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Comme il se doit au Québec, tout ça a commencé sur les Plaines d’Abraham, en avril 2001, dans une mobilisation sans précédent contre le Sommet des Amériques. Depuis, les mouvements sociaux de gauche affichent un dynamisme étonnant : manifestations contre la guerre en Irak en 2003, immense grève étudiante du printemps 2005, mobilisations contre la « réingénierie » du gouvernement libéral de Jean Charest… Québec 2001, c’est en quelque sorte le révélateur spectaculaire d’une vague de fond qui trouve son impulsion de départ dans la marche Du pain et des roses en 1995, et qui témoigne d’un renouvellement des idées et des pratiques des mouvements sociaux dont on tarde à prendre la pleine mesure. Québec en mouvements comble ce vide avec un rigoureux inventaire et une analyse fine de ce renouveau, regroupés en 12 études savantes mais limpides sur le féminisme, le syndicalisme ouvrier et paysan, le mouvement étudiant, les mouvements autochtones, les revues de gauche, le pacifisme, les anarchistes, la solidarité internationale ainsi que sur l’activisme social et politique.
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La récente crise financière mondiale a ranimé un ensemble de débats sur le capitalisme et ses ravages. Depuis le sauvetage éhonté des institutions bancaires par les pouvoirs publics, de nombreux citoyens se demandent quelles sont les véritables finalités de ce modèle économique. Continuer à enrichir les plus richesses et laisser les inégalités sociales se creuser davantage ? Un peu partout en Occident, des foules en colère ont plutôt opté pour l'indignation.Par -dessus lemarché ! s'inscrit dans ce mouvement collectif de réflexion critique. Issus en partie des mobilisations ayant précédé le sommet du G20 à Toronto, en 2010, les textes de ce recueil décryptent les multiples facettes des rapports socioéconomiques de domination et d'exploitation. Ils doivent également répondre à des sujets aussi variés que le mouvement Occupy et la question des classes sociales, le rôle économique de l'État d'un point de vue anarchiste ou la logique capitaliste voilée de la poésie slam. Des questions d'hier et d'aujourd'hui pour mieux cerner la réalité sociale et, ultimement, la transformer. Comme l'écrit Francis Dupuis-Déri, « les systèmes de domination actuels ne peuvent pas être éternels
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Le discours de la « crise de la masculinité » est aujourd’hui un lieu commun. Or cette prétendue crise de la masculinité survient alors que les hommes ont encore, en général, plus de pouvoir et de privilèges que les femmes. Il importe donc d’étudier, dans une perspective critique, la rhétorique de la « crise de la masculinité » pour évaluer le sens politique de ce discours. Ainsi, un retour dans l’histoire permet de constater qu’en Occident les hommes se prétendent en crise depuis au moins les cinq derniers siècles. Après avoir discuté plus précisément de trois périodes (le xvii e siècle en Angleterre, la Révolution de 1789 en France et la fin du xix e siècle et le début du xx e siècle en Occident), l’auteur accorde une attention particulière au discours contemporain. Son analyse permet de confirmer que ce discours est porteur d’une critique du féminisme et d’un refus de l’égalité entre les sexes. Ce discours sert aussi à justifier la (ré)affirmation d’une masculinité conventionnelle.