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Les auteures se livrent à une analyse des discours produits et diffusés par des groupes et des personnes qui luttent contre le patriarcat et l’hétérosexisme en priorité et qui semblent avoir une certaine culture libertaire. Une lecture des zines, des brochures, des journaux, des compilations vidéo/DVD, des albums de musique et des sites Web leur a permis de mettre en évidence trois tendances : la première regroupe les féministes radicales, clairement en continuité avec la génération politique précédente; la deuxième tendance s’apparente au women-of-color feminism; et la troisième est représentée par des groupes queers radicaux qui, tout en tentant de déconstruire l’identité sexuelle femme, invente un militantisme de multiples identifications.
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Groundbreaking art from a revolutionary era, featuring work by more than 120 international artists, from Louise Bourgeois and Yoko Ono to Martha Rosler, Marina Abramović, and Cindy Sherman. There had never been art like the art produced by women artists in the 1970s, and there has never been a book with the ambition and scope of this one about that groundbreaking era. WACK! documents and illustrates the impact of the feminist revolution on art made between 1965 and 1980, featuring pioneering and influential works by artists who came of age during that period, Chantal Akerman, Lynda Benglis, Theresa Hak Kyung Cha, Valie Export, Mary Heilmann, Sanja Iveković, Ana Mendieta, Annette Messager, and others, as well as important works made in those years by artists whose careers were already well established, including Louise Bourgeois, Judy Chicago, Sheila Levrant de Bretteville, Lucy Lippard, Alice Neel, and Yoko Ono. The art surveyed in WACK! includes work by more than 120 artists, in all media, from painting and sculpture to photography, film, installation, and video, arranged not by chronology but by theme: Abstraction, "Autophotography," Body as Medium, Family Stories, Gender Performance, Knowledge as Power, Making Art History, and others. WACK!, which accompanies the first international museum exhibition to showcase feminist art from this revolutionary era, contains more than 400 color images. Highlights include the figurative paintings of Joan Semmel; the performance and film collaborations of Sally Potter and Rose English; the untitled film stills of Cindy Sherman; and the large-scale, craft-based sculptures of Magdalena Abakanowicz. Written entries on each artist offer key biographical and descriptive information and accompanying essays by leading critics, art historians, and scholars offer new perspectives on feminist art practice. The topics, including the relationship between American and European feminism, feminism and New York abstraction, and mapping a global feminism, provide a broad social context for the artworks themselves. WACK! is both a definitive visual record and a long-awaited history of one of the most important artistic movements of the twentieth century. Essays by: Cornelia Butler, Judith Russi Kirshner, Catherine Lord, Marsha Meskimmon, Richard Meyer, Helen Molesworth, Peggy Phelan, Nelly Richard, Valerie Smith, Abigail Solomon-Godeau, Jenni Sorkin Artists include: Marina Abramović, Chantal Akerman, Lynda Benglis, Dara Birnbaum, Louise Bourgeois, Judy Chicago, Lygia Clark, Jay DeFeo, Mary Beth Edelson, Valie Export, Barbara Hammer, Susan Hiller, Joan Jonas, Mary Kelly, Maria Lassnig, Linda Montano, Alice Neel, Senga Nengudi, Lorraine O'Grady, Pauline Oliveros, Yoko Ono, Orlan, Howardena Pindell, Yvonne Rainer, Faith Ringgold, Ketty La Rocca, Ulrike Rosenbach, Martha Rosler, Betye Saar, Miriam Schapiro, Carolee Schneemann, Cindy Sherman, Hannah Wilke
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Cet ouvrage renouvelle de manière fondamentale la pratique éthique, en affirmant avec vigueur que la réflexion morale ne saurait être considérée en dehors du contexte social et politique dans lequel elle est formulée. Si la philosophie morale a par nature tendance à idéaliser le sujet moral en lui conférant une autonomie trop vite considérée comme allant de soi, il importe de contrer cette tendance en prenant comme point de départ l'expérience indépassable du caractère relationnel de chaque vie. Aucune vie ne saurait se dire à soi, parvenant à construire le récit adéquat de son déroulement, ni revenir sur son émergence dans le monde. Ce qui se soustrait à elle, ce sont non seulement les conditions de sa naissance et de son développement, mais aussi les formes sociales qui la rendent lisible. La reconnaissance de soi par soi est incomplète, lacunaire. Située dans le récit des autres, elle est hantée par les formes de justification qui en découlent et achèvent de rendre toute procédure de reconnaissance impossible. Le rapport à l'autre devient constitutif de l'impossible rapport à soi. C'est dans ce contexte de dépossession qu'il devient urgent, selon Judith Butler, de procéder à une enquête sur les conditions de possibilité d'une relation morale à soi et aux autres qui ne fasse pas violence à un tel contexte mais le prenne au contraire en considération. Car l'éthique est violente dès lors qu'elle s'arroge le droit de dépasser les contextes singuliers dans lesquels se trouvent placées les vies pour formuler des prescriptions universelles.
