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En 1893, la journaliste afroaméricaine Ida B. Wells fait paraître un volume intitulé The Reason Why the Colored American is not in the World’s Columbian Exposition, autopublié par l’autrice et agrémenté d’une introduction de la main du militant antiesclavagiste Frederick Douglas, ainsi que d’un chapitre conclusif rédigé par F. L. Barnett. Après avoir commenté la constitution des Noirs comme une classe dominée, et relevé la manière dont l’esclavage s’est renouvelé après la guerre civile américaine à travers le travail forcé des prisonniers, Wells s’attaque à la question de la justice populaire raciste des lynchages avec « La loi de Lynch ».
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''Le privilège de dénoncer cherche à savoir pourquoi les femmes et les filles noires sont largement absentes du débat public lorsqu'il est question de violences sexuelles. Kharoll-Ann Souffrant explore sans détour les raisons historiques de ce constat à partir d'exemples tirés du Québec, de la France et des États-Unis. Entre les impacts actuels de la colonisation et de l'esclavage, les stéréotypes liés à la sexualité des Noir·es ainsi que les failles du système de justice criminelle, l'autrice assemble les pièces du casse-tête pour révéler les dynamiques à l'œuvre derrière la marginalisation des femmes afrodescendantes. La parole des survivantes noires serait-elle doublement invisibilisée, tant par les institutions patriarcales que par un certain féminisme blanc et libéral qui aurait accaparé le mouvement #MeToo? Une invitation à élargir sans délai notre compréhension des violences sexuelles et racistes, et ce, pour le bénéfice de l'ensemble de la société. «Dans un Québec qui – comme tant de sociétés – s'élance encore d'un pas hésitant lorsqu'il s'agit de confronter le racisme systémique, la parole de Kharoll-Ann Souffrant est précieuse. Elle est une femme noire dont les racines se trouvent sur la terre où s'est érigée la première république noire au monde, à Haïti, née d'une révolution victorieuse contre la France coloniale, contre l'oppression esclavagiste. Aujourd'hui Kharoll-Ann Souffrant pose sa plume telle la digne héritière de celles et ceux qui se sont dressé·es il y a plus de deux cents ans. Avec verve, elle décrypte ce racisme conçu pour écraser ses aïeux, dont les résidus persistent à obstruer les regards qui se posent sur elle.» ''-- Site de l'éditeur.
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Plutôt que de réduire le féminisme à des revendications faites à l’État, au patron, au chef ou à papa, pour plus de lois, plus de “sécurité”, à n’être que le porte-drapeau ou le cache-misère du capitalisme, de tel ou tel gouvernement nationaliste, ces histoires des féminismes présents rappellent et font résonner ensemble nos vies féministes. Ce livre fonctionne comme un abécédaire, un manuel, une boîte à outils, un dictionnaire amoureux, dans lequel échanger des idées, affûter des armes, écouter des voix, partager des expériences et des pratiques, vibrer pour des luttes présentes. Il s’adresse à tous·tes : il contient à la fois des ressources et foisonne de références utiles, de notions, mais il est fabriqué par des plumes et des voix, des points de vue situés sur des retours d’expériences collectives, des itinéraires politiques et intimes, des réflexions et des rétrospections sur des parcours, des engagements, des révoltes et des espoirs. En pluralisant les styles, en se situant à la fois du côté de la théorie et de la pratique, de la création, des écritures au “nous” et au “je”, il témoigne de la force d’une approche féministe de l’histoire intellectuelle et politique. Il est dédié à toutes les résistantes anonymes au quotidien des violences les plus crasses, à celles qui embrasent les tribunaux, cassent des genoux et brisent les vitrines, à celles qui inventent mille tactiques imperceptibles pour survivre et se mettre à l’abri, à la mémoire de celles dont les noms recouvrent les murs de nos villes la nuit, à la puissance des collectifs qui se font, à ceux qui se sont défaits, qui se sont (re)constitués ailleurs ou autrement, à ce qui nous lie.
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Shows how reproductive justice organizations' collaborative work across racial lines provides a compelling model for other groups to successfully influence change Patricia Zavella experienced firsthand the trials and judgments imposed on a working professional mother of color: her own commitment to academia was questioned during her pregnancy, as she was shamed for having children "too young." And when she finally achieved her professorship, she felt out of place as one of the few female faculty members with children. These experiences sparked Zavella's interest in the movement for reproductive justice. In this book, she draws on five years of ethnographic research to explore collaborations among women of color engaged in reproductive justice activism. While there are numerous organizations focused on reproductive justice, most are racially specific, such as the National Asian Pacific American Women's Forum and Black Women for Wellness. Yet Zavella reveals that many of these organizations have built coalitions among themselves, sharing resources and supporting each other through different campaigns and struggles. While the coalitions are often regional-or even national-the organizations themselves remain racially or ethnically specific, presenting unique challenges and opportunities for the women involved. Zavella argues that these organizations provide a compelling model for negotiating across differences within constituencies. In the context of the war on women's reproductive rights and its disproportionate effect on women of color, and increased legal violence toward immigrants, The Movement for Reproductive Justice demonstrates that a truly intersectional movement built on grassroots organizing, culture shift work, and policy advocating can offer visions of strength, resiliency, and dignity for all.
