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Conférence présentée le 30 mars 2021 dans le cadre du Cycle « Penser les coalitions (éco)féministes », offert dans le cadre du cours FEM 300G- Introduction aux écoféminismes et ouvert au public. Conférencière : Danielle Coenga, candidate au doctorat en science politique à l’UQAM avec concentration en études féministes.
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Dans le cadre de ce mémoire, j’analyse certains enjeux politiques de la représentation visuelle coloniale avant et pendant l’avènement du Raj britannique en Inde (1858-1947) période durant laquelle les possessions de la Compagnie des Indes orientales (East India Company) sont transférées à la Couronne britannique. Pour ce faire, et en m’appuyant sur les études postcoloniales et visuelles, deux périodes couvertes par deux photographes britanniques sont sélectionnées car elles renvoient à des crises politiques majeures de l’histoire de la colonisation anglaise : la première guerre d’indépendance (1857-1859) photographiée par Felice Beato et la famine de Madras (1876-1878) photographiée par Willoughby Wallace Hooper. À travers une sélection de leurs photographies, j’interroge le rôle de la production visuelle coloniale dans un contexte de crise politique, tout en prenant en compte que la pratique photographique traduisait à l’époque majoritairement un regard impérial, blanc, et masculin. L’étude du lien entre photographie et violence coloniale permet alors de démontrer que l’appareil photo est utilisé au 19ème siècle en Inde par les Britanniques comme technologie au service du pouvoir pour catégoriser, altériser (fabriquer des « Autres ») et punir les communautés colonisées, d’abord dans le but de « prouver » la supériorité militaire britannique puis sous prétexte de discours « civilisationnels ». _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : photographie coloniale, études postcoloniales, pouvoir, crise politique, études visuelles, regard colonial, colonisation britannique.
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Ce mémoire de maitrise porte sur le phénomène de reproduction des oppressions que vivent les femmes autochtones lorsqu’elles dialoguent avec les parlementaires à l’Assemblée nationale.Partant du constat que plusieurs questions concernant le féminicide autochtone au Québec demeuraient sans réponses, nous proposons dans ce mémoire d’analyser comment le sexisme, le racisme et le colonialisme se manifestent chez les parlementaires qui siègent à l’Assemblée nationale. Plus précisément,nous observons comment, à la Commission des relations avec les citoyens les rapports de domination se déploient lors des consultations publiques entre les représentants.es de l’État et les femmes autochtones. L’analyse cible deux moments importants de prise de parole par les femmes autochtones : les consultations particulières et auditions publiques sur le Plan d’action gouvernemental 2008-2013 en matière d’agression sexuelle et le Mandat d’initiative - Les conditions de vie des femmes autochtones en lien avec les agressions sexuelles et la violence conjugale. Ces deux consultations se sont déroulées du 1er janvier 2012 au 1er janvier 2017 et représentent deux échanges où les sujets abordés s’ancrent dans le féminicide. Après avoir survolé les principaux outils colonialistes de l’État canadien qui ont ciblé les femmes autochtones (tels que la construction des stéréotypes tenaces, la Loi sur les Indiens, les pensionnats et la mise en réserve), nous utilisons des auteurs et des autrices comme Desbiens, Mbembe, Razack, Fairclough et Lagarde pour établir le contexte théorique de cette recherche. Les résultats permettent d’apporter un nouvel éclairage sur un phénomène qui prend l’apparence particulière d’un angle mort ou d’un manque de connaissances qui opère une distorsion devant les enjeux en lien avec le féminicide : le déni. Selon notre recherche, ces injonctions colonialistes soulignent des inégalités propres à l’existence de deux mondes distincts au Québec, celui des Autochtones qui (sur)vivent de « l’autre côté » et celui de la population allochtone. La recherche met en relief les recommandations des femmes autochtones, notamment, des investissements financiers significatifs et la notion de sécurisation culturelle. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminicide, impunité, Aphasie coloniale, postcolonialisme, femina sacra, Tir ami, Altérité, Manterrupting, Femmes autochtones, colonialisme, colonisation, Loi sur les Indiens, Assemblée nationale, racisme systémique