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Très peu d’études sociologiques françaises ont tenté une approche de la déviance en termes de genres: la sous-représentation statistique des femmes dans la sphère pénale suffit souvent à les écarter des analyses. Pourtant, prendre pour objet la déviance des femmes permet d’éclairer le fonctionnement du processus pénal, notamment dans son rapport avec des dispositifs parapénaux qui contribuent à distribuer de façon différentielle la déviance des hommes et celle des femmes. Ainsi, partir de la marge, que représentent les femmes incarcérées, est un moyen d’interroger le centre et de saisir en quoi, s’il faut penser la prison en lien avec l’ordre social, il faut également et conjointement la penser en lien avec l’ordre sexué et les normes qui lui sont liées.
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Pourquoi se mobilise-t-on? L'un des traits propres aux régimes démocratiques est que leurs citoyen.n.e.s disposent d'un droit de regard sur les affaires publiques et, en contrepoint des élections, d'un droit à la critique et à la révolte. Iels discutent, s'associent, s'organisent. Iels constituent des collectifs, revendiquent dans l'espace public, passent des alliances avec partis et syndicats et entrent en conflit avec les pouvoirs établis. Mais qu'est-ce qui les y pousse? La mobilisation a un coût en énergie et présente des risques, y compris financiers. Pourquoi ne pas laisser les autres se mobiliser à notre place? Ce livre propose une cartographie de l'état des savoirs sur l'action collective, à partir de tout ce qui a été écrit sur le sujet depuis plus d'un siècle, sur les deux rives de l'Atlantique. L'histoire commence avec les travaux sur les foules et les publics de Tarde et Le Bon, à la fin du XIXe siècle. L'auteur exhume la tradition du comportement collectif née à Chicago dans les années 1920. Il montre le virage accompli par Touraine et Melucci au moment de l'émergence des nouveaux mouvements sociaux - étudiant, féministe, éco-logiste ... - dans les années 1960 et 1970. Il passe en revue les théories de l'action rationnelle, les modèles du processus politique et les analyses des réseaux et des organisations, qui prédominent aujourd'hui. Et il propose de nouvelles perspectives, inspirées de la sociologie culturelle nord-américaine et de la microsociologie de Goffman. Un ouvrage indispensable à tous ceux qui s'intéressent aux mouvements sociaux de notre temps.
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The writings of Judith Butler are now canonised in the fields of feminist and queer theory, yet her contribution to politics and her role in the field of political theory remain uncertain. I argue, perhaps uncontroversially, that Butler's is a politics of subversion; I also contend, perhaps more contentiously, that Butler's understanding of subversion only takes clear shape in light of her implicit theory of heteronormativity. Butler's work calls for the subversion of heteronormativity; in so doing her writings both illuminate the general problem of normativity for politics and offer a robust response to that problem. Butler resists the tendency to treat norms as merely agreed-upon standards, and she rebuts those easy dismissals of theorists who would take seriously the power of norms thought in terms of normativity and normalisation. Butler's contribution to political theory emerges in the form of her painstaking unfolding of subversion. This unfolding produces an account of the politics of norms that is needed desperately by both political theory and politics. Thus, I conclude that political theory cannot afford to ignore either the theory of heteronormativity or the politics of its subversion.
