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Résultats 17 ressources
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« La Boîte à outils des principes de la recherche en contexte autochtone s’adresse à tous ceux qui souhaitent apprendre ou approfondir leurs connaissances dans le domaine de la recherche en contexte autochtone. La Boîte à outils vise à rassembler et à mettre à la disposition de tous des outils existants (questionnaires d’évaluation, formulaires de consentement, réflexions sur le sujet de l’éthique et de la collaboration, vidéos explicatives, etc.) qui peuvent s’avérer utiles dans l’élaboration d’une recherche collaborative à la fois éthique, respectueuse, équitable et réciproque » [Résumé tiré de : https://observatoire-ia.ulaval.ca/boite-a-outils-des-principes-de-la-recherche-en-contexte-autochtone-ethique-respect-equite-reciprocite-collaboration-et-culture/]
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Alors qu’on associe généralement la peur à des réflexes tels que la fuite, l’inhibition ou la démobilisation lorsqu’il est question de militantisme, cet article examine comment cette émotion peut parfois stimuler l’engagement de militantes féministes. Située au croisement des approches « actionnistes » (Bernard, 2017) des émotions, de la sociologie des mouvements sociaux et de la sociologie féministe, la discussion proposée s’inspire de 87 entretiens semi-dirigés réalisés entre 2006 et 2015 à travers le Québec, et d’une comparaison entre les milieux féministes suisses romands et québécois grâce aux 31 entretiens réalisés en 2018 et 2019 dans ces deux régions. En tenant compte des niveaux macro, méso et micro de l’analyse, l’article interroge les effets contrastés de la peur sur l’engagement féministe selon le positionnement des actrices dans les rapports sociaux de race, de classe et de sexualité, mais aussi selon les origines de la peur (intra ou extra mouvement), son degré d’intensité, ses interactions avec d’autres émotions (dont la colère) et le travail émotionnel (Hochschild, 2012) des féministes interrogées. L’article brosse ainsi un portrait des causes de la peur chez les féministes pour ensuite analyser les séquences émotionnelles les plus récurrentes en vue de mettre en relief diverses combinaisons émotionnelles et leurs effets sur l’engagement des féministes.
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Ce mémoire de maitrise porte sur le phénomène de reproduction des oppressions que vivent les femmes autochtones lorsqu’elles dialoguent avec les parlementaires à l’Assemblée nationale.Partant du constat que plusieurs questions concernant le féminicide autochtone au Québec demeuraient sans réponses, nous proposons dans ce mémoire d’analyser comment le sexisme, le racisme et le colonialisme se manifestent chez les parlementaires qui siègent à l’Assemblée nationale. Plus précisément,nous observons comment, à la Commission des relations avec les citoyens les rapports de domination se déploient lors des consultations publiques entre les représentants.es de l’État et les femmes autochtones. L’analyse cible deux moments importants de prise de parole par les femmes autochtones : les consultations particulières et auditions publiques sur le Plan d’action gouvernemental 2008-2013 en matière d’agression sexuelle et le Mandat d’initiative - Les conditions de vie des femmes autochtones en lien avec les agressions sexuelles et la violence conjugale. Ces deux consultations se sont déroulées du 1er janvier 2012 au 1er janvier 2017 et représentent deux échanges où les sujets abordés s’ancrent dans le féminicide. Après avoir survolé les principaux outils colonialistes de l’État canadien qui ont ciblé les femmes autochtones (tels que la construction des stéréotypes tenaces, la Loi sur les Indiens, les pensionnats et la mise en réserve), nous utilisons des auteurs et des autrices comme Desbiens, Mbembe, Razack, Fairclough et Lagarde pour établir le contexte théorique de cette recherche. Les résultats permettent d’apporter un nouvel éclairage sur un phénomène qui prend l’apparence particulière d’un angle mort ou d’un manque de connaissances qui opère une distorsion devant les enjeux en lien avec le féminicide : le déni. Selon notre recherche, ces injonctions colonialistes soulignent des inégalités propres à l’existence de deux mondes distincts au Québec, celui des Autochtones qui (sur)vivent de « l’autre côté » et celui de la population allochtone. La recherche met en relief les recommandations des femmes autochtones, notamment, des investissements financiers significatifs et la notion de sécurisation culturelle. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminicide, impunité, Aphasie coloniale, postcolonialisme, femina sacra, Tir ami, Altérité, Manterrupting, Femmes autochtones, colonialisme, colonisation, Loi sur les Indiens, Assemblée nationale, racisme systémique
