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""Désir(s)", "Mondialisation", "Nudité", "Race", "Voix"... Les soixante-six textes thématiques de cette encyclopédie explorent les reconfigurations en cours des études de genre. Trois axes transversaux organisent cette enquête collective: le corps, la sexualité, les rapports sociaux. Dans les activités familiales, sportives, professionnelles, artistiques ou religieuses, les usages du corps constituent désormais un terrain privilégié pour appréhender les normes et les rapports de genre. Les pratiques érotiques que les sociétés, à travers l'histoire, ont catégorisées comme normales ou déviantes occupent quant à elles une place inédite pour éclairer les articulations entre hiérarchies des sexes et des sexualités. Enfin, les inégalités liées au genre sont de plus en plus envisagées en relation avec celles liées à la classe sociale, la couleur de peau, l'apparence physique, la santé ou encore l'âge. Cette approche multidimensionnelle des rapports sociaux a transformé radicalement les manières de penser la domination au sein des recherches sur le genre. En analysant les concepts, les enquêtes empiriques et les débats caractéristiques de ces transformations saillantes, les contributrices et contributeurs de cet ouvrage dessinent une cartographie critique des études de genre en ce début de XXIe siècle."--Page 4 de la couverture.
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Contrairement à une idée communément admise et aux recherches jusqu’ici consacrées à la génération « postféministe », cette recherche étatsunienne montre que les jeunes femmes sont conscientes de l’évolution récente des opportunités ouvertes aux femmes, mais aussi de la permanence des inégalités et des discriminations. Les résultats mettent en lumière à la fois un large soutien envers les objectifs féministes et une attitude ambivalente concernant la notion elle-même. Si certaines femmes s’inscrivent dans un continuum d’identification au féminisme, la moitié se présentent comme « ni pour ni contre » ou ne sont pas en mesure de formuler une opinion. Leur positionnement varie en fonction des catégories sociales et raciales, mais aussi des différentes trajectoires sociales.
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Traduit de l'anglo-américain, le concept de genre s'est progressivement imposé en France au cours des quinze dernières années. Il recouvre désormais un corpus incluant d'autres concepts qui l'ont précédé, tels que «rapports sociaux de sexe» ou «domination masculine». L'objectif de ce manuel est de mieux cerner la polysémie du genre et d'introduire aux recherches prolifiques qui sont rassemblées sous sa bannière. Tous les travaux de la sociologie du genre ont en commun une problématique : la construction sociale de la différence hiérarchisée des sexes et/ou des sexualités ; une histoire, commencée dans les années 1970, ancrée dans une critique féministe de la sociologie de l'époque qui voyait dans la classe sociale le seul clivage pertinent pour analyser les relations sociales ; une ambition : faire la preuve, enquête après enquête, de la transversalité des rapports de sexe et de sexualité dans le monde social, et convaincre de la nécessité de leur prise en compte dans l'élaboration de n'importe quel objet sociologique.
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Les militaires de l'Armée rouge sont reconnus pour avoir perpétré des agressions sexuelles brutales dans les populations ennemies durant la Seconde Guerre mondiale, mais moins connus pour les agressions commises sur les populations alliées. Cet angle mort analytique participe d'une part à la construction des violences sexuelles comme un phénomène naturel à un contexte de conflit armé et d'autre part à l'invisibilisation des expériences des femmes qui n'entrent pas dans le paradigme allié/ennemi. Il y a alors lieu de se demander comment comprendre le phénomène des violences sexuelles sur les femmes alliées. Cette recherche a pour objectif l'élaboration d'un cadre théorique pouvant contribuer à l'étude de violences sexuelles sur des alliées à la lumière de cas historiques d'agressions subies en 1945 par des femmes polonaises, yougoslaves, hongroises et ukrainiennes. En ayant recours à la théorisation en études féministes et aux approches féministes en Relations internationales, nous contribuons à mettre en relief des variables qui permettent à certains hommes d'agresser sexuellement des femmes. Nous faisons appel à différents outils théoriques, les rapports sociaux de sexe, la construction des masculinités militaires et l'intérêt national, de manière à démontrer la force des constructions patriarcales, à la fois au niveau individuel et étatique, qui insécurisent les femmes dans un contexte de conflit armé. Ces outils permettent de soulever les liens dynamiques entre patriarcat, socialisation des hommes et construction de l'État, tout en soulignant le rôle prépondérant de l'essentialisation d'une sexualité violente, pour analyser les expériences des civiles. L'analyse de ces cas de violences à l'endroit des alliées démontre comment la domination patriarcale s'exprime quand la protection des populations civiles, notamment des femmes, par l'État et ses combattants est mise de côté au profit de besoins nationaux liés à la protection des militaires et à la reproduction de la culture militaire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Violences sexuelles, conflit armé, Armée rouge, Seconde Guerre mondiale, rapports sociaux de sexe, masculinités, intérêt national, Front de l'Est
