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À ce jour, il existe très peu d’écrits sur la contribution des personnes d’ascendance africaine à l’histoire de l’assistance sociale canadienne. À partir de sources secondaires et archivistiques, nous analysons la contribution du Club des femmes de couleur de Montréal (CFCM) au bien-être de la communauté noire de Montréal entre 1902 et 1940 du point de vue du racisme contre les Noir.e.s et du féminisme afro-canadien. Le CFCM a joué un rôle prépondérant dans ce bien-être en étant l’un des grands soutiens auprès des membres aux prises avec d’importantes difficultés dans une société où le racisme était omniprésent et où les perspectives d’avenir pour les hommes et les femmes étaient fortement limitées. Le club a organisé plusieurs activités qui ont permis aux membres de la communauté de survivre dans un milieu hostile aux personnes d’ascendance africaine. Il a ainsi été d’un grand secours et a favorisé un sentiment de communauté chez les Noir.e.s de Montréal. Nous avançons que, grâce aux efforts de ce club durant cette période, les Afro-Canadiennes sont d’abord devenues des actrices clés de la communauté et ensuite les premières intervenantes sociales. Il est impératif que les travailleurs sociaux reconnaissent la contribution des femmes engagées dans le CFCM afin de faire contrepoids aux récits historiques de notre profession qui proviennent surtout d’une culture hégémonique blanche.
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Interrogeant la figure de la « féministe rabat-joie », cet article propose d’en explorer la négativité, aussi bien que la capacité d’agir dont elle est la promesse. Il s’agit ainsi, en repositionnant la pensée féministe comme critique de l’injonction au bonheur, de comprendre le sujet féministe en tant que sujet obstiné. L’obstination féministe est alors appréhendée comme le socle incertain d’une politique collective traduisant les émotions individuelles, la douleur ou la colère ressentie face aux injustices. Au-delà, la figure du sujet obstiné permet de saisir la façon dont, au sein des espaces féministes, les femmes noires ont pu être réduites à leur colère et désignées comme cause des divisions engendrées par le racisme. La position de sujet obstiné constituerait ainsi autant un lieu de tensions que de revendications politiques. https://www.saranahmed.com/