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Le premier tome de la trilogie autobiographique de Jovette Marchessault, Le crachat solaire, raconte le voyage cosmique de la narratrice vers la terre, sa naissance, ainsi que ses voyages dans le ventre d’un autobus Greyhound à travers les Amériques à l’âge adulte qui la met en lien avec « la terre amérindienne ». Après un long périple, elle sent le besoin de revenir à Montréal, un récit de retour qui rejoint celui de sa chute sur terre dans l’enveloppe charnelle de son corps physique. Les deux récits qui s’entrecroisent offrent une vision alternative de l’histoire à travers un récit de soi, de sa famille, de ses ancêtres et d’un récit de création féministe. Unique, ce texte féministe paru en 1975 articule la domination patriarcale à la violence du colonialisme dans un effort d’offrir une version féministe et anticoloniale de l’histoire de Montréal, du Québec, et plus largement des Amériques. À partir de ma position comme féministe colonisatrice blanche, j’analyse comment le récit autobiographique de Marchessault pousse à une prise de conscience anticoloniale pour les féministes québécoises et encourage un regard critique sur l’histoire du colonialisme au Québec.
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Dans cet article fondateur, K. Crenshaw introduit le concept d’« intersectionnalité », pour penser le caractère composé des effets de subordination liés à des facteurs comme la race, le genre, l’âge, la sexualité, etc. Elle analyse d’abord trois affaires juridiques qui ont traité des questions de discrimination raciale et sexuelle pour montrer les limites des « analyses à enjeu unique » : DeGraffenreid v. General Motors, Moore v. Hughes Helicopter, Inc. et Payne v. Travenol. Dans aucune de ces affaires, les tribunaux n’ont permis aux plaignantes d’alléguer une discrimination fondée à la fois sur la race et le sexe. K. Crenshaw montre qu’il faut penser l’intersectionnalité des discriminations pour saisir et corriger la situation particulière des femmes noires. Dans un second temps, elle élargit la réflexion vers le cadre sociopolitique et suggère que la condition des femmes noires doit être mieux prise en compte tant par les mouvements féministes que par les mouvements anti-racistes.
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Ce mémoire porte sur les significations que les personnes concernées par l’expression « lesbienne » donnent à ce mot et à leurs expériences quotidiennes en lien avec celui ci. La recherche s’appuie sur un cadre conceptuel féministe et queer formé de quatre éléments: le féminisme lesbien critique tel que théorisé par Sara Ahmed (2017), la pensée straight de Monique Wittig (1992), la compréhension des normes selon Judith Butler (1993, 2004/2016) ainsi que la notion de communauté selon Jeffrey Weeks (2000). La recherche se base sur 16 entretiens non-directifs avec des personnes concerné·e·s par l’expression « lesbienne ». La discussion des données se fait sous trois angles d’analyse: le langage, le quotidien et la communauté. Premièrement, au niveau du langage, le mot « lesbienne » est compris par les participant·e·s comme étant une identité (à géométrie variable) ainsi qu’une orientation sexuelle. Or, iels ont aussi grandement insisté sur le fait que « lesbienne » voulait dire plus que cela, c’est-à-dire que c’est aussi pour elleux une façon de mener leur vie. L’effet matériel du pouvoir a été décrit comme participant à l’invisibilisation des réalités lesbiennes étant donné que celles-ci sont comprises comme étant impossibles dans la pensée straight. Deuxièmement, au niveau du quotidien, les entrevues ont permis de voir que celui-ci est défini par des trajectoires imposées dans la vie de tous les jours, se promener dans la rue, s’afficher en tant que lesbienne ou