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« L'homophobie est l'attitude d'hostilité à l'égard des homosexuels, hommes ou femmes. Quelles sont ses origines ? Quels sont ses rapports avec les autres formes de stigmatisation et de discrimination ? Comment, et à partir de quels discours, la suprématie hétérosexuelle, ainsi que la dévalorisation corrélative de l'homosexualité, ont-elles été construites ? Existe-t-il une personnalité homophobe? Et par quels moyens peut-on lutter contre cette forme de violence ? »-- Quatrième de couverture.
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En tant que phénomène social, l’adolescence est une « invention » du XIXe siècle. L’intérêt qu’on lui voue à cette époque tient pour beaucoup à la méfiance et à la crainte qu’inspirent les adolescents et adolescentes. Ainsi Émile Durkheim n’hésite-t-il pas à affirmer dans Le suicide (1897) que « l’adolescent a le goût du viol et du sang ». Une telle véhémence apparaît difficilement compréhensible aujourd’hui. Pourtant, les représentations contemporaines de l’adolescence demeurent ambivalentes. Fondamentalement, les adolescents sont en quête de sens. À ce titre, ils remettent en question ce qui, au sein d’une société, fait lien : les processus de transmission. Les contributions réunies dans cet ouvrage s’intéressent précisément aux enjeux et aux formes de la transmission dans des fictions contemporaines destinées à la jeunesse. Qu’est-ce qui circule et s’échange entre les personnages (valeurs, normes comportemen-tales, histoire familiale, mémoire d’une communauté, etc.) ? Quel est le statut des personnages engagés dans ces relations (parents, autres adultes, pairs) ? Quel type de relations de transmission sont représentées : des parents vers les adolescents, des adolescents vers les parents ou encore entre adolescents ? Par ailleurs, qu’ils évoluent dans un cadre réaliste ou fantastique, les personnages adolescents incarnent des modèles d’action et de pensée. Quelles sont, à cet égard, les stratégies narratives mises en œuvre pour assurer l’« appropriation » par les jeunes des personnages et des normes qu’ils représentent ? Avec des textes de Sylvain Brehm, Catherine Côté, Marie Demers-Marcil, Mathieu Freyheit, Camylle Gauthier-Trépanier, Maude Lafleur, André-Philippe Lapointe, Jean-François Lebel, Monique Noël-Gaudreault, Mélanie Roy, Philippe St-Germain, Camille Zimmermann.
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Comment faire de la justice sociale l'expérience humaine la plus agréable ? Comment éveiller en nous des désirs qui nous empêchent de nous contenter d'autre chose qu'une vie épanouie ? L'autrice et rédactrice en chef Adrienne Maree Brown trouve la réponse dans ce qu'elle appelle "l'activisme du plaisir", une politique de guérison et de bonheur qui fait exploser le sombre mythe selon lequel changer le monde n'est qu'une autre forme de travail. S'inspirant de la tradition féministe noire, elle nous met au défi de repenser les règles de base de l'activisme. Ses essais qui modifient l'état d'esprit sont entremêlés de conversations et d'idées d'autres penseurs féministes, notamment Audre Lorde, Joan Morgan, Cara Page, Sonya Renee Taylor et Alexis Pauline Gumbs. Ensemble, ils couvrent un large éventail de sujets, du travail du sexe au changement climatique, S'appuyant sur le succès de sa populaire stratégie émergente , adrienne lance une nouvelle série du même nom avec ce volume, apportant aux lecteurices des livres qui explorent des moyens expérimentaux, expansifs et innovants pour relever les défis auxquels notre monde est confronté aujourd'hui.
