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Même si la misogynie et les agressions sexuelles sont des problèmes bien connus et depuis longtemps dénoncés par des féministes militant dans les réseaux de gauche et d’extrême-gauche, les textes d’analyse sur l’antiféminisme de gauche restent relativement rares dans la vaste production d’études sur l’antiféminisme en général
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« Par quel étrange paradoxe le contrat social, censé instituer la liberté et l'égalité civiles, a-t-il maintenu les femmes dans un état de subordination ? Pourquoi, dans le nouvel ordre social, celles-ci n'ont-elles pas accédé, en même temps que les hommes, à la condition d'« individus » émancipés ? Les théories du contrat social, héritées de Locke et de Rousseau, et renouvelées depuis Rawls, ne peuvent ignorer les enjeux de justice que soulève le genre. Carole Pateman montre, dans cet ouvrage désormais classique, que le passage de l'ordre ancien du statut à une société moderne du contrat ne marque en rien la fin du patriarcat. La philosophe met ainsi au jour l'envers refoulé du contrat social : le « contrat sexuel », qui, via le partage entre sphère privée et sphère publique, fonde la liberté des hommes sur la domination des femmes. Il s'agit là moins d'exploitation que de subordination, comme le démontre l'autrice en analysant le contrat de mariage, mais aussi l'ensemble des contrats touchant à la propriété de la personne, de la prostitution à la maternité de substitution, jusqu'à l'esclavage et au salariat. Ainsi s'engage, à partir du féminisme, une critique de la philosophie politique libérale dans son principe même : pour Carole Pateman, un ordre social libre ne peut en aucun cas être de type contractuel. »-- Quatrième de couverture.
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La reconnaissance du travail ménager occupe les féministes depuis des décennies. Mais qu’ont à dire celles qui en ont fait leur gagne-pain, les travailleuses de l’ombre par excellence? Dans ce livre, Catherine Charron examine le travail domestique rémunéré au Québec entre les années 1950 et 2000. Elle expose les parcours d’une trentaine de femmes de la région de Québec et leur donne la parole. Dans un contexte où le marché du travail subit de profondes transformations, les boulots domestiques, loin de disparaître, se reconfigurent et continuent d’occuper une part non négligeable de la main-d’œuvre féminine. Tandis qu’une proportion croissante de femmes ont un meilleur accès à la scolarisation et au salariat, de nombreuses autres se trouvent refoulées dans diverses filières d’emplois domestiques: la garde d’enfants, l’aide à domicile pour les personnes âgées, les travaux d’entretien ménager. Les trajectoires des femmes interrogées par Catherine Charron, nées entre 1914 et 1958, illustrent le rapport changeant des femmes à l’emploi et à la famille à partir des années d’après-guerre ainsi que leurs réalités hétérogènes. À l’intersection du public et du privé, le travail domestique rémunéré s’exerce dans la continuité du travail gratuit assigné aux femmes au sein de la famille et de la communauté, ce qui contribue à le rendre invisible. Aux marges de l’emploi révèle cette face cachée de l’économie marchande et domestique, incontournable dans toute réflexion sur le travail, et rend justice à celles qui l’incarnent.
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Dans le premier texte, à l'origine un discours prononcé en 2012 dans le cadre d'un programme dédié à l'essor du continent africain, l'écrivaine nigériane aborde avec lucidité et humour le sujet du féminisme. A travers des anecdotes issues de sa vie quotidienne, au Nigeria comme aux Etats-Unis, elle évoque les questions de l'inégalité des sexes et de l'image de soi des femmes.
