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La race fut longtemps appréhendée dans un sens biologique,approche qui constitue l'une des formes les plus puissantes de l'idéologie raciste. À la suite de la disqualification scientifique et politique de ces catégorisations biologiques, le racisme fut relégué au rang de simple préjugé. Ou, qu'en est-il de la production continuée de la race à l'ère prétendument "post-raciale" ? En mélangeant une approche féministe , attentive à une compréhension des rapports sociaux de sexe, et une approche postcoloniale , l'ouvrage analyse les conditions historiques et épistémologiques de la production de la race dans des sociétés qui se sont constituées - politiquement et économiquement - sur l'esclavage et la colonisation. Il montre que le racisme n'a pas disparu et a pris, au gré du renouvellement des formes de l'économie mondialisée, une nouvelle configuration qui oblige à nous interroger sur la supposée opposition entre un racisme biologique et un racisme dit culturel, qui aurait entériné l'inexistence des races biologiques, mais selon lequel il y aurait des différences culturelles irréductibles entre les peuples.
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La justice reproductive est à la fois un cadre d’analyse et de pratiques et un mouvement social qui a émergé aux États-Unis pendant les années 1990. Le terme a été consacré par des femmes africaines-américaines lors de la Conférence internationale sur la population et le développement qui a eu lieu au Caire en 1994. Il est le résultat de l’amalgame entre « justice sociale » et « droits reproductifs ». La justice reproductive situe l’accomplissement de la pleine autonomie sexuelle et reproductive des femmes et des filles au sein d’un projet plus large de justice sociale. Ce mouvement a émergé de l’initiative de femmes racisées et autochtones et continue d’être majoritairement porté par elles.