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La gravité des violences qui s’exercent contre les femmes autochtones du Canada est très élevée. Le présent rapport montre que la réaction des différents niveaux de gouvernement aux menaces qui pèsent sur les femmes des communautés autochtones est inadaptée et parcellaire. Le gouvernement canadien a le devoir indiscutable et impératif de garantir la sécurité des femmes autochtones, de en justice les auteurs de violences à leur encontre et de s’attaquer aux problèmes de fond que sont la marginalisation et la pauvreté.
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Avec les dispositifs d’insertion, nous sommes entrés dans l’ère du travail avec autrui. Les professionnels et bénévoles de l’intervention sociale pensent désormais la relation d’aide à partir de la posture de l’accompagnement. Le souci premier des politiques sociales est de travailler la relation de l’individu défaillant avec la société et de le doter des capacités nécessaires pour infléchir le cours de sa vie, surmonter une rupture biographique, anticiper une difficulté. Que ce soit les politiques d’insertion, de proximité, d’accompagnement, de prise en charge de la dépendance ou de la souffrance psychique et sociale, toutes sont traversées par une logique de reconnaissance des formes de réalisation de soi.
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As environmental justice concerns become more widely embedded in environmental organizations and policymaking, and increasingly the focus of academic study, the gender dimension dissolves into an exclusive focus on race/ethnicity and class/income. While grassroots campaigning activities were often dominated by women, in the more institutionalized activities of organizations dominated by salaried professionals, gender inequality is neglected as a vector of environmental injustice, and addressing this inequality is not considered a strategy for redress. This paper explores some of the reasons why this may be so, which include a lack of visibility of gendered environmental injustice; professional campaigning organizations which are themselves gender blind; institutions at a range of scales which are still structured by gender (as well as class and race) inequalities; and an intellectual academy which continues to marginalize the study of gender—and women's—inequality. The authors draw on experience of environmental activism, participant observation, and other qualitative research into the gendering of environmental activity, to first explore the constructions of scale to see how this might limit a gender-fair approach to environmental justice. Following this, the practice of “gender mainstreaming” in environmental organizations and institutions will be examined, demonstrating how this is limited in scope and fails to impact on the gendering of environmental injustice.
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La notion d’ « empowerment » occupe aujourd’hui une place de choix dans le discours en vogue des institutions internationales sur la « participation des pauvres » au développement. L’article retrace l’histoire du mot dans le champ du développement international : ses origines et ses sources d’influence, son émergence dans les théories des féministes du Sud et des activistes radicaux dans les années 1980, puis son institutionnalisation progressive dans le vocable politique des organismes internationaux de développement. L’article montre comment avec sa cooptation, l’empowerment passe d’un processus de conscientisation et de mobilisation politique venant de la base et visant la transformation radicale des structures de pouvoir inégalitaires, à un concept vague et faussement consensuel, qui assimile le pouvoir aux choix individuels et économiques, dépolitise le pouvoir collectif, et est instrumentalisé pour légitimer les politiques et les programmes de développement top-down existants.
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Après un bref survol de l’histoire récente de la criminalisation de l’avortement au Canada, l’auteure présente les divers projets de loi privés touchant d’une façon ou d’une autre le droit à l’avortement, principalement le projet no C-484 sur l’homicide foetal, pour en saisir les conséquences sur le droit canadien et sur l’autonomie des femmes pendant leur grossesse. Ces projets de loi se situent à l’intérieur d’une stratégie des opposants à l’avortement qui a essentiellement pour objet de faire reconnaître en droit canadien un droit à la vie et à la sécurité aux foetus et de remettre en question le libre choix des femmes en la matière. Suit une discussion sur l’instrumentalisation du droit pénal à des fins de contrôle social de questions d’ordre éthique. Le texte se termine par une réflexion concernant l’intérêt de l’État dans la protection des foetus. L’auteure soutient que toute intervention étatique doit se faire dans le respect des droits constitutionnels des femmes, soit leur droit à la vie, à la santé et à la liberté.
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Le projet de loi C-3, déposé à la Chambre des Communes le 11 mars 2010, fait suite à l’arrêt McIvor du 6 avril 2009 de la Cour d’appel de la Colombie-Britannique (CACB). Ce jugement déclare que les dispositions de la Loi sur les Indiens relatives à l’inscription et à la transmission du statut d’Indien contreviennent à l’article 15 de la Charte canadienne des droits et libertés. Plus précisément, le jugement vise l’article 6 de la Loi sur les Indiens auquel des amendements ont été apportés en 1985 par le projet de loi C-31. À l’époque, de nombreuses voix avaient déploré les discriminations résiduelles de ce projet de loi. Vingt-cinq ans plus tard, le Parlement du Canada se penche enfin sur ces discriminations, s’évertuant à apporter des corrections bien tardives et insuffisantes.