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This article explores the roles that language and the body play in the iconization of cross-modal personae (see Agha 2003, 2004). Focusing on a community of radical drag queens in San Francisco, I analyze the interplay of visual presentation and acoustic dimensions of /s/ in the construction of the fierce queen persona, which embodies an extreme, larger-than-life, and anti-normative type of femininity. Taking data from transformations—conversations during which queens visually transform from male-presenting into their feminine drag personae—I explore the effect of fluid visual presentation on linguistic production, and argue that changes in both the linguistic and visual streams increasingly invoke qualia (see Gal 2013; Harkness 2015) projecting ‘harshness’ and ‘sharpness’ in the construction of fierce femininity. I argue that personae like the fierce queen become iconized through rhematization (see Gal 2013), a process in which qualic congruences are construed and constructed across multiple semiotic modalities. (Iconization, rhematization, qualia, sociophonetics, gender, personae, drag queens)*
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"We forget that racist violence permeated the lower Midwest from the pre-Civil War period until the 1930s. From Kansas to Ohio, whites orchestrated extraordinary events like lynchings and riots while engaged in a spectrum of brutal acts made all the more horrific by being routine. Also forgotten is the fact African Americans forcefully responded to these assertions of white supremacy through armed resistance, the creation of press outlets and civil rights organizations, and courageous individual activism. Drawing on cutting-edge methodology and a wealth of documentary evidence, Brent M.S. Campney analyzes the institutionalized white efforts to assert and maintain dominance over African Americans. Though rooted in the past, white violence evolved into a fundamentally modern phenomenon, driven by technologies such as newspapers, photographs, automobiles, and telephones. Other surprising insights challenge our assumptions about sundown towns, who was targeted by whites, law enforcement's role in facilitating and perpetrating violence, and the details of African American resistance."--Publisher's description.
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Le développement international est un territoire contesté. À cause de l'aggravation des écarts entre le Nord et le Sud, de l'accroissement de la pauvreté mondiale et de l'urgence écologique, de nouveaux défis sociétaux émergent, s'accumulent et conduisent à des besoins criants qu'une aide internationale parvient de moins en moins à combler. Malgré ces tensions, des communautés du Nord et du Sud tentent de reprendre les choses en main et de réinventer le développement autour de principes clés : le respect de la diversité humaine ; le droit de vivre dignement ; le lien organique qui lie les êtres humains ; la vie non humaine ; la nature ; et l'importance de la participation ainsi qu'une démocratie qui dépasse les limites étroites dans lesquelles elle est présentement confinée. Cette édition nouvelle et actualisée regroupe des chercheurs de contextes divers, à travers le monde, qui s'unissent pour comprendre non seulement le « pourquoi » de cette situation critique, mais aussi le « comment », qui permettrait de remettre le monde, et le développement, à l'endroit.
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Despite sustained feminist criticism, the production and consumption of pornography does not show signs of waning. Here, I offer a critical review of the existing feminist anti-pornography debate, arguing that it has largely failed to provide suitable grounds for a stable and comprehensive critique, instead often indirectly providing theoretical resources for pornography to reinvent itself. This is a product, in my view, of a misguided focus on the pornographic object. Feminist critics are better served, I argue, by redirecting their critical gaze towards the consumers of pornography, and, in particular, to the attitudes such consumption reflects. To that end, I introduce an alternative, attitudinal approach that enables criticism of pornography as a reflection of sexist attitudes, as well as for its role in concealing these attitudes.
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"Quand tu seras grande, tu seras une éducatrice pour notre peuple. Tu aideras Les autres. Tu seras une guérisseuse." L'extraordinaire histoire de Ma-Nee Chacaby en est une de courage, de souffrance et d'amour. En prononçant ces paroles prophétiques, sa grand-mère n'aurait pu viser plus juste. C'est elle qui a vu chez la petite Ma-Nee les deux esprits, le masculin et le féminin. Chance ou malédiction ? Pour une enfant bispirituelle dans Les années 1950, à Ombabika, une communauté ojibwé-crie du nord de l'Ontario, la liberté est infinie. Elle apprend à trapper, à chasser et à survivre en forêt ; elle sculpte le bois, fait de la couture, tanne le cuir et s'occupe des enfants et des aînés. Mais sa grand-mère, sa bien-aimée kokum, sait que la suite sera très dure. Après une jeunesse bouleversée par les tragédies, les abus, un mariage forcé et l'alcoolisme, elle s'enfuit à vingt ans avec ses enfants à Thunder Bay. Là-bas, elle n'échappe pas aux violences racistes, mais réussit à atteindre la sobriété. Une vie de militantisme commence. Elle devient intervenante auprès de toxicomanes, de sans-abri et de mères en difficulté, reçoit des dizaines d'enfants en famille d'accueil et, lorsqu'elle découvre qu'elle aime les femmes, ne tarde pas à s'impliquer dans le mouvement LGBTQ2S. Comme lesbienne, guide spirituelle autochtone et handicapée visuelle, Ma-Nee Chacaby fait aujourd'hui figure d'inspiration. Sa vie est une courtepointe faite des morceaux de l'histoire brisée des Premières Nations, où s'entrelacent les fils de la résistance et de la guérison."