être perçu·e comme tel dans l’espace public ainsi que des conversations avec leurs proches. Les points de vue des participant·e·s sont analysés sous l’angle de l’expérience d’affrontement à un monde organisé autour de l’hétérosexualité. Leurs tentatives de changer les normes à travers un travail de transformation personnel et collectif sont révélées. Troisièmement, au niveau de la communauté, les entrevues permettent d’entrevoir que celle-ci est d’abord comprise comme prenant forme dans des relations amicales avec d’autres personnes LGBTQ, dans les bars et les lieux de socialisation réservés ou accueillants envers les personnes lesbiennes ainsi que l’implication dans des organismes communautaires LGBTQ. Puis, l’idée de communauté lesbienne, au singulier et au pluriel, permet d’aborder aussi les questions d’identification, de valeurs communes, de capital social et politique. En guise de conclusion, l’hétéronormativité est aussi comprise en tant que problème social. De plus, la complexité des significations entourant être lesbienne donne envie d’en savoir plus et de multiplier les recherches sur le sujet. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : lesbienne, hétéronormativité, problème social, normes, langage, quotidien, communauté, travail social
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Ouvrage majeur de Paulo Freire, ce livre présente quelques aspects d'une pédagogie élaborée non seulement pour les opprimés, mais avec eux, et dans le cadre même de leur lutte perpétuelle pour affirmer leur humanité. A l'image d'autres grands pédagogues, en premier lieu Célestin Freinet, Freire rappelle que projet éducatif et projet social sont indissociables. Selon lui, le but de l'éducateur est de donner aux opprimés les moyens de construire une conscience claire de leur position, et de rechercher avec eux les moyens de transformer le monde. Écrit en 1968 au Chili, ce texte irrigue encore aujourd'hui la pensée de la pédagogie critique partout dans le monde.
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L’Amérique du Sud est un des coeurs battants du féminisme contemporain. Des millions de femmes y prennent la rue contre les féminicides, les violences qui frappent les minorités de race et de genre, les lois qui répriment l’avortement et le développement néo-extractiviste. Figure majeure du féminisme latino-américain, Verónica Gago réinscrit ces bouleversements dans l’émergence d’une internationale féministe et propose, avec La puissance féministe, un antidote à tous les discours de culpabilité et de victimisation. En se réappropriant l’arme classique de la grève, en construisant un féminisme populaire, radical et inclusif, les mouvements sud-américains ont initié une véritable révolution. C’est à partir de l’expérience de ces luttes que Gago reconceptualise la question du travail domestique et de la reproduction sociale, expose les limites du populisme de gauche et dialogue avec Spinoza, Marx, Luxemburg ou Federici. Parce qu’il unit la verve politique du manifeste aux ambitions conceptuelles de la théorie, La puissance féministe est un livre majeur pour saisir la portée internationale du féminisme aujourd’hui.
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Elles sont belles. Elles sont riches. Elles sont populaires. Elles sont des superstars, et elles se disent féministes. Dans la lignée de Madonna, des Riot Grrrls et des Spice Girls s'élèvent aujourd'hui les voix et les corps de femmes puissantes et controversées comme Beyoncé et Lady Gaga. On leur reproche de faire fructifier leurs prises de position. D'édulcorer les idées politiques dont elles se réclament. Simple plus-value à leur image de marque ou résistance authentique? Et si leur discours relevait à la fois de l'une et de l'autre? Sandrine Galand plonge au coeur de ces questions difficiles dans cet essai documenté sur la place du féminisme dans la culture populaire contemporaine. Elle fait le pari d'embrasser les tensions qui le traversent pour mieux repérer ce que ces stars pop représentent de subversif et d'inclusif, pour mieux comprendre ce qui se passe entre les gloires et les chutes. Plus qu'un effet de mode, ce sont de nouveaux récits qui s'écrivent avec ou en marge des luttes. L'autrice réapprend à aimer ce féminisme qui fleurit à l'ombre du spectacle, en révélant ce qui, en lui, nous parle de nous.