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Les travaux actuels parus sur le féminisme et la population noire aux États-Unis insistent fréquemment sur l’attitude des Africaines-Américaines à l’égard de l’idéologie féministe (Terrelonge ; Roth). Peu d’études en revanche ont été consacrées aux prises de position des hommes et des dirigeants noirs sur la question. D’après les analyses récentes, une majorité d’Africains-Américains, hommes et femmes, redouterait que le féminisme ne divise les genres au sein du groupe, qu’il n’écarte les Noirs de leur priorité dans la lutte contre la discrimination raciale ou encore qu’il n’engendre un débat médiatique sur la sexualité des Africains-Américains. À ces raisons, Pauline Terrelonge ajoute l’héritage du nationalisme noir de la seconde moitié des années 1960 (Terrelonge 563). On constate aussitôt que les prises de positions citées précédemment sont liées à l’histoire des Noirs aux États-Unis et de leur stigmatisation dans les discours dominants. Pour les Africains-Américains, le féminisme imposerait alors une confrontation entre la race et le genre, bien que les féministes noires aient toujours envisagé de prendre en compte « l’intersectionalité » des deux notions .
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Cet article traite des apports théoriques et politiques du féminisme antiraciste, en particulier le black feminism et le féminisme chicano aux États-Unis, de la pensée des afro-féministes et des indígenas en Amérique latine et dans les Caraïbes, pour une nouvelle compréhension de la « colonialité du pouvoir » à partir de l’imbrication de catégories comme la race, la classe, le sexe et la sexualité.
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Numéro de "Nouvelles Questions Féministes" qui abordent les problématiques de la migration à travers une perspective du genre, à partir de recherches menées en Suisse.
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Réflexions sur le statut des femmes dans la société française, leur poids au sein des élites politique, économique et intellectuelle, l'héritage actuel du mouvement féministe des années 1970, les nouvelles formes de l'émancipation féminine, etc.
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Dans Femmes, Race et Classe, Angela Davis, historienne et militante, développe une analyse critique des liens parfois conflictuels ayant existé au cours des XIXe et du XXe siècles entre féminisme et luttes d’émancipation du peuple noir. Elle démontre que les luttes ont porté leurs fruits à chaque fois qu’elles ont été solidaires. Se refusant à mettre en concurrence les différents éléments constitutifs de sa propre identité, elle affirme que les oppressions spécifiques doivent être articulées à égalité pour dépasser les contradictions et mener un combat global contre le système capitaliste au fondement de toutes les exploitations. Cet essai dense et fondateur, écrit en 1980, trouve aujourd’hui une actualité centrale avec les débats contemporains sur le féminisme dit « intersectionnel ».
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Littérature, cinéma, sémiotique, psychanalyse, étude sur le genre, féminisme queer, depuis les années 1980, Teresa de Lauretis, universitaire italienne enseignant au Etats-Unis, porte une pensée critique au travers de tous ce champs. Elle relit Freud à partir des épistémologies lesbienne et gaie, en lui empruntant ses théories du fantasme et de la pulsion. Elle revisite Gramsci Foucault ou Althusser, s'appropriant, croisant et hybridant les apports, construisant une conception du sujet de part en part social et psychique. Ce premier recueil de textes publié en français par Pascale Molinier et traduit par Sam (M.H) Bourcie tente de rassembler plusieurs aspects fondamentaux de sa pensée. Dans Technologie de genre Teresa de Lauretis montre comment le genre est construit comme représentation par " des technologies sociales, des appareils techno-sociaux ou biomédicaux " et en même temps subjectivé par chaque individu. Avec "Théorie queer: sexualités lesbiennes et gaies" apparaissait en 1990 la première occurrence du terme a Queer Theory dans le domaine des études sur le genre. Enfin, dans " Culture populaire, fantasmes public et privé ", prenant pour objet le film de David Cronenberg, "M. Butterfly "", elle confronte l'effet des formes culturelles populaires à celui des fantasmes privés. Attentif au sexuel comme énigme, à la culture comme force sociale, le travail de Teresa de Lauretis, toujours au plus près de sa propre expérience, excède souvent son objet pour éclairer l'ensemble des représentations et des rapports sociaux qui nous construisent comme individus.