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Dans de nombreux pays africains, il a existé et il existe encore parfois des figures institutionnalisées de la diversité de genre. C’est le cas, au Sénégal, du góor-jigéen, littéralement « homme-femme » en langue wolof. Évoquée dans certains récits d’observateurs dès le xixe siècle, cette figure a rarement été décrite ou analysée avec précision dans la littérature savante. Pendant longtemps, le góor-jigéen était un homme biologique présentant des attributs féminins et occupant préférentiellement certaines fonctions sociales. Son statut et sa place étaient reconnus au sein de la société sénégalaise. Progressivement, l’expression est devenue synonyme d’homosexuel masculin et elle est aujourd’hui le plus souvent utilisée comme une injure. Elle a donc connu une « resignification négative », traduisant la transformation d’une catégorie de genre en une catégorie d’orientation sexuelle. Cet article retrace l’histoire de la figure du góor-jigéen et analyse les conditions qui ont rendu possible la transformation de sa signification et de sa position sociales.
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En suivant l’approche méthodologique de l’autoethnographie, cet article se penche sur la question de l’exploitation des personnes trans en tant que travailleur·se·s précaires de l’université néolibérale. On met en relief la double dynamique d’effacement et d’exploitation des personnes trans « en tant que trans », en soulignant qu’au sein du biocapitalisme, la transitude produit de la valeur qui peut être extraite afin de donner un nouveau souffle aux processus d’accumulation de la richesse. Les conditions de travail des personnes trans dans le domaine de la recherche sont ainsi surdéterminées par ces nouveaux mécanismes d’extractivisme. En guise de conclusion, on partage certaines stratégies de résistance pour renverser cette double dynamique.
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La longue lutte contre les violences sexuelles a pris une tournant important à la fin du dix-neuvième siècle. La réglementation de la prostitution dans de nombreux pays européens suscite des réactions qui dépassent les frontières nationales et mobilise des militantes en faveur d'une morale égale pour les femmes comme pour les hommes. Mais alors qu'en Europe elles réclament l'abolition de la réglementation, en Amérique du Nord, elles sont plutôt en faveur de la prohibition. Ces revendications contradictoires révèlent une réalité très complexe dont seule peut rendre compte une analyse des discours et des pratiques des différentes organisations féministes. C'est le grand mérite de ce livre que de montrer comment des groupes de femmes très divers en sont venus à se mobiliser autour d'un grand objectif commun, encore d'une grande actualité.-- Page 4 de la couverture.
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"Ils sont tournés les uns vers les autres. Ils s'observent et s'écoutent. Ils s'échangent des idées, des armes, de l'argent ou des femmes. Dans cet univers clos réservé aux hommes, le pouvoir se relaie et se perpétue à la façon d'une chorégraphie mortifère. Le boys club n'est pas une institution du passé. Il est bien vivant, tentaculaire : État, Église, armée, université, fraternités, firmes... et la liste s'allonge. À la manière d'une chasse à l'image, c'est dans les représentations au cinéma et à la télévision que Martine Delvaux le traque. Véritable plongée en eaux noires, ce livre nous invite à considérer l'entre-soi des hommes comme un phénomène régressif. Un dispositif à profaner, déconstruire, refuser, parce que nos vies comptent"--Page 4 de la couverture.
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This article examines how the Canadian immigration regime socially organizes the everyday lives of queer and trans migrants with precarious status. Drawing from key findings from an institutional ethnographic study, this article maps out the disjuncture between the actual experiences of queer and trans migrants with precarious status and the ideological and textual production of precarious status by the Canadian state. Making explicit this disjuncture reveals how the Canadian immigration regime enacts structural violence upon queer and trans migrants. This article also engages with the response-based approach to violence in order to understand how queer and trans migrants actively respond to this violence. In doing so, this article highlights the ways in which queer and trans migrants respond and resist the structural violence integral to the Canadian state’s production of precarious status.