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Ce mémoire aborde la place occupée par les catégories de sexe dans les interventions gouvernementales québécoises concernant la pratique sportive de 1979 à 2013. Au début des années 1960, le gouvernement du Québec, qui s'inspire d'une philosophie occidentale favorisant un « droit au loisir », se pose comme un acteur de premier plan dans le développement des sports dans la province. Notre démarche vise donc à analyser les préoccupations concernant l'égalité dans la participation sportive entre les femmes et les hommes dans les politiques québécoises en matière de sport publiées de 1979 à 2013. De 1979 à 1989, l'influence d'un courant de pensée à la fois libéral et féministe est certainement un facteur important pour expliquer que l'égalité entre les femmes et les hommes dans les sports occupe une place significative dans les politiques en matière de sport du gouvernement provincial. De 1989 à 2013, les préoccupations entourant l'égalité entre les sexes dans les politiques en matière de sport au Québec diminuent considérablement. Pourtant, des organismes publics et issus de la société civile dénoncent toujours des inégalités importantes pour les femmes évoluant dans les milieux sportifs. Une étude approfondie des politiques institutionnelles et du contexte sociopolitique permet de constater que la conception de l'égalité épousée par ces gouvernements ainsi que la montée du néolibéralisme sont au cœur des transformations qui font en sorte que l'État soit moins préoccupé par le rôle joué par les rapports sociaux de sexe dans les sports. Notre mémoire montre une transformation du rôle du gouvernement du Québec à l'égard de l'égalité entre les femmes et les hommes dans les sports. Globalement, cette évolution se traduit par une compréhension limitée de l'impact des rapports sociaux de sexe sur la présence des femmes dans les sports et par une remise en question des moyens mis de l'avant pour favoriser un « droit au loisir » pour tous et pour toutes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : 1979-2013, sport, loisir, féminisme, gouvernement, Québec, idéologie, égalité, équité, politiques gouvernementales, femmes, rapports sociaux de sexe.
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Evidence shows that secure land rights have positive effects on poor people in general and women in particular, especially where households previously had little security. Several countries in Africa have been undertaking land reform initiatives that prohibit gender-based discrimination; however, the results revealed a substantial gap between the development of laws and their effective implementation. This paper draws attention to the political systems within which land tenure and property rights operate, especially for women. It also points out the main challenges in securing women’s land rights in Africa and highlights the economic, social and environmental benefits of increasing women’s access to land. The analysis shows that although many of the changes in policy and law appear to be legal and technical, access to and control over land is in practice related to socio-economic characteristics and governed by cultural practices and power relations at the family, community and country levels. The paper therefore recognizes the need for innovative approaches that go beyond property rights in operationalising strategies that strengthen women’s access to land. It is not enough for land legislation to be gender-sensitive; it must be gender-transformational. Land markets could potentially contribute to this transformation but their role is still limited by poor institutional capacity. The roles that different actors (women, men, women’s organizations, community leaders, donors) can play would be crucial in the process of securing women’s access to land in Africa.
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Cette recherche propose d’interroger l’activité rap montréalaise d’un point de vue sociodiscursif et à l’aune du genre, à travers le prisme des pratiques, des représentations, des expériences et des trajectoires de rappeuses à Montréal. Inscrite dans le champ de la sociolinguistique et arrimée aux, ancrages théoriques et épistémologiques qui envisagent le genre comme un rapport social coproduit et les subjectivités en tant que traversées des rapports sociaux, mais jamais Pleinement déterminées par ces derniers, cette étude se base sur une enquête de terrain réalisée en 2011 auprès de rappeuses à Montréal. Axée sur un corpus discursif et interprété selon une méthode qui croise analyse du discours et analyse de contenu thématique, elle engage une approche des phénomènes et des processus à l’œuvre en tant qu’ils sont territorialisés.Les pratiques, les expériences et les représentations des rappeuses seront envisagées dans un contexte marqué par leur « rareté ». Il sera constaté qu’outre une actualisation des rapports sociaux de sexe, les pratiques et les expériences des rappeuses sont aussi impactées par les enjeux sociolinguistiques de l’espace montréalais, ainsi que par ce qui relève du concept de québéquicité. Ainsi, les rappeuses composent leurs pratiques et leurs trajectoires en étant toujours situées à une place unique, dynamique et forcément ambivalente au sein de la matrice de la domination, et qui se façonne notamment par l’imbrication du genre, du langage, des représentations sur le rap, et des héritages d’une idéologie de la francophonie canadienne-française, que réactualise notamment le concept de québéquicité contemporain.
