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Dans cet article, nous proposons de poser les balises d’une approche interculturelle dite critique qui dépasserait les concepts clés de l’approche interculturelle, à savoir la culture et les compétences interculturelles (Cohen-Emerique et Rothberg, 2015; Legault, 2000). Au-delà de la considération des aspects communicationnels et subjectifs de l’interaction entre les cultures et les identités, il s’agit pour nous d’identifier, de reconnaître et d’intégrer les inégalités structurelles, les tensions contemporaines et le « nano-racisme » (Mbembe, 2016), c’est-à-dire celui qui se manifeste au quotidien à travers des interactions sociales. En d’autres mots, au-delà d’une approche interculturelle subjectiviste et interactionniste, nous proposons essentiellement de considérer de façon systémique le racisme pour promouvoir une approche interculturelle critique
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En octobre 2017, #MeToo se propageait sur les réseaux sociaux, et le monde ne serait plus jamais comme avant. Si l’on sait que ce mouvement marquera l’histoire, on peine encore à en mesurer toutes les conséquences, tant il est en évolution permanente et ouvre des fronts de lutte multiples. Cinq ans plus tard, ce collectif dirigé par Rose Lamy réunit neuf femmes et autrices. Elles sont journalistes, militantes, musiciennes, étudiantes, philosophes, chercheuses ou essayistes, d’origine et d’âge différents, et portent un regard singulier sur cette révolution féministe. Le mouvement a-t-il réellement commencé en 2017 ? Y a-t-il eu une « vague » en France ? A-t-il profit à toutes les femmes ? Que veulent les victimes de violences sexistes ? Quelles forces s’organisent contre #MeToo ? À l’heure où le conservatisme reprend ses droits partout dans le monde, menaçant des acquis qu’on ne pensait plus avoir à défendre comme l’avortement, où le soupçon de mensonge ne cesse de peser sur les victimes, elles livrent chacune un point de vue documenté, urgent et passionné, au-delà du hashtag.
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« Publié originalement en 1997 aux États-Unis, Le contrat racial du philosophe Charles W. Mills expose les failles du contrat social, qui est avant tout un contrat racial. Ce contrat a façonné le système de domination européenne qui fait exister les Blanc·he·s en tant que personnes à part entière et les non-Blanc·he·s en tant que sous-personnes. Charles W. Mills place la justice raciale au centre de ses analyses. Réfutant l’idée du contrat social, Mills évoque plutôt le contrat racial où l’ordre racial crée les assises de nos sociétés, la reconduction des privilèges et la domination. La présente édition a bénéficié d’une nouvelle préface de l’auteur, rédigée à l’occasion du 25e anniversaire de la parution du livre. »-- Résumé de l'éditeur.
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À l'aide des données de l'ESG de 2019 sur la sécurité des Canadiens (victimisation), le présent article de Juristat examine les expériences de discrimination dans la vie quotidienne des Canadiens, avec un accent particulier sur les expériences des populations noires et des Premières Nations, des Métis et des Inuits vivant au Canada.
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Lieu commun dans les sciences sociales et dans certains cercles militants, féministes et antiracistes en particulier, la notion d’intersectionnalité alimente dernièrement l’une des grandes paniques morales dont notre époque est coutumière : elle serait synonyme de « communautarisme », de « séparatisme ». Ce n’est absolument pas le cas, comme le montre ce livre riche, synthétique et vivant, qui a pour ambition d’introduire le concept auprès d’un large lectorat. Il s’agit d’un outil d’analyse des situations de tort, généralement constituées d’oppressions imbriquées. L’analyse intersectionnelle ne consiste pas à plaquer des notions génériques (la triade « race, classe, genre ») sur des faits, mais à développer une perception fine et située du caractère relationnel des oppressions. L’intersectionnalité est en outre une pratique critique ayant la justice sociale pour horizon. En ce sens, elle ne se réduit pas au champ académique, loin de là. Les autrices font commencer son histoire dans les années 1960-1970, avec les pratiques intellectuelles et politiques de femmes non blanches et, plus spécifiquement encore, avec le féminisme noir et chicano de cette période. Puis elles expliquent comment cette approche s’est institutionnalisée et mondialisée à partir de la fin des années 1980. La pédagogie critique inspirée de Paulo Freire constitue un autre axe généalogique, plus inattendu, développé dans l’ouvrage. Ni communautariste, ni individualiste, ni victimaire, l’approche intersectionnelle souligne donc le caractère social et concret des identités, individuelles comme collectives, dans une perspective émancipatrice.