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On a sacrifié les femmes au nom d'à peu près tout : morale, religion, politique, amour, maternité... Aujourd'hui encore, malgré les discours d'émancipation, persistent viols, harcèlements, sévices conjugaux, interdits et humiliations. Le destin de la féminité en Occident serait-il sacrificiel? En témoignent ces grandes héroïnes qui foisonnent dans nos mythes, nos légendes d'amour, nos religions, les textes fondateurs de notre culture, toutes plus fascinantes les unes que les autres. Elles ont pour nom Iphigénie, Hélène, Penthésilée, Médé, Iseut ou Jeanne d'Arc mais elles sont aussi des sœurs, des voisines, des exilées, des femmes croisées tous les jours dans la rue, prises à leur insu dans des vies manquées, blanches... De quel sacrifice ignoré la vie de ces femmes se soutient-elle? De quelle façon ces figures mythiques circulent-elles dans notre inconscient? Dans un essai de mythologie quotidienne, Anne Dufourmantelle interroge et retourne les destins spectaculaires de ces héroïnes en les confrontant à ceux, anonymes, parfois tragiques, de ces proches inconnues. D'une écriture subtile, elle approche la secrète texture de nos névroses et déploie la dramaturgie, aussi énigmatique que salvatrice, d'une véritable érotique du sacrifice au féminin.
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Résumé Les recherches dans et sur le domaine de la théorisation féministe en art étant peu développées en France, nous avons choisi de revenir, dans cet article, sur les contextes d’émergence de cette théorisation, depuis les premières réflexions sur la place des femmes dans le monde artistique jusqu’aux tentatives d’articuler pratiques esthétiques et expression politique, sous l’influence du mouvement féministe. Dans un second temps, nous tentons d’établir une typologie des thématiques que les questionnements féministes ont contribué à renouveler tant dans le domaine de l’art que, plus largement, dans celui de la réflexion sur la création artistique, des années 1980 à aujourd’hui.
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Liée à l'honneur de la famille, la virginité est une question qui a toujours hanté l'esprit des jeunes filles algériennes. Toutes sortes de pratiques sont envisagées par la société pour la préserver. La plus connue est celles du rbat (action de nouer), dit teskar (action de fermer) ou encore tesfah (action de blinder). Au moyen de techniques ritualisées, elle consiste en la « fermeture » symbolique de l'hymen avant la puberté et son « ouverture » symbolique la veille du mariage. La « chemise tachée du sang de la vierge » doit en être la preuve indéniable: elle authentifie que l'honneur de la famille, du groupe, est intact. Lorsque, pour diverses raisons, l'hymen fait défaut, la société déploie toutes sortes de stratégies palliatives. Aujourd'hui, le certificat de virginité et la reconstitution de l'hymen par la chirurgie plastique, l'hyménorrapie ou l'hyménoplastie, viennent renforcer la pratique symbolique du rabt. La question fondamentale que je pose dans cet article est: peut-on envisager de casser la clôture « malléable » de cette « vaste prison » des femmes afin que les Algériennes puissent intégrer la société en tant qu'individus et non en tant qu'emblèmes de l'honneur de la famille?
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This article argues that the sociology of contemporary family relationships should be developed to recognize the importance of ‘displaying’ as well as ‘doing’ family. The addition of the concept of ‘display’ to the sociological tool kit is not only a necessary complement to the important conceptual developments which have taken place in recent years, but is also rich in its potential for further empirical and theoretical work. In developing this theme, the article examines empirical evidence from recent UK studies of family relationships, exploring why ‘display’ is important in contemporary family relationships as well as the process through which it occurs. The article represents an initial exploration of these themes. The author's principal aim is to open up this aspect of family life for debate within the relevant sociological research community, encouraging others to refine the concept as well as to use it.
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On les appelle lesbiennes, lesbos, gouines? Qui sont ces femmes qui aiment les femmes ? Leurs relations sont trop souvent envisagées sous le prisme hétérosexuel ou gay, et donc réduites à des normes et des codes qui ne sont pas les leurs. Eli Flory s'attache au contraire à définir avec précision ce qui caractérise leur comportement, leur imaginaire et leur quotidien. Elle donne la parole à des femmes qui vivent sans tabou leur désir, nous livrant leur point de vue " de l'intérieur ", dans un quotidien qui diffère entre Paris et la province. Elle analyse la représentation des histoires d'amour entre femmes et l'imagerie qui leur est associée, replaçant le sujet dans une perspective historique. Eli Flory pose aussi la question des droits des homosexuelles et le problème de la lesbophobie, peut-être d'autant plus crucial que, plus que l'homosexualité masculine, l'amour entre femmes souffre d'une reconnaissance insuffisante. Un panorama de la culture et des pratiques lesbiennes parachève ce portrait tout en nuances de l'identité, de la sexualité de ces femmes.