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"Comment expliquer qu’Israël, malgré ses attaques meurtrières à Gaza et sa violation du droit international, reste à l’abri de toute véritable critique? Pourquoi de nombreuses féministes du Nord global, si promptes à dénoncer l’impact du «fondamentalisme islamique» sur les femmes palestiniennes, restent-elles silencieuses quand il s’agit de décrier l’occupation et le génocide que perpétue l’État israélien en Palestine? En déconstruisant les associations fallacieuses entre antisionisme et antisémitisme, la professeure et militante palestinienne Nada Elia, qui vit aujourd’hui aux États-Unis, rappelle la place des femmes et des personnes queers dans la lutte pour la libération de la Palestine, et revendique le démantèlement des structures coloniales qui écrasent la population à Gaza et en Cisjordanie."-- Site de l'éditeur.
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Les liens entre art contemporain, histoire coloniale, postcolonialisme et mouvements décoloniaux sont anciens et multiples. Des artistes, en Occident et ailleurs, depuis plusieurs décennies déjà, revisitent opportunément des concepts que les études postcoloniales ont approfondis ou inventés - agency (agentivité), mimicry (mimétisme/simulacre) ou essentialisme stratégique -, en autant d'outils utiles à démêler la complexité des relations coloniales et, au-delà, de toutes les relations de domination. Des auteurs, relevant de ces champs d'études conservant aujourd'hui toute leur actualité politique, théorique et polémique, disent en retour tout l'intérêt qu'ils portent à la création contemporaine. Associant vingt historiens de l'art et chercheurs en littérature, philosophie, droit ou psychanalyse, Postcolonial/Décolonial. La preuve par l'art réunit des textes portant sur des productions artistiques (Betye Saar, Fred Wilson, Sarkis, Lidwien van de Ven, Voluspa Jarpa, Iris Kensmil, Jean Renoir et bien d'autres), des propositions institutionnelles (Centro de Arte y Comunicación de Buenos Aires, Biennale de Venise ou Van Abbemuseum d'Eindhoven), l'historiographie de l'histoire de l'art ou celle du droit. Une place particulière est réservée aux singularités artistiques, théoriques et juridiques en Amérique latine, lieu d'émergence des théories décoloniales--Page 4 de la couverture.
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Ce texte s’intéresse aux travaux féministes récents qui ont porté sur les questions de différence, notamment aux courants de l’analyse intersectionnelle et du féminisme postcolonial. La première partie du texte propose une synthèse des textes canoniques de ces deux courants et fait état des résistances présentes au sein des féminismes de la francophonie à l’endroit d’une analyse décentrée d’un sujet-femme universel. La deuxième partie aborde le projet politique du féminisme postcolonial et montre comment ce genre d’analyse permet de rendre compte de l’influence des legs coloniaux sur les rapports de pouvoir présents au sein des féminismes de la francophonie.
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This essay examines Palestinian women’s struggles following the 1948 Nakba, when many challenged their uprooting by attempting to return back to their homes and land. Analyzing women’s narratives recounting their experiences from 1948 to 1953 within the context of the settler-colonial regime of control, the essay reveals Israel’s criminalization of the return of Palestinian refugees as acts of “infiltration,” and the unspoken gendered history of trauma that infiltrates the intimate space of women’s families, bodies, and lives. By sharing women’s voices and their embodied memories about childbirth, menstruation, intimate family life, their homes, and domestic life, the article works to provide gender analyses of the political work of suffering, to demonstrate how women were uniquely targeted and affected by such criminalization. Unmasking the political history of trauma and suffering and borrowing meanings from women cast out as illegal by the Israeli state, positions women returnees as frontliners against the political illegality and criminalization of settler colonialism.