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Ce rapport brosse un portrait descriptif des premiers résultats qui se dégagent du volet « extrapatrimonial » du projet de recherche intitulé : Unions et désunions conjugales au Québec : regards croisés sur les pratiques et les représentations sociales et juridiques de la vie à deux. L’enquête réalisée auprès de 3250 répondants âgés de 25 à 50 ans et vivant en couple vise à cerner les arrangements financiers et juridiques des familles qui comptent au moins un enfant. Les aspects tels que le souhait de se marier ou non, la garde des enfants, le support financier, le recours au contrat de vie commune et la question de l’héritage ont été abordés. Une attention particulière a été portée sur les familles recomposées afin de déterminer si certaines différences pouvaient être observées comparativement aux familles intactes. Nous tentons aussi de jeter un éclairage sur le phénomène de la beau-parentalité au Québec puisque le Code civil ne reconnaît toujours par de statut particulier au beau-parent. Notre enquête permet notamment de constater que le fait d’avoir un enfant semble influencer le désir de se marier, et ce, plus particulièrement pour les femmes. Elle nous montre aussi que la garde partagée est un idéal-type envisagé par la majorité des couples, mais qui se réalise moins fréquemment en réalité. De plus, dans les familles recomposées ayant la garde d’un ou de plusieurs enfants issus d’unions précédentes, les dépenses relatives aux enfants sont considérées comme relevant exclusivement du parent, même si le couple gère ses revenus et dépenses en commun. Bien que l’on puisse s’attendre à ce que les couples qui ont déjà vécu une séparation veuillent se protéger davantage dans une relation ultérieure, les résultats montrent qu’il n’en est rien. Enfin, l’enquête nous démontre que la durée de la cohabitation entre un enfant et un beau-parent influence la force du lien entre eux et qu’un bon nombre de beaux-parents croient qu’ils auraient droit à une garde partagée dans l’éventualité d’une rupture ou, à tout le moins, qu’ils garderaient contact quelques fois par année avec l’enfant de leur conjoint.e.
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En 2003, dans le quartier Ste-Louise, des femmes aspirant à améliorer leurs conditions de logement se réunissent pour jeter les premières pierres d'une coopérative d'habitation pour femmes vivant seules âgées de 50 ans et plus. Dix ans plus tard, la coopérative accueille ses premières résidentes; ce mémoire porte sur le rapport à l'espace d'une partie de ces femmes qui habitent présentement La Luciole. En fonction d'un cadre théorique problématisant le rôle de l'espace dans la (re)production des rapports sociaux sexe, les objectifs du modèle coopératif québécois en habitation sont revisités pour inclure une réflexion critique sur l'occupation sexuée des espaces et la division sexuelle du travail qui la sous-tend. Par le biais de l'analyse de 11 entretiens individuels réalisés auprès des résidentes, ce mémoire interroge le droit à la ville de ses femmes, ou plutôt leur droit à habiter l'espace, compris comme un droit collectif dont l'exercice est forcément structuré par les rapports sociaux. Après un retour sur les trajectoires résidentielles des participantes qui éclairent les dynamiques de pouvoir envers lesquelles la stabilité locative s'élève, l'analyse identifie ce qu’habiter entre femmes seules implique au quotidien et cible particulièrement les pratiques sociales de la solitude résidentielle et de la non-mixité. Finalement, la gestion active de la coopérative est examinée pour rendre visible le travail de care réalisé par les résidentes, ainsi que les représentations des hommes et des femmes générées par la mise au travail collective. L'existence de La Luciole suppose que certaines femmes veulent continuer à vivre seules pour vivre bien et que la hiérarchisation prescrite par la formule coopérative, à l'œuvre dans la division des tâches formelles, peut faire l'objet d'une contestation en vertu d'une réappropriation féministe de l'espace de son logement et de sa coopérative. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : coopérative d’habitation, division sexuelle du travail, droit à la ville, espace public, espace privé, non-mixité, rapports sociaux de sexe, solitude résidentielle, travail coopératif
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"L'implication de l'État dans la vie privée pose problème : les individus ont davantage de droits que par le passé, mais certains de leurs comportements, jugés problématiques pour la collectivité, justifient un interventionnisme renouvelé, dans lequel acteurs privés et mécanismes de marché occupent une place croissante. En tension entre libéralisme et normalisation, cette action publique participe aux recompositions des rapports sociaux, entre les classes sociales, entre les genres, ainsi qu'entre la population majoritaire et les personnes racisées. Objet de vifs débats et de réformes récurrentes, la régulation par le droit des séparations conjugales est un observatoire précieux de ces recompositions, ici analysées à partir de trois enquêtes collectives, qualitatives et quantitatives, menées des deux côtés de l'Atlantique. En France comme au Québec, l'accès aux procédures, les interactions avec les professionnel.les et l'encadrement des modes de vie sont les trois dimensions constitutives du gouvernement de la vie privée. Cependant, chacun des contextes n'articule pas de la même manière inégalités de classe et inégalités de genre. En scrutant la production institutionnelle des inégalités privées, cet ouvrage invite à imaginer des voies alternatives, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, pour que la politique des droits tienne ses promesses émancipatrices."
