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La « différence » est une relation entre hommes et femmes qui assigne à l'un des groupes, celui des femmes, des obligations matérielles envers l'autre groupe ; imposées par des signes dans le corps (motricité entravée, vête-ments, usage de l'espace et du temps) elles nous à intérioriser la soumission et la disponibilité. La différence n'est ni « naturelle » ni bonne en soi. Conséquence banale de ce qui nous est imposé socialement, elle est l'expression de la relation de pouvoir entre hommes et femmes, Revendiquer un « droit à la différence » est acte d'allégeance au « Réfèrent » . Et qui est le Réfèrent ?
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Dans les relations entre classes de genre, le fait que les hommes puissent s'assurer la force de travail des femmes sans contrepartie mesurable (en temps, en argent, etc.) montre que la nature de la relation est différente de celle de la vente de travail classique. Comme dans l'esclavage et le servage, il y a appropriation directe de la base matérielle – corporelle – de l'individu. Cette appropriation se manifeste, dans la forme matrimoniale de cette relation, par le fait que le travail n'est pas évalué, par l'appropriation des produits – parmi lesquels les enfants –, par le droit illimité d'utiliser le corps de la femme. Elle s'exprime par la nature de certaines tâches : la responsabilité, par exemple, des besoins corporels du dominant et des siens. Ces tâches sont empiriquement associées à l'appropriation corporelle (du parti dominé), dans l'esclavage par ex.
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Dans les rapports de genre, le fait que les hommes puissent s'assurer la force de travail des femmes sans contrepartie mesurable (en temps, en argent, etc.) montre que la nature de la relation est différente de celle de la vente classique du travail. Comme dans l'esclavage et le servage, il y a appropriation directe de la base matérielle – corporelle – de l'individu. Cette appropriation se manifeste, dans la forme matrimoniale de cette relation, par le fait que le travail n'est pas évalué, par l'appropriation des produits – parmi lesquels les enfants –, par le droit illimité d'utiliser le corps de l'épouse. Elle s'exprime par la nature de certaines tâches : la responsabilité, par exemple, des besoins corporels du dominant et de ses dépendants. Ces tâches sont empiriquement associées à l'appropriation corporelle (du dominé), par exemple dans l'esclavage. La relation sociale que l'on pourrait appeler « sexage » est à la fois collective (appropriation collective des femmes par les hommes) et privée (comme dans le mariage, qu'il soit légal ou de droit commun).
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Le fait de s'approprier c'est-à-dire d'être - dans un rapport social déterminé (sexation) - une chose (cf. Partie I, Questions Féministes n°2) a un corollaire idéologique : la classe des femmes est considérée comme totalement immergée dans la Nature, et se définit par ses caractéristiques somatiques. Ce n'est nullement le cas de la classe des hommes qui se considèrent comme ayant des rapports dialectiques et antagonistes à la Nature. Cette idéologie tend à présenter les femmes et les hommes comme deux espèces distinctes. La conscience de classe des femmes ne peut se développer qu'en opposition au discours idéologique qui nous transforme en groupement naturel.
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Première femme diplômée psychiatre de France, le Docteur Madeleine Pelletier (1874-1939) s’est fortement engagée toute sa vie pour les idées féministes. Elle est l'une des premières féministes à aborder la notion de genre et à en faire l'une des causes de l'inégalité des sexes. Pour elle, le féminisme doit apparaître pour les femmes comme une évidence, une priorité avant tout autre combat. La liberté des femmes passe selon elle par une éducation sexuelle complète, une liberté sexuelle égale à celle des hommes, et par le droit de disposer de son corps (Elle est l’une des premières femmes à écrire sur le droit à l’avortement). En raison de ses écrits et de ses positions radicales, cette combattante féministe d’avant-garde fut soupçonnée d’avoir pratiqué un avortement et se verra condamnée pour crime en 1939. Elle fut alors internée d’office dans un asile psychiatrique où elle mourra rapidement.Ses écrits féministes restent d’actualité dans notre société où l’égalité des sexes reste toujours à construire et le droit à l’avortement souvent remis en question.
