Votre recherche
Résultats 111 ressources
-
Cela fait soixante-six ans que le Maroc connaît de nombreuses réformes de son système d’enseignement supérieur. Les femmes ont été au cœur de cette préoccupation afin d’atteindre la parité. Malgré le progrès positif du taux de féminisation, les femmes sont confrontées à plusieurs entraves à l’université. Cet article vise à discuter des résultats de l’étude sur l’état des lieux de la représentation féminine, notamment les étudiantes et les enseignantes-chercheuses dans les établissements d’enseignement supérieur au Maroc. Quels sont les gains dont bénéficient les femmes et les obstacles auxquels elles sont confrontées à l’université marocaine ? Dans quelles circonstances universitaire ces femmes étudient-elles et travaillent-elles ? Pour répondre à ces questions, les statistiques relatives aux disciplines, aux diplômes et aux niveaux d’études des étudiantes, ainsi que les données portant sur les domaines de spécialité, les grades et les postes de décision des enseignantes-chercheuses ont été examinées. En outre, ces données ont été analysées en tenant compte du statut et de la qualité du système d’enseignement supérieur et de plusieurs questions socioculturelles affectant les femmes. Les résultats montrent que la présence et la participation des femmes sont affaiblies dans divers aspects de leur parcours à l’université. Les facteurs infrastructurels, institutionnels, économiques et socioculturels constituent de nombreux obstacles à surmonter dans le cadre des orientations du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
-
« Par quel étrange paradoxe le contrat social, censé instituer la liberté et l'égalité civiles, a-t-il maintenu les femmes dans un état de subordination ? Pourquoi, dans le nouvel ordre social, celles-ci n'ont-elles pas accédé, en même temps que les hommes, à la condition d'« individus » émancipés ? Les théories du contrat social, héritées de Locke et de Rousseau, et renouvelées depuis Rawls, ne peuvent ignorer les enjeux de justice que soulève le genre. Carole Pateman montre, dans cet ouvrage désormais classique, que le passage de l'ordre ancien du statut à une société moderne du contrat ne marque en rien la fin du patriarcat. La philosophe met ainsi au jour l'envers refoulé du contrat social : le « contrat sexuel », qui, via le partage entre sphère privée et sphère publique, fonde la liberté des hommes sur la domination des femmes. Il s'agit là moins d'exploitation que de subordination, comme le démontre l'autrice en analysant le contrat de mariage, mais aussi l'ensemble des contrats touchant à la propriété de la personne, de la prostitution à la maternité de substitution, jusqu'à l'esclavage et au salariat. Ainsi s'engage, à partir du féminisme, une critique de la philosophie politique libérale dans son principe même : pour Carole Pateman, un ordre social libre ne peut en aucun cas être de type contractuel. »-- Quatrième de couverture.
-
Les rapports sociaux de race, de genre, de sexe sont inextricablement mêlés : telle est une idée centrale du féminisme décolonial tel qu’il se déploie depuis Abya Yala, du nom que le peuple kuna donnait au continent américain. L’article situe l’importance de renommer les femmes et féministes d’origine autochtone, une manière de défaire les discours coloniaux (parfois tenus par des universitaires féministes) sur les pratiques de genre avant la colonialité/modernité. Ochy Curiel illustre cette idée à partir de l’expérience du GLEFAS (Groupe latino-américain de formation et d’action féministe) : le décolonial n’y est pas seulement une critique du savoir académique, il est profondément ancré dans des pratiques autogestionnaires de luttes anticapitalistes, dans le lesbianisme politique, dans la rue, dans les associations, dans les organisations communautaires.
-
While some women may be actively involved in choosing their marital name, taking the man’s name remains the norm.
-
La notion est née au milieu des années 1970 dans le cadre d’un enseignement universitaire de sociologie et de recherches sur le travail des femmes et la division sexuée des activités identifiées dans toutes les sphères sociales, celle de la production des biens et celle de la production/reproduction des personnes.
