Votre recherche
Résultats 39 ressources
-
"Le long-métrage Je vous salue salope : La misogynie au temps du numérique, réalisé par Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist, nous plonge dans le vortex misogyne du Web et documente la haine contre des femmes.Dans cette histoire chorale aux airs de thriller psychologique, on suit quatre femmes à travers deux continents; Laura Boldrini, ex-présidente du parlement italien; Kiah Morris, ex-représentante démocrate américaine; Marion Séclin, comédienne et Youtubeuse française ainsi que Donna Zuckerberg, spécialiste des cyberviolences faites aux femmes et soeur du fondateur de Facebook.Au final, ce tour de force fait ressentir une haine décomplexée dont l’objectif a le mérite d’être clair: faire taire celles qui rayonnent. Certaines tomberont sous le couperet cruel et cristallisant du clic, d’autres, fières guerrières, se tiendront debout et refuseront le silence.Ce long-métrage documentaire produit par La Ruelle Films pose un regard sur l’impact et le fléau des cyberviolences et la misogynie numérique."-- Résumé de l'éditeur
-
Dans ce projet, j’ai visé à (1) recenser les stratégies visuelles employées dans les campagnes de sensibilisation à la violence conjugale produites au Québec et à (2) établir les liens que ces stratégies entretiennent avec l'engagement féministe pris par le Gouvernement dans son Plan d'action gouvernemental en matière de violence conjugale de 1995. Dans un premier temps, à travers une étude visuelle multidisciplinaire, ancrée entre autres dans la rhétorique de l’image de Barthes (1964), mais aussi dans les théories du langage cinématographique (Edgar-Hunt, Rawle et Marland, 2011) et de l’art hypermédiatique (Lalonde, 2012), j’ai été amenée à constater la récurrence de stratégies visuelles visant à susciter des émotions fortes, comme la surprise, le choc, la colère ou la peur. Dans un deuxième temps, tout comme plusieurs auteur.trices de ma revue de littérature (West, 2013, Neal, 2015, Gabler, 2016, Goehring et al., 2017, Magaraggia et Cherubini, 2017, Wolf, 2018), j’ai remis en question la pertinence de ces stratégies dans le cadre d’une approche féministe de la violence conjugale. Pour ce faire, je me suis appuyée sur mon cadre théorique : les principes d’intervention féministes en violence conjugale. Il s’est dès lors avéré que beaucoup des images recensées contredisaient ces principes. Elles tendaient à retirer de l’agentivité aux victimes, à les revictimiser ou même à les culpabiliser. Je postule que cet état des lieux peut s’expliquer par le contexte sociopolitique et économique québécois des trente dernières années, contexte où les perspectives féministes n’ont jamais cessé d’être remises en question (Dupuis-Déri et Blais, 2015, Dupuis-Déri et Lamoureux, 2015) et où le néolibéralisme a mené à l’individualisation des problématiques sociales – entre autres (Flynn et al., 2018). Bien que ma recherche comporte ses limites, notamment car mon corpus exclut les nombreuses initiatives locales qui ont été créées, elle offre les bases d’un questionnement pertinent sur l’éthique de la fabrique des images de sensibilisation à la violence conjugale. Dans un travail ultérieur, la recherche pourrait comparer les initiatives gouvernementales aux initiatives locales, ou les initiatives du Gouvernement québécois aux initiatives d’autres gouvernements, comme celui d’Australie (campagne Respect). Il serait aussi pertinent de se questionner sur la place de ces images de sensibilisation dans un paysage médiatique et visuel où le sexisme ordinaire et les propos réactionnaires pullulent encore, malgré les avancées des dernières décennies (Cordelier et al., 2015, Lacasse et Charron, 2017). _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : image publicitaire; campagnes de sensibilisation; violence conjugale; images de la violence conjugale; lecture féministe de la violence conjugale; critique féministe de l’image; féminismes au Québec; antiféminismes au Québec.