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This volume showcases cutting-edge research in the linguistic and discursive study of masculinities, comprising the first significant edited collection on language and masculinities since Johnson and Meinhof’s 1997 volume. Overall, the chapters are linked together by a critical analytical perspective that seeks to understand the relationships between discourse, masculinities, and power. Whereas some of the chapters offer detailed, linguistically informed critiques of the ways in which old and new expressions of masculinities are complicit in the reproduction of men’s hegemonic positions of power, others provide a more complex picture, one in which collusion and subversion go hand in hand. Contributions argue for the need for research on language and masculinities to expand its remit so as to engage with "gay masculinities," and unsettle gendered categories in order to consider the ways in which women, transgender, and intersex individuals also perform a variety of masculinities. Finally, unlike Johnson and Meinhof’s 1997 collection, this volume not only offers a wider—and perhaps "queerer" perspective—on the study of language and masculinities, but also covers a broader geographical and socio-cultural spectrum, including work on Brazil, Israel, New Zealand, Singapore, and South Africa.
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Cet ouvrage rassemble des analyses historiques et des approches sociologiques comparative squi actualisent les données chiffrées sexuées concernant la place des femmes dans les différentes disciplines académiques, mais aussi dans les différents corps des universités, y compris administratifs.Sur un versant plus prospectif, il identifie des obstacles persistants aux carrières féminines, tout en prenant en compte les différents programmes mis en place en faveur del'égalité pour évaluer leur efficacité.
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La matière première de ce livre est une série d'entretiens menés par Beverley Skeggs avec quatre-vingt-trois jeunes femmes issues de la classe ouvrière anglaise, inscrites à une formation d'aide à la personne et travaillées par leur propre respectabilité. Abordant leur rapport à la sexualité, à la classe ou au féminisme, cet ouvrage vient apporter un prolongement essentiel aux travaux de Pierre Bourdieu et de Paul Willis.
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The provision and receipt of emotion work-defined as intentional activities done to promote another's emotional well-being-are central dimensions of marriage. However, emotion work in response to physical health problems is a largely unexplored, yet likely important, aspect of the marital experience. We analyze dyadic in-depth interviews with husbands and wives in 21 mid- to later-life couples to examine the ways that health-impaired people and their spouses provide, interpret, and explain emotion work. Because physical health problems, emotion work, and marital dynamics are gendered, we consider how these processes differ for women and men. We find that wives provide emotion work regardless of their own health status. Husbands provide emotion work less consistently, typically only when the husbands see themselves as their wife's primary source of stability or when the husbands view their marriage as balanced. Notions of traditional masculinity preclude some husbands from providing emotion work even when their wife is health-impaired. This study articulates emotion work around physical health problems as one factor that sustains and exacerbates gender inequalities in marriage with implications for emotional and physical well-being. © 2014 Elsevier Inc.
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Du site de l'éd. : Ignorée, invisible, la question du genre reste cachée sous le développement. Et pourtant, comprendre le développement n'est pas possible sans une perspective de genre. Cet ouvrage, didactique, montre en quoi et comment le concept de genre permet de revisiter les études de développement. Le genre permet de comprendre la construction historique, sociale et culturelle des diffé- rences et des inégalités. Il offre des outils pour une analyse critique du système capitaliste globalisé. Le genre, inscrit dans le féminisme, permet aux catégories dominées et marginalisées, en particulier les femmes mais pas seulement, de faire entendre leurs voix. Dans le contexte actuel de crise globale et d'accroissement des inégalités, il propose des pistes pour renouveler la pensée sur le développement, mais aussi pour agir autrement. Combinant diverses disciplines et thématiques, cet ouvrage montre que la portée heuristique du genre ne se limite pas aux domaines habituellement considérés comme féminins (l'éducation, la famille, le social, la santé de la reproduction, etc.) mais s'étend à tous les domaines (le politique, le droit, la sécurité, la diplomatie, l'économie, etc.).Ce livre met aussi en évidence la diversité et l'enrichissement mutuel des diverses traditions de recherche entre le monde francophone, anglophone et hispano- phone. Il s'adresse particulièrement aux personnes étudiantes, chercheures et enseignantes, militantes, chargées de programme dans des organisations de coopération et représentantes des pouvoirs publics au Nord et au Sud.
