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L’objectif de ce mémoire est de déterminer si la violence est intrinsèque à la construction de l’identité des involuntary celibates. Pour ce faire, on analysera les discussions des membres dans le forum Inceldom Discussion sur le site Web incels.co. On procède en quatre parties pour identifier 1) dans quel contexte s’inscrit l’apparition de la communauté incel (revue de littérature comme cadre explicatif) ; 2) comment ils construisent une identité commune et la justifient par la pratique de gatekeeping et l’appui de la science (portrait des dynamiques intérieures et base idéologique) ; 3) si les tueries commises par des adhérents à l’idéologie black pill jouent un rôle dans la construction de l’identité ; 4) comment ils font la promotion de la violence (manhood acts, héroïsation des tueurs, violence vengeresse). On argumente que les incels construisent leur identité autour de l’idée de la suprématie mâle et qu’ils justifient la violence faite aux femmes par la logique de violence vengeresse. La violence devient ainsi une composante de la masculinité (manhood act) (Schrock et Schwalbe 2015), dans le sens qu’elle permet de réinstaurer le pouvoir masculin « menacé » par le féminisme. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Antiféminisme ; involuntary celibates ; violence politique ; suprématie mâle ; analyse de discours ; interactionnisme symbolique ; identité masculine ; communautés en ligne ; violence genrée
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"Le long-métrage Je vous salue salope : La misogynie au temps du numérique, réalisé par Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist, nous plonge dans le vortex misogyne du Web et documente la haine contre des femmes.Dans cette histoire chorale aux airs de thriller psychologique, on suit quatre femmes à travers deux continents; Laura Boldrini, ex-présidente du parlement italien; Kiah Morris, ex-représentante démocrate américaine; Marion Séclin, comédienne et Youtubeuse française ainsi que Donna Zuckerberg, spécialiste des cyberviolences faites aux femmes et soeur du fondateur de Facebook.Au final, ce tour de force fait ressentir une haine décomplexée dont l’objectif a le mérite d’être clair: faire taire celles qui rayonnent. Certaines tomberont sous le couperet cruel et cristallisant du clic, d’autres, fières guerrières, se tiendront debout et refuseront le silence.Ce long-métrage documentaire produit par La Ruelle Films pose un regard sur l’impact et le fléau des cyberviolences et la misogynie numérique."-- Résumé de l'éditeur
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À l’occasion de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, ICI Télé présente le documentaire Je vous salue salope : la misogynie au temps du numérique, de Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist. Les réalisatrices ont dressé le portrait des nombreuses violences que les femmes subissent sur le web et les réseaux sociaux. Comment se vit cette violence soi-disant virtuelle? Quelles sont les répercussions sur les victimes? Comment arrêter la cyberintimidation si elle n’est pas reconnue par les lois en place? Y a-t-il des pistes de solutions? Mise en garde : Ce film comporte des scènes et des images de violence envers les femmes qui pourraient offenser le public.