-
Cet ouvrage collectif s’inscrit dans une longue tradition d’études en sciences humaines et sociales qui explorent, documentent et théorisent les relations intimes dans les sociétés occidentales et dans une perspective comparative. Pendant une très longue période de l’histoire occidentale, les relations intimes n’impliquaient pas une forme d’intimité entre partenaires telle que nous la connaissons aujourd’hui. Elles étaient inscrites dans l’institution du mariage et considérées immorales, voire illégales lorsqu’elles ne l’étaient pas. Le contact sexuel avait pour finalité la reproduction biologique et sociale plutôt que la connaissance réciproque et le plaisir des partenaires. Ces relations pouvaient certes reposer sur le sentiment amoureux, mais la place relative de ces sentiments par rapport à la conjugalité, à la domesticité et à la sexualité était bien différente. Les combinaisons de ces différentes composantes et leur importance relative dans les relations intimes ont changé de manière importante au cours des derniers siècles. L’histoire de l’amour en Occident est l’histoire de la naissance et de la consolidation de ce que nous connaissons aujourd’hui comme intimité amoureuse et intimité sexuelle avec autrui. Le travail des historiennes et des historiens a été fondamental pour reconstruire le parcours de cette différenciation d’une sphère d’expérience qui est entièrement axée sur les échanges interpersonnels au contenu et au vécu hautement individualisés. Aux étapes les plus récentes de cette histoire de modernisation progressive, nous n’avons pas assisté à la fragilisation graduelle ou à la « fin » des liens intimes." -- Fourni par l'éditeur.
-
Aides-soignantes, caissières, aides à domicile… ce sont majoritairement des femmes qui se retrouvent en première ligne contre le virus. Comme le rappelle l’historienne Clyde Plumauzille dans ce podcast, ces inégalités ne sont pas nouvelles, la prise en charge d’autrui au sein du foyer ou dans la société étant historiquement dévolue aux femmes.
-
Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers. Conférence présentée dans le cadre du colloque « Regards croisés sur les antiféminismes » le 30 avril 2019 à l’Université du Québec à Montréal par le RéQEF et l’IREF.
-
« Proudhon : un anarchiste misogyne et antiféministe », avec Francis Dupuis-Déri, Université du Québec à Montréal, membre de l’IREF et du RéQEF. Conférence présentée dans le cadre du colloque « Regards croisés sur les antiféminismes » le 30 avril 2019 à l’Université du Québec à Montréal par le RéQEF et l’IREF.
-
« Hormis quelques hauts faits, l'histoire de la lutte pour le droit de vote des femmes au Québec nous est largement inconnue. Qui sait que des femmes votaient au Bas-Canada au début du XIXe siècle? Qui sait qu'elles ont perdu ce droit après les Rébellions de 1837-1838, pour ne le regagner que cent ans plus tard au terme d'une âpre lutte? Les autorités politiques et religieuses étaient fermement résolues à exclure les femmes de l'espace public: si celles-ci y entraient, elles délaisseraient leur rôle d'épouse et de mère, menaçant l'édification d'une société distincte, française, blanche et catholique. Dès lors, en refusant le statut de citoyennes aux femmes, on croyait affirmer une différence culturelle, et ainsi, se distinguer du reste du Canada. Repenser la nation est le premier ouvrage entièrement consacré à la tumultueuse histoire de l'affranchissement politique des Québécoises au XXe siècle. Non seulement il revisite cette bataille, sans oublier les femmes qui ne voulaient pas du vote, mais il s'attarde aux combats menés au nom de la liberté, de la justice et de la démocratie par divers groupes de femmes au fil du siècle, y compris par les femmes des Premières Nations. Il considère les décennies après le vote, alors que les femmes ont fait leur entrée en politique active, jusqu'à l'atteinte toute récente de la parité, offrant la synthèse la plus complète à ce jour sur cette question. » -- Quatrième de couverture.
-
Cadre de la recherche : Le Togo, pays à forte tradition commerciale, présente un taux élevé d’activité des femmes. Celles-ci sont encouragées à entreprendre et disposent librement de leurs revenus. Parallèlement, elles ont la charge quasi intégrale du travail domestique. Si la plupart d’entre elles sont cantonnées aux activités informelles, certaines cheffes d’entreprise ont réussi à se faire une place dans la capitale dans des secteurs émergents de l’économie formelle. L’enquête porte sur ces archétypes de l’émancipation féminine par le travail, qui ont fait des études supérieures et qui sont dans des associations qui promeuvent l’entrepreneuriat des femmes et leur empowerment. Objectifs : Cet article explore la manière dont elles adhèrent à la division sexuelle du travail (DST) traditionnelle. Il questionne les ressources dont elles disposent pour gérer leur quotidien entre contraintes familiales et obligations professionnelles dans le but de discuter les reconfigurations dans les rôles genrés. Méthodologie : Pour ce faire, la réflexion s’appuie sur des terrains ethnographiques réalisés à Lomé au cours des cinq dernières années. Une micro-analyse des rapports de genre est privilégiée dans le souci d’appréhender les itinéraires de réussite des entrepreneures dans une approche relationnelle. Le matériel empirique se compose d’entretiens, d’observations en entreprises et en dehors de celles-ci, de discussions informelles et d’un questionnaire sur la répartition des dépenses et des tâches au quotidien. Résultats : Les résultats indiquent que la conciliation travail professionnel-travail domestique est considérée comme un devoir de femme mariée. La principale ressource dont disposent ces femmes pour s’organiser est le transfert des charges domestiques sur d’autres femmes autant au domicile que dans l’entreprise. Conclusions : L’adhésion à la DST est déterminée par la place occupée par le mariage dans la réussite et par des enjeux de reconnaissance sociale associés au rôle reproducteur des femmes. Les cheffes d’entreprise de Lomé ne pourraient pas être les superwomen qu’elles essayent d’être sans le recours à d’autres femmes. Contribution : L’accès des femmes à des postes à fortes responsabilités ne modifie pas complètement les rôles de genre si l’on se penche spécifiquement sur la division sexuelle du travail. La reconfiguration des rapports de genre est partiellement dépendante de l’empowerment économique des femmes. Toutefois, la négociation sociale du statut de cheffe d’entreprise se fait dans la transgression des normes de genre mais surtout dans la perpétuation d’un ordre inégalitaire de genre qui accompagne paradoxalement les changements. Cet article nous invite à reconsidérer l’empowerment comme un processus socio-politique à la fois individuel et collectif.