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Demographic changes and rising health care demands are projected to drive the creation of 40 million new jobs by 2030 in the global health and social sector. In parallel, there is an estimated shortfall of 18 million health workers, primarily in low- and middle-income countries, required to achieve the Sustainable Development Goals (SDGs) and universal health coverage. The global mismatch between health worker supply and demand is both a cause for concern and a potential opportunity. Since women account for 70% of the health and social care workforce, gaps in health worker supply will not be closed without addressing the gender dynamics of the health and social workforce. The female health and social care workers who deliver the majority of care in all settings face barriers at work not faced by their male colleagues. This not only undermines their own well-being and livelihoods, it also constrains progress on gender equality and negatively impacts health systems and the delivery of quality care. In November 2017, the World Health Organization (WHO) established the Gender Equity Hub (GEH), co-chaired by WHO and Women in Global Health under the umbrella of the Global Health Workforce Network. The GEH brings together key stakeholders to strengthen gender-transformative policy guidance and implementation capacity for overcoming gender biases and inequalities in the global health and social workforce, in support of the implementation of the Global Strategy on Human Resources for Health: Workforce 2030, and the Working for Health five-year action plan (2017–2021) of WHO, the International Labour Organization (ILO) and the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD). In 2018, the GEH identified and reviewed over 170 studies in a literature review of gender and equity in the global health workforce, with a focus on four themes: occupational segregation; decent work free from bias, discrimination and harassment, including sexual harassment; gender pay gap; and gender parity in leadership. This report will inform the next phase of the work of the Global Health Workforce Network GEH, which seeks to use these research findings to advocate gender-transformative policy and action.
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Avec Rachel Chagnon, membre de l'Institut de recherches et d'études féministes et professeure au Département des sciences juridiques.
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Cadre de la recherche : Le Togo, pays à forte tradition commerciale, présente un taux élevé d’activité des femmes. Celles-ci sont encouragées à entreprendre et disposent librement de leurs revenus. Parallèlement, elles ont la charge quasi intégrale du travail domestique. Si la plupart d’entre elles sont cantonnées aux activités informelles, certaines cheffes d’entreprise ont réussi à se faire une place dans la capitale dans des secteurs émergents de l’économie formelle. L’enquête porte sur ces archétypes de l’émancipation féminine par le travail, qui ont fait des études supérieures et qui sont dans des associations qui promeuvent l’entrepreneuriat des femmes et leur empowerment. Objectifs : Cet article explore la manière dont elles adhèrent à la division sexuelle du travail (DST) traditionnelle. Il questionne les ressources dont elles disposent pour gérer leur quotidien entre contraintes familiales et obligations professionnelles dans le but de discuter les reconfigurations dans les rôles genrés. Méthodologie : Pour ce faire, la réflexion s’appuie sur des terrains ethnographiques réalisés à Lomé au cours des cinq dernières années. Une micro-analyse des rapports de genre est privilégiée dans le souci d’appréhender les itinéraires de réussite des entrepreneures dans une approche relationnelle. Le matériel empirique se compose d’entretiens, d’observations en entreprises et en dehors de celles-ci, de discussions informelles et d’un questionnaire sur la répartition des dépenses et des tâches au quotidien. Résultats : Les résultats indiquent que la conciliation travail professionnel-travail domestique est considérée comme un devoir de femme mariée. La principale ressource dont disposent ces femmes pour s’organiser est le transfert des charges domestiques sur d’autres femmes autant au domicile que dans l’entreprise. Conclusions : L’adhésion à la DST est déterminée par la place occupée par le mariage dans la réussite et par des enjeux de reconnaissance sociale associés au rôle reproducteur des femmes. Les cheffes d’entreprise de Lomé ne pourraient pas être les superwomen qu’elles essayent d’être sans le recours à d’autres femmes. Contribution : L’accès des femmes à des postes à fortes responsabilités ne modifie pas complètement les rôles de genre si l’on se penche spécifiquement sur la division sexuelle du travail. La reconfiguration des rapports de genre est partiellement dépendante de l’empowerment économique des femmes. Toutefois, la négociation sociale du statut de cheffe d’entreprise se fait dans la transgression des normes de genre mais surtout dans la perpétuation d’un ordre inégalitaire de genre qui accompagne paradoxalement les changements. Cet article nous invite à reconsidérer l’empowerment comme un processus socio-politique à la fois individuel et collectif.