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En 2011, le CEDREF avait déjà publié un numéro intitulé « Théories féministes et queer décoloniales ». Il s’agissait notamment de faire connaître des traductions de plusieurs théoriciennes Chicanas centrales des décennies 1980 et 1990 —Gloria Anzaldúa, Cherríe Moraga et Norma Alarcón, qui ont puissamment contribué à ouvrir la voie aux réflexions décoloniales. Nous avions ajouté à ce dossier un des premiers articles de María Lugones, philosophe argentine installée aux Etats-unis, datant de 198...
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Une colère rouge recouvre le ciel. Les vagues s’agitent, l’eau monte, les forêts tombent et les corps s’enfoncent dans ce sanguinaire gouffre marin. Les cieux tonnent encore devant ce spectacle : le monde est en pleine tempête. Derrière sa prétention d’universalité, la pensée environnementale s’est construite sur l’occultation des fondations coloniales, patriarcales et esclavagistes de la modernité. Face à la tempête, l’environnementalisme propose une arche de Noé qui cache dans son antre les inégalités sociales, les discriminations de genre, les racismes et les situations (post)coloniales, et abandonne à quai les demandes de justice. Penser l’écologie depuis le monde caribéen confronte cette absence à partir d’une région où impérialismes, esclavagismes et destructions de paysages nouèrent violemment les destins des Européens, Amérindiens et Africains. Le navire négrier rappelle que certains sont enchaînés à la cale et parfois jetés par-dessus bord à la seule idée de la tempête. Tel est l’impensé de la double fracture moderne qui sépare les questions coloniales des destructions environnementales. Or, panser cette fracture demeure la clé d’un « habiter ensemble » qui préserve les écosystèmes tout autant que les dignités. Telle est l’ambition d’une « écologie décoloniale » qui relie les enjeux écologiques à la quête d’un monde au sortir de l’esclavage et de la colonisation. Face à la tempête, ce livre est une invitation à construire un navire-monde où les rencontres des autres humains et non-humains sur le pont de la justice dessinent l’horizon d’un monde commun.
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Image : tableau de Joseph Amedokpo, peintre togolais. Une version en anglais de ce texte a été publiée dans le numéro 20 de la revue The Funambulist, paru en Novembre 2018, sous le titre Present and Future of Afro activism in France. L’objectif était de dresser un portrait des mobilisations afros, en particulier celles qui ont été médiatiquement relayées, dans le contexte français. J’ai écrit cela à destination d’un lectorat étranger qui comme souvent risque d’avoir une approche très états-unienne de ce qu’est la « question noire ». C’était alors l’occasion de présenter, sans évidemment prétendre à l’exhausitivité, ce qui se passe en France côté afro, dans un article court pour cette revue qui aborde de façon plus générale les questions relatives au colonialisme et aux luttes contre lui.
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« À douze ans, Roxane Gay est victime d'un viol collectif orchestré par celui qu'elle croit être son petit ami. Elle y perd son enfance et son innocence, et grandit en taisant ce drame à son entourage. Pour survivre, elle se met à manger, tout le temps. Elle fait de la nourriture son refuge, et de la graisse, une forteresse qu'elle érige pour se protéger du désir des hommes. Elle devient obèse. Dans cet ouvrage introspectif, elle nous raconte l'histoire de son corps, de sa faim, de sa détresse, de sa volonté de disparaître, intimement et paradoxalement liée à son furieux désir d'être vue, comprise et aimée. Elle y décrit l'incessant combat qu'elle doit mener, l'un des plus douloureux qui soit, tant physiquement que psychologiquement. Parce qu'être obèse est socialement inacceptable. Par son témoignage résolument touchant, Roxane Gay partage avec nous une leçon de vie fondamentale : nous devrions tous faire preuve de bienveillance envers la réalité du corps des autres et nous réconcilier avec le nôtre. »--Quatrième de couverture.