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Qu’est-il arrivé à la recherche et à la théorie féministe dans notre culture universitaire néolibérale ? Les transformations globales et nationales dans l’activisme du mouvement social et les projets de recherche féministe ont-ils dépolitisé les projets intellectuels féministes, antiracistes, femmes-de-couleur1 et transnationaux ? J’examine ici les diverses façons dont mon propre travail a voyagé et ce qu’il a perdu (et trouvé) en étant traduit dans différents contextes, pour offrir quelques réflexions sur les effets des paysages géopolitiques néolibéraux obsédés par la sécurité nationale et sur les cadres intellectuels postmodernes, ainsi que sur la théorisation féministe intersectionnelle et le travail de solidarité transnationale. La façon dont mon travail a été adapté et développé dans certaines communautés de chercheuses et d’activistes féministes marginalisées me semble offrir notamment d’intéressantes leçons pour nous toutes, les féministes universitaires, en indiquant les limites des projets de savoirs féministes postmodernes dans l’Université néolibérale.
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Dans de nombreux pays d'Europe, l'expansion des emplois domestiques (aide aux personnes âgées, ménage) s'articule autour de la progression des migrations internationales. L'externalisation du travail gratuit, traditionnellement accompli par les femmes dans les familles, a créé un besoin d'emplois non qualifiés et flexibles, auquel répondent des travailleurs et travailleuses migrant.e.s. Ce livre examine les processus par lesquels ces emplois féminisés sont construits comme non qualifiés, au regard de l'articulation des rapports sociaux de sexe, de classe et du racisme. À travers l'analyse ethnographique des pratiques de recrutement, de placement et de formation professionnelle des employé.e.s domestiques migrant.e.s, il montre le rôle crucial du racisme dans les nouveaux arrangements de la division sexuelle du travail, dans deux sociétés aussi différentes à cet égard que la France et l'Italie. Un de ses apports originaux est d'éclaircir les mécanismes de la discrimination raciste dans l'aide à domicile en France, et leurs implications du point de vue de la professionnalisation de ces emplois.
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Résumé Cet article analyse les usages de savoir-faire genrés dans la création contemporaine autochtone canadienne. Ils sont considérés dans leur caractère doublement situé, culturel et sexué. Comment analyser les usages des savoir-faire dits « féminins » (couture, broderie) dans les œuvres de plasticiennes contemporaines ? La réflexion s’appuie sur l’étude des trajectoires biographiques et des œuvres de trois artistes canadiennes autochtones. Une double stigmatisation de ces artistes, marquée de stéréotypes ethniques et genrés, est repérée dans les conditions d’exposition de leurs œuvres en tant qu’autochtones (musées d’ethnologie) et en tant que femmes (musées locaux, statut non professionnel des créatrices). Leurs démarches pourront être qualifiées de postcoloniales, interrogeant les frontières normatives entre arts « majeurs » et arts « mineurs », ainsi que la place des arts « premiers » et des femmes créatrices dans l’histoire de l’art
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La notion d’ « empowerment » occupe aujourd’hui une place de choix dans le discours en vogue des institutions internationales sur la « participation des pauvres » au développement. L’article retrace l’histoire du mot dans le champ du développement international : ses origines et ses sources d’influence, son émergence dans les théories des féministes du Sud et des activistes radicaux dans les années 1980, puis son institutionnalisation progressive dans le vocable politique des organismes internationaux de développement. L’article montre comment avec sa cooptation, l’empowerment passe d’un processus de conscientisation et de mobilisation politique venant de la base et visant la transformation radicale des structures de pouvoir inégalitaires, à un concept vague et faussement consensuel, qui assimile le pouvoir aux choix individuels et économiques, dépolitise le pouvoir collectif, et est instrumentalisé pour légitimer les politiques et les programmes de développement top-down existants.
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La notion d'« empowerment » occupe aujourd'hui une place de choix dans le discours en vogue des institutions internationales sur la « participation des pauvres » au développement. L'article retrace l'histoire du mot dans le champ du développement international : ses origines et ses sources d'influence, son émergence dans les théories des féministes du Sud et des activistes radicaux dans les années 1980, puis son institutionnalisation progressive dans le vocable politique des organismes internationaux de développement. L'article montre comment avec sa cooptation, l'empowerment passe d'un processus de conscientisation et de mobilisation politique venant de la base et visant la transformation radicale des structures de pouvoir inégalitaires, à un concept vague et faussement consensuel, qui assimile le pouvoir aux choix individuels et économiques, dépolitise le pouvoir collectif, et est instrumentalisé pour légitimer les politiques et les programmes de développement top-down existants.