-
La “crise de la pilule” de 2012-2013 a contribué à remettre en cause la prédominance de la pilule contraceptive en France, sans pour autant que l’imputation aux femmes de leur responsabilité en matière de contrôle des naissances ne soit remise en cause. Cet article s’intéresse aux mécanismes de domination, en particulier médicaux et de genre, qui fondent et maintiennent les différentes dimensions ordinaires et invisibilisées du travail qui découle de cette responsabilité. Il s’agit d’abord de montrer comment, du fait de la médicalisation de la contraception, la responsabilité du contrôle des naissances est progressivement devenue féminine et comment, dans le même temps, le travail lié à cette responsabilité est demeuré caché. Cette invisibilisation du travail féminin passe par la naturalisation de la contrainte que représente l’observance contraceptive, et en particulier de la charge mentale afférente. C’est aussi de la contradiction entre une injonction au choix et un panel limité de méthodes effectivement disponibles pour les femmes que naît la nécessité d’une autre forme de travail contraceptif : un travail cognitif. Enfin, l’utilisation d’une méthode de contrôle de la fécondité implique, en particulier s’il s’agit d’une méthode hormonale, de faire face à des effets secondaires minorés voire niés. Là encore, c’est une forme de travail invisible – un travail sur soi – que cet article vise à dévoiler.
-
« Si la violence conjugale est aujourd'hui reconnue comme une question de société légitime, il n'en a pas toujours été ainsi. C'est grâce aux mobilisations féministes des années 1970, qui définissent alors la violence dans le couple comme une violence faite aux femmes - produit des rapports de domination entre les hommes et les femmes -, que ce phénomène est sorti de la dénégation sociale dans laquelle il était tenu. Comment une cause féministe devient-elle un problème public dont s'emparent les associations, les institutions internationales et l'État ? À travers la question des violences conjugales et en comparant des cas français et américain, à Paris et à Los Angeles, Pauline Delage analyse avec acuité quelles sont, de part et d'autre de l'Atlantique, les formes légitimes de l'intervention publique dans le domaine de l'intime et des inégalités sexuées. » -- Résumé de l'éditeur.
-
« À quel âge ai-je commencé à me sentir flouée d’être une fille? » C’est autour de cette interrogation initiale que s’articule Moi aussi je voulais l’emporter, réflexion personnelle sur le genre qui devient au fil des pages un véritable récit d’apprentissage féministe. Inspirée par la figure de Tove Jansson, créatrice des Moomins à laquelle devait d’abord être consacré l’ouvrage, Julie Delporte se remet ici en question en tant que femme, tout en s’interrogeant sur la place qu’occupent celles-ci dans le monde. Avec une sincérité désarmante, elle expose ses doutes et ses craintes et tente de leur donner un sens. Moi aussi je voulais l’emporter est un essai autobiographique où l’intime entre en résonance avec le social. Porté par le dessin lumineux de Delporte, le livre trouve son équilibre quelque part entre la douceur et la douleur.--[Pow Pow].
