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« Les femmes noires qui aiment les femmes : résistance aux rapports de pouvoir enchevêtrés » aborde les questions de survie d’un point de vue queer et diasporique. Cette thèse soutient que les pratiques et positionnements au quotidien des participantes se situent dans les failles d’un système qui criminalise l’existence même des personnes noir.e.s. L’analyse des conditions de vie de ces femmes permet de mieux comprendre le panorama complexe des systèmes de pouvoir à l’intersection des rapports de classe, de genre, de race et de l’hétéropatriarcat. Elle permet également de reconnaitre leur capacité à créer un espace alternatif, un univers des possibles qui s’oppose aux catégories normatives et hégémoniques. Les réalités des participantes génèrent donc des points de départ où l’altérité devient outil de pensée critique, moyen de résistance et fondement d’un futur substantiellement différent infusé par l’espoir de l’amélioration. Cette recherche se base sur l’autoethnographie, une ethnographie de la participation et des entretiens semi-dirigés de 22 personnes qui s’identifient comme femmes, noires et ayant des rapports sexo-affectifs avec d’autres femmes. Cette thèse porte donc sur le désir et s’appuie sur de multiples apports, majoritairement de théoriciennes racisées, qu’elles soient issues du milieu académique ou fassent partie de mon cercle privé. Elle est formée par de puissants récits, mais également par des silences tout aussi évocateurs, par une attention accrue au domaine du micro et à la description, par une autoethnographie de la participation et par la volonté de dépeindre sur quelques pages ne serait-ce qu’un extrait de la flamboyance de ces femmes.
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« Quatre générations de femmes, quatre générations de féminismes. Une fiction sur le corps, la sexualité et ses potentialités politiques.. Quatre générations de femmes, une « folie » familiale qui se décline au féminin pluriel racontée du point de vue d'une jeune narratrice lucide et ironique sur l'état d'une société qui exclut les marginaux. Car Marion aime les femmes mais pas seulement, c'est plus compliqué que ça, le sexe et le genre. Au fil de ses rencontres amoureuses et sexuelles, on découvre des identités qui déjouent la binarité des rapports masculin et féminin. Raconter l'enfance, les amitiés, les amours queer et le sexe de façon décomplexée, c'est ce qu'entreprend Marion en voyageant de Paris à San Francisco, dans ce texte qui tient du roman, du manifeste et de la chronique d'un univers alternatif. »--Quatrième de couverture.
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Camille Toffoli croit que les serveuses de diners, les chanteuses country, les sad girls et les championnes de rodéo ont quelque chose de fondamental à nous apprendre sur les rapports de genre et les privilèges de classe. Filles corsaires construit une pensée qui a les deux pieds dans la vie, qui jette son dévolu sur les figures oubliées et les angles morts d’un certain féminisme universitaire. Pourquoi le célibat volontaire, l’autonomie sexuelle et la non-maternité sont-ils toujours frappés de suspicion ? L’amitié peut-elle réellement lutter contre l’hétéronormativité ? Comment penser une politique de la solitude ? L’autrice investigue ces questions, et bien d’autres, à travers une série de portraits où les anecdotes côtoient les réflexions philosophiques. Une éthique féministe inconfortable qui se déploie quelque part entre les journées de travail en librairie, les soirées karaokés et les brunchs deux oeufs-bacon.
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Cet essai auto-théorique explore la femme et la butch en tant qu'identités différentielles, exprimées à travers les performances de genre très spécifiques de l'identité lesbienne : la féminité et la masculinité. Nous revisitons une nuit passée ensemble comme moyen de cocréer la compréhension de l'habitus lesbien et de l'espace qu'occupent les lesbiennes lorsqu'elles se réunissent sexuellement. Nous nous interrogeons sur ce que cela signifie pour nos propres performances de genre et expressions de pouvoir, tant au sein de notre relation que dans le monde en général. En commençant par le terme fé(me)inité et en passant par l’appel à l’érudition féministe pour créer un nouveau langage, nous proposons la mas(k)ulinité comme une nouvelle façon d’encadrer la performance subversive de la butchness. Nous suggérons que les espaces créés par les couples femme/butch, qui manifestent la féminité et la masculinité, réorientent le pouvoir au sein des relations et ont le potentiel de perturber les formes patriarcales de contrôle genré.