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Cet article explore les trois jalons identitaires du recours au genre [punctuated gendering] dans la recherche biomédicale sur les cellules souches en Californie. J’y défends l’idée selon laquelle le développement de ce secteur a eu besoin des femmes à trois reprises, mais pas de toutes les femmes à chaque fois. En d’autres termes, suivant les étapes que franchissait le développement de l’innovation autour des cellules souches, les femmes ont été sollicitées en fonction d’une perception du genre à chaque fois différente. Ainsi, il a d’abord fallu faire appel à elles en tant que citoyennes, au croisement des rapports de sexe, de race et de classe ; on a ensuite eu besoin d’elles en tant que corps biologiques ; elles ont, enfin, été sollicitées en tant que consommatrices. Le but de ce triple recours aux femmes selon des identités de genre à chaque fois spécifiques, fut d’abord d’attirer des capitaux publics et privés dans ce secteur, une fois le soutien de l’état californien garanti ; puis d’assurer l’approvisionnement de la recherche en morceaux de corps humain ; et enfin, de permettre le développement de l’économie autour de l’innovation sur les cellules souches. Cet article s’appuie sur mes précédents travaux sur la biomédicalisation et la marchandisation de la reproduction, mais il s’inscrit également dans la perspective des théories de la division sexuée du travail, et de la construction sociale du genre par la publicité et la consommation. Au croisement de ces logiques, l’innovation biomédicale apparaît donc comme un espace privilégié pour étudier le genre comme répertoire identitaire dynamique, à travers une mise en œuvre concrète de l’idée d’intersectionnalité.
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On se propose ici d’envisager les limites de la notion habermassienne d’« espace public »1, en interrogeant le problème de sa neutralité axiologique. Le point de vue féministe de Nancy Fraser est à cet égard particulièrement éclairant : il permet de montrer, d’un point de vue interne à la théorie critique, la nécessité d’une reconfiguration conceptuelle de la notion d’« espace public ». Le choix d’une approche féministe pour mener à bien une critique de l’« espace public » comporte un double enjeu : évaluer la portée de cette critique, mais aussi rendre compte de la spécificité féministe de cette critique. Le féminisme interroge en effet l’universalisme délibératif habermassien au prisme des aspects à la fois symboliques et matériels des rapports sociaux de sexe. De plus, si la critique féministe ouvre sur une reconstruction normative de l’« espace public », quelle peut être sa valeur paradigmatique pour d’autres critiques, multiculturalistes ou marxistes, de la notion ?
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Articulant théorie et récits de vie, Raewyn Connell dessine une cartographie complexe et nuancée des masculinités. Elle met au jour l'existence, au sein de l'ordre de genre, d'une masculinité hégémonique qui vise à assurer la perpétuation de la domination des hommes sur les femmes. Contre tout masculinisme, Connell nous montre que la masculinité hégémonique, sans cesse ébranlée et mise à l'épreuve dans le vécu des hommes, n'est ni définitive ni le seul schéma de masculinité disponible. On ne peut alors l'analyser sans s'intéresser à ses pendants, les masculinités complices, subordonnées ou encore marginalisées. Ces textes choisis de la sociologue australienne, présentés par Meoïn Hagège et Arthur Vuattoux, démontrent que les études sur les masculinités peuvent nous servir d'outils concrets, que ce soit pour ménager un espace des masculinités possibles hors de l'hégémonie ou pour prendre à bras le corps la question de la lutte contre le VIH/sida.
