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Work-family border theory casts individuals as protagonists who are enactive rather than reactive in shaping borders between work and personal life domains. To what extent is this the case in strongly patriarchal contexts that constrain women’s personal agency? This qualitative study conducted with 32 female lawyers, magistrates and justices in Nigeria shows how participants engage in new border management tactics in response to context-specific institutional and social factors. Faced with public harassment and physical assault in a country where violence against women is normalised, female legal professionals restructure family borders to extend no further than their homes and retain police attachés as border-keepers. When their families are reconfigured via nonconsensual polygamous marriages, women’s work borders are strengthened by co-wives performing domestic labour and family borders are strengthened by co-wives’ assistance with job tasks, thereby reducing participants’ work-family conflict. Rather than strategically enacting work-life borders within known situational constraints, Nigerian female legal professionals react to involuntary events that limit their agency to negotiate desired work and personal lives. © 2021 Informa UK Limited, trading as Taylor & Francis Group.
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Cet article est un texte réflexif sur mon recours à une écriture auto-ethnographique dans ma recherche doctorale à propos de la migration arabe queer. En tant que chercheure arabe queer migrante, je puise dans la notion de positionnement, qui permet de considérer les expériences des groupes minorisés et racialisés comme une source pertinente de savoir. Inspirée de la tradition auto-ethnographique, je procède en incluant des fragments de récit de soi tirés de mes propres échanges de la vie, pour ainsi problématiser les identifications arabe et queer composant mon positionnement.
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"Ce recueil d'entretiens est conçu comme une série de conversations avec une vingtaine d'activistes, universitaires féministes en majorité d'Afrique et de sa diaspora. Ces dialogues, conçus dans le but de décentrer la production de connaissance sur les féminismes en Afrique dans une perspective décoloniale, portent sur leurs pratiques, philosophies, aspirations, défis et joies féministes. Il en ressort des interviews qui, au fur et à mesure qu'elles se disent, esquissent une mosaïque fascinante de jeunes hommes et de femmes aux profils, âge, genre, orientation sexuelle, classe, nationalité et parcours professionnels certes variés, mais unis par la passion d'une Afrique où règne davantage d'équité et de justice sociale !"--Page 4 de la couverture.
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Un article de la revue Études littéraires africaines, diffusée par la plateforme Érudit.
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La réflexion du féminisme noir et la complexité des enjeux concernés nous invitent à relire les oeuvres de certaines auteures noires africaines de la troisième vague, comme La Parole aux Négresses de l’anthropologue sénégalaise Awa Thiam, une oeuvre pionnière du féminisme noir africain. Cet ouvrage montre l’importance de la prise de parole par les femmes africaines en vue de faire entendre les réalités de leur vécu et de mettre au jour les maux dont elles souffrent. En incitant ses soeurs africaines à une prise de conscience, l’auteure lève l’interdit et exprime son féminisme qu’elle situe dans un contexte africain largement influencé par le Black feminism. Paru en 1978, La Parole aux Négresses suscite des axes de réflexion et ouvre des perspectives de libération de la femme noire. Il pose des questions essentielles concernant l’avenir du féminisme en Afrique ; le relire aujourd’hui permet de le situer avec plus de recul, ainsi que d’autres textes féministes africains et noirs américains, dans le contexte africain et mondial de sa parution.
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Les discriminations vécues et perçues par les Marocain.e.s LGBTQ+ de première génération d'immigration à Montréal découlent de conjonctures historiques, sociales et politiques. En effet, les législations en place au Maroc criminalisant les rapports homosexuels, et l'interprétation majoritaire de l'islam condamnant l'homosexualité (Jaspal et Cinnirella, 2012) affectent les parcours migratoires, ainsi que les vécus dans le pays d'origine et le pays d'accueil notamment au sein des communautés marocaines et musulmanes. Également, le racisme systémique et l'aversion pour la religion, vécue et ressentie au sein des communautés LGBTQ+, engendrent des discriminations de nature islamophobes et racistes. Ainsi, pris.e.s entre des impératifs sociaux tant hétéronormatifs qu'homonormatifs (Siraj, 2009), les Marocain.e.s LGBTQ+ se retrouvent à l'intersection de discriminations multiples tant au sein des structures politico-juridiques canadiennes et québécoises qu'au sein des associations et lieux de solidarité communautaires (El Hage et Lee, 2016). Grâce à un cadre théorique basé sur l'intersectionnalité et les études queer, ainsi qu'un cadre conceptuel mobilisant l'identité et les discriminations, ce mémoire propose d'analyser les discriminations intersectionnelles et les stratégies identitaires des Marocain.e.s LGBTQ+ de première génération d'immigration à Montréal. Il présente les résultats de notre recherche, issus d'entretiens semi-dirigés effectués en 2018 avec des membres des communautés LGBTQ+ d'origine marocaine à Montréal, de première génération d'immigration. Il propose également une analyse thématique des discriminations intersectionnelles ciblant leurs éléments identitaires sexuels, de genre, culturels et religieux, impliquant des stratégies identitaires. Le coming-out, à ce titre, en est une illustration phare ; pris entre des pressions homonormatives et hétéronormatives, sujet à des dictats contradictoires venant de leurs différentes communautés d'appartenance, il sous-tend des stratégies identitaires profondes. MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Intersectionnalité, discriminations, LGBTQ+, Maroc, Montréal
