Votre recherche
Résultats 2 ressources
-
Fondée en 2010 par un groupe d'enseignants cher-cheurs réunis au sein du Cercle des Chercheurs en Lettres et Sciences Sociales (CEDI-MA5) de la Facul-té des Lettres et Sciences Humaines de l'Université de Douala, Abá est une revue internationale pluridisciplinaire qui publie des articles à perspective théorique et pratique portant sur tout domaine d'intérêt scienti-fique avéré dans le vaste univers des lettres et des sciences sociales. Les changements de la société africaine ont mis à jour, et très probablement exacerbé les iniquités de statuts, d'attitudes et d'estime d'une classe de la société. Nous faisons l'hypothèse que la violence comme mode de pénétration de l'Afrique dans la modernité occidentale a eu une influence sur la condition de la femme : elle a subi, avec plus de violence encore l'agression de la colonisation, du colonisateur et du colonisé. L'Afrique peut-elle faire face à ses défis en s'aliénant une partie de sa diversité humaine ? Si la question est fréquemment examinée dans les sciences de l'homme, la forte capacité d'abstraire et de concevoir les problématiques sociales de la littérature lui donne une orientation décisive. La représentation littéraire nous ouvre, avec des émotions différentes, à des univers singuliers. L'éclectisme des exégèses, l'actualité des oeuvres et des questions qui leur sont posées sur la femme sont factuels. On n'en attendait pas moins.
-
Durant la décennie qui suit la Seconde Guerre mondiale, le Cameroun sous tutelle française, comme tous les territoires de l’Empire colonial français, connaît une effervescence sociale et politique. Celle-ci se traduit par des mobilisations de Camerounaises et une montée en puissance de revendications nationalistes, face à l’insuffisance des réformes politiques et sociales mises en place. Cet article examine la manière dont, en s’inscrivant dans un paysage politique majoritairement masculin, des Camerounaises essayent de faire entendre leur voix en s’organisant pour défendre leurs intérêts. L’analyse des ressorts sur lesquels reposent les mobilisations féminines au Cameroun, met en évidence la dualité qui régit la présence des femmes sur la scène publique dans le contexte colonial. Dans une certaine mesure, leur démarche se situe dans un prolongement de l’imaginaire social dominant, mettant en avant des valeurs domestiques pour justifier une intervention des femmes sur la scène politique. Mais les mobilisations féminines visent également la défense d’un agenda propre aux femmes, ainsi que l’émergence d’un nouvel imaginaire social régi par l’égalité des sexes.