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Les études qualitatives menées dans une perspective féministe matérialiste sont peu nombreuses à documenter l'expérience complexe de la sexualité à l'adolescence chez les filles. Notre objectif est de contribuer à analyser le vécu des jeunes lesbiennes à l'adolescence pour découvrir les éléments qui participent à la formation de l'identité sexuelle lesbienne, soit en favorisant cette formation, soit en l'entravant. Cette recherche a permis d'identifier, à partir du discours de 20 jeunes lesbiennes québécoises, comment elles ont négocié l'apprentissage de leur sexualité et de leurs intérêts amoureux à l'adolescence, et de quelle manière leur environnement social a facilité ou complexifié leur cheminement. Nos données montrent que l'adolescence représente un moment crucial de la construction identitaire des filles, une période charnière où la consolidation de l'identité de sexe/genre est étroitement reliée à la socialisation à l'hétérosexualité. Il en ressort que la présomption de leur propre hétérosexualité constitue un obstacle important à la formation de l'identité sexuelle des jeunes lesbiennes. L'invisibilité du lesbianisme et les contraintes entourant l'engagement dans la sexualité des adolescentes renforcent les injonctions à l'hétérosexualité et participent au développement d'un sentiment de déviance chez les jeunes lesbiennes, qui s'accompagne de conséquences négatives sur leur santé physique et psychologique tout au long de l'adolescence. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Approche féministe, formation identitaire, identité sexuelle, lesbienne, socialisation, sexualité, présomption d'hétérosexualité, contrainte à l'hétérosexualité
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Histoire bien documentée et inédite des communautés homosexuelles de Montréal. Longtemps victimes de brimades et de préjugés, les gais et lesbiennes sont finalement "sorti.e.s de l'ombre" et ont gagné de belles victoires durant les dernières décennies.
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Les sciences sociales et épidémiologiques contemporaines tendent de plus en plus à prendre en compte la question du genre dans leurs théories sur les orientations sexuelles. Elle mettent ainsi en évidence les diverses articulations entre les formes de sexisme et d'homophobie, et leurs impacts différenciés selon les constructions du genre et les orientations sexuelles, de même qu'en fonction du contexte socioculturel dans lequel elles se situent. Réalisé avec l'appui de l'équipe pancanadienne Sexualités et genres, vulnérabilité et résilience (SVR), cet ouvrage regroupe des contributions de chercheurs francophones et anglophones du Québec, du Canada, de la France et de la Suisse romande, qui examinent les dimensions socioéconomiques, progessionnelles, familiales, relationnelles et psychologiques afin de saisir les variations liées au genre au sein des minorités sexuelles. Faisant appel à des résultats de travaux multidisciplinaires qui s'appuient sur des méthodologies de types quantitatif et qualitatif, ce livre met en lumière des processus contribuant aux inégalités sociales dans les champs de l'éducation, de l'économie et de la santé, et à des condition de vulnérabilité qui affectent l'estime de soi, les réseaux de soutien et la vie sociale. Les recherches observent des modes de résilience significatifs qui, là encore, peuvent varier en fonction du genre, suggérent ainsi sa prise en compte dans les interventions.