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With the enactment of anti-homosexuality laws in the 1960s, Cameroon's government officially endorsed heterosexualist ideologies which legitimize the alienation and criminalization of minority and nonconforming sexual and gender identities. One group, the so-called garçons manqués, embodies the stigmatized masculine or "butch" lesbian identity. The political management of lesbianism in Cameroon is ambivalent, however, with respect to sport, and particularly regarding the national pastime, football. Whereas masculine lesbians are routinely branded as "butches" or "sexual predators" who threaten African hetero-patriarchy, "strong women"" (femmes fortes) are celebrated as pivotal to the national ambition. Cameroon's government strategically amalgamates both heteronationalism and homonationalism in the interest of national pride.
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En tant que couple masculin-féminin comparable aux genres lesbiens butch-femme dans les sociétés euro-américaines, les rôles de genre TP constituent des éléments vivants dans la sous-culture lesbienne, ou lala , de la Chine continentale contemporaine. Sur la base d'une étude ethnographique menée au milieu des années 2010 à Shanghai et dans la province du Yunnan, en Chine, et en appliquant le cadre théorique de « l'esthétique passionnée », j'étudie dans cet article les discours et les pratiques pertinents pour les genres TP . J’analyse comment les hiérarchies ont été (re)produites au sein des communautés lala et comment, dans ces processus, les compréhensions (hétéro)normatives du genre et de la sexualité sont devenues à la fois sources de connaissances et objets de critique. Je soutiens que des esthétiques passionnées multiples et concurrentes, y compris la forme dominante d'hétéronormativité en Chine et les connaissances mondialisées, voire occidentales, sur le genre et la sexualité, ont entraîné trois grands types de hiérarchie parmi les lalas : des hiérarchies entre les catégories TP , qui sont paradoxalement définies par la notion de « pureté » ; les hiérarchies dans les discours féministes et activistes LGBTQ, qui banalisent, voire font taire, les incarnations quotidiennes du TP ; et les hiérarchies entre masculinité et féminité, qui encouragent diverses pratiques de masculinité féminine tout en valorisant la masculinité plutôt que la féminité.
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A partir d'une enquête par entretiens auprès de 21 lesbiennes et d'une observation de terrain, cette thèse se propose de rendre compte de l'élaboration des normes socio-sexuelles des lesbiennes. Au-delà de l'analyse des discours sur les pratiques sexuelles, ce sont les manières dont les lesbiennes se pensent et se situent par rapport aux contraintes normatives de genre qui sont mises à jour dans cette étude. Par-delà la diversité des parcours pèse sur le processus de formation de soi des gais et lesbiennes la contrainte normative à l'hétérosexualité, mais la force de cette contrainte n'opère pas de la même façon pour les deux sexes. En effet pour les lesbiennes, la question de l'invisibilité est intrinsèquement liée au statut social femme. Le but de cette recherche est de révéler, en s'appuyant sur les conceptions contemporaines du lesbianisme (mode de nomination de soi, pratiques de couple, composition du script sexuel), une réalité peu analysée en sciences sociales, et de contribuer à interroger la catégorie "femme" et l'organisation hétérosociale dans laquelle elle se définit. Analyser les trajectoires lesbiennes permet d'interroger par la marge un ensemble de normes sociales régissant la sexualité, le couple, les représentations sexuées inhérentes à la norme androcentrée. Il en découle les questions suivantes : comment se définit-on lesbienne dans un contexte hétérosexiste? Par quel processus peut-on se penser et se présenter aux autres? Comment définit-on le couple quand les catégorisations de sexe ne sont pas le principal référent? Et enfin, comment s'organise la sexualité quand elle ne repose pas sur la division hiérachisée des sexes?
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Le sexe du militantisme propose une analyse de la (re)production des rapports de pouvoir au travers des pratiques militantes, saisissant les logiques par lesquelles les inégalités de genre, de classe et de race imprègnent le militantisme, qu'il soit de gauche ou de droite, progressiste ou conservateur. Premier ouvrage en français à explorer le militantisme dans une perspective de genre à partir de recherches empiriques sur les partis, les syndicats et les mouvements sociaux, il rassemble des politistes, sociologues, anthropologues et historiennes dont le souci est de ne pas appréhender les luttes politiques comme si elles étaient « neutres » et non sexuées. Une contribution majeure à l'étude des mobilisations collectives qui complète les analyses classiques, aveugles aux rapports de genre.