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Ce rapport brosse un portrait descriptif des premiers résultats qui se dégagent du volet « patrimonial » du projet de recherche intitulé : Unions et désunions conjugales au Québec : regards croisés sur les pratiques et les représentations sociales et juridiques de la vie à deux. L’enquête réalisée auprès de 3250 répondants âgés de 25 à 50 ans et vivant en couple visait à cerner, pour la première fois au Québec, les arrangements financiers et juridiques des conjoints mariés ou en union libre concernant les modes de gestion de l’argent, les dynamiques conjugales autour de l’épargne, des dettes, les types de contrat entre partenaires de vie, etc. Même si le Québec est la province ayant la plus forte proportion de couples en union libre au Canada, elle est la province qui accorde la protection la plus minimaliste aux conjoints de fait. Dans ce contexte, nous avons cherché à savoir si les conjoints de fait comprennent les distinctions faites par l’État québécois dans le traitement qui leur est réservé dans les lois sociales et fiscales d’une part, et en droit privé (Code civil), d’autre part. Prévoient-ils l’éventualité d’une rupture par la rédaction de contrats de vie commune ou par des arrangements financiers différents de ceux des couples mariés? Notre enquête permet de constater que près de 50 % des conjoints en union libre ne connaissent pas les règles de droit qui les concernent. Elle montre aussi clairement que le mariage n’est pas synonyme de fusion des avoirs pas plus que l’union libre ne peut être associée à une indépendance complète des conjoints sur le plan financier. Si des différences existent entre les deux types d’unions, elles apparaissent très modestes et ne permettent pas, à notre avis, de justifier le traitement juridique distinct qui prévaut en droit de la famille au Québec.
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Changes in aggregate marriage rates and in the internal dynamics of individual marriages should be understood as the outcome of two powerful but very different trends in gender and class relations. One trend is the uneven but undeniably dramatic progress toward equality in personal life and cultural values, which has led to widespread repudiation of centuries-old gender hierarchies. The other trend is an equally powerful movement toward growing inequality, insecurity, and unpredictability in economic life, which has resulted in substantial losses for the most historically vulnerable and least-educated sections of the workforce. The ongoing gender revolution interacts with widening economic inequality in complex ways, increasing the benefits of marriage for individuals with higher earning power while increasing the risks of marriage for low-income individuals, especially women.
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Cet ouvrage rassemble des analyses historiques et des approches sociologiques comparative squi actualisent les données chiffrées sexuées concernant la place des femmes dans les différentes disciplines académiques, mais aussi dans les différents corps des universités, y compris administratifs.Sur un versant plus prospectif, il identifie des obstacles persistants aux carrières féminines, tout en prenant en compte les différents programmes mis en place en faveur del'égalité pour évaluer leur efficacité.
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De nos jours, il n'y a pas plus de prise de position favorable à la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle qu'il y a de prise de position publique pour l'esclavage. Il est également très difficile de trouver des partisanes déclarées de l'inégalité… Ce n'est pourtant pas le cas de la prostitution. Certaines personnes sont pour la prostitution. Plus nombreuses sont celles qui considèrent politiquement correct de la tolérer. La plupart présument que, même si elle n'est pas réellement souhaitable, la prostitution est nécessaire, inévitable et sans dommage. Est-ce que la décriminalisation du proxénétisme et la légalisation des maisons closes assureront une plus grande sécurité physique aux personnes prostituées ? Contrairement à la Cour suprême du Canada, la juriste de réputation mondiale, Catharine A. Mac- Kinnon, répond négativement à cette question. Elle soutient que « loin de rendre la vie des prostituées plus sûre, la décriminalisation totale de la prostitution peut même la rendre encore plus dangereuse ». Pour cela, elle s'appuie sur les expériences des pays qui ont légalisé la prostitution et le proxénétisme et sur celles des pays, de plus en plus nombreux, qui décriminalisent les personnes prostituées et pénalisent les clients-prostitueurs ; la stigmatisation liée à l'activité Prostitutionnelle se retourne désormais contre ceux qui en profitent : les prostitueurs et les proxénètes.