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Ce texte révolutionnaire est l'une des premières collections à explorer, développer et évaluer exclusivement les théories des filles noires et des jeunes filles noires. Ce volume rassemble des universitaires émergent.e.s et établi.e.s d'Amérique du Nord pour discuter de ce que la jeune fille noire signifie historiquement au 21e siècle, et comment les concepts de race, d'ethnicité, de sexe, de sexualité, de classe, de religion et de nationalité informent ou affectent l'identité des filles noires. au-delà de l'école ou du milieu urbain. Divisé en deux sections, les sujets couverts incluent le féminisme noir, l'intersectionnalité, le plaisir et l'agentivité érotique, l'activisme des médias et des fans, la construction de soi, le leadership, le changement social, la masculinité toxique et les soins personnels. La collection d'études sur les filles noires est une ressource vitale qui évoquera des discussions et des changements significatifs pour les étudiant.e.s en études africaines, études sur les Noir.e.s, études sur les enfants et les jeunes, études sur le genre et les femmes, études sur les médias et cours de sociologie dans le monde. CARACTÉRISTIQUES: - s'engage dans les contributions d'universitaires émergents et établis provenant d'un large éventail de disciplines et d'horizons divers - comprend des fonctionnalités pédagogiques telles que des introductions et des conclusions de chapitre, des mots-clés, des questions de discussion et des glossaires
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« Quand des Blancs feuillettent un magazine, surfent sur Internet ou zappent à la télévision, il ne leur semble jamais étrange de voir des gens qui leur ressemblent en position d'autorité. Les affirmations positives de la blanchité sont tellement répandues que le Blanc moyen ne les remarque même pas. Etre blanc, c'est être humain ; être blanc, c'est universel. Je ne le sais que trop, car je ne suis pas blanche." Après l'élection de Barack Obama, certains ont proclamé l'avènement d'une société post-raciale. Avec une liberté de ton décapante, Reni Eddo-Lodge montre ici combien nous en sommes loin. Elle analyse les méfaits d'un racisme structurel persistant d'autant plus sournois qu'il avance masqué. Car le racisme va bien au-delà de la discrimination ou de l'injure personnelle. Il imprègne le récit historique, l'imaginaire collectif, les institutions et les entreprises. Pourquoi les Blancs pensent-ils ne pas avoir d'identité raciale? Pourquoi la simple idée d'un James Bond noir fait-elle scandale? Comment une fillette noire en vient-elle à se persuader qu'en grandissant, elle deviendra blanche? Le racisme n'est pas une question de valeur morale, mais d'exercice du pouvoir. Entretenir la légende d'une égalité universelle n'aide en rien. Au contraire. Car, pour déconstruire le racisme, il faut commencer par reconnaître l'étendue du privilège blanc. »-- 4ème de couverture.
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La vérité a souvent un goût amer. Nous ne savons comment accepter nos histoires. Faut-il s’en tenir aux faits et dire la vérité ? Cet ouvrage monumental si richement documenté est précieux, il nous tire de l’oubli et du silence. Que savons-nous de l’esclavage au Canada ? Que savons-nous de la répression exercée sur les femmes et les hommes noirs ? Que savons-nous du racisme systémique ? Que savons-nous de la détresse des Autochtones, des sans-papiers, des personnes réfugiées ? Enfin fort peu… Parce que l’État construit et déconstruit les récits à travers les institutions. Les citoyen.ne.s sont ainsi condamné.e.s à reproduire une histoire qui nous échappe.
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Misogynoir : un terme qui résume parfaitement la réalité sociale et identitaire des femmes noires aux États-Unis, comme en France hexagonale : il désigne tous les manifestations et comportements discriminatoires à l’égard des femmes noires et de couleur basés tout à la fois sur le sexisme, le racisme ou le colorisme. Si cette terminologie est récente, le phénomène est aussi ancien que le monde binaire (blanc vs noir) dont il procède : le système plantationnaire et ses avatars. Par ailleurs, on ne peut négliger les aspects intersectionnels de la période-même avec les classes phénotypico-sociales. Dans cet article, nous interrogerons la place et le positionnement des Caribéennes francophones dans le cadre des mouvements féministes de Paris. Ainsi, prendrons-nous en compte la pluriethnicité des communautés féminines noires de France et les liens qu’elles tissent avec ces différentes aires d’implantation : Région parisienne, Caraïbe et Amérique noire.
