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"Sous l'égide symbolique du soixantenaire des Indépendances Africaines, Femmes Noires Contemporaines livre une réflexion subsaharienne sur le patriarcat et le sexisme aux XXe-XXIe siècles. L'ouvrage, fort de nombreux témoignages récents de femmes, est nourri par des questionnements, des enjeux et des interpellations collectives liées à une époque où, sans plus déléguer leur parole à des intermédiaires ou des médiateurs, les femmes ont désormais leur mot à dire sur des questions qui les concernent directement. Parler de LA femme noire et africaine, c'est révéler l'histoire de ces innombrables vies contraintes et de ces voix réduites au silence, de ces ferveurs et ces rêves étouffés, de ces existences confinées, délimitées par des frontières imposées. L'auteure dresse ici le portrait de cette femme, reléguée dans un ghetto hors du temps, à qui le racisme et le patriarcat contestent le droit à la parole, à qui on dénie le droit élémentaire et légitime de parler en son nom propre."
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La Minotaure est un roman dans lequel une narratrice particulièrement terrifiée par l'idée de vivre témoigne de son enfance à travers des notes pour comprendre la source de ses effrois. La plupart de ses courts textes sont adressées à Maude, une amie décédée. Ce (faux) dialogue lui permet de tisser des liens entre son enfance et son âge adulte, et entre sa vie et sa mort qui, croit-elle, la guette à cause de cette tentation d'exister. C'est le récit d'une parole qui ose s'affirmer, d'une personne qui décide enfin d'exister à travers un noeud de violence patriarcale, blanche, impérialiste, de genre et de classe sociale qui l'étouffe, la transperce et l'invisibilise. C'est surtout l'histoire d'un millier de miroirs qui brisent sous une terrible impulsion à vivre.
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Intervention majeure dans les domaines de la théorie critique de la race, du féminisme noir et de la théorie queer, The Erotic Life of Racism soutient que les analyses théoriques et politiques de la race ont largement échoué à comprendre et à décrire la profonde banalité du racisme et la manière dont il fonctionne comme une pratique quotidienne. Si le racisme a un quotidien, comment reste-t-il si puissant tout en masquant sa présence même ? Pour répondre à cette question, Sharon Patricia Holland entre dans le territoire de l'érotique, comprenant la pratique du racisme comme constitutive de la pratique de l'être racial et du choix érotique. En mettant à nouveau l'accent sur le binaire noir/blanc, Holland revigore l'engagement critique avec la race et le racisme. Elle soutient que ce n'est qu'en mettant en dialogue la théorie critique de la race, la théorie queer et la pensée féministe noire que nous pouvons pleinement envisager la relation entre le racisme et les dimensions personnelles et politiques de notre désir. La vie érotique du racisme redirige de manière provocante notre attention vers un désir qui n'est plus indépendant du racisme mais plutôt intégré à celui-ci.
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"Ce livre est une imagination." Ainsi commence cette collection examinant les approches critiques centrées sur les Autochtones pour comprendre la vie et les communautés gaies, lesbiennes, bisexuelles, transgenres, queer et bispirituelles (GLBTQ2) et les implications créatives de la théorie queer dans les études autochtones. Ce livre n’est pas tant un manifeste qu’un dialogue – une « écriture dans une conversation » – entre un groupe lumineux d’universitaires-activistes revisitant l’histoire des études gaies et lesbiennes dans les communautés autochtones tout en ouvrant la voie à des théories et méthodologies centrées sur les Autochtones. L’ouverture audacieuse aux études autochtones queer invite à de nouveaux dialogues dans les études autochtones sur les orientations et les implications des études autochtones queer. La collection engage notamment les mouvements autochtones GLBTQ2 comme des alliances qui appellent également des allié.e.s au-delà de leurs frontières, que les coéditeurices et contributeurices modèlent en croisant leurs identités variées, notamment autochtone, trans, hétérosexuelle, non-autochtone, féministe, bispirituelle, mixte. du sang et des homosexuels, pour n'en nommer que quelques-uns. Enraciné.e.s dans les Amériques autochtones et le Pacifique, et s’appuyant sur des disciplines allant de la littérature à l’anthropologie, les contributeurices de Queer Indigenous Studies appellent les mouvements autochtones GLBTQ2 et leurs allié.e.s à centrer une analyse qui critique la relation entre le colonialisme et l’hétéropatriarcat. En répondant aux tournants critiques de la recherche autochtone qui centrent les épistémologies et les méthodologies autochtones, les contributeurices se joignent à la refonte des études autochtones, des études queer, des études transgenres et des féminismes autochtones. Basé sur la réalité selon laquelle les peuples autochtones queer « subissent une oppression à plusieurs niveaux qui a un impact profond sur notre sécurité, notre santé et notre survie », ce livre est à la fois une imagination et une invitation au/la lecteurice à se joindre à la discussion sur la décolonisation de la recherche, de la théorie et de la théorie des peuples queer autochtones. , ce faisant, de participer à la résistance alliée œuvrant en faveur d’un changement positif.