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"Quand tu seras grande, tu seras une éducatrice pour notre peuple. Tu aideras Les autres. Tu seras une guérisseuse." L'extraordinaire histoire de Ma-Nee Chacaby en est une de courage, de souffrance et d'amour. En prononçant ces paroles prophétiques, sa grand-mère n'aurait pu viser plus juste. C'est elle qui a vu chez la petite Ma-Nee les deux esprits, le masculin et le féminin. Chance ou malédiction ? Pour une enfant bispirituelle dans Les années 1950, à Ombabika, une communauté ojibwé-crie du nord de l'Ontario, la liberté est infinie. Elle apprend à trapper, à chasser et à survivre en forêt ; elle sculpte le bois, fait de la couture, tanne le cuir et s'occupe des enfants et des aînés. Mais sa grand-mère, sa bien-aimée kokum, sait que la suite sera très dure. Après une jeunesse bouleversée par les tragédies, les abus, un mariage forcé et l'alcoolisme, elle s'enfuit à vingt ans avec ses enfants à Thunder Bay. Là-bas, elle n'échappe pas aux violences racistes, mais réussit à atteindre la sobriété. Une vie de militantisme commence. Elle devient intervenante auprès de toxicomanes, de sans-abri et de mères en difficulté, reçoit des dizaines d'enfants en famille d'accueil et, lorsqu'elle découvre qu'elle aime les femmes, ne tarde pas à s'impliquer dans le mouvement LGBTQ2S. Comme lesbienne, guide spirituelle autochtone et handicapée visuelle, Ma-Nee Chacaby fait aujourd'hui figure d'inspiration. Sa vie est une courtepointe faite des morceaux de l'histoire brisée des Premières Nations, où s'entrelacent les fils de la résistance et de la guérison."
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Je ne suis pas un homme je ne suis pas une femme je ne suis pas hétérosexuel je ne suis pas homosexuel je ne suis pas bisexuel. Je suis un dissident du système sexe-genre. Je suis la multiplicité du cosmos enfermée dans un régime politique et épistémologique binaire...Je n'apporte aucune nouvelle des marges. Je vous offre un morceau d'horizon.
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En 1978, Monique Wittig clôt sa conférence sur « La Pensée straight » par ces mots : « Les lesbiennes ne sont pas des femmes. » L'onde de choc provoquée par cet énoncé n'en finit pas de se faire ressentir, aujourd'hui encore, dans la théorie féministe et au-delà. En analysant l'aspect fondateur de la « naturalité » supposée de l'hétérosexualité au sein de nos structures de pensées, que ce soit par exemple dans l'anthropologie structurale ou la psychanalyse, Monique Wittig met au jour le fait que l'hétérosexualité n'est ni naturelle, ni un donné : l'hétérosexualité est un régime politique. Il importe donc, pour instaurer la lutte des « classes », de dépasser les catégories « hommes »/« femmes », catégories normatives et aliénantes. Dans ces conditions, le fait d'être lesbienne, c'est-à-dire hors-la-loi de la structure hétérosexuelle, aussi bien sociale que conceptuelle, est comme une brèche, une fissure permettant enfin de penser ce qui est "toujours déjà là"
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Conférence d’ouverture présentée dans le cadre du colloque «Féminismes et luttes contre l’homophobie: zones de convergence» de la Chaire de recherche sur l’homophobie et de l’Institut de recherches et d’études féministes au congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS) 2014. Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine, Université d’Anger, Directrice du programme de recherche, projet de recherche Genre et discriminations (GEDI).
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« Le décès de sa grand-mère et le départ de son amoureuse pour le Yukon replongent Mathilde au coeur de souvenirs douloureux liés à la mort. Dans l'enceinte de son appartement, elle s'enlise lentement dans la complexité d'un quotidien aux contours sombres. Roman d'atmosphère, Le Vertige des insectes nous fait pénétrer dans un univers où illusion et divagation se collent au corps telle une seconde peau. »-- Résumé de l'éditeur.