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Depuis quelques années, aux États-Unis, émerge ce qu’on appelle l’éthique du care,(1) qui désigne notamment une réflexion s’intéressant aux pratiques professionnelles liées à la prise en charge des personnes vulnérables ou dépendantes. Cette éthique enrichirait une philosophie morale traditionnellement conçue comme une éthique de la justice. En France, cette pensée du care, à la fois difficile à cerner de façon précise et définitive, mais cependant féconde dans de nombreux domaines, commence à connaître une certaine fortune. Nous avons demandé à Patricia Paperman, maître de conférences en sociologie à l’université de Paris-8, de nous éclairer sur cette éthique du care qui constitue une grille de lecture intéressante pour comprendre les enjeux du traitement judiciaire et éducatif de la délinquance des mineurs.
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« Dans le cadre de l’Alliance de recherche IREF/Relais‐femmes sur le mouvement des femmes québécois, notre équipe est responsable du volet intitulé ''Les modes d’organisation et les pratiques du mouvement des femmes''. Nous avons mené une recherche sur les jeunes travailleuses au sein du mouvement des femmes. » (2009, 1)
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« Que signifierait, dans la société contemporaine, prendre au sérieux, comme faisant partie de notre définition d'une société bonne, les valeurs de care - prévenance, responsabilité, attention éducative, compassion, attention aux besoins des autres - traditionnellement associées aux femmes et traditionnellement exclues de toute considération politique? » Telle est la question que pose la théoricienne féministe Joan Tronto dans ce livre majeur, qui a largement contribué à renouveler le champ de la philosophie politique dans le monde anglo-saxon. Le care a été longtemps compris comme une qualité féminine moralement positive. La « moralité des femmes » est même apparue à certains comme une stratégie convaincante pour provoquer le changement politique. Or les femmes sont encore largement exclues du pouvoir. Pour sortir de cette impasse théorique et politique, affirme Joan Tronto, il faut cesser d'associer le care à la « moralité des femmes », comme le fait encore Carol Gilligan dans Une voix différente. Il s'agit plutôt de présenter une défense politique de l'éthique du care défini comme « une activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre "monde", de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible ». Tronto considère qu'à condition de déplacer les frontières entre morale et politique, raison et monde des sentiments et entre vie publique et sphère privée, le care peut apparaître comme un concept politique utile, susceptible de nous aider à repenser la coopération démocratique d'êtres qui sont tous fondamentalement vulnérables, comme l'est aussi leur monde."--Page 4 de la couverture.
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La crise environnementale est la conséquence rigoureuse de la détermination rationaliste de toute chose comme objet dont l’essence est d’être à la disposition d’un sujet, qui s’assure de son propre statut de maître et de possesseur de la nature au moyen d’une batterie de schémas de pensée dualistes qui ravalent les êtres naturels inanimés, les animaux, les femmes, etc., à un rang hiérarchique inférieur. L’urgence est donc, pour l’auteure, de déconstruire les multiples « cadres conceptuels oppressifs » qui structurent la pensée occidentale, en soumettant à l’analyse le mode de pensée qui procède de façon systématique à une hiérarchie et à un dualisme des valeurs, qui multiplie les paires disjonctives, qui se réalise pleinement enfin sous la forme d’une « logique de la domination ».
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Militante de longue date pour le droit à l’avortement, Louise Desmarais publie en 1998 La lutte pour le droit à l’avortement, histoire d’une bataille inachevée. Elle présente ici les principales caractéristiques et les moments forts, selon elle, de la lutte pour le droit à l’avortement au Québec.
