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Voici enfin traduit en français Borderlands/La Frontera, le chef-d’œuvre de la féministe chicana Gloria Anzaldúa, le livre fondateur de la pensée queer décoloniale étatsunienne. Ce livre hybride mêle les genres (essai et poésie) et les langues (anglais, différentes formes d’espagnol et quelques touches de langue indigène aztèque), pour mieux évoquer l’existence méconnue et précaire de celleux qui vivent entre deux mondes, à la frontière entre les cultures et les langues : les Chicanx dans la culture anglo-saxonne, les femmes dans la culture hispanique, les lesbiennes dans le monde hétéronormé, etc. Pour Anzaldúa, la frontière ne délimite pas des espaces, géographiques ou symboliques. Au contraire, elle crée de nouveaux territoires, les Borderlands. Dans ces « Terres frontalières » se construit une identité autre, « la nouvelle mestiza », qui rend possibles des façons inédites d’être au monde.
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À quoi ressemble la joie dans les milieux de lutte? Qu'est ce qui nous rend collectivement et individuellement plus capables, plus puissant.e.s et pourquoi, parfois, les milieux radicaux produisent tout l'inverse et nous vident de tout désir? C'est à ces questions que Joie militante tente de répondre, combinant propositions théoriques, analyses de cas pratiques et entretiens avec des militant.e.s issu.e.s de luttes diverses : féminisme, libération Noire, résurgence Autochtone, squat, occupations, luttes queer, anti-carcérales, d'autonomie des jeunes, anarchisme, autonomisme, écologie radicale. La joie, au sens spinoziste du terme, renvoie à notre capacité à affecter et être affecté.e.s, à prendre activement part à la transformation collective, à accepter d'en être bouleversé.e.s. La joie telle qu'elle nous est ici proposée est une façon d'habiter pleinement nos mondes, nos attachements, plutôt que de chercher à les diriger. Ce livre, paru aux États-Unis en 2017, y est déjà devenu un incontournable pour penser différemment le militantisme et les luttes. Il s'agit maintenant d'ouvrir également ces discussions au contexte français
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"Y a-t-il quelque chose de commun entre la mort de Joyce Echaquan en 2020 et celle de Marie-Joseph Angélique en 1734? La militante de longue date Alexandra Pierre en aurait long à dire sur le sujet. Dans ce livre, elle s'entretient avec neuf femmes racisées et engagées dans leur communauté, afin de connaître leurs traditions de résistance et faire apparaître le fil qui les unit les unes aux autres. Elle en tire un matériau inédit, ancré dans les luttes passées et futures, et détaché des grandes trames du féminisme blanc et du militantisme de gauche. Habilement orchestré, alternant de l'intime au politique, cet essai personnel nous fait découvrir la perspective décoloniale d'une penseuse insoumise. "Cet ouvrage [...] illustre l'importance d'ouvrir des portes, quitte à les défoncer, et de les tenir ouvertes pour celles qui suivront. Pour se soutenir, il faut d'abord cultiver sa présence, prendre soin de son déracinement, se faire de nouvelles racines dans les liens que l'on crée. Ce n'est qu'en s'écoutant que l'on peut s'offrir la bienveillance nécessaire à l'épanouissement, celle qui génère de la force et permet d'affronter les eaux tumultueuses. C'est notre travail pour les générations à venir." (préface)"-- Publisher's description.
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« Ce livre/site est composé d'une série de courts chapitres synthétiques, accompagnés de références commentées, qui nourriront la réflexion des lecteurs et lectrices sur le type de recherche qu'ils et elles souhaitent faire et qui les accompagneront dans la rédaction de leur projet de recherche » [Portion du résumé original], incluant recherche collaborative, recherche-action et recherche partenariale [Résumé équipe ORPCC]
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Une colère rouge recouvre le ciel. Les vagues s’agitent, l’eau monte, les forêts tombent et les corps s’enfoncent dans ce sanguinaire gouffre marin. Les cieux tonnent encore devant ce spectacle : le monde est en pleine tempête. Derrière sa prétention d’universalité, la pensée environnementale s’est construite sur l’occultation des fondations coloniales, patriarcales et esclavagistes de la modernité. Face à la tempête, l’environnementalisme propose une arche de Noé qui cache dans son antre les inégalités sociales, les discriminations de genre, les racismes et les situations (post)coloniales, et abandonne à quai les demandes de justice. Penser l’écologie depuis le monde caribéen confronte cette absence à partir d’une région où impérialismes, esclavagismes et destructions de paysages nouèrent violemment les destins des Européens, Amérindiens et Africains. Le navire négrier rappelle que certains sont enchaînés à la cale et parfois jetés par-dessus bord à la seule idée de la tempête. Tel est l’impensé de la double fracture moderne qui sépare les questions coloniales des destructions environnementales. Or, panser cette fracture demeure la clé d’un « habiter ensemble » qui préserve les écosystèmes tout autant que les dignités. Telle est l’ambition d’une « écologie décoloniale » qui relie les enjeux écologiques à la quête d’un monde au sortir de l’esclavage et de la colonisation. Face à la tempête, ce livre est une invitation à construire un navire-monde où les rencontres des autres humains et non-humains sur le pont de la justice dessinent l’horizon d’un monde commun.
