Votre recherche
Résultats 11 ressources
-
Les violences psychologiques et économiques au sein du couple, qu'est-ce que c'est ? En quoi sont-elles différentes d’un conflit ordinaire ? Comment s’installent-elles ? Quelles en sont les conséquences et comment s’en sortir ? Mêlant l'analyse du Docteur Emmanuel Escard, Médecin adjoint responsable de l'Unité Interdisciplinaire de Médecine et de Prévention de la Violence (UIMPV) et de nombreux extraits de témoignages d'anciennes victimes, Poussière apporte un éclairage sur ces questions. Vous ou l'un-e de vos proches êtes concerné-e-s par les violences au sein du couple ? Vous n'êtes pas sûr-e ? Posez votre question sur www.violencequefaire.ch et un-e professionnel-le vous répondra dans un délai de trois jours ouvrables. Un podcast de VIOLENCE QUE FAIRE Réalisation: Julia Guglielmetti Graphisme : Julia Guglielmetti Musique : Pylone (Valentin Perroud) - Bloom
-
The novel coronavirus (COVID‐19) was declared a global pandemic in March 2020. Unlike previous highly contagious diseases that brought the threat of global instability this century such as SARS‐CoV, Zika virus (ZIKV), Swine flu (H1N1), and the Avian flu (H5N1), COVID‐19 was unable to be contained. Global restrictions were implemented to curb the spread of the virus, which included but were not limited to the closure of all educational institutions and the advice to engage in remote working. This study aims to understand the experience of working mothers who managed work and home duties during the COVID‐19 pandemic in Ireland. Thirty working mothers were interviewed in this study, and qualitative analyses were conducted to gain insight into their work and family life during the restrictions. The findings of the analysis indicate that working mothers have been negatively impacted by COVID‐19 in relation to their psychological well‐being, experiences of negative emotions, and the redefinition of family dynamics, in which working mothers have adopted additional and disproportionate care burden. These findings are consistent with the current research arguing that COVID‐19 has highlighted an increase in the gender gap in domestic labor as well as the undermining of career advancement for working mothers.
-
Les rapports sociaux de race, de genre, de sexe sont inextricablement mêlés : telle est une idée centrale du féminisme décolonial tel qu’il se déploie depuis Abya Yala, du nom que le peuple kuna donnait au continent américain. L’article situe l’importance de renommer les femmes et féministes d’origine autochtone, une manière de défaire les discours coloniaux (parfois tenus par des universitaires féministes) sur les pratiques de genre avant la colonialité/modernité. Ochy Curiel illustre cette idée à partir de l’expérience du GLEFAS (Groupe latino-américain de formation et d’action féministe) : le décolonial n’y est pas seulement une critique du savoir académique, il est profondément ancré dans des pratiques autogestionnaires de luttes anticapitalistes, dans le lesbianisme politique, dans la rue, dans les associations, dans les organisations communautaires.
-
La plupart des études sur le changement climatique ont tendance à minimiser la nature sexuée de la vulnérabilité. Au mieux, le genre est abordé en termes de binarité homme-femme, considérés comme des forces opposées plutôt que dans des relations variables d'interdépendance. Une telle construction peut aboutir à l'adoption de politiques et d'interventions culturellement inadaptées et aveugles au genre. En Égypte, pays très vulnérable au changement climatique, l'analyse sexuée de la vulnérabilité est presque inexistante. Cet article aborde cette importante lacune de la recherche en posant la question et en s'appuyant sur un contexte égyptien rural : « Comment les aspects relationnels sexués des moyens de subsistance des hommes et des femmes au sein du ménage et de la communauté influencent-ils la vulnérabilité au changement climatique ? ». Pour répondre à cette question, je m'appuie sur une analyse sexuée des relations sociales, encadrée par une compréhension des moyens de subsistance durables. Au cours de 16 mois de travail sur le terrain, j'ai utilisé plusieurs méthodes ethnographiques pour collecter des données dans deux villages à faible revenu culturellement et ethniquement divers en Égypte. Mon principal argument est que les expériences du changement climatique sont étroitement liées au genre et aux relations sociales plus larges au sein du ménage et de la communauté. Ces facteurs sont façonnés par des idéologies et des cultures locales genrées qui sont ancrées dans les relations conjugales, la parenté et la relation à l’environnement, comparées entre les deux villages. Dans cet article, je soutiens avec force que la vulnérabilité au changement climatique est fortement genrée et que, par conséquent, l’analyse de genre devrait être au cœur des discours, des politiques et des interventions sur le changement climatique.
