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En 1949 en Côte-d’Ivoire, deux mille femmes marchent d’Abidjan à la prison de Grand-Bassam pour exiger la libération de prisonniers politiques. De 1952 à 1960, des femmes participent massivement à la lutte du peuple kikuyu contre les autorités coloniales au Kenya. Dans les années 1960 au Mozambique, le FRELIMO crée des camps d’entraînement militaire dédiés aux femmes. Aux quatre coins du monde, tout au long de l’histoire de la colonisation, des femmes se sont mobilisées pour résister aux conquêtes, renverser les rapports de force, mettre fin aux discriminations ou arracher la liberté. Partout ou presque, l’histoire a oublié leurs noms. Ce livre veut remettre en lumière une partie de ces oubliées qui ont résisté, pris les armes, ou qui ont milité, manifesté, soigné, nourri, caché. Ces femmes qui ont dit non à la colonisation.
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Historiquement, l’étude du suicide a été menée sous un biais androcentrique, qui élude la façon dont les femmes sont touchées par cette problématique (Kushner, 1992; Mallon et al., 2016). Le discours biomédical occupe également une place importante dans la littérature sur le suicide en le liant à des problématiques de santé mentale (Boyer et Loyer, 1996; Lesage et al., 2012). L’approche féministe cherche à introduire un nouvel élément dans l’équation : la violence faite aux femmes, qui aurait des conséquences sur les symptômes de problématique de santé mentale et causerait ainsi une plus grande vulnérabilité au suicide (Devries et al., 2011; McLaughlin et al., 2012). Vu le manque de littérature sur le suicide des femmes au Québec, la présente recherche vise à tracer un portrait de la situation des interventions de même que des enjeux éthiques et féministes qui en émergent. Le cadre conceptuel s’appuie sur trois auteures principales : Karen Healy (2005), Michèle Bourgon (1987) et Norah Martin (2011). Healy propose une compréhension dynamique du contexte de la pratique du travail social, en explicitant notamment les discours dominants et alternatifs qui le traversent. Bourgon amène quant à elle une perspective politique féministe sur l’intervention. Enfin, Martin pose une réflexion sur les enjeux éthiques et féministes propre à l’intervention de crise suicidaire. C’est donc à l’aide d’une méthodologie mixte, inspirée par les principes de la recherche féministe (Ollivier et Tremblay 2000) et composée d’un sondage en ligne et d’une entrevue de groupe, que les données de ce mémoire ont été amassées sur l’intervention auprès des femmes suicidaires au Québec. Les ouvrages de Karen Healy (2005), Michèle Bourgon (1987) et Norah Martin (2011) guident l’analyse des résultats à partir des approches et concepts susmentionnés. Les résultats de cette étude suggèrent que les intervenant.e.s négocient les discours de l’économie néolibérale (qui s’actualisent par la gestion des structures organisationnelles), du discours biomédical (lié aux demandes des médecins psychiatres, entre autres) et du discours féministe (porté par les interventions privilégiées des intervenant.e.s). Les enjeux éthiques les plus souvent vécus dans les interventions auprès des femmes suicidaires apparaissent au niveau de la confidentialité et du lien de confiance, de la protection de la personne et de l’intrusivité en intervention. Des recommandations au niveau de la formation, des structures organisationnelles et de la recherche sur le suicide des femmes sont formulées en conclusion. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes, suicide, féminisme, enjeux, éthique, intervention, travail social.
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« La psychanalyse est face à un choix historique sans précédent : soit elle continue à travailler avec l'ancienne épistémologie de la différence sexuelle et légitime de facto le régime patriarco-colonial qui la soutient, devenant ainsi responsable des violences qu'elle produit, soit elle s'ouvre à un processus de critique politique de ses discours et de ses pratiques. Continuer à pratiquer la psychanalyse en utilisant la notion de différence sexuelle, avec des instruments cliniques comme le complexe d'OEdipe, est aussi aberrant que de prétendre la terre plate. Le temps est venu de sortir les divans sur les places, collectiviser la parole, politiser les corps, débinariser la sexualité et décoloniser l'inconscient : la survie de la psychanalyse est à ce prix. »-- Quatrième de couverture.
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La vérité a souvent un goût amer. Nous ne savons comment accepter nos histoires. Faut-il s’en tenir aux faits et dire la vérité ? Cet ouvrage monumental si richement documenté est précieux, il nous tire de l’oubli et du silence. Que savons-nous de l’esclavage au Canada ? Que savons-nous de la répression exercée sur les femmes et les hommes noirs ? Que savons-nous du racisme systémique ? Que savons-nous de la détresse des Autochtones, des sans-papiers, des personnes réfugiées ? Enfin fort peu… Parce que l’État construit et déconstruit les récits à travers les institutions. Les citoyen.ne.s sont ainsi condamné.e.s à reproduire une histoire qui nous échappe.
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L'anthropologue explique que le loup et le musulman sont deux grandes figures fantasmatiques apparaissant comme une menace pour la civilisation, régie par la domestication et la volonté de gouverner. En effet, selon lui, le crime écologique et le crime racial relèvent d'une illusion domesticatrice, dans la mesure où ni le climat ni les âmes ne peuvent être gouvernés.
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Engagées dans le Mouvement pour la santé des femmes dans les années 1970, Barbara Ehrenreich et Deirdre English enquêtent sur les racines historiques de la professionnalisation du corps médical. Portant un regard féministe sur les chasses aux sorcières en Europe et la suppression de la profession de sage-femme aux Etats-Unis, elles s'interrogent : et si, derrière ces événements, se cachait une véritable monopolisation politique et économique de la médecine par les hommes de la classe dominante, reléguant peu à peu les femmes à la fonction subalterne d'infirmière docile et maternelle ? Depuis sa parution aux Etats-Unis en 1973, cet essai concis et incisif a ouvert la voie à de nombreux travaux de recherche et prises de conscience. Cette traduction s'ouvre sur une préface inédite des deux auteures.
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Conférence de Joan W. Scott présentée en anglais le 18 octobre 2012 par l’Institut de recherches et d'études féministes. Joan W. Scott est titulaire de la Chaire de recherche Harold F. Linder en sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton au New Jersey. Autrice de nombreux articles et ouvrages traduits dans plusieurs langues, elle est bien connue pour son élaboration théorique du concept de genre comme catégorie d’analyse.
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A hard-hitting look at the regulation of sexual difference and its role in circumscribing African American culture. The sociology of race relations in America typically describes an intersection of poverty, race, and economic discrimination. But what is missing from the picture—sexual difference—can be as instructive as what is present. In this ambitious work, Roderick A. Ferguson reveals how the discourses of sexuality are used to articulate theories of racial difference in the field of sociology.
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L'auteur retrace l'histoire du concept d'hétérosexualité. Il analyse les textes d'auteurs comme Freud, Richard von Krafft-Ebing, Michel Foucault, Betty Friedan ou Kate Millet. Il nous montre que la distinction homosexuel/hétérosexuel ne repose pas sur une nature immuable mais constitue une façon récente de classer et de juger la société. [SDM].