Votre recherche
Résultats 7 ressources
-
Portraits et textes restituent l'histoire queer perdue : la vie de personnes qui ne se conformaient pas aux normes de genre, du XVe au XXe siècle. Katherina Hetzeldorfer, jugée « pour un crime qui n'avait pas de nom » (relations homosexuelles) et condamnée à mort par noyade en 1477 ; Charles, alias Mary Hamilton, fouetté publiquement pour avoir usurpé l'identité d'un homme dans l'Angleterre du XVIIIe siècle ; Clara, alias « Big Ben », pour laquelle deux femmes jalouses se sont battues dans le New York de 1926 : ce ne sont là que trois des vies que l'artiste Ria Brodell s'est réappropriées pour l'histoire queer dans Butch Heroes . Brodell propose une série de vingt-huit portraits de personnages oubliés mais héroïques, chacun accompagné d'une brève note biographique. Il s’agit d’individus qui ont été attribués au sexe féminin à la naissance mais dont la présentation de genre était plus masculine que féminine, qui ne voulaient pas contracter un mariage hétérosexuel et qui ont souvent été sévèrement punis pour être eux-mêmes. Les peintures détaillées et pleines d'esprit de Brodell sont calquées sur les cartes saintes catholiques, renversant sournoisement un modèle religieux. Les portraits et les textes offrent des allusions intrigantes à des vies perdues : des chats se prélassent en arrière-plan de décors domestiques ; l'un des personnages aurait été employé de diverses manières comme « prophète, soldat ou ouvrier textile » ; un autre tient nonchalamment une cigarette allumée. Brodell a effectué des recherches approfondies pour chaque portrait, reconstituant une vie à partir de récits historiques, de cartes, de journaux, de peintures, de dessins et de photographies, trouvant l'héroïque dans l'oubli.
-
Yara, A. et les frères Monib & Tariq revendiquent leur identité en tant que musulmans provenant de divers milieux en se taillant une place au sein de la communauté LGBTQ+ et en réfléchissant sur leurs croyances et leurs expériences personnelles.
-
L'humoriste australienne Hannah Gadsby redéfinit l'humour standard en combinant lignes assassines et révélations troublantes sur les genres, la sexualité et l'enfance.
-
In the last decade, public discussions of transgender issues have increased exponentially. However, with this increased visibility has come not just power, but regulation, both in favor of and against trans people. What was once regarded as an unusual or even unfortunate disorder has become an accepted articulation of gendered embodiment as well as a new site for political activism and political recognition. What happened in the last few decades to prompt such an extensive rethinking of our understanding of gendered embodiment? How did a stigmatized identity become so central to U.S. and European articulations of self? And how have people responded to the new definitions and understanding of sex and the gendered body? In Trans*, Jack Halberstam explores these recent shifts in the meaning of the gendered body and representation, and explores the possibilities of a nongendered, gender-optional, or gender-queer future.
-
Une nouvelle histoire du roman queer montre son rôle dans la construction des vies gays et lesbiennes Contestant l’idée selon laquelle le roman gay et lesbien est apparu en réponse à l’émergence de l’homosexualité en tant que concept, Natasha Hurley postule une histoire beaucoup plus longue de ce genre romanesque. Elle révise notre compréhension de l’histoire de la sexualité, ainsi que des processus de production de nouveaux concepts et de l’évolution de nouvelles catégories de langage.