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Dans ce projet, j’ai visé à (1) recenser les stratégies visuelles employées dans les campagnes de sensibilisation à la violence conjugale produites au Québec et à (2) établir les liens que ces stratégies entretiennent avec l'engagement féministe pris par le Gouvernement dans son Plan d'action gouvernemental en matière de violence conjugale de 1995. Dans un premier temps, à travers une étude visuelle multidisciplinaire, ancrée entre autres dans la rhétorique de l’image de Barthes (1964), mais aussi dans les théories du langage cinématographique (Edgar-Hunt, Rawle et Marland, 2011) et de l’art hypermédiatique (Lalonde, 2012), j’ai été amenée à constater la récurrence de stratégies visuelles visant à susciter des émotions fortes, comme la surprise, le choc, la colère ou la peur. Dans un deuxième temps, tout comme plusieurs auteur.trices de ma revue de littérature (West, 2013, Neal, 2015, Gabler, 2016, Goehring et al., 2017, Magaraggia et Cherubini, 2017, Wolf, 2018), j’ai remis en question la pertinence de ces stratégies dans le cadre d’une approche féministe de la violence conjugale. Pour ce faire, je me suis appuyée sur mon cadre théorique : les principes d’intervention féministes en violence conjugale. Il s’est dès lors avéré que beaucoup des images recensées contredisaient ces principes. Elles tendaient à retirer de l’agentivité aux victimes, à les revictimiser ou même à les culpabiliser. Je postule que cet état des lieux peut s’expliquer par le contexte sociopolitique et économique québécois des trente dernières années, contexte où les perspectives féministes n’ont jamais cessé d’être remises en question (Dupuis-Déri et Blais, 2015, Dupuis-Déri et Lamoureux, 2015) et où le néolibéralisme a mené à l’individualisation des problématiques sociales – entre autres (Flynn et al., 2018). Bien que ma recherche comporte ses limites, notamment car mon corpus exclut les nombreuses initiatives locales qui ont été créées, elle offre les bases d’un questionnement pertinent sur l’éthique de la fabrique des images de sensibilisation à la violence conjugale. Dans un travail ultérieur, la recherche pourrait comparer les initiatives gouvernementales aux initiatives locales, ou les initiatives du Gouvernement québécois aux initiatives d’autres gouvernements, comme celui d’Australie (campagne Respect). Il serait aussi pertinent de se questionner sur la place de ces images de sensibilisation dans un paysage médiatique et visuel où le sexisme ordinaire et les propos réactionnaires pullulent encore, malgré les avancées des dernières décennies (Cordelier et al., 2015, Lacasse et Charron, 2017). _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : image publicitaire; campagnes de sensibilisation; violence conjugale; images de la violence conjugale; lecture féministe de la violence conjugale; critique féministe de l’image; féminismes au Québec; antiféminismes au Québec.
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Cette recherche de nature exploratoire a pour but de mieux cerner les perceptions de jeunes femmes de 18-24 ans quant aux discours de nature antiféministe diffusés dans les médias sociaux. Par la tenue de deux groupes de discussion, nous avons rencontré 12 femmes auprès desquelles nous avons abordé les discours antiféministes dans les médias sociaux, leur place et leur importance dans ces espaces en ligne ainsi que les manifestations de ce type de discours s’y retrouvant selon elles. Notre stratégie de recherche qualitative s’est élaborée de façon à répondre à notre question de recherche principale : Comment les jeunes femmes de 18-24 ans perçoivent-elles les discours antiféministes dans les médias sociaux? Avec cette recherche, nous tentons également de jeter un éclairage sur les deux questions spécifiques suivantes : Selon les jeunes femmes de 18-24 ans, quelles sont les spécificités des discours antiféministes dans les médias sociaux? et Qu’identifient les jeunes femmes de 18-24 ans comme étant des manifestations de discours antiféministes dans les médias sociaux? En procédant à une analyse thématique de nos données, nous présentons nos principaux résultats en les regroupant sous les trois grands thèmes de la définition de l’antiféminisme chez nos participantes, de leur définition de l’antiféminisme dans les médias sociaux ainsi que des spécificités attribuées aux discours antiféministes diffusés dans ces espaces. En convenant qu’il ne soit pas possible de généraliser ces conclusions pour le groupe des jeunes femmes de 18-24 ans, notre recherche montre tout de même en quoi la définition de l’antiféminisme chez nos participantes se précise lorsqu’il est question de sa manifestation dans les médias sociaux de manière à devoir envisager ce phénomène de façon indissociable de son lieu de diffusion. Elle met également en lumière le rôle du dispositif du média social quant aux discours antiféministes retrouvés dans ces espaces. Finalement, nous constatons que ces jeunes femmes perçoivent les discours antiféministes diffusés dans les médias sociaux comme étant des discours politiques ainsi que des discours porteurs de stéréotypes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Discours, Antiféminisme, Médias Sociaux, Perceptions
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On discute avec nos invité.e.s d’une multitude de sujets dans le but de s'instruire, de se questionner et de repenser les codes ensemble, sous une perspective féministe.