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Depuis les années 1970, la société égyptienne est le théâtre d'un renouveau islamique dont le «mouvement de piété» est une composante essentielle. L'enquête ethnographique minutieuse menée en Égypte par Saba Mahmood vise à comprendre la pratique religieuse des femmes, prédicatrices ou participantes, engagées dans ce mouvement. Montrant qu'éthique et politique sont étroitement imbriquées dans ces nouvelles pratiques de piété, elle propose une analyse rigoureuse des formes corporelles des rituels religieux, pour préciser le lien conceptuel entre le corps et l'imaginaire politique.
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A quiet revolution is occurring in Canada's First Nations communities, with changes taking place on social, political, and economic fronts and a significant redistribution of power. Changes to the Indian Act in 1951 paved the way for women to become officially involved in reserve politics, and with governments responding to the demand of First Nations for self-government, positions once held exclusively by men are now being filled by women. Beginning with Elsie Knott, the first female chief in Canada, Cora Voyageur presents the lives of sixty-four of the ninety women chiefs who have assumed the traditionally male role of elected First Nations leadership. Using a range of qualitative research strategies, surveys, participant observation, interviews, and discussions with focus groups, Voyageur presents the colonial histories behind the issues that contemporary Aboriginal communities struggle with and delineates the resulting leadership dilemmas for chiefs, while also articulating a story that is unique to First Nations women. Voyageur asks women chiefs about what inspired them to become leaders, how they've maintained their priorities, and the personal and professional costs and rewards involved in their positions. Firekeepers of the Twenty-First Century is a groundbreaking work that examines the experiences of women as they negotiate multiple roles and navigate the worlds of gender, race, and reserve politics.
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Les Cahiers Genre et Développement sont un recueil de documents de référence sur la notion de genre et l'analyse des problèmes de développement qu'elle permet. Différents thèmes sont abordés dans ce numéro : Genre et développement : une histoire déjà longue ; Le genre : une notion complexe et évolutive ; Relations de genre, relations de pouvoir ...
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The Post-Colonial Studies Reader is the most comprehensive selection of key texts in post-colonial theory and criticism yet compiled. This collection covers a huge range of topics, featuring nearly ninety of the discipline's most widely read works. The Reader's 90 extracts are designed to introduce the major issues and debates in the field of post-colonial literary studies. This field itself, however, has become so varied that no collection of readings could encompass every voice which is now giving itself the name "post-colonial." The editors, in order to avoid a volume which is simply a critical canon, have selected works representing arguments with which they do not necessarily agree, but rather which above all stimulate discussion, thought and further exploration. Post-colonial "theory" has occurred in all societies into which the imperial force of Europe has intruded, though not always in the official form of theoretical text. Like the description of any other field the term has come to mean many things, but this volume hinges on one incontestable phenomenon: the "historical fact"of colonialism, and the palpable consequences to which this phenomenon gave rise. The topic involves talk about experience of various kinds: migration, slavery, suppression, resistance, representation, difference, race, gender, place, and reaction to the European influence, and about the fundamental experiences of speaking and writing by which all these come into being. In compiling this reader, the editors have sought to stimulate people to ask: "How might a genuinely post-colonial literary enterprise proceed?" The fourteen sections include: Issues and Debates; Universality and Difference; Textual Representation and Resistance; Postmodernism and Post-Colonialism; Nationalism; Hybridity; Ethnicity and Indigenity; Feminism and Post-Colonialism; Language; The Body and Performance; History; Place; Education; and Production and Consumption. Contributors include many of the leading post-colonial theorists and critics--such as Franz Fanon, Chinua Achebe, Gayatri Chakravorty Spivak, Ngugi wa Thiong'o, Homi Bhabba, Derek Walcott, Edward Said, and Trinh T. Minh-ha--in addition to a number of the discourse's newer voices. The Post-Colonial Studies Reader will prove an authoritative compilation, representing an invaluable contribution to the study of post-colonial theory and criticism.