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En trente ans, le regard sur l'homosexualité en France a bien changé : les homosexuels vivent et parlent plus librement de leur orientation sexuelle au quotidien. Néanmoins, rappelle Marina Castañeda, malgré cette meilleure acceptation globale, il reste difficile à des jeunes d'annoncer leur choix à leur famille. Certains sont rejetés du foyer familial comme s'ils étaient marginaux. Plus généralement, les homosexuels se sentent encore obligés d'annoncer à leur entourage leur préférence sexuelle, comportement qui semblerait surprenant pour un hétérosexuel. On ne peut donc pas faire comme si tous les préjugés sociaux avaient disparu et nier les difficultés rencontrées.
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What constitutes lesbian identity? The term homonormativity describes current prevailing idealized assumptions about lesbian identity. This concept, however, marginalizes subgroups within the greater lesbian population. Challenging Lesbian Norms: Intersex, Transgender, Intersectional, and Queer Perspectives dynamically confronts homonormativity in lesbian communities by presenting expert multidisciplinary discussion about what is a definable lesbian identity. This text sensitively explores difficult issues about gender policing and the viewpoints in lesbian communities that hold that transgender, intersectional, and queer individuals are considered to have 'false consciousness.' Consequences of lesbian normativity, both for lesbian communities and for marginalized groups are examined through literary criticism, lesbian, feminist, and queer theories, corporeal philosophy, film, television, cultural criticism, personal narratives, public health, and field research. The issue of the authenticity of lesbian identity causes rifts between some lesbian communities and the groups that strive to be included, yet are still marginalized. Challenging Lesbian Norms directly exposes practices and beliefs within lesbian communities that lead to the assumption of the prototypical lesbian. The book courageously reveals the similarities of lesbian normative stances with other views such as Christian conservative rhetoric, and reviews the health consequences of being marginalized within the lesbian communities. This text actively challenges the foundational notion within lesbian communities that a stable, immutable lesbian sex exists.
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À partir du cas de lesbiennes d’ascendance maghrébine, de leurs rapports avec leurs familles et de leur éventuel sentiment d’appartenance à la communauté gay et lesbienne en France, cet article traite de l’émergence du sujet dans la configuration complexe que forment les rapports sociaux de sexe, de race, de classe et de sexualité. Il s’appuie sur huit entretiens menés auprès de femmes âgées de 25 à 38 ans. Confrontées aux injonctions paradoxales des normes de coming-out , de loyauté filiale et d’hétéronormativité, ces femmes évoluent dans une ambivalence permanente. Une situation qui permet la construction de sujets tacites, ambivalents et incertains : des lesbiennes en devenir.
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Après en avoir retracé rapidement la genèse, cet article rapporte les principales critiques adressées au concept d’homophobie, notamment son réductionnisme qui tend vers des explications de nature psychologique ainsi que l’éviction de la hiérarchie des sexes/genres. Nous discutons ensuite deux pistes théoriques permettant de contourner les limites précédemment identifiées. La première examine le potentiel de l’approche intersectionnelle. La seconde voie invite à une redéfinition du concept d’homophobie, lui reconnaissant une portée exclusivement descriptive, et non plus en tant que concept explicatif, justifiant ainsi sa subordination au concept d’hétérosexisme qui offre une perspective systémique. Nous examinons ces concepts en fonction de leur capacité à rendre compte de l’oppression des lesbiennes.
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« Les Chroniques Mauves » racontent les histoires de vie et les aventures parallèles de lesbiennes de plusieurs générations sur une soixantaine d'années. Cela commence en 1950, à la naissance de Christiane, « Chris », et ça se termine au moment du défilé de la Marche des Fiertés à Paris en 2011. Pendant tout ce temps, les personnages évoluent, apprennent à vivre, vieillissent, dévoilent leurs paradoxes.. Les personnages se croisent, parfois sans se connaître. Les différentes générations ne se comprennent pas forcément. Les illustratrices se sont vues confié un ou plusieurs épisodes. La consigne était de suivre le scénario, bien sûr, mais de dessiner les personnages « chacune à sa manière ». Ce qui fait qu'un même personnage n'est pas interprété de la même façon d'un épisode à l'autre, tout en restant identifiable. On peut dire que « Chris » est le personnage principal de cette série. Elle apparaît quasiment dans tous les épisodes. Elle sert de fil rouge, de conductrice. On la voit évoluer et vieillir de sa naissance jusqu'à ses 61 printemps. Autour d'elle, cinq ou six autres personnages récurrents l'accompagnent : Fanny, les petit(e)s jeunes du Crew des Bordelais, Charlotte, Sabine, Colette...
