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Les images des « Cabarets Saphiques » où des femmes se travestissent en hommes figurent parmi les symboles les plus médiatisés du désir lesbien. Pendant les années trente, plus de vingt de ces cabarets ouvraient leurs portes partout à Paris. Beaucoup d'entre eux ont survécu à la Seconde Guerre mondiale. Cet article examine la figure de l'entraîneuse, une employée souvent payée pour se travestir et qui travaillait dans ces lieux. Cette figure commerciale a joué un rôle particulier dans la promotion d'un schéma sexuel aujourd'hui appelé « butch/femme » que l'on explique d'habitude comme le produit du déterminisme biologique ou d'un choix personnel ou bien politique. Les représentations du genre encouragées par le Cabaret Saphique ont soutenu la formation d'une sous-culture lesbienne tout en rendant ce qui était alors perçu comme une menace contagieuse—la « lesbienne masculine »—immédiatement reconnaissable et donc plus facilement soumise à la surveillance et au contrôle.
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La figure de la lesbienne a hanté la littérature érotique et pornographique bien avant que l'homosexualité ne soit « inventée » (Foucault) par la médecine psychiatrique dans le troisième quart du XIXe siècle. Cet article traite de la représentation de la « lesbienne » dans la littérature portugaise. littérature de siècle. Ces lesbiennes, créées par et destinées à un public masculin, sont le résultat et le produit d'un « esprit droit » (Wittig) qui fantasme les relations entre femmes tout en effaçant la réalité : la possibilité d'un véritable amour entre femmes. Néanmoins, au tournant du siècle, certaines d'entre elles sortiront du placard, plus ou moins forcées, donnant un « visage » à la lesbienne portugaise invisible
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À partir du cas de lesbiennes d’ascendance maghrébine, de leurs rapports avec leurs familles et de leur éventuel sentiment d’appartenance à la communauté gay et lesbienne en France, cet article traite de l’émergence du sujet dans la configuration complexe que forment les rapports sociaux de sexe, de race, de classe et de sexualité. Il s’appuie sur huit entretiens menés auprès de femmes âgées de 25 à 38 ans. Confrontées aux injonctions paradoxales des normes de coming-out , de loyauté filiale et d’hétéronormativité, ces femmes évoluent dans une ambivalence permanente. Une situation qui permet la construction de sujets tacites, ambivalents et incertains : des lesbiennes en devenir.
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Cet article porte sur les constructions télévisuelles de l’homosexualité féminine depuis 1995, moment marquant une augmentation de la visibilité des gays et lesbiennes sur le petit écran. A partir de Tous les papas ne font pas pipi debout (1999) et La surprise (2007) , je repérerai les tendances dominantes des fictions montrant en prime-time sur une chaîne de service public, des modes de vie supposément alternatifs afin d'analyser comment se construit la transgression (s’il en est) de ces héroïnes différentes (ou pas ?) à la télévision française depuis la fin du siècle dernier (après le Pacs donc). Le rôle de la maternité et le statut de mère des protagonistes seront également envisagés.
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La lesbienne telle qu'on la connaît aujourd'hui est entrée dans le roman français avec La Religieuse de Diderot (pub. 1796), et jusqu'en 1926 elle est créée et recréée presqu'exclusivement par les écrivains hommes qui modèlent leurs personnages sur Margarita de La Fille aux yeux d'or de Balzac et Mademoiselle de Maupin de Gautier, pour en faire des femmes menaçantes pour la virilité collective. A partir de 1930 les expériences littéraires lesbiennes sont prises en charge par des auteures femmes qui en explorent les secrets, les misères et les oppressions d'abord, et ensuite — à partir de l'oeuvre de Monique Wittig et de Jocelyne François — la vie quotidienne dans sa variété. Cet article est un compte rendu d'unprojet de recherche en cours — projet qui étudie un territoire littéraire jusqu'ici totalement ignoré dans l'histoire du roman.