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The current study explored sexual minority women’s gender aesthetic and style by using van Anders’ (2015) sexual configurations theory (SCT), which allows for nuance in the measurement of gender/sex research. Previous research on sexual minority women has suggested a markedly masculine “Lesbian Aesthetic” (Huxley et al., 2014) and has connected aesthetic expression to internalized homophobia and levels of outness such that sexual minority women categorized as more feminine report higher rates of internalized homophobia and identity concealment. However, the bulk of past research used dichotomous measures of assessing gender and predated an ostensible shift in LGBTQ+ identities. To update this body of research, the current study explored gender aesthetics by asking sexual minority women to map their gender expression using SCT diagrams and complete measures of outness and internalized homophobia. We found no significant group differences in internalized homophobia or outness for femme, butch, and androgynous participants. Content analyses of gender diagrams suggest that the gender aesthetics of sexual minority women are neither monolithic nor masculine but may be beginning to lean towards the feminine and most certainly encompass a complex and diverse range of expressions
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Rita Mae Brown’s Rubyfruit Jungle (1973) is a foundational work of lesbian literature and has been characterized as a queer text. This essay begins with resistance to reading the novel as a wholly celebratory queer text because of how it positions a form of essentialized lesbianism against queer sexualities that are coded as deviant and abnormal. Nonetheless, Rubyfruit Jungle brims with queer narratives, queer scenes, and queer characters. In the essay’s second half, I draw on Eve Kosofsky Sedgwick’s model of reparative reading to engage with potential queer readings the novel affords. I show how readers can recuperate the queer sexualities the novel documents in ways that the novel – with its specific historical and political positionality – did not or could not account for.
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Regroupement des femmes de la Côte-Nord « Cohabiter avec le navettage aéroporté / Expériences de femmes et de communautés de la Côte-Nord » Présentation dans le cadre du webinaire "Recherche collaborative et diversité des réalités régionales", organisé par la communauté de pratique "Nouvelles-Alliances pour plus de savoirs en égalité des sexes".
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« Ce livre/site est composé d'une série de courts chapitres synthétiques, accompagnés de références commentées, qui nourriront la réflexion des lecteurs et lectrices sur le type de recherche qu'ils et elles souhaitent faire et qui les accompagneront dans la rédaction de leur projet de recherche » [Portion du résumé original], incluant recherche collaborative, recherche-action et recherche partenariale [Résumé équipe ORPCC]
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« Le Cadre de référence en recherche par et pour les Autochtones en milieu urbain au Québec vise à améliorer l’exercice de la recherche afin : • d’améliorer les compétences et l’autonomie en recherche des organisations autochtones urbaines, dont les Centres d’amitié et le RCAAQ; • de rétablir la confiance des Autochtones envers le monde scientifique de la recherche en fondant la démarche sur une collaboration équitable et des rapports égalitaires; • d’assurer que la recherche bénéficie aux Autochtones et à leurs organisations en milieu urbain. Il est utile pour les personnes suivantes : • les Autochtones, qui vivent ou sont de passage en milieu urbain, et qui participent à un projet de recherche dans un des Centres d’amitié autochtones du Québec; • les organisations autochtones urbaines, dont les Centres d’amitié et le RCAAQ, ainsi que leurs membres et leurs équipes; • les chercheurs, les étudiants, les groupes de recherche et les comités d’éthique du milieu universitaire ou privé; • les autres acteurs touchés, de près ou de loin, par la recherche autochtone en milieu urbain » (p. 9)
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Le premier panel de YIWA (Young Indigenous Women Action) sera animé par la fondatrice, Olepika Takpanie Kiguktak, et donnera la parole à quatre femmes autochtones impliquées à travers le Québec : Olivia Lya Thomassie, Uapukun Mestokosho, Maïtée Labrecque Saganash et Laura Fontaine. Elles aborderont des sujets qui sont importants pour elles comme leurs territoires, leurs identités, leurs luttes quotidiennes, leurs parcours inspirants et leurs motivations.
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Camille Toffoli croit que les serveuses de diners, les chanteuses country, les sad girls et les championnes de rodéo ont quelque chose de fondamental à nous apprendre sur les rapports de genre et les privilèges de classe. Filles corsaires construit une pensée qui a les deux pieds dans la vie, qui jette son dévolu sur les figures oubliées et les angles morts d’un certain féminisme universitaire. Pourquoi le célibat volontaire, l’autonomie sexuelle et la non-maternité sont-ils toujours frappés de suspicion ? L’amitié peut-elle réellement lutter contre l’hétéronormativité ? Comment penser une politique de la solitude ? L’autrice investigue ces questions, et bien d’autres, à travers une série de portraits où les anecdotes côtoient les réflexions philosophiques. Une éthique féministe inconfortable qui se déploie quelque part entre les journées de travail en librairie, les soirées karaokés et les brunchs deux oeufs-bacon.