-
Cette recherche de nature exploratoire a pour but de mieux cerner les perceptions de jeunes femmes de 18-24 ans quant aux discours de nature antiféministe diffusés dans les médias sociaux. Par la tenue de deux groupes de discussion, nous avons rencontré 12 femmes auprès desquelles nous avons abordé les discours antiféministes dans les médias sociaux, leur place et leur importance dans ces espaces en ligne ainsi que les manifestations de ce type de discours s’y retrouvant selon elles. Notre stratégie de recherche qualitative s’est élaborée de façon à répondre à notre question de recherche principale : Comment les jeunes femmes de 18-24 ans perçoivent-elles les discours antiféministes dans les médias sociaux? Avec cette recherche, nous tentons également de jeter un éclairage sur les deux questions spécifiques suivantes : Selon les jeunes femmes de 18-24 ans, quelles sont les spécificités des discours antiféministes dans les médias sociaux? et Qu’identifient les jeunes femmes de 18-24 ans comme étant des manifestations de discours antiféministes dans les médias sociaux? En procédant à une analyse thématique de nos données, nous présentons nos principaux résultats en les regroupant sous les trois grands thèmes de la définition de l’antiféminisme chez nos participantes, de leur définition de l’antiféminisme dans les médias sociaux ainsi que des spécificités attribuées aux discours antiféministes diffusés dans ces espaces. En convenant qu’il ne soit pas possible de généraliser ces conclusions pour le groupe des jeunes femmes de 18-24 ans, notre recherche montre tout de même en quoi la définition de l’antiféminisme chez nos participantes se précise lorsqu’il est question de sa manifestation dans les médias sociaux de manière à devoir envisager ce phénomène de façon indissociable de son lieu de diffusion. Elle met également en lumière le rôle du dispositif du média social quant aux discours antiféministes retrouvés dans ces espaces. Finalement, nous constatons que ces jeunes femmes perçoivent les discours antiféministes diffusés dans les médias sociaux comme étant des discours politiques ainsi que des discours porteurs de stéréotypes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Discours, Antiféminisme, Médias Sociaux, Perceptions
-
Ce mémoire en science politique a pour objectif de déterminer si certains humoristes réagissent selon la logique d’un backlash antiféministe lorsqu’ils sont visés par des critiques qui remettent en question la normalisation de l’humour sexiste dans l’industrie humoristique québécoise. Pour ce faire, nous analysons les controverses opposant les personnes suivantes : Guillaume Wagner et Marie-Élaine Thibert (2012), Jean-François Mercier et Le Détesteur (2015) puis finalement, Guy Nantel et Alice Paquet (2017). Nous procédons en trois temps afin d’identifier (1) si des structures de pouvoir avantagent les hommes humoristes leur permettant alors de rester dominants dans l’industrie et de normaliser l’humour sexiste, (2) si les critiques visant les trois humoristes viennent remettre en question le statu quo et finalement (3) si leur réponse aux critiques mobilise des tactiques de backlash antiféministe. Le premier aspect est démontré à l’aide d’une revue de littérature sur le pouvoir des hommes humoristes. Ensuite, les controverses font l’objet d’une analyse contextuelle (personnel, sociopolitique et de réception), afin de décrire les circonstances dans lesquelles elles s’inscrivent (Dufort, 2018, p. 107). L’analyse contextuelle nous permet également d’expliciter comment les critiques à l’égard des humoristes viennent remettre en question le statu quo qui les avantage. Enfin, nous présentons l’analyse de discours de leur réponse aux critiques du sexisme de l’humour, opérationnalisée via quatre grilles de lecture construites à partir des tactiques de résistance et de backlash à l’égalité de genre (Flood et al., 2020), des réactions coercitives (Mansbridge et Shames, 2012), des logiques réactionnaires (Hirschman, 1991) et finalement des éléments de l’antiféminisme « ordinaire » (Descarries, 2005). Nous démontrons que les humoristes réagissent selon la logique du backlash antiféministe, mais que l’intensité n’est pas la même dans les trois controverses à l’étude ; contrairement à Guillaume Wagner, Guy Nantel et Jean-François Mercier réagissent plus fortement à la contestation de leur humour sexiste. Ils ridiculisent les agent·es du changement et articulent un discours qui met en opposition la liberté d’expression et les critiques féministes/proféministes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : antiféminisme, analyse de discours, backlash, controverse, études sur l’humour, Québec, rhétorique réactionnaire, stand-up
-
Conférence intitulée « L'antiféminisme d'État dans le Brésil de Bolsonaro » donnée par Marina Alves Amorim, chercheuse à la Fundação João Pinheiro (FJP) et professeure invitée à l'Université du Québec à Montréal, dans le cadre du panel « Antiféminismes en Amérique latine : les cas du Brésil et de la Colombie » organisé le 21 février 2020 à l'UQAM par le Réseau québécois en études féministes (RéQEF), en collaboration avec l'Institut de recherches et d'études féministes de l'UQAM (IREF), le Réseau d'études latino-américaines de Montréal (RÉLAM) et le Groupe de recherche en études féministes en science politique de l'UQAM (GREF).
