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À l’heure où des crises environnementales, économiques, politiques et humanitaires se croisent et menacent jusqu’à la vie sur Terre, il est troublant de constater que nous ne faisons toujours pas de la défense du vivant une priorité. Et si le travail de soin, les modes de vie égalitaires et durables souffraient du même mépris qui a longtemps occulté le savoir et l’action des femmes? Ce livre postule l’urgence de l’écoféminisme. Comprendre les similitudes dans le fonctionnement du patriarcat et de l’exploitation de la nature permet de revaloriser de puissantes stratégies de résistance. Les auteures de ce recueil réfléchissent à la décentralisation du pouvoir, à la décolonisation, aux droits des animaux, à la crise de la reproduction, aux grands projets d’exploitation des ressources, au retour à la terre, à la financiarisation du vivant, à la justice entre générations. Toutes sont engagées sur plusieurs fronts pour freiner la destruction du monde. Et pensent que nous n’y arriverons pas sans rompre radicalement avec l’idéologie de domination.
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Malgré les avancés en termes d'égalité entre les hommes et les femmes et la révolution sexuelle, la sexualité des femmes demeure sous l'emprise d'un plus grand contrôle social que la sexualité des hommes. L'usage de termes comme « pute » et « salope » à l'encontre des femmes témoignent de cet écart genré. Dans le but d'analyser comment le stigmate de pute affecte les femmes « ordinaires » (c'est-à-dire, non-travailleuses du sexe), nous nous sommes attardés sur l'expérience de recevoir l'étiquette de pute, sur les significations de ce mot et sur son impact dans la vie sociale et sexuelle des femmes. Par l'entremise d'une méthodologie qualitative, dix entretiens semi-dirigés ont été menés avec des femmes d'âges, d'orientations sexuelles et d'appartenances ethnoculturelles variés. Le fait de se faire traiter de pute est vécu comme une insulte blessante pour la majorité des femmes. Elles se font principalement traiter de pute lorsqu'elles expriment une certaine autonomie sexuelle (avoir plusieurs partenaires sexuels, mettre fin à une relation amoureuse), lorsqu'elles sont habillées d'une manière sexy ou féminine, ou lorsqu'elles circulent dans l'espace public. Deux significations contradictoires de « pute » ont été présentées, soit celle de la prostituée de rue déchue et méprisée et celle de la femme forte et indépendante. La principale répercussion dans la vie des participantes est d'ordre psychologique : les femmes, après s'être fait traiter de pute, doutent d'elles-mêmes en remettant en question non seulement leurs comportements, mais bien leur identité tout entière. Malgré les normes sociales rigides qui pèsent sur les femmes, elles expriment aussi une certaine agentivité lorsqu'il est question de sexualité. Toutefois, elles doivent naviguer dans une tension entre leurs propres désirs sexuels et le contrôle social de leur sexualité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Stigmate de pute, slut shaming, stigmatisation, double standard sexuel, sexualité des femmes, agentivité sexuelle, sexologie, féminisme.
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« La recherche dont les résultats sont présentés ici a été initiée par L’R des centres de femmes du Québec (L’R) et s’est déroulée dans le cadre du Protocole UQAM/Relais- femmes du Service aux collectivités (SAC) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), avec l’appui du Groupe interdisciplinaire de recherche sur l’antiféminisme (GIRAF), de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM. L’R est un réseau national créé en juin 1985, qui compte aujourd’hui une centaine de centres de femmes, regroupés en 15 tables régionales déléguant toutes une représentante pour former le comité de coordination provincial. Ce réseau est ouvert aux femmes des centres, qu’elles soient militantes, travailleuses, membres de conseil d’administration ou participantes. Ce projet s’inscrit en continuité directe avec un atelier développé et présenté une première fois par L’R dans le cadre du colloque «Polytechnique 20 ans plus tard» (UQAM, 4 décembre 2009): «Le harcèlement et l’intimidation exercés par des antiféministes envers les femmes et les féministes... Un calque du patron de la violence conjugale?» Cet atelier, avait été présenté par Odile Boisclair et France Bourgault. Le succès de cet atelier a permis de constater qu’il répondait à une préoccupation importante. Les résultats de la présente recherche permettront à L’R de remplir un mandat spécifique en ce qui a trait à l’antiféminisme. La recherche dont les résultats sont présentés ici a été initiée par L’R des centres de femmes du Québec (L’R) et s’est déroulée dans le cadre du Protocole UQAM/Relais- femmes du Service aux collectivités (SAC) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), avec l’appui du Groupe interdisciplinaire de recherche sur l’antiféminisme (GIRAF), de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM. L’R est un réseau national créé en juin 1985, qui compte aujourd’hui une centaine de centres de femmes, regroupés en 15 tables régionales déléguant toutes une représentante pour former le comité de coordination provincial. Ce réseau est ouvert aux femmes des centres, qu’elles soient militantes, travailleuses, membres de conseil d’administration ou participantes. Ce projet s’inscrit en continuité directe avec un atelier développé et présenté une première fois par L’R dans le cadre du colloque «Polytechnique 20 ans plus tard» (UQAM, 4 décembre 2009): «Le harcèlement et l’intimidation exercés par des antiféministes envers les femmes et les féministes... Un calque du patron de la violence conjugale?» Cet atelier, avait été présenté par Odile Boisclair et France Bourgault. Le succès de cet atelier a permis de constater qu’il répondait à une préoccupation importante. Les résultats de la présente recherche permettront à L’R de remplir un mandat spécifique en ce qui a trait à l’antiféminisme. » (2013, 7)
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De la cuisine au studio explore les parcours de douze artistes issues de trois générations différentes : femmes signataires du manifeste Refus global en 1948, premières cinéastes qui ont œuvré à l’ONF dans les années 1970 et artistes médiatiques impliquées au Studio XX. À partir d’entrevues avec les artistes, Anna Lupien pose un regard sociologique sur l’expérience de créatrices qui ont investi l’art en tant qu’espace d’expression dans la sphère publique. De quelle façon ont-elles élaboré des stratégies créatives et par le fait même donné corps à des transformations sociales engendrées par le mouvement féministe, notamment en ce qui a trait à la conciliation travail-famille ? Comment ont-elles intégré des milieux artistiques qui ne leur étaient pas ouverts d’emblée ? Comment se sont-elles engagées pour le bien commun à travers leur parcours artistique ? Les histoires de ces artistes – Madeleine Arbour, Christine Brault, Mireille Dansereau, Dorothy Todd Hénaut, Stéphanie Lagueux, Bérengère Marin-Dubuard, Helena Martin Franco, Terre Nash, Anne-Claire Poirier, Françoise Riopelle, Bonnie Sherr Klein et Françoise Sullivan – témoignent des luttes inachevées du mouvement féministe et des brèches qu’elles ont pratiquées dans l’ordre des choses, suscitant des rencontres originales entre l’art et le politiqu
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Cet ouvrage présente quelques-unes des communications prononcées en décembre 2009 à Montréal lors du colloque international La tuerie de l'École Polytechnique 20 ans plus tard : Les violences masculines contre les femmes et les féministes.