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Ce travail de recherche propose une analyse critique du discours des féministes en faveur de l'interdiction des signes religieux, plus spécifiquement des voiles musulmans. Il cherche à mettre en lumière de quelle manière ce discours participe à une colonisation discursive des femmes voilées et à une certaine appropriation du féminisme. La question de recherche à partir de laquelle nous orientons notre analyse est la suivante : à quel point le discours des féministes québécoises en faveur de l'interdiction des voiles musulmans dans la fonction publique s'apparente-t-il à un discours féministe colonial? Afin de répondre à cette question, nous analysons les interventions médiatiques des féministes prenant position pour l'interdiction du port des signes religieux dans la fonction publique proposée par le projet de Charte des valeurs québécoises dans une optique de défense des droits des femmes. Nous notons enfin que leurs propos mettent en place un champ discursif qui a une logique inhérente particulière et proposent un paradigme précis, certes influencé du féminisme colonial, sur la société québécoise, les femmes non voilées, les femmes voilées et les sociétés musulmanes. MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme, colonialisme, voiles musulmans, femmes voilées, discours, Charte des valeurs québécoises, projet de loi 60, Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l'État ainsi que d'égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d'accommodement
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Ce mémoire, qui s'inscrit dans l'idée de poursuivre et de renouveler les questionnements féministes, privilégie l'approche de la théorie féministe postmoderne et postcoloniale. Le postmodernisme introduit la vision des relations de pouvoir comme étant multiples, horizontales et plurielles et le féminisme réaffirme politiquement la pertinence de revoir les questions relatives au lien entre sexe, genre et identité individuelle et sociale. Ce qui apparaît donc, à la jonction de ces deux courants intellectuels, est la nécessité de déconstruire les structures et les concepts modernes supportant des mécanismes de reproduction des hiérarchies. Nous formulons l'hypothèse que l'identité de genre peut échapper aux impératifs d'une structure normative (binarité masculin-féminin ou homosexuel-hétérosexuel ou femmes libérées-femmes soumises) et qu'en ce sens, la lutte au nom d'une identité fixe a le plus souvent pour effet d'enraciner plus profondément les hiérarchies déjà présentes et d'en créer de nouvelles sur le même modèle. Nous aborderons donc ces questions en adoptant le point de vue postmoderne, surtout en ce qui concerne l'importance de relier les différents niveaux de subordination dans l'analyse de la domination masculine. Le premier chapitre tentera dans un premier temps de justifier le lien entre féminisme et postmodernisme, en montrant comment s'est effectuée cette jonction dans la littérature majoritairement anglo-saxonne des années 1980 et ensuite de voir quel type de lien unit ces deux courants intellectuels. Dans un deuxième temps, en posant les bases conceptuelles qui ont guidé la réflexion générale de ce mémoire, trois concepts du postmodernisme seront analysés et mis en lien avec la théorie féministe. Cette conception du féminisme sera, dans le deuxième chapitre, appliquée en regard du discours entourant le corps, son contrôle et la promesse de son émancipation. En analysant les différents discours de vérité sur le corps, et ce autant dans les sciences sociales que dans les sciences naturelles, on arrive à dégager une constante : la binarité des genres. Dans une optique d'intersectionnalité des subordinations, le discours sur l'unité de l'identité femme sera analysé dans le troisième chapitre. Les auteures postcoloniales seront au centre de cette argumentation accordant une attention particulière aux possibilités politiques qu'ouvrent ces nouvelles approches des sujets, de leur représentation politique et de leur intégration dans un ensemble social viable et diversifié. Plus spécifiquement, nous verrons premièrement comment les auteures déconstruisent le concept d'universalisme et par ricochet, celui de solidarité femme universelle et de victimes d'une même oppression. Deuxièmement, nous analyserons les écrits des féministes postcoloniales relativement au regard posé sur les femmes du Tiers-monde et à leur accès à la parole. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme postmoderne, féminisme postcolonial, déconstruction, binarité, multiplicité, intersectionnalité, Judith Butler, hétérosexisme, genre, norme, corps, antiracisme.