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Les travaux actuels parus sur le féminisme et la population noire aux États-Unis insistent fréquemment sur l’attitude des Africaines-Américaines à l’égard de l’idéologie féministe (Terrelonge ; Roth). Peu d’études en revanche ont été consacrées aux prises de position des hommes et des dirigeants noirs sur la question. D’après les analyses récentes, une majorité d’Africains-Américains, hommes et femmes, redouterait que le féminisme ne divise les genres au sein du groupe, qu’il n’écarte les Noirs de leur priorité dans la lutte contre la discrimination raciale ou encore qu’il n’engendre un débat médiatique sur la sexualité des Africains-Américains. À ces raisons, Pauline Terrelonge ajoute l’héritage du nationalisme noir de la seconde moitié des années 1960 (Terrelonge 563). On constate aussitôt que les prises de positions citées précédemment sont liées à l’histoire des Noirs aux États-Unis et de leur stigmatisation dans les discours dominants. Pour les Africains-Américains, le féminisme imposerait alors une confrontation entre la race et le genre, bien que les féministes noires aient toujours envisagé de prendre en compte « l’intersectionalité » des deux notions .
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Numéro de "Nouvelles Questions Féministes" qui abordent les problématiques de la migration à travers une perspective du genre, à partir de recherches menées en Suisse.
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Dans Femmes, Race et Classe, Angela Davis, historienne et militante, développe une analyse critique des liens parfois conflictuels ayant existé au cours des XIXe et du XXe siècles entre féminisme et luttes d’émancipation du peuple noir. Elle démontre que les luttes ont porté leurs fruits à chaque fois qu’elles ont été solidaires. Se refusant à mettre en concurrence les différents éléments constitutifs de sa propre identité, elle affirme que les oppressions spécifiques doivent être articulées à égalité pour dépasser les contradictions et mener un combat global contre le système capitaliste au fondement de toutes les exploitations. Cet essai dense et fondateur, écrit en 1980, trouve aujourd’hui une actualité centrale avec les débats contemporains sur le féminisme dit « intersectionnel ».
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Cette publication met en lumières les féminismes de demain, ses oppositions, ses identités variées et ses engagements multiformes. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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« Contract and Domination offers a bold challenge to contemporary contract theory, arguing that it should either be fundamentally rethought or abandoned altogether. Since the publication of John Rawls's A Theory of Justice, contract theory has once again become central to the Western political tradition. But gender justice is neglected and racial justice almost completely ignored. Carole Pateman's and Charles Mills's earlier books, The Sexual Contract (1988) and The Racial Contract (1997), offered devastating critiques of gender and racial domination and the contemporary contract tradition's silence on them. Both books have become classics of revisionist radical democratic political theory. Now Pateman and Mills are collaborating for the first time in an interdisciplinary volume, drawing on their insights from political science and philosophy. They are building on but going beyond their earlier work to bring the sexual and racial contracts together. In Contract and Domination, Pateman and Mills discuss their differences about contract theory and whether it has a useful future; excavate the (white) settler contract that created new civil societies in North America and Australia; argue via a "non-ideal" contract for reparations to black Americans; confront the evasions of contemporary contract theorists; explore the intersections of gender and race and the global sexual-racial contract; and reply to their critics. »--Page 4 de la couverture.
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Catalogue for the exhibition Global Feminisms, that took place at the Brooklyn Museum in 2007. The first international exhibition exclusively dedicated to feminist art from 1990 to the present. The show consists of work by approximately eighty women artists from around the world and includes work in all media—painting, sculpture, photography, film, video, installation, and performance. Its goal is not only to showcase a large sampling of contemporary feminist art from a global perspective but also to move beyond the specifically Western brand of feminism that has been perceived as the dominant voice of feminist and artistic practice since the early 1970s.This exhibition is arranged thematically and features the work of important emerging and mid-career artists.
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Consideration of sexual pleasure in the lives of people with disabilities plays little part in lay consciousness, and practically none in social policy. This article investigates such repression by engaging with a cultural imaginary that fears nonnormative sexuality as being a potential point of societal breakdown. Recent work in disability studies gives a very different understanding of the sexuate body that opens up the parameters of sexuality for everyone. This work challenges current social policy’s supposedly rational utilitarian basis and the principle of equality that together ground a sociopolitical economy of disability predicated on rehabilitation or compensation. Nonetheless, the call for sexual citizenship for people with disabi lities is fraught with difficulties, not least regarding the potential extension of govern mentality. An effective approach not only will take into account the sociopolitical aspects of this issue but also will respond to both the full embodiment of disability and its significance in mainstream culture.
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Cet article examine les modèles courants d’intelligibilité de l’interaction tactique entre les acteurs des mouvements sociaux et montre leur insuffisance pour rendre compte de l’invention tactique dont a dû faire preuve le mouvement des femmes en Irlande. Une analyse des efforts déployés par les féministes irlandaises pour l’extension du droit à l’avortement met en question l’idée que les innovations tactiques ne répondraient qu’aux contre-mouvements ou à la répression de l’État. L’expression « tir ami » fait référence au processus par lequel des groupes qui ne sont pas en opposition avec un mouvement, mais qui n’en font pas non plus partie, constituent une menace pour les finalités de ce mouvement. L’observation de la campagne féministe, de ses meetings et de l’ensemble de sa mise en scène politique donne des aperçus significatifs sur les effets des tirs amis et, spécifiquement, sur le rôle des hommes dans les mouvements de femmes.