-
Conférence intitulée « ''Culture de mort'' / ''Culture de vie'' : ''Idéologie du genre'' en Colombie » donnée par Priscyll Anctil Avoine, doctorante en science politique avec concentration en études féministes à l’Université du Québec à Montréal, dans le cadre du panel « Antiféminismes en Amérique latine : les cas du Brésil et de la Colombie » organisé le 21 février 2020 à l'UQAM par le Réseau québécois en études féministes (RéQEF), en collaboration avec l'Institut de recherches et d'études féministes de l'UQAM (IREF), le Réseau d'études latino-américaines de Montréal (RÉLAM) le Réseau d'études latino-américaines de Montréal (RÉLAM) et le Groupe de recherche en études féministes en science politique de l'UQAM (GREF).
-
Conférence intitulée « Discours anti-genre au Brésil : antiféminismes et nécropolitique dans l'État brésilien » donnée par Danielle Coenga-Oliveira, doctorante en science politique et en études féministes à l'Université du Québec à Montréal, dans le cadre du panel « Antiféminismes en Amérique latine : les cas du Brésil et de la Colombie » organisé le 21 février 2020 à l'UQAM par le Réseau québécois en études féministes (RéQEF), en collaboration avec l'Institut de recherches et d'études féministes de l'UQAM (IREF), le Réseau d'études latino-américaines de Montréal (RÉLAM) et le Groupe de recherche en études féministes en science politique de l'UQAM (GREF).
-
Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers. Conférence présentée dans le cadre du colloque « Regards croisés sur les antiféminismes » le 30 avril 2019 à l’Université du Québec à Montréal par le RéQEF et l’IREF.
-
« Proudhon : un anarchiste misogyne et antiféministe », avec Francis Dupuis-Déri, Université du Québec à Montréal, membre de l’IREF et du RéQEF. Conférence présentée dans le cadre du colloque « Regards croisés sur les antiféminismes » le 30 avril 2019 à l’Université du Québec à Montréal par le RéQEF et l’IREF.
-
Cette thèse de doctorat traite des effets des stratégies et tactiques antiféministes sur les féministes québécoises œuvrant dans le secteur de la prévention et de la lutte contre les violences envers les femmes. J'y étaye l'hypothèse selon laquelle le contremouvement antiféministe force le mouvement féministe à adapter ses choix organisationnels, ses modes d'action et ses discours, au détriment de ses intérêts premiers. Cette recherche qualitative prend appui sur un corpus de 87 entretiens semi-dirigés menés entre 2006 et 2015 auprès de féministes à travers le Québec. Elle emprunte à l'épistémologie féministe une démarche d'enquête qui « interprète » au lieu de « valider » la perception des participantes à la recherche des conséquences qu'occasionne le contremouvement sur leur communauté, leurs organisations et elles-mêmes. Son originalité tient également au fait qu'elle promeut un cadre théorique qui permet de couvrir non seulement les dimensions micro et mésosociologiques de l'analyse, mais aussi macrosociologiques. En effet, les niveaux micro et mésosociologiques sont le plus souvent examinés à l'aide des propositions théoriques voulant que le contremouvement imite les pratiques du mouvement et que les interactions entre un mouvement et son contremouvement évoluent en fonction des coups qu'ils se portent. La dimension macrosociologique du conflit, soit les rapports sociaux de sexe, est quant à elle considérée à l'aide de la théorie du sexage de Colette Guillaumin qui réitère la présence des antagonismes sociaux qui opposent les femmes féministes aux hommes antiféministes. Dans l'ensemble, cette thèse présente les formes d'antiféminismes allant des moins organisées (antiféminisme ordinaire et antiféminisme anticapitaliste) aux plus organisées (l'antiféminisme religieux et conservateur ainsi que le masculinisme), pour ne retenir que le masculinisme comme communauté du contremouvement à l'origine des effets documentés. En discutant des phases de développement du masculinisme selon les avancées du mouvement féministe, elle souligne le caractère pernicieux des tactiques masculinistes mises de l'avant depuis son entrée dans sa phase d'institutionnalisation en 2010. En outre, elle démontre que les stratégies et tactiques masculinistes identifiées ont des conséquences d'ordre