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Après des décennies de féminisme et de déconstruction, la romance reste fermement ancrée comme une préoccupation centrale dans la vie de la plupart des femmes. Les taux de divorce montent en flèche, la famille traditionnelle est remise en question de toutes parts et pourtant la romance semble indestructible. En termes de représentation culturelle, la popularité de la romance semble également incontestée. La fiction populaire, le cinéma hollywoodien, les feuilletons télévisés et les médias en général affichent tous un appétit apparemment sans limite pour les sujets romantiques. Les pièges de la romance classique – mariages blancs, chansons d’amour, Saint-Valentin – sont plus que jamais commercialement viables. Dans cette anthologie d'essais originaux, la romance est revisitée sous un large éventail de perspectives, non seulement dans la fiction et le cinéma, mais dans toute une gamme de phénomènes culturels. Les essais couvrent des sujets tels que la Saint-Valentin, les relations interraciales, les visions érotiques médiévales et la fiction romantique moderne, la relation entre la poétesse lesbienne HD et Bryher, la blancheur omniprésente du désir romantique, l'érotisme lesbien à l'ère du SIDA et la romance publique de Charles et Diane.
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Tous originaux de ce volume, ces essais évocateurs rédigés par des chercheureuses tels que Robyn Wiegman, Elizabeth Grosz et Judith Roof examinent un domaine encore intact de la critique littéraire et culturelle et de la théorie du genre, une postmodernité spécifiquement lesbienne. Les essais retracent, d’une part, comment certaines théories et productions culturelles lesbiennes mettent en avant une politique de différence et de marginalité et critiquent ainsi l’hégémonie patriarcale et hétérosexuelle. D’un autre côté, certains essais soulignent comment une esthétique postmoderne, avec sa valorisation de la différence, de la pluralité sexuelle et du flou des genres, contribue à la production culturelle lesbienne. Parmi les sujets abordés figurent les définitions changeantes des termes lesbien et postmoderne ; le potentiel et danger de ce nouveau territoire conceptuel dans la théorie, la représentation littéraire et visuelle et la culture populaire ; la lesbienne dans le cinéma hollywoodien ; les actrices Jodie Foster et Sandra Bernhard ; et des œuvres de Jeanette Winterson, Michelle Cliff et Gloria Anzaldua. Tout au long, les contributeurices abordent les questions et enjeux interdépendants de classe, de race, d’ethnicité, de postcolonialisme et de marchandisation.
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La création au Théâtre du Nouveau Monde de La nef des sorcières, pièce composée de sept textes d’auteures différentes, est reconnue comme un moment capital dans l’émergence du théâtre féministe militant au cours des années 1970 et 1980. En ce qui concerne la réception de ce spectacle et du texte publié, l’attention du public et de la critique se dirigeait surtout vers la thématique féministe véhiculée par la pièce et le commentaire qui s’y faisait sur le fonctionnement du patriarcat dans la vie privée des femmes. Cependant, l’objectif des auteures et des comédiennes dépassait largement le simple commentaire social. Ce n’était pas leur intention de réduire la scène théâtrale à une simple tribune politique. Luce Guilbeault, qui initia le projet et s’y engagea comme metteure en scène, auteure et comédienne, voulait avec les autres, en plus de susciter des discussions, ébranler les fondements sexistes du théâtre, élargir l’espace de l’imaginaire collectif, transformer la symbolique masculiniste de la culture québécoise, et élargir l’horizon d’attente de l’auditoire. Quand son Actrice en folie subit un trou de mémoire et enlève son costume dès son entrée en scène, c’est une ouverture remarquable au spectacle expérimental et à l’invention d’une nouvelle théâtralité au féminin qui se fait jour. C’est alors que commence la remise en cause radicale des pratiques, des codes, des règles et des conventions du jeu, des langages et de la forme canoniques du théâtre qui permettent depuis des millénaires l’esthétisation par le théâtre des idéologies et des fantasmes dominants sexistes.
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« L’androlecte est en effet un soliloque. C’est la production mentale, disons la pathologie langagière, de l’Andros qui, victime d’une faille principielle, n’a pas su, pas pu, pas voulu accéder au chiffre deux et qui, s’étant érigé en seul locuteur, n’a pas eu d’autre interlocuteur que lui-même. Avant même de parler, une femme en "Androlecte est inter-loquée". Soit au sens propre "interdite-interrompue". Le dictionnaire – depôt sacré des mots de l’androlecte – ne donne-t-il pas comme exemple cette phrase, ô combien illuminante: "Faute d’interlocuteur, elle se parlait à elle-même". (Petit Robert, Léon Bloy). Bécassine ayant cru sans doute dans le langage comme communication. » p.15 éditions Trois, 1990
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How was it possible, by the later twentieth century, to have erased women as artists from art history so comprehensively that the idea of 'the artist' was exclusively masculine? Why was this erasure more radical in the twentieth century than ever before? Why is everything that compromises greatness in art coded as 'feminine'? Has the feminist critique of Art History yet effected real change? With a new Preface by Griselda Pollock, this new edition of a truly groundbreaking book offers a radical challenge to a women-free Art History. Parker and Pollock's critique of Art History's sexism leads to expanded, inclusive readings of the art of the past. They demonstrate how the changing historical social realities of gender relations and women artists' translation of gendered conditions into their works provide keys to novel understandings of why we might study the art of the past. They go further to show how such knowledge enables us to understand art by contemporary artists who are women and can contribute to the changing self-perception and creative work of artists today.