la réflexion sur les fondements de nos identités de femmes et d'hommes.
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In her new book, Inside the Gender Jihad, Amina Wadud brings a wealth of experience from the trenches of the jihad to make a passionate argument for gender inclusiveness in the Muslim world. Knitting together scrupulous scholarship with lessons drawn from her own experiences as a woman, she explores the array of issues facing Muslim women today, including social status, education, sexuality, and leadership.
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Wark brings together a wide range of artists, including Lisa Steele, Martha Rosler, Lynda Benglis, Gillian Collyer, Margaret Dragu, and Sylvie Tourangeau, and provides detailed readings and viewings of individual pieces, many of which have not been studied in detail before. She reassesses assumptions about the generational and thematic characteristics of feminist art, placing feminist performance within the wider context of minimalism, conceptualism, land art, and happenings
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The practice of veiling has made Muslim women subject to dual oppressions--racism and Islamophobia--in society at large and patriarchal oppression and sexism from within their communities. Based on a narrative analysis of the politics of veiling in schools and society, the voices of young Muslim women attending a Canadian Islamic school speak to the contested notion of gender identity in Islam. The narratives situate their various articulations of Islamic womanhood in ways that both affirm and challenge traditional religious notions. At the same time they also are subject to Orientalist representations of veiled and burqa clad women that represent them as oppressed and backward. Focusing on ethnographic accounts of veiling among Muslims girls who attended a gender-segregated Islamic high school in Toronto, this discussion allows a deeper understanding of how gendered religious identities are constructed in the schooling experiences of these Muslim youth. (Contains 11 notes.)
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Résumé Cet article discute en quoi les normes du sein esthétiquement correct, les caractéristiques physiologiques du sein, l'allongement de la durée de vie et les possibilités de la chirurgie esthétique influencent la demande de modification mammaire. Puis il examine comment le sujet des modifications mammaires est traité dans différents médias : presse écrite (notamment féminine), documentaires et spectacles de téléréalité. Il constate un paradoxe entre d'une part, un contexte social qui durcit des normes, encourage la quête du bien-être et la réalisation de soi et prône la tolérance et, d'autre part, la réalité d'un certain déni du droit des femmes à choisir leur apparence mammaire. L'article tente de décrypter les obstacles historiques, philosophiques, sociaux, religieux et idéologiques impliqués. Enfin, il propose une nouvelle grille de lecture du positionnement d'un individu par rapport à la chirurgie esthétique selon deux axes : le « Faire » et le « Dire ». Cette grille pourra aider le chirurgien plasticien à mieux décoder la demande de chaque patiente, pour mieux la satisfaire.
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Si l’on possède peu de témoignages sur la manière dont les femmes du XIXe siècle ont vécu le vieillissement, les discours des médecins sur cette question abondent. La ménopause est décrite par eux comme une période particulièrement dangereuse qui, à l’instar de la puberté, bouleverse toute l’économie de la femme. Au nombre des maladies qui sont susceptibles de l’assaillir lorsque s’interrompt le mécanisme régulateur que représentait la menstruation s’ajoute la blessure narcissique que provoque la perte de sa féminité et l’entrée dans l’âge de décrépitude. Plus encore, la femme perdant avec la faculté d’engendrer sa vocation sociale (la maternité), cette période, souvent qualifiée d’âge critique ou d’âge dangereux, s’annonce comme une véritable mort sociale. Privée de sa capacité de séduction, fragilisée par la révolution physiologique qui s’opère en elle, la femme, encouragée à se retirer d’un monde où elle ne peut plus briller, est plus que jamais assignée à la sphère privée.
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Belle, attirante, indomptable, Irène n'a, de son propre aveu, que deux passions : voler et faire l'amour. C'est ainsi qu'elle s'empare un jour d'un sac à main et quelle y découvre... un bébé mort. Peu après, elle rencontre Ousmane, un nouvel amant qui l'entraîne dans une spirale de débauche et de provocation... Mais dans une Afrique noire urbaine où la misère et l'immobilisme vont de pair avec la résignation, y a-t-il place pour la révolte qu'elle tente ainsi de faire entendre ? C'est une fable mélancolique que nous conte ici Calixthe Beyala, sous les apparences d'un roman érotique à la sensualité débridée et à l'humour corrosif.
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À la fin des années 1970, des théoriciennes féministes développaient la perspective selon laquelle l’hétérosexualité est une construction sociale traversée par des rapports de pouvoir, notamment, des rapports hiérarchiques entre les sexes. Plutôt que d’y voir la simple expression d’une nature biologique, l’hétérosexualité est considérée sous un angle politique, c’est-à-dire comme un phénomène façonné historiquement par des rapports sociaux. Notre recherche s’intéressera principalement aux théories de trois auteures féministes, Adrienne Rich, Monique Wittig et Judith Butler, qui ont politisé l’hétérosexualité en articulant, de façon différente, le sexe, la sexualité et les rapports sociaux de sexe. Le choix des auteures mises à l’étude fut guidé, entre autres, par le fait qu’elles sont toutes trois reconnues comme des figures marquantes ayant influencé tantôt le champ des études féministes, lesbiennes et gaies et queer. De plus, leur pensée respective nous intéresse particulièrement pour leur contribution novatrice et heuristique au champ des études féministes. À ce titre, il nous semble important de susciter l’intérêt des mouvements féministes québécois pour les théories développées par ces trois auteures. Plus précisément, nous tenterons de répondre à la question suivante: quelles pistes de réflexion peut-on dégager à partir des théories sur l’hétérosexualité développées par Rich, Wittig et Butler pour questionner et enrichir notre compréhension des rapports sociaux de sexe ?
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This volume is the third in an influential series of anthologies by editors Norma Broude and Mary D. Garrard that challenge art history from a feminist perspective. Following their Feminism and Art History: Questioning the Litany (1982) and The Expanding Discourse: Feminism and Art History (1992), this new volume identifies female agency as a central theme of recent feminist scholarship. Framed by a lucid and stimulating critical introduction, twenty-three essays on artists and issues from the Renaissance to the present, written in the 1990s and after, offer a nuanced critique of the poststructuralist premises of 1980s feminist art history.
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Humain, inhumain regroupe cinq entretiens accordés par Judith Butler entre 1994 et 2004, qui marquent autant d'étapes de son travail, des premiers écrits sur le genre aux interventions récentes sur la " guerre contre le terrorisme " en passant par Bodies that Matter, et qui constituent l'occasion d'un effort de clarification, d'un regard rétrospectif visant à dégager les continuités et les évolutions du travail en cours, tout en apportant des éléments de réponse aux débats et aux objections soulevés par les thèses de l'auteure. A travers eux apparaît la préoccupation centrale et constante de la philosophe américaine, de Gender Trouble à Vie précaire : la façon dont les normes qui nous constituent et les identités qui nous définissent contribuent à établir la frontière qui sépare l'humain de l'inhumain.