politique, c'est-à-dire qu'elles affectent la capacité du mouvement à transformer les rapports sociaux, à influencer les politiques publiques et à obtenir des ressources financières et matérielles. Le masculinisme produit aussi des effets organisationnels chez les féministes, que révèlent les ajustements du travail d'intervention, les modifications du répertoire tactique, les transformations des mandats organisationnels ainsi que les nouvelles divisions entre les féministes sur la question de la place des hommes dans le mouvement. Face au discours masculiniste de la symétrie de la violence et de la « crise » de la masculinité, l'enquête dévoile aussi des effets discursifs du masculinisme sur le travail de signification des violences faites aux femmes, de sorte que les féministes ont tendance à reléguer leur fondement sociologique au second plan. Enfin, les effets biographiques sont perceptibles à travers un engagement plus distancié des féministes qui cherchent notamment à se protéger des conséquences du masculinisme sur leur santé mentale. Plus encore, les transformations que provoquent les stratégies et tactiques masculinistes sur la communauté féministe font émerger d'importantes questions à propos de la sécurité des femmes victimes de violences masculines. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Contremouvement, antiféminisme, masculinisme, féminisme, violence.
-
Le but de la présente recherche est d'observer la manifestation du discours et des comportements antiféministes dans les mouvements sociopolitiques d'extrême gauche en suisse-romande. Pour ce faire huit entretiens semi-dirigés ont été menés à l'été 2017 afin de collecter le matériel nécessaire à l'analyse du verbatim. La problématique soulevée se penche sur l'analyse des obstacles à l'identification des manifestations antiféministes. En effet, les militantes et politiciennes interrogées, n'ont pu nommer l'antiféminisme, bien qu'elles l'aient à plusieurs reprises dénoncé. Le champ d'analyse de l'antiféminisme ordinaire a été central dans l'analyse des discours puisque la manifestation de l'antiféminisme dans les mouvances d'extrême gauche est plus subtile et discrète comparativement à sa manifestation dans les partis de droite. C'est notamment dans cette démarche qu'apparaît l'intérêt de cette recherche. En effet, en plus de combler un manque de connaissance, le fait que l'antiféminisme à gauche apparaisse comme contre-intuitif constitue l'aspect central de ce travail. Afin de répondre à la problématique, en plus des champs de savoir liés à l'antiféminisme, d'autres champs d'analyse ont été abordés entre autres, la socialisation genrée, l'intériorisation des normes sexistes et le contexte politique spécifique à la Suisse. Ces derniers ont été articulés avec d'autres champs d'expertise en études féministes tels que l'analyse des mouvements sociaux (ex: le masculinisme), les femmes en politique, le sexisme, l'analyse du discours et les comportements misogynes, le backlash et les logiques réactionnaires. Les principaux résultats obtenus expliquent par trois grandes tendances l'absence d'identification de l'antiféminisme soit; (1) le parcours individuel et politique, (2) le manque de repères académiques ainsi que (3) l'influence de la culture de parti. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : antiféminisme, féminisme, femmes et politique suisse, extrême gauche
-
The Sexual Politics of Meat is Carol Adams'inspiring and controversial exploration of the interplay between contemporary society's ingrained cultural misogyny and its obsession with meat and masculinity. First published in 1990, the book has continued to change the lives of tens of thousands of readers into the second decade of the 21st century.Published in the year of the book's 25th anniversary, the Bloomsbury Revelations edition includes a substantial new afterword, including more than 20 new images and discussions of recent events that prove beyond doubt the continuing relevance of Adams'revolutionary book.
-
7e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF2015) Plénière d’ouverture sous le thème Penser Créer Agir avec : - Natasha Kanapé Fontaine, poète et slameuse. Lundi 24 août, salle Marie-Gérin-Lajoie, UQAM.