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« Silvia Federici présente une critique de la politique des communs dans une perspective féministe. De son vécu au Nigeria et de ses rencontres avec des militantes d'Amérique latine et du monde entier, Federici révèle les luttes quotidiennes des femmes contre la spoliation de leur terre, de leur logement et nourriture. De ses recherches historiques, elle compare les enclosures, qui ont permis la naissance du capitalisme par la destruction des communs et la prolétarisation des populations rurales, aux « nouvelles enclosures » au cœur de la phase actuelle d'accumulation capitaliste mondiale. Cet ouvrage soutient que les luttes autour de la reproduction sociale sont cruciales autant pour notre survie économique que pour la construction d'un monde libéré des hiérarchies et des divisions que le capital a implantées dans le corps du prolétariat international. Federici considère que les communs ne doivent pas être compris comme des îlots de partage dans un océans de relations d'exploitation, mais plutôt comme des espaces autonomes à partir desquels défier l'organisation capitaliste de la vie et du travail. »-- Quatrième de couverture.
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« Par quel étrange paradoxe le contrat social, censé instituer la liberté et l'égalité civiles, a-t-il maintenu les femmes dans un état de subordination ? Pourquoi, dans le nouvel ordre social, celles-ci n'ont-elles pas accédé, en même temps que les hommes, à la condition d'« individus » émancipés ? Les théories du contrat social, héritées de Locke et de Rousseau, et renouvelées depuis Rawls, ne peuvent ignorer les enjeux de justice que soulève le genre. Carole Pateman montre, dans cet ouvrage désormais classique, que le passage de l'ordre ancien du statut à une société moderne du contrat ne marque en rien la fin du patriarcat. La philosophe met ainsi au jour l'envers refoulé du contrat social : le « contrat sexuel », qui, via le partage entre sphère privée et sphère publique, fonde la liberté des hommes sur la domination des femmes. Il s'agit là moins d'exploitation que de subordination, comme le démontre l'autrice en analysant le contrat de mariage, mais aussi l'ensemble des contrats touchant à la propriété de la personne, de la prostitution à la maternité de substitution, jusqu'à l'esclavage et au salariat. Ainsi s'engage, à partir du féminisme, une critique de la philosophie politique libérale dans son principe même : pour Carole Pateman, un ordre social libre ne peut en aucun cas être de type contractuel. »-- Quatrième de couverture.
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"La politique internationale est un monde d'hommes », disait en 1988 la féministe étatsunienne Ann Tickner, théoricienne des relations internationales. Il semble que cette constatation soit toujours d'actualité quelque trente années plus tard. Dès la création de la première chaire de recherche dans ce domaine, en 1919, c'est une vision masculine et occidentale du monde qui a prédominé. Les choses sont en train de changer, lentement, avec la place de plus en plus grande que prennent divers groupes de femmes au sein des facultés universitaires et des instances de pouvoir, et ce, partout dans le monde.Cet ouvrage au pari ambitieux - relevé avec brio - présente la variété et la richesse méthodologique et théorique des perspectives féministes sur les relations internationales, qui déconstruisent un certain récit conservateur de la discipline et offrent une vision approfondie des débats internationaux. Vingt-neuf chercheuses et deux chercheurs d'une douzaine de pays, associés à une vingtaine d'institutions, proposent des contributions sur la gouvernance mondiale, l'économie politique, la sécurité internationale et les mouvements transnationaux dans leur imbrication avec le genre, l'hétéronormativité, le racisme systémique, le colonialisme, les enjeux autochtones ou l'immigration."-- Fourni par l'éditeur.
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Le Pérou et le Guatemala ont vécu des conflits internes violents. Lors de ces conflits, les femmes, autochtones, paysannes ou pauvres, ont été des cibles privilégiées de la violence notamment sexuelle et reproductive. Cette thèse a pour but d’analyser les processus de politisation des violences sexuelles et reproductives (VSR) mis en place par les actions collectives des femmes dans ces deux pays après les conflits armés. Requalifier les VSR comme un enjeu politique nécessite de nouvelles constructions de sens pour les groupes de femmes/féministes. Pour saisir la complexité de ce processus, je propose un cadre d’analyse original. Je m'appuie sur l'approche des mouvements sociaux par les cadres et sur l'intersectionnalité. Les analyses en termes de cadrage centrent leur regard sur la redéfinition de ce qui constitue une injustice, sur l’agencement d’actions et sur la composition de nouvelles identités collectives. L’intersectionnalité féministe permet de penser la complexité des cadres ainsi que les imbrications des rapports de pouvoir qui les structurent. Cette thèse cherche donc à répondre à la question de recherche suivante : à travers quels cadrages les actions collectives des femmes au Pérou et au Guatemala politisent-elles les violences sexuelles et reproductives et comment les rapports de pouvoir s’imbriquent-ils pour structurer cette politisation ? Pour répondre à cette question, le travail de terrain s'est organisé autour de trois modalités : des récits de pratiques militantes avec des actrices clés du mouvement des femmes (30), de l’observation ainsi qu’une analyse documentaire. Grâce au cadre théorique mobilisé et au travail de terrain, cette recherche identifie et analyse deux thèmes principaux par pays sur lesquels s’appuient les groupes de femmes/féministes. En premier lieu, au Guatemala, le cadre de l’arme de guerre s’articule autour de la judiciarisation des violences sexuelles et sur l’idée de leur utilisation stratégique pendant le conflit armé. Le rôle des juristes féministes, des organisations de droits humains et des mobilisations transnationales est alors essentiel. D’autre part, les VSR sont politisées à travers la notion de corps-territoire et des propositions épistémopolitiques des groupes de femmes autochtones. Ce deuxième cadre met l’accent sur les continuités coloniales des violences sur les femmes et leurs territoires. Au Pérou, la question des stérilisations contraintes se politise davantage sous le prisme des violences de genre et sur leur continuum. Cette question s’inscrit à l’agenda de mobilisations contre les féminicides et contre le régime Fujimoriste portées par une nouvelle génération de militantes féministes. La performativité théâtrale dans l’espace public constitue une des stratégies principales de ces actions. Parallèlement, les stérilisations contraintes sont également politisées comme un déni de citoyenneté envers les femmes pauvres et autochtones péruviennes avec la formulation de demandes pour avoir un accès effectif à leurs droits. Ces demandes sont portées par des organisations de victimes, constituées depuis les années 2000. Tant sur le plan empirique, théorique que méthodologique, cette thèse offre une meilleure compréhension des enjeux reliés à l'analyse des actions collectives des femmes/féministes en Amérique latine. Elle propose une contribution théorique originale pour comprendre les processus de politisation depuis l’intersectionnalité féministe. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : violences sexuelles et reproductives, conflit armé, mouvement de femmes/féministes, politisation, Amérique latine, intersectionnalité
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"Ce recueil d'entretiens est conçu comme une série de conversations avec une vingtaine d'activistes, universitaires féministes en majorité d'Afrique et de sa diaspora. Ces dialogues, conçus dans le but de décentrer la production de connaissance sur les féminismes en Afrique dans une perspective décoloniale, portent sur leurs pratiques, philosophies, aspirations, défis et joies féministes. Il en ressort des interviews qui, au fur et à mesure qu'elles se disent, esquissent une mosaïque fascinante de jeunes hommes et de femmes aux profils, âge, genre, orientation sexuelle, classe, nationalité et parcours professionnels certes variés, mais unis par la passion d'une Afrique où règne davantage d'équité et de justice sociale !"--Page 4 de la couverture.
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L’Amérique du Sud est un des coeurs battants du féminisme contemporain. Des millions de femmes y prennent la rue contre les féminicides, les violences qui frappent les minorités de race et de genre, les lois qui répriment l’avortement et le développement néo-extractiviste. Figure majeure du féminisme latino-américain, Verónica Gago réinscrit ces bouleversements dans l’émergence d’une internationale féministe et propose, avec La puissance féministe, un antidote à tous les discours de culpabilité et de victimisation. En se réappropriant l’arme classique de la grève, en construisant un féminisme populaire, radical et inclusif, les mouvements sud-américains ont initié une véritable révolution. C’est à partir de l’expérience de ces luttes que Gago reconceptualise la question du travail domestique et de la reproduction sociale, expose les limites du populisme de gauche et dialogue avec Spinoza, Marx, Luxemburg ou Federici. Parce qu’il unit la verve politique du manifeste aux ambitions conceptuelles de la théorie, La puissance féministe est un livre majeur pour saisir la portée internationale du féminisme aujourd’hui.
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Icône du Black Power et de la Révolution dans les années 1970, Angela Davis est une figure incontournable de l’activisme et du féminisme, toujours engagée dans la lutte pour la justice sociale. Cet article vise à cerner la place de cette intellectuelle militante au sein du féminisme noir américain. Effectivement, Angela Davis s’est plutôt définie comme révolutionnaire ou communiste noire que comme « féministe noire ». Néanmoins, ses écrits, indissociables de ses combats, ont indéniablement participé à l’affirmation du féminisme noir : nous le montrons en analysant son autobiographie et ses recherches sur les femmes noires. Angela Davis a inspiré le féminisme noir et y a contribué par son activisme révolutionnaire et par sa praxis pionnière de l’intersectionnalité, concept et approche qu’elle continue de défendre contre un féminisme qualifié de « bourgeois ». Toutefois, elle dépasse aussi le féminisme noir dans une certaine mesure, en se plaçant à l’avant-poste d’un féminisme révolutionnaire internationaliste et radical qui se dit « abolitionniste » (du système carcéral).
