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Pourquoi s'obstine-t-on à croire et à répéter que les femmes n'ont pas d'humour, qu'elles ne savent ni prendre les blagues ni en faire? C'est là un énorme malentendu qui contribue à épaissir l'aura de mystère entourant l'humour de ce sexe qu'on dit faible. S'il y a dans ce domaine beaucoup plus de questions que de réponses, le présent ouvrage se propose tout de même de cerner les enjeux spécifiques de la présence des femmes en humour. Il tentera d'expliquer la quasi-absence des stand-up comics féminines et la réticence des femmes à aborder certains sujets. Il mettra en relief le travail des Folles Alliées, troupe de théâtre féministe à vocation humoristique, et étudiera l'importance des chroniques d'humour, celles de Suzanne Jacob et d'Hélène Pedneault en particulier, dans différentes revues québécoises. Surtout, il donnera à lire de nombreux extraits humoristiques, prouvant par l'exemple que les femmes savent rire et faire rire mais qu'elles évoluent la plupart du temps loin de la scène médiatique, dans des espaces moins connus du public et tout aussi riches en surprises.
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La mine, c’est à la fois le crayon, l’expression et le potentiel explosif. Nous disons mines de rien, parce qu’il s’agit de petites choses, ces petits riens souvent passés sous silence, et qui, pourtant, nous minent. Trois professeures de lettres délaissent les formes académiques pour se donner le plaisir des billets d’humeur, de l’archéologie du quotidien, en solidarité avec toutes celles qui subissent les humiliations invisibles. Têtues, critiques, moqueuses ou graves, elles s’entendent sur un point: si le monde a beaucoup changé, si l’égalité semble à portée de main, le sexisme demeure bien vivace partout. Mines de rien, ce sont trois féministes qui mettent en commun leurs plumes grinçantes pour dépeindre nos travers avec des lunettes pas vraiment roses. Du marketing aux toilettes publiques, en passant par les médias sociaux, la culture du viol, l’instinct maternel ou la masturbation, leurs chroniques s’indignent de l’ordinaire sexiste, et prouvent qu’il est aussi arbitraire qu’anachronique. Ici la conscience aiguë du phallocentrisme n’est pas un poids, mais un moteur. Mieux vaut, paraît-il, en rire. Mieux vaut surtout s’en indigner.