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Comment tenter de trans/former la conscience de personnes engagées dans des situations de conflit, des tensions sociales et raciales et en quête de changements politiques significatifs ? Trois types de textes se font ici écho : six auteur·e·s analysent les « rencontres radicales » organisées entre Palestinien·ne·s et Israélien·ne·s ; bell hooks écrit sur l’éducation à/par l’émancipation dans le contexte des discriminations raciales aux États-Unis ; enfin, trois participant·e·s à des groupes de rencontre en Kanaky/Nouvelle-Calédonie nous proposent un troisième point d’ancrage en cette année de référendum d’autodétermination. Un ouvrage collectif qui vise à donner voix ensemble aux militant·e·s et aux théories, engageant un dialogue qui offre un répertoire d’actions et de réflexions puissant et décapant au confluent du féminisme, de l’analyse de la colonialité et d’une radicalité revendiquée. Essais de bell hooks, Rabah Halabi, Michal Zak, Nava Sonnenschein, Ramzi Suleiman, Ahmad Hijazi, Tal Dor, Angélina Perrochaud, Pascal Hébert, Pierre Wélépa et Nassira Hedjerassi.
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Many promote Reconciliation as a "new" way for Canada to relate to Indigenous Peoples. In Dancing on Our Turtle's Back: Stories of Nishnaabeg Re-Creation, Resurgence, and a New Emergence activist, editor, and educator Leanne Simpson asserts reconciliation must be grounded in political resurgence and must support the regeneration of Indigenous languages, oral cultures, and traditions of governance. Simpson explores philosophies and pathways of regeneration, resurgence, and a new emergence through the Nishnaabeg language, Creation Stories, walks with Elders and children, celebrations and protests, and meditations on these experiences. She stresses the importance of illuminating Indigenous intellectual traditions to transform their relationship to the Canadian state. Challenging and original, Dancing on Our Turtle's Back provides a valuable new perspective on the struggles of Indigenous Peoples.
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Devon Abbott Mihesuah, spécialiste de l'Oklahoma Choctaw, offre un regard franc et captivant sur les identités complexes et évolutives des femmes autochtones américaines d'aujourd'hui, leurs luttes en cours contre un héritage séculaire de déresponsabilisation coloniale et la façon dont elles sont vues et représentées par elles-mêmes et par les autres. Mihesuah examine d'abord comment les femmes autochtones américaines ont été perçues et représentées par les non-autochtones, y compris les universitaires, et par elles-mêmes. Elle met ensuite en lumière l'impact omniprésent du colonialisme et de la pensée patriarcale sur les rôles tribaux traditionnels des femmes autochtones et sur leur participation au milieu universitaire. Mihesuah examine comment les relations entre les femmes et les hommes autochtones à travers l'Amérique du Nord continuent d'être modifiées par le christianisme et les idéologies euro-américaines. Le sexisme et la violence contre les femmes autochtones se sont intensifiés; les disparités économiques et le factionnalisme intratribal et le « culturalisme » menacent les liens entre les femmes et avec les hommes ; et de nombreuses femmes souffrent de stress psychologique parce que leurs positions économiques, religieuses, politiques et sociales sont dévalorisées. Dans la dernière section, Mihesuah explore comment les femmes autochtones américaines modernes se sont autonomisées sur le plan tribal, national ou académique. De plus, elle examine le rôle négligé que les femmes autochtones ont joué dans le mouvement Red Power ainsi que certaines différences clés entre les femmes autochtones « féministes » et « activistes ».