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Tout en étant précurseur d'un grand changement social, le mouvement des femmes aura permis de sortir la violence conjugale du domaine du privé et de la rendre visible dans la sphère publique. Au cours des années, les intérêts de recherche se sont peu à peu orientés vers le phénomène des enfants exposés à la violence conjugale (EEVC). À ce jour, l'ampleur et les conséquences de ce phénomène sont reconnues. Au Québec, plusieurs réponses tant politiques que sociales ont été mises en place afin de réduire l'incidence de l'exposition à la violence conjugale dans la vie des enfants. La reconnaissance de ce phénomène s'est faite à l'instar de deux discours majeurs, celui de la violence faite aux femmes et celui de la violence faite aux enfants. Or, nous constatons que le discours des EEVC est en émergence et que le point de vue des enfants sur les services reçus en raison de l'exposition à la violence conjugale est peu étudié. Par le biais d'une recherche qualitative et exploratoire, nous abordons le discours des EEVC à travers le récit de femmes qui ont reçu des services au cours de leur enfance en raison de l'exposition à la violence conjugale. Plus précisément, nous cherchons à explorer leur trajectoire dans les services et les répercussions qu'ont eues ces services dans leur vie. Sous le paradigme constructiviste, l'analyse des récits d'expérience repose sur les théories féministes et narratives. Les théories narratives nous permettent d'aborder l'expérience des EEVC à partir de la construction d'une histoire, de leur récit. Les théories féministes nous permettent d'analyser ces récits d'expérience selon une perspective de construction des rapports sociaux de genre. De même que l'influence des différents rapports d'oppression (genre, âge, famille) liés à « l'identité intersectionnelle » des EEVC. Nous avons recueilli cinq récits d'expérience. À la lumière des données étudiées, nous constatons d'une part que la trajectoire des participantes dans les services était fragmentée et qu'il y avait peu de mécanismes de collaboration entre les différentes sphères de services. D'autre part, nous observons que les services reçus ont eu des répercussions sur les relations familiales, amicales et amoureuses des EEVC, ainsi que sur la construction de leur identité. Nous concluons notre recherche avec des pistes de réflexions sur les pratiques à l'intention des EEVC. Nous pensons notamment qu'il est essentiel de travailler conjointement sur les différentes facettes de la violence conjugale. À cet effet, nous interpellons tous les acteurs-trices impliqués-es de près ou de loin auprès des EEVC à adopter une action concertée en matière de violence conjugale. En terminant, nous considérons que le discours des EEVC devrait être pris en compte dans l'élaboration des services et des politiques les concernant. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : enfants exposés à la violence conjugale, services d'aide et d'intervention, récits d'expérience, féminisme, cartes narratives
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At no point in recorded history has there been an absence of intense, and heated, discussion about the subject of how to conduct relations between women and men. This Handbook provides a comprehensive guide to these omnipresent issues and debates, mapping the present and future of thinking about feminist theory. The chapters gathered here present the state of the art in scholarship in the field, covering: Epistemology and marginality; Literary, visual and cultural representations; Sexuality; Macro and microeconomics of gender; Conflict and peace. The most important consensus in this volume is that a central organizing tenet of feminism is its willingness to examine the ways in which gender and relations between women and men have been (and are) organized. The authors bring a shared commitment to the critical appraisal of gender relations, as well as a recognition that to think ‘theoretically’ is not to detach concerns from lived experience but to extend the possibilities of understanding. With this focus on theory and theorizing about the world in which we live, this Handbook asks us, across all disciplines and situations, to abandon our taken-for-granted assumptions about the world and interrogate both the origin and the implications of our ideas about gender relations and feminism. It is an essential reference work for advanced students and academics not only of feminist theory, but of gender and sexuality across the humanities and social sciences.
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Cet article consiste à situer la théorisation de la « consubstantialité des rapports sociaux » (Kergoat, 1978-2012) au regard des tensions qui traversent actuellement la réflexion sur l’articulation des systèmes d’oppressions. Prenant acte d’oppositions persistantes dans le champ de « la recherche intersectionnelle », il montre en quoi le concept de « consubstantialité des rapports sociaux », en raison du contexte dans lequel il s’enracine, se démarque d’autres cadrages existants. D’une part, il envisage l’imbrication des différentes oppressions depuis une compréhension dynamique des rapports de pouvoir. D’autre part, il se rattache au bagage théorique issu du féminisme matérialiste qu’il propose de retravailler plutôt que d’écarter les notions clés de l’héritage marxien que la vague culturaliste tend à évacuer. C’est finalement l’efficacité et l’actualité sociologique de cette conceptualisation des rapports de pouvoir et des relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres qui sont mises en évidence ici.