-
Depuis quelques années, l’idée que les hommes vont mal gagne des adeptes. Cette prétendue crise de la masculinité aurait une cause: les femmes, et surtout les féministes, qui domineraient la société québécoise. Des partisans de la «cause des hommes» grimpent sur les ponts pour y déployer des banderoles, intentent des poursuites judiciaires contre des militantes, prennent la parole en commissions parlementaires, font du lobbyisme auprès d’institutions politiques, publient des livres et multiplient les attaques sur le web. Certains vont même jusqu’à harceler des groupes de femmes. La première édition de cet ouvrage pionnier paru en 2008 a reçu des échos très enthousiastes jusqu’en Europe. Actualisée et bonifiée, la réédition s’intéresse au nouveau souffle de ce courant résolument antiféministe, qui tend à se cristalliser autour des réseaux sociaux. En plus de documenter le mouvement masculiniste québécois et d’expliquer comment il nuit à l’égalité entre les hommes et les femmes, ce livre expose une facette peu connue du sexisme contemporain et recense plusieurs stratégies de résistance féministe. Des textes de Janik Bastien Charlebois, Mélissa Blais, Louise Brossard, Francis Dupuis-Déri, Karine Foucault, Mathieu Jobin, Sarah Labarre, Diane Lamoureux, Ève-Marie Lampron, Josianne Lavoie, Émilie Saint-Pierre et Marie-Eve Surprenant.
-
Conférence d’ouverture présentée dans le cadre du colloque «Féminismes et luttes contre l’homophobie: zones de convergence» de la Chaire de recherche sur l’homophobie et de l’Institut de recherches et d’études féministes au congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS) 2014. Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine, Université d’Anger, Directrice du programme de recherche, projet de recherche Genre et discriminations (GEDI).
-
« Viens, mon Grand », hurlait le morceau de foie délirant que dans ma propre aberration j’achetai un après-midi chez le boucher et que, croyez-le ou non, je violai derrière un panneau d’affichage, en route pour une leçon préparatoire au bar mitzvah. » Philip Roth, Portnoy et son complexe, éd. Folio, 1991, p. 33. Sur la couverture […]
-
« La recherche dont les résultats sont présentés ici a été initiée par L’R des centres de femmes du Québec (L’R) et s’est déroulée dans le cadre du Protocole UQAM/Relais- femmes du Service aux collectivités (SAC) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), avec l’appui du Groupe interdisciplinaire de recherche sur l’antiféminisme (GIRAF), de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM. L’R est un réseau national créé en juin 1985, qui compte aujourd’hui une centaine de centres de femmes, regroupés en 15 tables régionales déléguant toutes une représentante pour former le comité de coordination provincial. Ce réseau est ouvert aux femmes des centres, qu’elles soient militantes, travailleuses, membres de conseil d’administration ou participantes. Ce projet s’inscrit en continuité directe avec un atelier développé et présenté une première fois par L’R dans le cadre du colloque «Polytechnique 20 ans plus tard» (UQAM, 4 décembre 2009): «Le harcèlement et l’intimidation exercés par des antiféministes envers les femmes et les féministes... Un calque du patron de la violence conjugale?» Cet atelier, avait été présenté par Odile Boisclair et France Bourgault. Le succès de cet atelier a permis de constater qu’il répondait à une préoccupation importante. Les résultats de la présente recherche permettront à L’R de remplir un mandat spécifique en ce qui a trait à l’antiféminisme. La recherche dont les résultats sont présentés ici a été initiée par L’R des centres de femmes du Québec (L’R) et s’est déroulée dans le cadre du Protocole UQAM/Relais- femmes du Service aux collectivités (SAC) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), avec l’appui du Groupe interdisciplinaire de recherche sur l’antiféminisme (GIRAF), de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM. L’R est un réseau national créé en juin 1985, qui compte aujourd’hui une centaine de centres de femmes, regroupés en 15 tables régionales déléguant toutes une représentante pour former le comité de coordination provincial. Ce réseau est ouvert aux femmes des centres, qu’elles soient militantes, travailleuses, membres de conseil d’administration ou participantes. Ce projet s’inscrit en continuité directe avec un atelier développé et présenté une première fois par L’R dans le cadre du colloque «Polytechnique 20 ans plus tard» (UQAM, 4 décembre 2009): «Le harcèlement et l’intimidation exercés par des antiféministes envers les femmes et les féministes... Un calque du patron de la violence conjugale?» Cet atelier, avait été présenté par Odile Boisclair et France Bourgault. Le succès de cet atelier a permis de constater qu’il répondait à une préoccupation importante. Les résultats de la présente recherche permettront à L’R de remplir un mandat spécifique en ce qui a trait à l’antiféminisme. » (2013, 7)