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« Ce cahier DE LA PARTICIPANTE a été conçu pour accompagner l’atelier d’échanges et de formation intitulé Ridées mais pas fanées! Il vous appar- tient et vous pouvez le conserver. Cet atelier est consacré à des réflexions sur les femmes et le vieillissement. Il vise à remettre en question les pré- jugés à l’égard de l’âge et à valoriser la place et le rôle des femmes aînées dans la société. Nous considérons qu’à titre de femmes âgées de 60 ans et plus, vous êtes les expertes pour aborder ces sujets. Pour chaque module de formation, vous trouverez un texte d’introduction sur un thème, avec des données scientifiques parfois très surprenantes, puis des activités où votre participation est requise. On ne devrait pas s’ennuyer. » (2008, 4)
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Comme il se doit au Québec, tout ça a commencé sur les Plaines d’Abraham, en avril 2001, dans une mobilisation sans précédent contre le Sommet des Amériques. Depuis, les mouvements sociaux de gauche affichent un dynamisme étonnant : manifestations contre la guerre en Irak en 2003, immense grève étudiante du printemps 2005, mobilisations contre la « réingénierie » du gouvernement libéral de Jean Charest… Québec 2001, c’est en quelque sorte le révélateur spectaculaire d’une vague de fond qui trouve son impulsion de départ dans la marche Du pain et des roses en 1995, et qui témoigne d’un renouvellement des idées et des pratiques des mouvements sociaux dont on tarde à prendre la pleine mesure. Québec en mouvements comble ce vide avec un rigoureux inventaire et une analyse fine de ce renouveau, regroupés en 12 études savantes mais limpides sur le féminisme, le syndicalisme ouvrier et paysan, le mouvement étudiant, les mouvements autochtones, les revues de gauche, le pacifisme, les anarchistes, la solidarité internationale ainsi que sur l’activisme social et politique.
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Cet article propose d’appliquer les méthodes et axes de réflexion de la géographie culturelle (analyse des discours et représentations, attention à la formation discursive d’identités socio-spatiales) à certains des enjeux de notre société post-coloniale, et notamment aux identités et territorialités contraintes qu’elle octroie aux populations dites « issues de l’immigration ». Il suggère également de reposer « au féminin » certaines des interrogations sur ces identités.
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"Féminisme(s) en Afrique et dans la Diaspora" est le fruit d'un appel à contributions lancé en mai 2008 sur internet, dans les universités et cercles féministes de France, d'Angleterre, d'Afrique et d'Amérique du Nord. Témoignage de l'intérêt que lui ont porté les lecteurs et chercheurs, ce numéro d'Africultures propose une coupe transversale de l'histoire, de l'état des recherches, et des débats actuels sur la condition féminine africaine et diasporique. La cause des femmes est-elle universelle ? Le féminisme pourrait-il s'affranchir de l'histoire, de la culture, des hiérarchies sociales ainsi que des facteurs économiques et politiques ? Quels sont les enjeux des mouvements féministes du XXIe siècle ?
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Résumé Le Canada et le Québec, sociétés pluriethniques, possèdent des politiques et des programmes de promotion et de prévention pour contrer les violences faites aux femmes, mais reconnaissent que le défi est de taille dans le contexte migratoire. Les immigrantes, confrontées à la violence conjugale, ne disposent souvent pas d’accessibilité culturelle aux services sociaux et de santé ou n’obtiennent pas de réponse adéquate à leurs besoins. Toutefois, certains organismes ont des projets pour leur venir en aide mais ils ne sont pas systématiques. L’article présente les résultats d’une recherche exploratoire, avec approche ethnologique, qui documente la perception de 10 intervenants d’organismes communautaires et institutionnels concernant leurs activités dans le domaine et leur préoccupation pour la promotion et la prévention primaire, même si leurs pratiques concrètes sont surtout centrées sur la prévention secondaire. Maints empêchements les limitent, mais leurs perceptions des réponses promotionnelles et préventives mettent en lumière l’impact de la violence structurelle et de la violence conjugale et orientent les perspectives de renouvellement des pratiques d’intervention sociosanitaire en matière de violence conjugale.
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Qu'ont en commun des intellectuelles féministes radicales, des groupes de soutien aux femmes victimes de la guerre, des associations de mères ou d''ouvrières? Peu de choses, à première vue. Or, depuis quelques décennies, des femmes de partout travaillent à tisser des liens, organiser des échanges et donner à leurs luttes une structure cohérente. Alors que plusieurs ignorent même son existence, le mouvement des femmes peut aujourd''hui compter sur une expérience, un pouvoir et des réseaux extraordinaires.Ce livre, fruit de décennies de rencontres, de négociations, d'écoute et de réflexion, retrace les origines du mouvement mondial des femmes, l'étudié dans son extrême diversité et invite toutes les citoyennes engagées à dialoguer les unes avec les autres. C'est le message d''une pionnière aux nouvelles générations de militantes. Antrobus redonne au mouvement mondial des femmes la place qui lui revient dans la mouvance altermondialiste et resitue l'action des femmes dans le monde et dans l'histoire. Le mouvement des femmes se trouve aujourd'hui à un carrefour entre la protection de gains acquis de haute lutte et la submersion par la vague de la globalisation.