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In Living a Feminist Life Sara Ahmed shows how feminist theory is generated from everyday life and the ordinary experiences of being a feminist at home and at work. Building on legacies of feminist of color scholarship in particular, Ahmed offers a poetic and personal meditation on how feminists become estranged from worlds they critique-often by naming and calling attention to problems-and how feminists learn about worlds from their efforts to transform them. Ahmed also provides her most sustained commentary on the figure of the feminist killjoy introduced in her earlier work while showing how feminists create inventive solutions-such as forming support systems-to survive the shattering experiences of facing the walls of racism and sexism. The killjoy survival kit and killjoy manifesto, with which the book concludes, supply practical tools for how to live a feminist life, thereby strengthening the ties between the inventive creation of feminist theory and living a life that sustains it. https://www.saranahmed.com/
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Dans la société sud-africaine, de nombreuses femmes ont surmonté les notions traditionnelles de genre en devenant les principaux soutiens de famille au foyer et en fournissant un soutien financier de base à leur famille. D'un point de vue phénoménologique, cet article met en contexte les expériences individuelles vécues par les femmes chefs de famille sud-africaines, en utilisant des données collectées auprès de dix femmes chefs de famille des provinces du Mpumalanga et du Gauteng respectivement à l'aide d'entretiens semi-structurés approfondis. En tenant compte de leurs expériences intersectionnelles en matière de genre, de race, ainsi que des pressions sociétales culturelles, traditionnelles et patriarcales, l'étude représente des voix qui ont longtemps été réduites au silence et marginalisées, afin de comprendre comment ces femmes donnent un sens à leur rôle de soutien de famille et négocient leur rôle de soutien de famille. Les résultats de cette étude mettent en lumière les divisions et les discriminations perpétuelles et archaïques liées au genre au sein de la société, qui continuent de se cacher derrière des constructions de réforme prônant l'égalité entre les sexes
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Le présent article s’intéresse aux femmes aînées des communautés ethnoculturelles de l’Afrique noire. Il a pour but de présenter le sens qu’elles donnent au « vieillissement réussi » dans leur pays d’accueil, et de mettre en évidence les facteurs qu’elles considèrent comme essentiels pour expérimenter « un maximum de satisfaction et de bonheur » au cours de cette étape de leur vie. Il s’appuie sur une étude qualitative exploratoire menée auprès de sept femmes âgées de 65 à 77 ans qui ont immigré au Québec alors qu’elles avaient plus de 50 ans. L’étude met en relief des femmes aux identités multiples et aux vieillissements différentiels, pour qui le « vieillissement réussi » est tributaire de leur implication dans la famille et dans la société, de la foi et de l’autonomie financière. L’analyse des résultats sous un angle intersectionnel permet aussi de noter que les femmes aînées immigrantes de l’Afrique noire connaissent des difficultés en raison de l’entrecroisement des effets dus à leur âge, leur appartenance ethnique et leur genre, avec d’autres aspects liés à leur identité tels que la culture, la langue, le sexe, le parcours migratoire. Une multitude d’obstacles jonchent alors leur processus de vieillissement et influent sur leur conception du « vieillissement réussi
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L'article présente le résultat d'une recherche sur la vie affective et sexuelle des jeunes Français-es descendant de migrant-e-s originaires du Maghreb, qui décrit comment les jeunes femmes se positionnent par rapport au principe de virginité. Alors que cette norme est un mode de contrôle de la sexualité des femmes, certaines le revendiquent, tandis que celles qui l'ont transgressé expriment combien cette décision leur fut difficile. Pour comprendre la prégnance de leur attachement à la valeur de la virginité, l'autrice replace leurs discours et pratiques dans le contexte social qui les a fait naître. Elle décrit donc comment les discriminations et la stigmatisation racistes façonnent l'expérience de vie de ces jeunes femmes et montre combien cette expérience du racisme se combine à l'expérience du sexisme dans les familles et dans la société globale. Ici, l'imbrication du sexisme et du racisme fait peser sur elles un système de contraintes complexe qui les soumet à des injonctions paradoxales. Ce n'est qu'au regard de ces injonctions que la revendication par certaines de cette norme qui par ailleurs les opprime devient intelligible.
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Siopis has always engaged in a critical and controversial way with the concepts of ‘race’ and ‘ethnicity’ in South Africa. For politically sensitive artists whose work has involved confronting the injustices of apartheid, the current post-apartheid situation has forced a reassessment of their practice and the terms on which they might engage with the fundamental changes which are now affecting all of South African society. Where mythologies of race and ethnicity have been strategically foregrounded in the art of any engaged artist, to the exclusion of many other concerns, the demise of apartheid offers the possibility of exploring other dimensions of lived experience in South Africa. For feminists, this is potentially a very positive moment when questions of gender – so long subordinated to the structural issue of ‘race’ under apartheid – can now be explored. Penny Siopis’ work has long been concerned with the lived and historical relations between black and white women in South Africa. The discussion focuses on the ambivalent and dependent relationships formed between white middle-class women and black domestic labour during apartheid. Siopis’ work engages with how the appropriation of black women's time, lives, labour and bodies has shaped her ‘own’ history.