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« Ce bilan critique traite de l’impact de la libéralisation sur la division sexuelle du travail et des activités, de même que sur la structuration d’ensemble des rapports sociaux, en particulier les inégalités de sexe, de classe et de développement. Concentré sur les écrits qui synthétisent les grands aspects de cet impact, ce bilan vise à répondre aux trois questions suivantes : la libéralisation utilise-t-elle de manière systémique les rouages de la division sexuelle du travail, les renouvelle-t-elle ou participe-t-elle du ralentissement du processus d’émancipation des femmes ? » (2009, 13)
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Traduction de Bodies That Matter, (1993) La prise en compte de la matérialité des corps n’implique pas la saisie d’une réalité pure, naturelle, derrière le genre : si le sexe est un présupposé nécessaire du genre, nous n’aurons jamais accès au réel du sexe qu’à travers nos schèmes culturels. Le sexe, comme le genre, est une norme culturelle, qui régit la matérialité des corps. Il importe donc de souligner que le concept de matière a une histoire, où sont sédimentés les discours sur la différence sexuelle. En outre, si certains corps (par exemple blancs, mâles et hétérosexuels) sont valorisés par la norme, d’autres (par exemple lesbiens ou non blancs) sont produits comme abjects, rejetés dans un dehors invivable. À travers une reprise critique du concept foucaldien de « contrainte productive », Judith Butler s’efforce, loin de tout volontarisme, de ressaisir la façon dont ces corps peuvent défaire les normes qui les constituent et devenir le lieu d’une puissance d’agir transformatrice. Ce livre, où l’épistémologie se mêle à la politique, constitue un jalon des études de genre et l’un des ouvrages majeurs de son auteure.
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« J’ai accepté de ne plus courir, de ne plus foncer contre le vent, mais j’ai gardé intact mon désir d’apprendre, de connaître, de découvrir. Je suis en vie et je le serai jusqu’à mon dernier souffle, curieuse de l’évolution de la société qui m’entoure et dont je partage la vie de tous les jours. » Lise Payette, extrait de la préface Les préjugés sur les femmes et le vieillissement sont tenaces. Entre le stéréotype de la p’tite madame fragile et dépendante et celui de la supermamie à la jeunesse éternelle et à l’agenda chargé, il y a lieu de reconnaître enfin les multiples visages, parcours et expériences des femmes qui avancent en âge. Engagement social et citoyen, responsabilités familiales, pauvreté, hébergement, soins de santé, image de soi, discrimination sexuelle et hétérosexisme sont parmi les thèmes abordés dans ce collectif. Vieilles, et après! revisite ainsi les idées figées sur les «vieilles», en commençant justement par réhabiliter ce mot qui en dérange plusieurs et en présentant les réalités plurielles qui s’y rattachent. Des textes de Claudine Attias-Donfut, Line Chamberland, Aline Charles, Michèle Charpentier, Francine Dufort, Laurence Fortin-Pellerin, Catherine Gourd, Amanda Grenier, Émilie Grenon, Tania Navarro Swain, Lise Payette, Simone Pennec, Guilhème Pérodeau, Anne Quéniart, Ruth Rose, Maryse Soulières et Thomas Vannienwenhove.
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Le sexe du militantisme propose une analyse de la (re)production des rapports de pouvoir au travers des pratiques militantes, saisissant les logiques par lesquelles les inégalités de genre, de classe et de race imprègnent le militantisme, qu'il soit de gauche ou de droite, progressiste ou conservateur. Premier ouvrage en français à explorer le militantisme dans une perspective de genre à partir de recherches empiriques sur les partis, les syndicats et les mouvements sociaux, il rassemble des politistes, sociologues, anthropologues et historiennes dont le souci est de ne pas appréhender les luttes politiques comme si elles étaient « neutres » et non sexuées. Une contribution majeure à l'étude des mobilisations collectives qui complète les analyses classiques, aveugles aux rapports de genre.
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Prenant le relais sur les formes écrites dites traditionnelles, les images cinématographiques et télévisuelles, issues de cette nouvelle ère des communications dans laquelle nous baignons depuis quelques décennies à peine, ont désormais une importance capitale. Puisque c'est bien souvent à travers ces médias de masse que l'on se forge une opinion et un point de vue sur le monde qui nous entoure, l'énorme pouvoir politique et économique lié à ceux qui contrôlent ce qui sera vu ou non sur nos écrans est donc aujourd'hui indéniable. Or, les femmes québécoises ont longtemps été exclues de la sphère publique, la place qui leur était réservée au sein de l'industrie audiovisuelle reflétant ce que l'on attendait d'elles dans la société traditionnelle en général, soit un rôle de soutien et d'assistance aux hommes, une place de second ordre. Et jusqu'à ce qu'elles parviennent à la réalisation, elles n'avaient aucune emprise sur les représentations féminines à l'écran. Ainsi, les hommes cinéastes ont-ils véhiculé à outrance les stéréotypes de la femme au foyer ou de la femme hypersexuée : des femmes passives, dépendantes et soumises au regard des hommes L'arrivée des femmes aux commandes de la réalisation à la fin des années soixante, dans la foulée de la seconde vague féministe québécoise, leur a donc permis de revisiter l'univers que l'on dit propre aux femmes et de proposer de nouveaux modèles dans lesquels le public féminin était enfin en mesure de se reconnaître. Mais comme le système de production québécois est de nos jours basé sur une critériologie purement commerciale, le cinéma des femmes a connu un recul inquiétant ces dernières années et l'on peut se surprendre de ce que les femmes réalisatrices, représentant pourtant plus de 50 % de la population, se fassent aujourd'hui si rares dans les postes créatifs de l'industrie québécoise. Privées du pouvoir et des privilèges que confère l'accès aux médiums cinématographique et télévisuel, les femmes se retrouvent minorisées et marginalisées au sein de cette industrie développée, contrôlée et financée de tout temps par des hommes. Désormais, on tend à occulter l'apport culturel des femmes réalisatrices et à minimiser la pertinence de la vision des femmes, la diversité des points de vue étant pourtant nécessaire à toute société démocratique, particulièrement la nôtre qui se targue d'être un modèle de multiculturalisme. Se pourrait-il que les industries cinématographique et télévisuelle québécoises privilégient un sexe plutôt que l'autre? Se pourrait-il aussi que le manque de reconnaissance des compétences des femmes et des thématiques dites féminines soit à la base du mépris social dont elles sont victimes dans l'industrie de la part des producteurs, des techniciens et des diffuseurs? Est-ce que ce manque de reconnaissance pourrait expliquer pourquoi l'histoire de notre cinématographie nationale n'a pas jugé bon jusqu'ici de s'attarder au cinéma des femmes? C'est ce que cette recherche tentera de comprendre en mettant en lumière les enjeux importants liés au pouvoir de se raconter et à la place accordée aux minorités dans l'espace public, en l'occurrence ici les femmes québécoises. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Réalisatrices, Reconnaissance, Identité narrative, Mépris social, Technologie de genre, Industrie audiovisuelle.