-
Prenant appui sur la littérature existante, l'objectif de ce mémoire est d'analyser la droite chrétienne selon une perspective nouvelle en employant un cadre théorique féministe postmodeme. Cette perspective théorique permet d'analyser certain-e-s acteurs-trices de la droite chrétienne se situant à l'extérieur du champ traditionnel du politique (État, institutions, etc.) et n'ayant été que peu étudié-e-s jusqu'à maintenant. Plus spécifiquement, le mémoire a pour but de mettre en lumière les stratégies qu'emploient certain-e-s acteurs-triees locaux-les issu-e-s de la droite chrétienne pour diffuser le programme conservateur chrétien. Notre thèse est que des acteurs-triees locaux-les de la droite chrétienne américaine, comme les centres d'aide à la grossesse et le pasteur Mark Gungor, ont développé diverses stratégies pour convaincre les Américain-e-s que les idées qu'ils propagent sont exemptes de toute considération politique. Ces stratégies ont au moins deux effets: elles induisent les Américain-e-s en erreur à propos des réelles intentions de ces acteurs-triees et, surtout, permettent à ces mêmes acteurs-triees d'exposer les gens qui les consultent à un discours en apparence « neutre », mais qui a pour but de discipliner les Américain-e-s en les convaincant d'embrasser un code de conduite sexiste et antiféministe basé sur une vision conservatrice de la moralité. Cette vision conservatrice encourage entre autres les femmes à rejeter l'avortement et à se cantonner à « leurs » rôles traditionnels d'épouses, de génitrices et d'objets sexuels. En ce sens, la droite chrétienne contribue à la diffusion et au maintien de certaines normes sexistes et antiféministes au sein de la société américaine. Mots clés : droite chrétienne, États-Unis, conservatisme, religion, féminisme postmodeme, Michel Foucault, antiféminisme, centre d'aide à la grossesse, thérapie conjugale.
-
Mélissa Blais est doctorante en sociologie à l'UQAM. Militante féministe et professionnelle de recherche à l'IREF, elle a étudié les réceptions du discours féministe à la suite de la tuerie de l'École Polytechnique de Montréal le 6 décembre 1989. Selon ce qu'on lit dans son livre, l'état psychologique de Marc Lépine était loin d'être la clé qui permet de comprendre les 14 meurtres qu'il a commis cette journée-là. Son geste était un message politique : mort au féminisme. La planification et la volonté derrière l'acte sont du registre de l'attentat. L'entrevue de la fin, pour commencer un livre. Janick Bastien Charlebois est professeure de sociologie à l'UQAM. Dans La virilité en jeu (Septentrion, 2011), elle souligne que de parler uniquement d'homophobie tend à nier la dimension culturelle de la discrimination dont sont victimes les jeunes gais. Les problèmes d'intégration des homosexuels ne sont pas qu'une question d'attitude individuelle, ils sont aussi le fruit d'un hétérosexisme dispersé dans la réalité sociale.
-
Militante féministe, Andrea Dworkin a voulu comprendre pourquoi des femmes rejettent le féminisme et n’hésitent pas à se montrer racistes et homophobes. Comment expliquer cet apparent paradoxe? Dans un contexte où les femmes sont subordonnées aux hommes, les femmes de droite concluent ce qui leur paraît le marché le plus avantageux: en échange de leur conformité aux rôles traditionnels, la droite leur promet la sécurité, le respect, l’amour. Elles font donc le pari qu’il est préférable de prendre le parti du patriarcat plutôt que de combattre ce système dont la violence est trop souvent meurtrière. Mais la droite et l’antiféminisme se fondent sur le mépris des femmes et encouragent l’exploitation de leur sexualité: «ce que font les femmes de droite pour survivre au système de classes de sexe ne signifie pas qu’elles y survivront: si elles sont tuées, ce sera probablement aux mains de leur mari.» Une réflexion brutale et sans concession, qui appelle à la révolte féministe.
- 1
- 2