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Ce mémoire, qui s'inscrit dans l'idée de poursuivre et de renouveler les questionnements féministes, privilégie l'approche de la théorie féministe postmoderne et postcoloniale. Le postmodernisme introduit la vision des relations de pouvoir comme étant multiples, horizontales et plurielles et le féminisme réaffirme politiquement la pertinence de revoir les questions relatives au lien entre sexe, genre et identité individuelle et sociale. Ce qui apparaît donc, à la jonction de ces deux courants intellectuels, est la nécessité de déconstruire les structures et les concepts modernes supportant des mécanismes de reproduction des hiérarchies. Nous formulons l'hypothèse que l'identité de genre peut échapper aux impératifs d'une structure normative (binarité masculin-féminin ou homosexuel-hétérosexuel ou femmes libérées-femmes soumises) et qu'en ce sens, la lutte au nom d'une identité fixe a le plus souvent pour effet d'enraciner plus profondément les hiérarchies déjà présentes et d'en créer de nouvelles sur le même modèle. Nous aborderons donc ces questions en adoptant le point de vue postmoderne, surtout en ce qui concerne l'importance de relier les différents niveaux de subordination dans l'analyse de la domination masculine. Le premier chapitre tentera dans un premier temps de justifier le lien entre féminisme et postmodernisme, en montrant comment s'est effectuée cette jonction dans la littérature majoritairement anglo-saxonne des années 1980 et ensuite de voir quel type de lien unit ces deux courants intellectuels. Dans un deuxième temps, en posant les bases conceptuelles qui ont guidé la réflexion générale de ce mémoire, trois concepts du postmodernisme seront analysés et mis en lien avec la théorie féministe. Cette conception du féminisme sera, dans le deuxième chapitre, appliquée en regard du discours entourant le corps, son contrôle et la promesse de son émancipation. En analysant les différents discours de vérité sur le corps, et ce autant dans les sciences sociales que dans les sciences naturelles, on arrive à dégager une constante : la binarité des genres. Dans une optique d'intersectionnalité des subordinations, le discours sur l'unité de l'identité femme sera analysé dans le troisième chapitre. Les auteures postcoloniales seront au centre de cette argumentation accordant une attention particulière aux possibilités politiques qu'ouvrent ces nouvelles approches des sujets, de leur représentation politique et de leur intégration dans un ensemble social viable et diversifié. Plus spécifiquement, nous verrons premièrement comment les auteures déconstruisent le concept d'universalisme et par ricochet, celui de solidarité femme universelle et de victimes d'une même oppression. Deuxièmement, nous analyserons les écrits des féministes postcoloniales relativement au regard posé sur les femmes du Tiers-monde et à leur accès à la parole. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme postmoderne, féminisme postcolonial, déconstruction, binarité, multiplicité, intersectionnalité, Judith Butler, hétérosexisme, genre, norme, corps, antiracisme.
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"Le retour sur l'histoire du courant féministe "lutte de classes" met en évidence l'urgence à penser les rapports sociaux de sexe en les articulant aux rapports de classe et aux rapports Nord-Sud. Quels sont les apports et les limites du Queer pour penser le genre et les oppressions? Quels sont les rapports entre les mouvements féministes et les mouvements gais et lesbiens? Quels sont les effets de la mondialisation néolibérale sur l'oppression des femmes et sur leurs luttes à l'échelle mondiale? Les questions des rapports de classe et celle du racisme ont été également remises au-devant de la scène par la révolte des banlieues dont les filles semblaient toutefois singulièrement absentes. Pourtant, elles luttent contre le sexisme, ainsi que le montre le collectif Féminin-Masculin de Vitry. A l'heure où les retours en arrière sont toujours possibles, comme en atteste l'émergence d'un mouvement masculiniste, la construction d'un courant féministe se donnant pour objectif de changer radicalement la société reste nécessaire pour gagner l'égalité réelle entre hommes et femmes."
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Le désordre urbain et les défis environnementaux que nous connaissons ne sont pas perçus ni vécus pareillement aux Suds et aux Nords, par les femmes et les hommes, par les puissants et les exclus. Les mouvements populaires urbains et de lutte pour l'environnement participent de la réflexion sur les changements de paradigme de développement qui sont urgents et nécessaires. La perspective de genre donne des clés de lecture pour comprendre comment les asymétries féminin-masculin structurent la perception et l’organisation concrète de la vie sociale. La forte présence des femmes dans les organisations urbaines et de lutte pour l’environnement est généralement peu ou pas reconnue. Ce livre explore certains mouvements populaires urbains, qui participent au travail de prise de conscience et de revendications de droits et qui permettent ainsi d'envisager des alternatives sur des territoires de vie, sans plus attendre.