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J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l'idéal de la femme blanche séduisante qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu'il n'existe pas. V.D.
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Je suis une "travailleuse du sexe", comme diraient mes consoeurs américaines. Et cela, beaucoup de journalistes qui ont écrit des articles sur moi ou m'ont invitée sur des plateaux de télévision semblent l'avoir oublié. Les médias ont beaucoup parlé de mon "discours intellectuel", de ma démarche, parfois de mon féminisme, et trop souvent de mes études de philosophie. Comme s'ils s'étaient raccrochés à des choses rassurantes qui leur permettaient d'oublier ce qui les gênait vraiment et ce qu'ils ne parvenaient pas à comprendre : j'étais, je suis, une femme qui fait des films porno devant et derrière la caméra
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L’empreinte du féminisme sur le XXe siècle québécois est indélébile. De l’aube au crépuscule du siècle, la « question des femmes » a coloré les grands débats, imprégné les luttes socio-politiques et laissé sa marque sur les systèmes de lois, les institutions, l’organisation du travail et les modes de vie. Cet article veut montrer comment, dans une perspective historique, la « question des femmes » — ainsi posée par les élites masculines — fut pressentie comme l’une des grandes interrogations de ce siècle et comment les changements survenus dans la reconfiguration des rapports entre hommes et femmes — des identités sexuelles aux modèles qui les supportent — restent au coeur des enjeux d’une société.