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In Living a Feminist Life Sara Ahmed shows how feminist theory is generated from everyday life and the ordinary experiences of being a feminist at home and at work. Building on legacies of feminist of color scholarship in particular, Ahmed offers a poetic and personal meditation on how feminists become estranged from worlds they critique-often by naming and calling attention to problems-and how feminists learn about worlds from their efforts to transform them. Ahmed also provides her most sustained commentary on the figure of the feminist killjoy introduced in her earlier work while showing how feminists create inventive solutions-such as forming support systems-to survive the shattering experiences of facing the walls of racism and sexism. The killjoy survival kit and killjoy manifesto, with which the book concludes, supply practical tools for how to live a feminist life, thereby strengthening the ties between the inventive creation of feminist theory and living a life that sustains it. https://www.saranahmed.com/
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"En 1685, le Code noir défendait " aux esclaves de porter aucunes armes offensives ni de gros bâtons " sous peine de fouet. Au xixe siècle, en Algérie, l'État colonial français interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s'armer. Aujourd'hui, certaines vies comptent si peu que l'on peut tirer dans le dos d'un adolescent tout en prétendant qu'il était agressif, armé et menaçant. Une ligne de partage oppose historiquement les corps " dignes d'être défendus " et ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce " désarmement " organisé des subalternes et des opprimés au profit d'une minorité jouissant d'un droit permanent à porter des armes et à en user impunément pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense. Du jiu-jitsu des suffragettes aux pratiques insurrectionnelles du ghetto de Varsovie, des fusils des Black Panthers aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie philosophique de l'autodéfense politique. Derrière l'histoire officielle de la légitime défense, il est ici question du récit des " éthiques martiales de soi ", ces histoires ensevelies où le Sujet ne préexiste pas à sa propre défense, où le fait de se défendre en attaquant apparaît à la fois comme la condition de possibilité d'un soi et la matière des mythologies politiques. Cette histoire - une histoire de la violence - conditionne la définition même de la subjectivité moderne. Elle s'écrit à la lumière d'une relecture critique de l'histoire de la philosophie politique, où Hobbes et Locke sont à confronter avec Franz Fanon, Michel Foucault ou Judith Butler."--Page 1 et 4 de la couverture.
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Cette thèse se veut une théorisation des processus par lesquels les activistes féministes Autochtones et femmes de couleur antiraciste-radicales identifient, conceptualisent et résistent aux formes interreliées de violence interpersonnelle, sexuelle et étatique carcérale au sein des sociétés de colons blancs du Canada et des États-Unis. J'argumente que l'état carcéral invasif a reconstitué et revivifié la production de la citoyenneté genrée et racisée et la suprématie blanche, en plus de pousser les femmes Autochtones et les femmes de couleur vers l'élimination légale et la mort sociale. Bien qu'elles soient en grande partie omises des cadres d'analyse de l'activisme féministe de masse anti-violence sexuelle, de l'abolitionnisme antiprison et des mouvements contre la brutalité policière, nous, femmes Autochtones et femmes de couleur, sommes à la fois les cibles de l'application de la loi et de la violence de l'état et les instigatrices de la résistance et des théoriciennes à part entière. L'objectif de cette thèse est double : d'abord, j'examine les nouvelles connaissances théoriques qui ont été amenées par des féministes Autochtones et femmes de couleur antiraciste-radicales sur la répression étatique et sur le rôle que jouent les tendances antiradicales, libérales et néolibérales (notamment celles perpétuées par le féminisme carcéral de masse, qui promeut des stratégies pro-criminalisation dirigées par l'État pour remédier à la violence sexiste et sexuelle) dans le maintien de l'état carcéral. Deuxièmement, j'argumente que l'érudition antiraciste-radicale, féministe activiste vient contrer la politique libérale de la reconnaissance et offre au lieu des modèles radicaux et oppositionnels de justice, de réparation et de riposte qui s'inscrivent dans une pratique féministe de justice transformatrice. La justice transformatrice tend à développer des stratégies pour aborder la violence intime, interpersonnelle, communautaire et structurelle du point de vue de l'organisation politique autonome dans le but de dépasser les systèmes imposés par l'état de criminalisation et de pénitence. Je situe ma recherche dans une lignée transnationale d'études féministes des prisons, de critical ethnic studies, d'études féministes Autochtones, de Black feminist studies, et de critical race feminism. Afin d'examiner l'érudition activiste des filles et des femmes qui sont aux premiers rangs d'un féminisme en développement, des mouvements antiviolence pour la justice médiatique, pour la justice transformatrice et pour l'abolition des prisons, j'emploie un éventail de méthodologies qui comporte l'auto-ethnographie, l'étude de cas et l'analyse du discours de textes issus des médias, de la loi et des mouvements sociaux. Je me base sur ces textes pour souligner que l'épistémologie des féministes Autochtones et femmes de couleur antiraciste-radicales jette les bases théoriques et activistes nécessaires au rejet de la politique libérale de la reconnaissance et nourrit un engagement sans compromis à l'abolition de l'état carcéral.