-
« En 1685, le Code noir défendait " aux esclaves de porter aucunes armes offensives ni de gros bâtons " sous peine de fouet. Au xixe siècle, en Algérie, l'État colonial français interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s'armer. Aujourd'hui, certaines vies comptent si peu que l'on peut tirer dans le dos d'un adolescent tout en prétendant qu'il était agressif, armé et menaçant. Une ligne de partage oppose historiquement les corps " dignes d'être défendus " et ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce " désarmement " organisé des subalternes et des opprimés au profit d'une minorité jouissant d'un droit permanent à porter des armes et à en user impunément pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense. Du jiu-jitsu des suffragettes aux pratiques insurrectionnelles du ghetto de Varsovie, des fusils des Black Panthers aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie philosophique de l'autodéfense politique. Derrière l'histoire officielle de la légitime défense, il est ici question du récit des " éthiques martiales de soi ", ces histoires ensevelies où le Sujet ne préexiste pas à sa propre défense, où le fait de se défendre en attaquant apparaît à la fois comme la condition de possibilité d'un soi et la matière des mythologies politiques. Cette histoire - une histoire de la violence - conditionne la définition même de la subjectivité moderne. Elle s'écrit à la lumière d'une relecture critique de l'histoire de la philosophie politique, où Hobbes et Locke sont à confronter avec Franz Fanon, Michel Foucault ou Judith Butler. »
-
L’usage du terme "empoderamiento" par le féminisme est étroitement lié à l’importance que l’idée de pouvoir a acquise dans les mouvements sociaux comme dans les théories en sciences sociales. Dans les analyses réalisées par Gramsci, Foucault et Paulo Freire, le pouvoir se définit comme un rapport social historiquement et culturellement déterminé. Même si ces auteurs ne font aucune référence directe au pouvoir inscrit dans les rapports de genre et n’utilisent pas le mot empoderamiento , ou ses équivalents, leurs analyses ont inspiré les réflexions que va développer le Mouvement des femmes. À partir de ce qu’on a appelé la ‘deuxième vague’ du fémi-nisme des années 1970, des groupes apparaissent qui commencent à faire usage du terme empoderamiento ou empowerment et à débattre de sa signification. Son utilisation par le Mouvement des femmes se présente comme une stratégie pour impulser le changement dans la vie quotidienne des femmes et la mise en œuvre d’un processus de transformation dans les structures sociales.
-
En 1975, Laura Mulvey publie Plaisir visuel et cinéma narratif, texte polémique qui met en lumière la manière dont la forme filmique serait structurée par l’inconscient de la société patriarcale. C’est l’essai fondateur des études féministes sur le cinéma. Rédigés entre 1975 et 2011, les textes choisis dans ce volume sont marqués par la redécouverte féministe de la psychanalyse et les transformations induites par le développement des technologies numériques. Qu’elle s’attache à des genres ou à des auteurs incontournables (le western, le mélodrame, Ophüls, Hitchcock, Godard), qu’elle incarne l’avènement d’un « spectateur pensif », qu’elle analyse les paradoxes de l’esthétique hollywoodienne ou la compilation de films de propagande coloniale, Laura Mulvey fait preuve d’une cinéphilie active et engagée.
-
L'histoire de l'IREF, racontée par les professeures de l'UQAM, Francine Descarries, Louise Cossette et Julie Lavigne.
-
Soucieuses d'objectivité, les sciences exactes, expérimentales ou technologiques n'en sont pas moins imprégnées de stéréotypes sur les différences et hiérarchies entre hommes et femmes, masculin et féminin ou mâles et femelles. Trop souvent leurs généralisations découlent d'un point de vue spécifique masculin ignoré comme tel. Ce livre dévoile d'abord ce point de vue androcentrique à travers des revues de littératures faites sous l'éclairage du genre, dans trois grands domaines disciplinaires : biomédecine et santé ; écologie et environnement ; technologies et ingénierie. Viennent ensuite des études de cas qui nous font pénétrer au coeur même des protocoles de recherche. On y voit comment le sexe mâle ou le cas masculin sont utilisés comme référents neutres aux dépens, parfois jusqu'à l'oubli, de l'étude des réalités du cas femelle ou de la situation effective des femmes. La dernière partie de l'ouvrage donne un aperçu d'initiatives tendant à favoriser l'inclusion du genre dans la pratique des scientifiques ou dans l'action d'institutions utilisant les savoirs scientifiques et en prise sur la société, notamment sur le monde de l'entreprise. Ces expériences développées en France ou à l'étranger illustrent les difficultés rencontrées mais aussi les voies d'évolution possibles. En réunissant des spécialistes de disciplines variées, neuro-endocrinologues, biologistes, historiennes des sciences, ingénieuses, médecins hospitaliers, spécialistes du développement, géographes ou sociologues, ce livre invite à réfléchir sur l'apport d'un concept issu des sciences humaines et sociales aux autres sciences.