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Les films comptent - tel est le message de Reel to Real , la collection classique d'essais sur le cinéma de bell hooks. Ils comptent sur le plan personnel, nous offrant des moments inoubliables, voire des expériences qui changent la vie et ils peuvent également nous confronter aux problèmes sociaux les plus profonds de race, de sexe et de classe. Ici, Bell Hooks, l'une des critiques culturelles les plus célèbres et les plus passionnantes d'Amérique, revient sur des films qui l'ont émue et provoquée, de Pulp Fiction de Quentin Tarantino à l'œuvre de Spike Lee. Comprenant également ses conversations avec des maîtres cinéastes tels que Charles Burnett et Julie Dash, Reel to Real est une lecture incontournable pour quiconque pense que les films valent la peine d'être discutés.
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Cette publication rend compte des réflexions féministes, théoriques et pratiques majoritaires dans une perspective décoloniale. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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« An innovative and important contribution to Indigenous research approaches, this revised second edition provides a framework for conducting Indigenous methodologies, serving as an entry point to learn more broadly about Indigenous research" (résumé de l'éditeur). Divers chapitres s'intéressent à des dimensions relatives à la recherche partenariale, participative ou collaborative » [Résumé équipe ORPCC]
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Asian butch-dykes have been overlooked in analyses of Chinese cinema, studies that often concentrate on “feminized” transgender roles. This article examines cinematic representations of Asian butch-dykes through film analysis of Enter the Mullet (2004), a five minute short, and in-depth interviews with the filmmaker, Donna Lee, a Chinese-Canadian in Vancouver. Lee’s film is inspired by Enter the Dragon (1973), starring Bruce Lee, the most recognized icon of Asian masculinity. Combining with the mullet hairstyle, which is often associated with White working-class, the filmmaker introduces viewers to the hybrid masculinity of Asian butch-dykes. The article argues that Asian female masculinity can be a strategic means of destabilizing the hegemony of White–male–middle-class masculinity
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Cet article examine les représentations sociales de l’équité en santé sexuelle à partir de données d’entrevues auprès de 30 enseignantes et enseignants des écoles secondaires de la région d’Ottawa, incluant cinq municipalités périphériques de l’est et du centre‐est ontariens.Partant d’un cadre d’interprétation féministe des principaux écueils des interventions en éducation sexuelle, notamment l’âgisme, le naturalisme, l’essentialisme, l’hétérosexisme et l’ethnocentrisme, l’analyse révèle l’omniprésence d’une conception biomédicale de la sexualité qui, nourrie par l’imaginaire du risque, parvient difficilement à rompre les résistances en matière de plaisir, d’autoérotisme et d’intégration des différences sexuelles, « raciales » ou ethniques.
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Cet impressionnant recueil de prose, de poésie, de chansons et d'art visuel rédigé par des lesbiennes handicapées est la première de deux anthologies liées (la seconde est un recueil d'essais). Dans son introduction percutante (« Nous sommes ici. Nous sommes handicapés et queer. Habituez-vous-y »), la rédactrice en chef Shelley Tremain appelle à la reconnaissance et à la compréhension du monde selon les lesbiennes handicapées. La collection elle-même est colérique, compatissante, drôle et surtout émouvante. Sherree Clark présente des extraits de son recueil de poésie et d'art Living with Arthritis. Margot K. Lane célèbre la sexualité dans un merveilleux poème intitulé « Full day ». Le récit posthume de Kathleen Martindale sur le cancer du sein est un appel à l’action contre le personnel médical insensible, tout comme la chronique de Kathleen Rockhill sur sa guérison d’un accident de voiture dévastateur. Combinant colère et célébration, Pushing the Limits est une révélation.
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La crise environnementale est la conséquence rigoureuse de la détermination rationaliste de toute chose comme objet dont l’essence est d’être à la disposition d’un sujet, qui s’assure de son propre statut de maître et de possesseur de la nature au moyen d’une batterie de schémas de pensée dualistes qui ravalent les êtres naturels inanimés, les animaux, les femmes, etc., à un rang hiérarchique inférieur. L’urgence est donc, pour l’auteure, de déconstruire les multiples « cadres conceptuels oppressifs » qui structurent la pensée occidentale, en soumettant à l’analyse le mode de pensée qui procède de façon systématique à une hiérarchie et à un dualisme des valeurs, qui multiplie les paires disjonctives, qui se réalise pleinement enfin sous la forme d’une « logique de la domination ».