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« Il s’agit de faire toute la lumière possible, en l’état actuel des connaissances, sur une protestation aussi ancienne que la pensée, mais régulièrement déjouée par les pièges de l’imaginaire masculin et du discours dominant. » Cette « querelle » des femmes a été analysée selon quatre temps forts : le temps du féminisme élitaire (du VIe siècle à 1789) ; une période de féminisme en mouvement (1789-1871) ; un temps de féminisme bourgeois et réformiste (1871-1945) ; enfin, une période de féminisme radical, inaugurée par Simone de Beauvoir dans Le Deuxième Sexe (1949). « C’est au total quinze siècles d’une autre histoire qui se déroulent sous nos yeux dans ces 500 pages d’analyse patiente, une histoire tour à tour sereine et passionnée, grave et légère, besogneuse et festive, une histoire arrachée aux pesanteurs des mythes, des doutes et de la mauvaise foi. » M.A. et D.A.
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"L'Histoire de la sexualité, articulée en trois volumes (La volonté de savoir, L'usage des plaisirs et Le souci de soi), prolonge les recherches entreprises avec L'archéologie du savoir et Surveiller et punir. Michel Foucault concentre ses analyses sur la constellation de phénomènes que nous désignons par le « sexe » et la sexualité. L'axe de cette entreprise n'est pas de s'ériger contre une « répression » de la sexualité afin de la « libérer », mais de montrer comment la vie sexuelle a enclenché une volonté systématique de tout savoir sur le sexe qui s'est systématisée en une « science de la sexualité », laquelle, à son tour, ouvre la voie à une administration de la vie sexuelle sociale, de plus en plus présente dans notre existence.Foucault fait ainsi l'archéologie des discours sur la sexualité (littérature érotique, pratique de la confession, médecine, anthropologie, psychanalyse, théorie politique, droit, etc.) depuis le XVIIIe siècle et, surtout, au XIXe, dont nous héritons jusque dans les postures récentes de « libération sexuelle ». L'attitude de censure et celle d'affranchissement se rencontrent finalement dans le même type de présupposé : le sexe serait cause de tous les phénomènes de notre vie comme il commanderait l'ensemble de l'existence sociale."-- Site de l'éditeur.
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"L'Histoire de la sexualité, articulée en trois volumes (La volonté de savoir, L'usage des plaisirs et Le souci de soi), prolonge les recherches entreprises avec L'archéologie du savoir et Surveiller et punir. Michel Foucault concentre ses analyses sur la constellation de phénomènes que nous désignons par le « sexe » et la sexualité. L'axe de cette entreprise n'est pas de s'ériger contre une « répression » de la sexualité afin de la « libérer », mais de montrer comment la vie sexuelle a enclenché une volonté systématique de tout savoir sur le sexe qui s'est systématisée en une « science de la sexualité », laquelle, à son tour, ouvre la voie à une administration de la vie sexuelle sociale, de plus en plus présente dans notre existence.Foucault fait ainsi l'archéologie des discours sur la sexualité (littérature érotique, pratique de la confession, médecine, anthropologie, psychanalyse, théorie politique, droit, etc.) depuis le XVIIIe siècle et, surtout, au XIXe, dont nous héritons jusque dans les postures récentes de « libération sexuelle ». L'attitude de censure et celle d'affranchissement se rencontrent finalement dans le même type de présupposé : le sexe serait cause de tous les phénomènes de notre vie comme il commanderait l'ensemble de l'existence sociale."-- Site de l'éditeur.
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Aujourd'hui devenue l'une des plus grandes références intellectuelles de son domaine, Nicole-Claude Mathieu est l'une des théoriciennes fondatrices du mouvement féministe français de la deuxième vague. Elle interroge les perspectives de genre en questionnant les cadres dominants de la pensée. De par son double bagage disciplinaire en sociologie et ethnologie, Mathieu ouvre les champs des interprétations et des analyses concernant le genre. Mais avant de s'interroger sur les questions de genre, l'autrice met un point d'honneur sur la définition des sexes et les rapports sociaux de sexe. Sa curiosité intellectuelle la conduit à remettre en question les prédits sexués normalisés. Par une approche socioculturelle et sociopolitique du féminisme, Mathieu interroge l'épistémologie du sexe, ses significations en société et sa naturalisation.