-
Large-scale mining, oil, and gas projects can have a profound and negative affect on women’s rights and gender equality. Adverse impacts include the disruption of family and social life; the increased risks to health and safety, especially in terms of domestic and sexual violence; environmental degradation; as well as changing access to and control over land and livelihoods. These adverse impacts fall most heavily on women. This case study focused on the East African Crude Oil Pipeline (EACOP). It shows that conventional environmental and social impact assessment (ESIA) processes may not identify all potential adverse impacts on women, and can fail to analyse the implications of potential impacts on gender norms and gender power relations, leading to a downplaying of the significance of these impacts. The implications for women and girls’ health and safety resulting from the in-migration of large numbers of mostly men seeking project employment and other opportunities and increases in women’s unpaid care work are two potential adverse impacts the EACOP ESIA failed to identify. Strengthening gender analysis within the current suite of impact assessment tools and methodologies, particularly for extractive industries projects, is therefore urgently needed. © 2021 IAIA.
-
Cet article, basé sur une enquête de terrain menée en 2011, à Montréal, porte sur les enjeux qui traversent la question de la présentation physique des rappeuses dans l’espace public. Au cours des entretiens, les rappeuses soulignent que les activités de médiatisation et de représentation sur scène impliquent de devoir composer avec des représentations situées de la féminité dans un contexte où les industries musicales et médiatiques favorisent leur visibilité d’abord en tant que femmes, ce qui a des effets sur leur reconnaissance/légitimité en tant qu’artiste. Cette étude jette un regard sur les processus qui s’organisent dans une activité rap majoritairement masculine, elle-même durablement évincée des espaces dominants de production et de médiatisation de la musique au Québec.
-
Les femmes sont infériorisées dans les discours religieux et appropriées par les hommes, exclues des cultes publics et reléguées aux marges du sacré. En lien avec les mouvements féministes du XXème siècle, des femmes croyantes et féministes ont remis en question cet ordre patriarcal et misogyne, espérant une évolution des doctrines et pratiques pour permettre leur inclusion pleine et entière dans leur communauté au même titre que les hommes. Certaines de ces femmes se sont intéressées aux rituels et à leur réappropriation afin de les rendre plus inclusifs. Pour Catherine Bell, les transformations apportées à des rites peuvent permettre de renégocier les rapports de pouvoir : la formalisation d’un rituel entraîne l’élaboration d’un ordre hégémonique, à partir duquel la réalité des individus appartenant à une institution religieuse sera interprétée. Bell développe dans son ouvrage Ritual Theory, Ritual Practice (2009) un cadre d’analyse de la ritualité. En s’inspirant entre autres des travaux de Foucault sur le pouvoir et de Bourdieu sur la légitimité, ce cadre d’analyse permet de s’intéresser plus particulièrement à la ritualité comme une stratégie d’action pour manipuler et façonner la réalité, telle qu’elle est expérimentée, incorporée, et reproduite par les agents sociaux, impliquant donc l’établissement de rapports de pouvoir. En faisant appel à cette théorisation de Bell et à la théorie féministe des rapports de sexe de Colette Guillaumin pour étudier la ritualité au sein du judaïsme libéral et du catholicisme romain, nous avons voulu répondre à la question suivante : comment l’analyse des transformations féministes de rituels juifs et catholiques vis-à-vis de leur forme traditionnelle peut nous permettre de saisir les modalités de négociation des féminismes religieux face à leur institution? Ainsi, nous avons sélectionné quatre cas de transformation féministe de rituels pour les comparer avec leur forme traditionnelle. Dans le judaïsme, nous nous sommes intéressée au miqveh (un bain purificateur à destination des femmes en âge d’être menstruées), et au séder (premier repas de la Pâque lors duquel on se rappelle de la sortie d’Égypte), et dans le catholicisme nous avons étudié l’eucharistie (un sacrement qui fait mémoire du dernier repas du Christ) et l’ordination des prêtres (qui permet aux hommes de rentrer dans la caste des clercs de laquelle sont exclues les femmes). Nous les avons analysés à partir d’un cadre divisé en quatre éléments : la différenciation (en quoi les actes posés se différencient-ils de gestes quotidiens et constituent-ils un espace interne possédant ses propres valeurs), le corps et l’environnement (comment le premier est envisagé dans ses mouvements et sa position dans l’espace, en relation avec le deuxième