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Le sexe du militantisme propose une analyse de la (re)production des rapports de pouvoir au travers des pratiques militantes, saisissant les logiques par lesquelles les inégalités de genre, de classe et de race imprègnent le militantisme, qu'il soit de gauche ou de droite, progressiste ou conservateur. Premier ouvrage en français à explorer le militantisme dans une perspective de genre à partir de recherches empiriques sur les partis, les syndicats et les mouvements sociaux, il rassemble des politistes, sociologues, anthropologues et historiennes dont le souci est de ne pas appréhender les luttes politiques comme si elles étaient « neutres » et non sexuées. Une contribution majeure à l'étude des mobilisations collectives qui complète les analyses classiques, aveugles aux rapports de genre.
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Cet impressionnant recueil de prose, de poésie, de chansons et d'art visuel rédigé par des lesbiennes handicapées est la première de deux anthologies liées (la seconde est un recueil d'essais). Dans son introduction percutante (« Nous sommes ici. Nous sommes handicapés et queer. Habituez-vous-y »), la rédactrice en chef Shelley Tremain appelle à la reconnaissance et à la compréhension du monde selon les lesbiennes handicapées. La collection elle-même est colérique, compatissante, drôle et surtout émouvante. Sherree Clark présente des extraits de son recueil de poésie et d'art Living with Arthritis. Margot K. Lane célèbre la sexualité dans un merveilleux poème intitulé « Full day ». Le récit posthume de Kathleen Martindale sur le cancer du sein est un appel à l’action contre le personnel médical insensible, tout comme la chronique de Kathleen Rockhill sur sa guérison d’un accident de voiture dévastateur. Combinant colère et célébration, Pushing the Limits est une révélation.
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S’il existe une question féministe qui mérite approfondissement parce qu’elle est compliquée et recouvre des enjeux fondamentaux pour nos existences, c’est bien celle des imbrications structurelles entre l’oppression fondée sur le sexe et les oppressions fondées sur l’appartenance à une race, ethnie ou culture, regroupées ici sous l’appellation “racisme”. Nouvelles Questions Féministes revient ainsi, dans le présent numéro, sur la thématique amorcée dans le premier volume de cet ensemble de deux numéros consacrés au sexisme et au racisme. En effet, qu’il s’agisse de l’imposition du voile ou de son interdiction, de la prostitution, des mariages non consentis, des violences ou des discriminations sur les lieux de travail, l’oppression sexiste ne s’inscrit ni ne se lit dans le corps abstrait de “la femme” universelle et anhistorique, mais dans celui de femmes particulières et particularisées, dans un contexte social déterminé, caractérisé par d’autres rapports de domination.
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Gay Wachman provides a critical new reading of sexually radical fiction by British women in the years during and after the First World War. She contrasts works by Sylvia Townsend Warner, Virginia Woolf, Rose Allatini, and Evadne Price with more politically and narratively conservative novels by Radclyffe Hall and Clemence Dane. These writers, she states, formed part of an alternative modernist tradition that functioned both within and against the repressive ideology of the British Empire, using fantasy as a means of reshaping and critiquing a world fragmented by war. Wachman places at the center of this tradition Sylvia Townsend Warner's achievement in undermining the inhibitions that faced women writing about forbidden love. She discusses Warner's use of crosswriting to transpose the otherwise unrepresentable lives of invisible lesbians into narratives about gay men, destabilizing the borders of race, class, and gender and challenging the codes of expression on which imperialist patriarchy and capitalism depended.
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Après des décennies de féminisme et de déconstruction, la romance reste fermement ancrée comme une préoccupation centrale dans la vie de la plupart des femmes. Les taux de divorce montent en flèche, la famille traditionnelle est remise en question de toutes parts et pourtant la romance semble indestructible. En termes de représentation culturelle, la popularité de la romance semble également incontestée. La fiction populaire, le cinéma hollywoodien, les feuilletons télévisés et les médias en général affichent tous un appétit apparemment sans limite pour les sujets romantiques. Les pièges de la romance classique – mariages blancs, chansons d’amour, Saint-Valentin – sont plus que jamais commercialement viables. Dans cette anthologie d'essais originaux, la romance est revisitée sous un large éventail de perspectives, non seulement dans la fiction et le cinéma, mais dans toute une gamme de phénomènes culturels. Les essais couvrent des sujets tels que la Saint-Valentin, les relations interraciales, les visions érotiques médiévales et la fiction romantique moderne, la relation entre la poétesse lesbienne HD et Bryher, la blancheur omniprésente du désir romantique, l'érotisme lesbien à l'ère du SIDA et la romance publique de Charles et Diane.