-
Le présent mémoire explore le potentiel transgressif de la fantasy, et plus spécifiquement celui de la queer fantasy. Mettant en scène des personnages non binaires au sein du domaine générique hétéronormatif de la fantasy, ce sous-genre et ses représentations d’identités queer demeurent souvent indétectables. Afin de saisir les procédés à l’œuvre dans une telle invisibilisation, mon mémoire étudie l’identité narrative de « the Fool », dont la fluidité de genre engendre une multiplicité d’interprétations contradictoires chez les protagonistes, mais aussi chez les lectrices.teurs de la série, The Realm of the Elderlings de l’autrice américaine Robin Hobb. De fait, la plupart classent généralement le personnage en tant qu’homme ou femme, le figeant dans une seule catégorie. Il s’agit donc de voir comment le texte génère différentes formes de « lisibilités » de cette figure, dont l’accumulation crée paradoxalement son « illisibilité », soit une incapacité à la décoder en fonction de codes et signes associés au féminin et au masculin — qui sont néanmoins présents dans l’œuvre. Mon mémoire cherche à comprendre par quelles stratégies textuelles et discursives les structures du texte contribuent à brouiller le genre de « the Fool ». Considérant l’aspect transgressif du brouillage du genre, il interroge également la capacité de cette « illisibilité identitaire » du personnage à ébranler l’hétéronormativité, c’est-à-dire la norme hétérosexuelle selon laquelle il n’existerait que deux sexes distincts et complémentaires. Ma réflexion se décline en quatre temps. Dans un premier chapitre, j’élabore le concept de l’illisibilité identitaire, notion inédite proposée dans le cadre du présent mémoire et formant la clé de voûte de ma méthodologie. Afin d’en présenter les fondements théoriques, j’explore les concepts féministes, postmodernes, queer et narratifs y étant étroitement liés. Il s’agit de mettre en lumière les tensions entre le lisible (les identités narratives décodables) et l’illisible (celles qui sont invisibilisées), bases sur lesquelles s’édifie l’illisibilité identitaire. Les trois autres chapitres se penchent sur le personnage analysé, sur les différentes stratégies déployées au sein du texte afin de (re)produire son illisibilité identitaire et sur le potentiel transgressif de ces mécanismes. Il s’agit de retracer l’émergence progressive de la voix marginale de « the Fool », en passant de l’inscription d’une autorité et d’un contexte hétéronormatif dans la diégièse aux processus par lesquels ceux-ci sont déstabilisés. Donc, le deuxième chapitre traite de la manière dont la narration participe à la (re)production de l’illisibilité identitaire de « the Fool » par la mise en texte de divers points de vue situés dans des (con)textes hétéronormatifs ; le troisième démontre comment les règles narratives, génériques et de genre structurant le nom propre rendent illisible « the Fool » ; le quatrième illustre de quelles manières le personnage met en scène ses différentes identités, contribuant à la (re)production de son illisibilité identitaire. ___________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Illisibilité identitaire, genre, résistance, norme hétérosexuelle, queer, postmodernisme, fantasy, queer fantasy, The Realm of the Elderlings, L’assassin royal, Les aventuriers de la mer, Robin Hobb.
-
During her difficult childhood, Esther Newton recalls that she “became an anti-girl, a girl refusenik, caught between genders,” and that her “child body was a strong and capable instrument stuffed into the word ‘girl.’” Later, in early adulthood, as she was on her way to becoming a trailblazing figure in gay and lesbian studies, she “had already chosen higher education over the strongest passion in my life, my love for women, because the two seemed incompatible.” In My Butch Career Newton tells the compelling, disarming, and at times sexy story of her struggle to write, teach, and find love, all while coming to terms with her identity during a particularly intense time of homophobic persecution in the twentieth century. Newton recounts a series of traumas and conflicts, from being molested as a child to her failed attempts to live a “normal,” straight life in high school and college. She discusses being denied tenure at Queens College—despite having written the foundational Mother Camp—and nearly again so at SUNY Purchase. With humor and grace, she describes the influence her father Saul's strong masculinity had on her, her introduction to middle-class gay life, and her love affairs—including one with a well-known abstract painter and another with a French academic she met on a spur-of-the-moment trip to Mexico and with whom she traveled throughout France and Switzerland. By age forty, where Newton's narrative ends, she began to achieve personal and scholarly stability in the company of the first politicized generation of out lesbian and gay scholars with whom she helped create gender and sexuality studies. Affecting and immediate, My Butch Career is a story of a gender outlaw in the making, an invaluable account of a beloved and influential figure in LGBT history, and a powerful reminder of just how recently it has been possible to be an openly queer academic.