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Explorez le large éventail d'attitudes et de comportements lesbiens sains en matière d'amour, d'amitié, d'image de soi et de société ! Ce livre pionnier pose une hypothèse révolutionnaire : que les femmes lesbiennes et bisexuelles sont normales, voire moyennes. . Au lieu de se concentrer sur les bizarreries familiales ou génétiques qui pourraient produire des lesbiennes, ces études se concentrent sur la description des façons saines dont les lesbiennes interagissent entre elles, avec les femmes hétérosexuelles et avec la société. Le résultat est une exploration significative d'un territoire inexploré. Lesbian Love and Relations examine la vie des femmes lesbiennes et bisexuelles de l'adolescence à la vieillesse, abordant les questions de classe et de race ainsi que l'orientation sexuelle. Il englobe la théorie, la recherche empirique et les mémoires sur des sujets aussi divers que l'apparence physique, les amitiés intergénérationnelles, les problèmes butch-femme et la sexualité lesbienne. Il aborde également des questions difficiles et douloureuses telles que la violence domestique lesbienne et l'impact de l'homophobie sur les couples lesbiens. Lesbian Love and Relations pose des questions personnelles, politiques et psychologiques, notamment : comment les jeunes lesbiennes se retrouvent ? Qu'est-ce qui fait que les relations lesbiennes réussies durent ? Comment la classe sociale affecte-t-elle les relations lesbiennes afro-américaines ? comment était-ce de grandir lesbienne dans le Sud pendant la Seconde Guerre mondiale ? la « mort lesbienne au lit » existe-t-elle ? Ce recueil propose des recherches originales et passionnantes dans un domaine négligé. Amour et relations lesbiennes est une ressource essentielle pour toute personne intéressée par la vie et la sexualité des femmes ainsi que pour les chercheur.e.s dans le domaine.
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Persistence is a raucous, insightful, sexy, and sometimes dangerous look at what the words butch and femme can mean in today's ever-shifting gender landscape, with one eye on the past and the other on what is to come.
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« Ce sont des garçons manqués », « C’est un choix féministe », « Il y a plus de gais que de lesbiennes », « Elles n’ont pas trouvé le bon », « Entre femmes, ce n’est pas vraiment du sexe », « Elles ne devraient pas avoir d’enfants » … Dépassant, entre autres, le cliché de la « camionneuse », l’auteure nous invite ici à découvrir cette homosexualité féminine qui, depuis Sapho, gêne et inquiète parce qu’elle transgresse les normes sociales.
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En Grèce ancienne et dans la Rome antique, on ne parle pas d’« homosexuel.l.es » ni d’« hétérosexuel.l.e.s » car ces catégories n’ont pas cours à ces époques. Les pratiques sexuelles ne sont pas passées sous silence pour autant, mais elles sont perçues et évaluées selon des critères qui engagent la citoyenneté, la maîtrise de soi, ou encore l’âge ou les modalités du rapport érotique. Certaines de ces pratiques, cependant, échappent à ces critères et ont été peu étudiées jusqu’à présent : il s’agit des relations sexuelles entre femmes. Loin de ce que l’on imagine aujourd’hui de l’« Amazone » ou de la femme débauchée et adonnée à la luxure, loin également des images d’Épinal des amours saphiques et éthérées, la littérature et les documents figurés se font l’écho d’attitudes et de représentations que Sandra Boehringer entreprend ici de recenser, de déchiffrer et d’analyser. Ce faisant, elle esquisse la cartographie d’un système antique de genre, révélant une organisation sociale fortement codifiée. Dans le monde grec et romain, les lois du désir sont très différentes des nôtres, et l’érotisme s’invente là où l’on ne l’attend pas.
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Le pédopsychiatre présente les découvertes récentes de la psychanalyse, la neurobiologie, la génétique, l'histoire, la sociologie, etc., à propos de la construction de l'identité sexuelle et de la part d'inné et d'acquis dans la définition des préférences sexuelles.