qui est ainsi créé et qui influence en retour le corps, permettant une certaine socialisation des corps et des individus), la maîtrise rituelle (qui concerne les modalités d’accès au savoir et de participation au rituel), et enfin l’ordre hégémonique (c’est-à-dire les prescriptions rituelles définissant l’orthodoxie et l’orthopraxie du rite, ainsi que ses buts et effets recherchés). Plus qu’une comparaison entre les transformations apportées, il s’agit d’un contraste entre les éléments communs que se dégagent des analyses, comme les questions d’inclusion, tant des femmes pour élaborer et participer aux rituels que des expériences biologiques et sociales qu’elles peuvent vivre, ou encore un retravail des symboles ou des textes pouvant mener à des réécritures bibliques. Mais des divergences entre les réappropriations ressortent aussi, notamment quant à leur réception par les institutions religieuses. En effet, d’un côté les femmes juives ont pu, grâce au rapport du judaïsme libéral avec les textes et l’interprétation, contaminer les pratiques communautaires, permettant alors l’amorce d’un changement d’ordre hégémonique. De l’autre, les femmes catholiques, malgré leurs pratiques et revendications féministes envers l’Église, restent dans les marges, et risquent même l’excommunication, en raison notamment de la hiérarchie vaticane et de son rapport à l’autorité. Cet état des choses mènent alors certaines femmes catholiques à rentrer dans des formes de résistances par rapport à l’institution, continuant de pratiquer des rituels que celle-ci récuse. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : ritualité, féminisme, rapports de sexe, judaïsme libéral, catholicisme, miqveh, ordination, séder, eucharistie.
-
Après la charge mentale domestique, la charge mentale écologique semble elle aussi aliéner tout particulièrement les femmes. Zoom sur ce concept inhérent aux combats écolo d’aujourd’hui, ce qu’il recoupe, et comment, peut-être, réussir à s’en affranchir.
-
Capire - Portail international de communication féministe. (2021). Capire. https://capiremov.org/fr/
Des voix féministes pour changer le monde! Capire est un portail international de luttes féministes, populaires, anticapitalistes et antiracistes. Capire est un outil de communication créé en 2021 pour faire écho aux voix des femmes en mouvement, rendre visibles les luttes et les processus organisationnels dans les territoires et renforcer les références locales et internationales du féminisme populaire, anticapitaliste et antiraciste. Capire signifie « comprendre ». Par les regards et les voix des femmes, nous comprenons le monde. Avec le féminisme nous le transformons ! Le nom Capire reprend la chanson de lancement de la Marche Mondiale des Femmes, en 2000, chantée en 24 langues par des femmes de différentes parties du monde. Nous produisons et articulons des interviews, des analyses, des rapports d’expériences et d’expressions culturelles de femmes qui, aux quatre coins du monde, résistent et se transforment. Les textes et les supports multimédias de Capire sont organisés en six axes thématiques : mouvement, économie féministe, justice environnementale, souveraineté alimentaire, démilitarisation et autonomie. Ces axes guident la radicalité de notre combat politique, de notre contenu et de notre identité visuelle.
-
La reconnaissance du travail ménager occupe les féministes depuis des décennies. Mais qu’ont à dire celles qui en ont fait leur gagne-pain, les travailleuses de l’ombre par excellence? Dans ce livre, Catherine Charron examine le travail domestique rémunéré au Québec entre les années 1950 et 2000. Elle expose les parcours d’une trentaine de femmes de la région de Québec et leur donne la parole. Dans un contexte où le marché du travail subit de profondes transformations, les boulots domestiques, loin de disparaître, se reconfigurent et continuent d’occuper une part non négligeable de la main-d’œuvre féminine. Tandis qu’une proportion croissante de femmes ont un meilleur accès à la scolarisation et au salariat, de nombreuses autres se trouvent refoulées dans diverses filières d’emplois domestiques: la garde d’enfants, l’aide à domicile pour les personnes âgées, les travaux d’entretien ménager. Les trajectoires des femmes interrogées par Catherine Charron, nées entre 1914 et 1958, illustrent le rapport changeant des femmes à l’emploi et à la famille à partir des années d’après-guerre ainsi que leurs réalités hétérogènes. À l’intersection du public et du privé, le travail domestique rémunéré s’exerce dans la continuité du travail gratuit assigné aux femmes au sein de la famille et de la communauté, ce qui contribue à le rendre invisible. Aux marges de l’emploi révèle cette face cachée de l’économie marchande et domestique, incontournable dans toute réflexion sur le travail, et rend justice à celles qui l’incarnent.