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Les femmes des quartiers prioritaires lyonnais vivent-elles des formes spécifiques de discrimination, en particulier dans leurs usages de l’espace public (dans et hors-quartier) ainsi que dans leurs rapports aux offres socio-éducatives et de loisir au sein même de ces quartiers ? Ces discriminations tiennent-elles à leur sexe, à leur genre, à leur âge, à leur appartenance à un quartier classé en politique de la ville, à leur confession le cas échéant, à leur racisation par la société le cas échéant, racisation régulièrement qualifiée d’ « origine ethnique » ? A l’enchevêtrement inextricable de ces facteurs ? Le focus sur la catégorie « femme », bien que couplé à d’autres facteurs, ne risque-t-il pas d’invisibiliser d’autres formes de discriminations vécues sur ces territoires qui englobent la question des rapports sociaux de sexe sans s’y réduire pour autant ? Ces formes de discriminations sont-elles liées à des problématiques propres à ces territoires et/ou sont-elles liées à des problématiques systémiques venant s’incarner de diverses façons sur ces territoires ? Les professionnel-le-s territoriaux ainsi que celle-ceux des structures socio-éducatives et de loisir sont-elles en prise avec des formes de discrimination spécifiques ? Le cas échéant, se sentent-elles outillé-e-s pour y faire face ? Enfin, au vu de ces questionnements, quelles orientations sont envisageables pour l’action publique ? Au moment du bilan, c’est à l’ensemble de ces questions que s’attèle le présent rapport, rendant compte d’une étude-action commandée (par appel d’offre) par la Ville de Lyon (à l’intersection de deux délégations –Egalité femmes-hommes, temps de la ville et handicap et Politique de la ville- et accompagnée par la Mission Egalité de la Ville de Lyon) et conduite par l’équipe EgaliTer’ du laboratoire GRePS.
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A systematic review of the research literature on honor killings in the Middle East and North Africa (MENA) indicates a paucity of studies relative to the presumed magnitude of the problem. Forty articles were reviewed and critically appraised, of which only 9 contained primary data and 11 presented original secondary analyses. Despite a recent increase in published studies, persistent methodological limitations restrict the generalizability of findings. Most studies focus on legal aspects, determinants, and characteristics of victims and perpetrators. Victims are mostly young females murdered by their male kin. Unambiguous evidence of a decline in tolerance of honor killings remains elusive.
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En 1980, lors de la conférence de la National Women’s Studies Association qui s’est tenue à Bloomington, Indiana, j’ai assisté à une présentation sur « Les femmes dans l’islam » au cours de laquelle je suis intervenue vivement, depuis ma place dans le public, car les intervenantes invitées, trois femmes arabes, présentaient, selon moi un tableau idéalisé de la situation des femmes dans l’islam. Les sociétés islamiques se distinguaient peut-être même plutôt – c’est en tout cas ce que je pensais à l’époque – par le fait qu’elles plaçaient sans équivoque les femmes sous le contrôle des hommes et par le fait qu’elles accordaient aux hommes, de façon tout aussi explicite, le droit à une sexualité et le droit d’exploiter les femmes. Comme le soutenaient les intervenantes, à son avènement l’islam avait apporté un certain nombre de progrès positifs pour les femmes en Arabie. Il avait également accordé certains droits aux femmes tels que le droit à la propriété (qui, en Occident, ne fut accordé aux femmes qu’au dix-neuvième siècle et qui n’est d’ailleurs toujours pas accordé aux femmes selon, parexemple, la loi rabbinique, tout comme le droit de témoigner). Et on ne pouvait certainement pas dire que l’islam était plus malveillant à l’égard des femmes que les deux autres religions monothéistes. Cependant, il me semblait que cela ne justifiait en rien le fait de minimiser la position d’approbation flagrante qui est celle de l’islam en ce qui concerne la supériorité des hommes et le contrôle exercé par ces derniers sur les femmes. Ni d’ailleurs le fait d’occulter les difficultés rencontrées par les femmes, en particulier en ce qui concerne les lois sur le mariage, le divorce et la garde des enfants. Cet article est la traduction de : « Western Ethocentrism and Perceptions of the Harem », Feminist Studies, vol. 8, n°3, autumn 1985, p. 521-534. Cet article a été écrit en 1982 donc avant la disparition de l’Union Soviétique qui date de 1992.
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