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Plus de vingt ans après l'anthologie révolutionnaire This Bridge Called My Back, qui a appelé les féministes à envisager de nouvelles formes de communautés et de pratiques, Gloria E. Anzaldúa et AnaLouise Keating ont minutieusement rassemblé une nouvelle collection de plus de quatre-vingts écrits originaux qui offrent une nouvelle vision audacieuse. vision de la conscience des femmes de couleur pour le XXIe siècle. Écrit par des femmes et des hommes, à la fois « de couleur » et « blancs », ce pont que nous appelons chez nous mettra les lecteurs au défi de repenser les catégories existantes et d'inventer de nouvelles identités individuelles et collectives.
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Ces essais documentent les débats, les conflits et les contradictions parmi ceux qui sont engagés dans le développement de la théorie et de la politique féministes du tiers monde. Contributeurs : Evelyne Accad, M. Jacqui Alexander, Carmen Barroso, Cristina Bruschini, Rey Chow, Juanita Diaz-Cotto, Angela Gilliam, Faye V. Harrison, Cheryl Johnson-Odim, Chandra Talpade Mohanty, Ann Russo, Barbara Smith, Nayereh Tohidi, Lourdes Torres, Cheryl L. West et Nellie Wong.
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Une collection audacieuse de pièces créatives et d’essais théoriques rédigés par des femmes de couleur. Making Face, Making Soul comprend plus de 70 œuvres de poètes, écrivains, artistes et activistes tels que Paula Gunn Allen, Norma Alarcón, Gloria Anzaldúa, Lorna Dee Cervantes, Barbara Christian, Chrystos, Sandra Cisneros, Michelle Cliff, Judith Ortiz Cofer, Elena. Creef, Audre Lorde, María Lugones, Jewelle Gomez, Joy Harjo, crochets de cloche, June Jordan, Trinh T. Minh-ha, Janice Mirikitani, Pat Mora, Cherríe Moraga, Pat Parker, Chela Sandoval, Barbara Smith, Mitsuye Yamada et Alice Marcheur.
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Rooted in Gloria Anzaldúa’s experience as a Chicana, a lesbian, an activist, and a writer, the groundbreaking essays and poems in this volume profoundly challenged how we think about identity. Borderlands/La Frontera remapped our understanding of what a “border” is, seeing it not as a simple divide between here and there, us and them, but as a psychic, social, and cultural terrain that we inhabit, and that inhabits all of us. This twentieth-anniversary edition features new commentaries from prominent activists, artists, and teachers on the legacy of Gloria Anzaldúa’s visionary work
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D'Eschyle à Kissinger, de Marx à Barrès, l'Occident a tenu un discours sur l'Orient. Mais, puisque «l'Orient» n'existe pas, d'où vient ce discours et comment expliquer son étonnante stabilité à travers les âges et les idéologies? «L'Orient» est une création de l'Occident, son double, son contraire, l'incarnation de ses craintes et de son sentiment de supériorité tout à la fois, la chair d'un corps dont il ne voudrait être que l'esprit. À étudier l'orientalisme, présent en politique et en littérature, dans les récits de voyage et dans la science, on apprend donc peu de choses sur l'Orient, et beaucoup sur l'Occident. Le portrait que nous prétendons faire de l'Autre est, en réalité, tantôt une caricature, tantôt un complément de notre propre image. L'idéologie orientaliste s'est échappée depuis longtemps déjà du cabinet des savants pour précéder Napoléon dans sa conquête de l'Égypte ou suivre la guerre du Liban. C'est de ce discours qu'on trouvera ici la magistrale archéologie, augmentée de la préface que l'auteur rédigea en 2003 pour le vingt-cinquième anniversaire de la publication originale de l'ouvrage.
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An Antane Kapesh signe un réquisitoire accablant contre les Blancs : « Quand le Blanc a voulu exploiter et détruire notre territoire, il n'a demandé de permission à personne, il n'a pas demandé aux Indiens s'ils étaient d'accord. »
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La décolonisation faite, cet essai de compréhension du rapport Noir-Blanc a gardé toute sa valeur prophétique : car le racisme, malgré les horreurs dont il a affligé le monde, reste un problème d'avenir. Il est ici abordé et combattu de front, avec toutes les ressources des sciences de l'homme et avec la passion de celui qui allait devenir un maître à penser pour beaucoup d'intellectuels du tiers monde.