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"Comment et pourquoi plus de deux millions d’américains sont aujourd’hui derrière les barreaux ? Comment les entreprises font-elles profit du système carcéral ? Quels sont les mécanismes qui conduisent à criminaliser les communautés de couleur et à désaffilier politiquement de larges franges d’électeurs dans les minorités ? Comment et pourquoi plus de deux millions d'américains vivent en prison ? Comment les entreprises font-elles profit du système carcéral ? Quels sont les mécanismes qui criminalisent les communautés de couleur et désaffilient politiquement les électeurs des minorités ?
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Interrogeant la figure de la « féministe rabat-joie », cet article propose d’en explorer la négativité, aussi bien que la capacité d’agir dont elle est la promesse. Il s’agit ainsi, en repositionnant la pensée féministe comme critique de l’injonction au bonheur, de comprendre le sujet féministe en tant que sujet obstiné. L’obstination féministe est alors appréhendée comme le socle incertain d’une politique collective traduisant les émotions individuelles, la douleur ou la colère ressentie face aux injustices. Au-delà, la figure du sujet obstiné permet de saisir la façon dont, au sein des espaces féministes, les femmes noires ont pu être réduites à leur colère et désignées comme cause des divisions engendrées par le racisme. La position de sujet obstiné constituerait ainsi autant un lieu de tensions que de revendications politiques. https://www.saranahmed.com/
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Dans ce chapitre extrait de son ouvrage Black Sexual Politics (2004), Patricia Hill Collins s’intéresse à la nouvelle configuration de la question raciale aux États-Unis, qu’elle nomme le « Nouveau Racisme ». Il s’agit d’une logique discriminante, dans une Amérique post mouvement des Droits civiques, qui ne place plus uniquement le biologique comme facteur explicatif d’une prétendue déviance des Noir.e.s mais qui justifie davantage l’exclusion et le contrôle d’une large partie de celles-ci en arguant et en se basant sur des facteurs culturels. La culture populaire noire constitue alors un espace stratégique de lutte pour la définition de l’identité noire. En examinant notamment les représentations de genre racisées (black gender ideology) produites dans la musique rap, en lien avec les médias de masse, la sociologue américaine interroge plus généralement la compréhension de l’identité noire par la société américaine, qui reste toujours hantée par l’histoire de l’esclavage.
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«Les chapitres qui suivent mettent en lumière tant la parole des femmes que le discours sur les femmes, les actions et les représentations. Ils explorent la réalité quotidienne de femmes ordinaires du XIXe, jeunes et moins jeunes, mariées et célibataires, blanches et noires, au Nord comme au Sud, qui sont restées silencieuses, souvent dans l’ombre d’un mari, d’un père ou d’un maître. Leurs témoignages, les mots qu’elles ont laissés dans les sources publiques et privées, les gestes qu’elles ont posés aussi bien dans le cadre de leurs relations affectives qu’au sein de leur exploitation familiale, leur réseau social, leur travail, leur église, leur communauté urbaine ou villageoise, leur région, sont autant d’indices à décoder pour dresser un portrait nuancé et documenter la condition des femmes aux États-Unis dans toute sa diversité sociale et culturelle.»
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Black women are generally displaced as victims of rape. The police response to the sexual assault of black women in general and lower-class black women in particular is illustrative of how sexual ideologies help construct complex social hierarchies that in turn structure rights. How the law currently deals with rape places black women outside of the narrative frames that legitimate entitlement. Rape continues to stand in for, and effectively obscure, other social, political, and economic concerns. Unpublished and often ignored, the rape narrative is a ripe site to supply oppositional interpretations of national experience and transmit some of the structural problems in the criminal justice system. Pulling from over two thousand “real” rape cases of low-income black women ignored and not investigated in Philadelphia between 1995 and 2000, this article reads black female rape narratives as case studies in order to discuss the way personal narratives of rape victims are structured by competing and overwhelming sociolegal narratives that undercut their reception. As the fastest growing prison population, the presence of the law to punish black women stands in stark contrast to the absence of the law to protect them.
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