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Leading philosophers bring the tools of contemporary epistemology to bear on some of the most pressing social and political questions facing us as agents in the world today. This volume explores a diverse range of topics as they relate to epistemology under broad themes including injustice, race, feminism, sexual consent, and the internet.
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Aborder les expériences des femmes autochtones dans les prisons provinciales du Québec Vers une guérison collective Addressing the experiences of Indigenous women in Quebec’s provincial prison Towards Collective Healing
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Féministes en mouvement de l’Université Laval (FEMUL) 2020 Résumé : « L’élaboration du guide Pour la rédaction inclusive à l’Université Laval s’inscrit dans un effort collectif d’appuyer la communauté universitaire dans l’application de formes d’écriture inclusive. L’objectif de ce projet est de sensibiliser la communauté universitaire à cette nouvelle réalité grammaticale et de lui fournir […]
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Cadre de la recherche : Le consensus établi autour de l’exceptionnalisme de la politique familiale québécoise dissimule certains enjeux et défis liés à l’accessibilité et à la disponibilité des mesures de soutien aux familles. Objectifs : L’objectif de la recherche consiste à proposer une réflexion sur le caractère universel souvent attribué à la politique familiale québécoise en documentant l’évolution de l’architecture des trois principales mesures de soutien aux familles depuis 1997, soit les services de garde, les congés parentaux et les prestations monétaires. Méthodologie : Le texte repose sur une revue systématique d’archives, de documents gouvernementaux et de recherches scientifiques sur l’évolution et la transformation de la politique familiale québécoise. Le point de départ de l’analyse est l’examen du Livre blanc Nouvelles dispositions de la politique familiale : les enfants au cœur de nos choix. Résultats : En dépit de son penchant social-démocrate, la politique familiale québécoise n’est pas universelle dans son ensemble et toutes les familles ne sont pas égales dans le soutien qu’elles reçoivent de l’État. Nous montrons l’existence historique de quatre régimes de service de garde, dont les caractéristiques varient selon la nature des services offerts, leurs coûts et la possibilité d’y avoir accès. Nous montrons aussi qu’en raison de l’architecture du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP), certains parents ne se qualifient pas pour l’obtention de prestations parentales. Enfin, nous montrons que même si toutes les familles reçoivent depuis 2005 des prestations monétaires, le montant de ces dernières varie selon le revenu. Conclusions : Même si le Québec offre une politique familiale généreuse, la province n’échappe pas entièrement aux caractéristiques des sociétés libérales, dont le Canada fait partie. Contribution : L’article contribue à la réflexion sur la perspective universaliste attribuée à la politique familiale québécoise.
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Panel avec Hélène Cornellier, Camille Robert, Sylvia Bissonnette et Roxanne Lorrain qui nous parlent des revendications proposées concernant le travail invisible et la charge mentale : - Le revenu social garanti pour toutes - Inclure les heures de travail invisible dans le calcul du PIB national - Une loi cadre soutenant la conciliation famille-travail-études - Lutter contre un État néolibéral et pour l'augmentation du financement des services sociaux et des organismes communautaires.
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« Hormis quelques hauts faits, l'histoire de la lutte pour le droit de vote des femmes au Québec nous est largement inconnue. Qui sait que des femmes votaient au Bas-Canada au début du XIXe siècle? Qui sait qu'elles ont perdu ce droit après les Rébellions de 1837-1838, pour ne le regagner que cent ans plus tard au terme d'une âpre lutte? Les autorités politiques et religieuses étaient fermement résolues à exclure les femmes de l'espace public: si celles-ci y entraient, elles délaisseraient leur rôle d'épouse et de mère, menaçant l'édification d'une société distincte, française, blanche et catholique. Dès lors, en refusant le statut de citoyennes aux femmes, on croyait affirmer une différence culturelle, et ainsi, se distinguer du reste du Canada. Repenser la nation est le premier ouvrage entièrement consacré à la tumultueuse histoire de l'affranchissement politique des Québécoises au XXe siècle. Non seulement il revisite cette bataille, sans oublier les femmes qui ne voulaient pas du vote, mais il s'attarde aux combats menés au nom de la liberté, de la justice et de la démocratie par divers groupes de femmes au fil du siècle, y compris par les femmes des Premières Nations. Il considère les décennies après le vote, alors que les femmes ont fait leur entrée en politique active, jusqu'à l'atteinte toute récente de la parité, offrant la synthèse la plus complète à ce jour sur cette question. » -- Quatrième de couverture.
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Télécharger en .pdf Dans le cadre de la Journée nationale des peuples autochtones, c’est avec grand plaisir que nous partageons avec vous notre dossier sur le droit et les femmes autochtones. L’objectif de ce dossier est de permettre de mieux comprendre les réalités vécues par les femmes autochtones et aussi de mettre fin à certains mythes véhiculés par la société autour des communautés autochtones.