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Bien que l’oppression des femmes soit antérieure au capitalisme, il n’en reste pas moins que ce mode de production lui a imprimé des spécificités. En outre, les femmes sont touchées de manière différente des hommes par la mondialisation néolibérale. Les rapports sociaux de sexe font partie des fondations et de l’agencement de ce capitalisme financiarisé, lequel a exacerbé la division sexuelle du travail. Ces rapports nous permettent de comprendre des phénomènes internationaux aussi important que la marchandisation du vivant (entre autres, du corps et du sexe), les mouvements migratoires, qui se sont féminisés, les nouvelles pauvretés, les hiérarchies sociales (caste, classe, groupes racialisés et ethnicisés), les violences, etc. Les femmes sont à la fois une main-d’oeuvre capitale tant pour le travail salarié que pour celui qui est non rémunéré, une source formidable de profits pour les entreprises et de travail gratuit pour la société dans son ensemble et pour les hommes en particulier. En même temps, grâce à cette position subordonnée dans la société et à la surexploitation qui en découle, les femmes constituent un groupe très actif tant dans l’analyse du monde actuel que dans les luttes et dans la mise en place d’alternatives. Sans cette perspective analytique, tout reste obscur. Pour les Nouveaux Cahiers du socialisme, les questions de l’oppression des femmes et du féminisme sont fondamentales. On ne peut imaginer penser et construire une alternative au capitalisme sans s’attaquer au patriarcat. Notre dossier est divisé en quatre parties. La première se penche sur différents enjeux politiques et théoriques, tant par rapport au socialisme marxiste qu’à l’intérieur du féminisme. La deuxième concerne quelques questions québécoises, dont la lutte du Front commun intersyndical, l’impact des politiques néolibérales sur la main-d’oeuvre féminine, les effets de ces politiques dans les domaines de la santé et de l’éducation en rapport avec la dégradation de la condition des femmes et la question des différences salariales et la lutte pour l’équité salariale. La troisième examine la masculinité, ses violences, son hégémonie. La quatrième fait état des luttes tant par les organisations autonomes des femmes que par celles qui sont mixtes et discute du Nous féministe.
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« En 2011, le service de leadership du Y des femmes de Montréal (maintenant appelé services jeunesse) et le service aux collectivités de l’UQAM ont produit un guide d’accompagnement pour déposer une plainte contre les images et messages à caractère sexiste et sexuel dans les médias. Ce travail est né de l’inquiétude conjointe des deux organismes quant à l’augmentation de la diffusion dans les médias d’images et de messages à caractère sexiste, sexuel ou pornographique. Il semble que les consommateurs et consommatrices soient plus défavorables aux messages ouvertement sexistes, néanmoins, les publicités continuent de présenter les femmes et les hommes dans des rôles stéréotypés. Cela est peut-être encore plus pernicieux, car plus difficile à identifier. C’est pour cette raison qu’il est important d’actualiser ledit guide. Nous disions précédemment que les stéréotypes de genre dans les publicités sexistes avaient peu évolué, mais les usages numériques et technologiques, eux, ont changé, nécessitant une mise à jour facilitant le dépôt de plainte. » (2010, 5)
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Les auteures se livrent à une analyse des discours produits et diffusés par des groupes et des personnes qui luttent contre le patriarcat et l’hétérosexisme en priorité et qui semblent avoir une certaine culture libertaire. Une lecture des zines, des brochures, des journaux, des compilations vidéo/DVD, des albums de musique et des sites Web leur a permis de mettre en évidence trois tendances : la première regroupe les féministes radicales, clairement en continuité avec la génération politique précédente; la deuxième tendance s’apparente au women-of-color feminism; et la troisième est représentée par des groupes queers radicaux qui, tout en tentant de déconstruire l’identité sexuelle femme, invente un militantisme de multiples identifications.
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Cette publication porte sur la place et la notion d’égalités dans les luttes féministes. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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On discute avec nos invité.e.s d’une multitude de sujets dans le but de s'instruire, de se questionner et de repenser les codes ensemble, sous une perspective féministe.