Votre recherche
Résultats 18 ressources
-
Une édition mise à jour combinant deux œuvres classiques de la littérature chicana et queer, avec une nouvelle introduction de l'écrivaine et sommité renommée Cherríe Moraga. Pour célébrer le 40e anniversaire de sa publication originale, cette édition mise à jour de Loving in the War Years combine les mémoires classiques de Moraga avec La dernière génération : poésie et prose, qui constitue une pierre de touche stimulante, inspirante et perspicace pour les artistes et les activistes, ainsi que pour toustes cielles qui s'efforcent de favoriser l'accueil et la communauté. Les puissants mémoires de Cherríe Moraga restent plus urgents que jamais. Elle explore les intersections de ses identités chicana et lesbienne, se déplaçant avec grâce entre poésie et prose, espagnol et anglais, récits personnels et théorie politique. Moraga raconte avoir parcouru le monde en grande partie en tant qu'étrangère, encerclant les sociétés interconnectées qui l'entouraient dans une perspective lointaine mais observatrice. En fin de compte, cependant, ses écrits servent de pont entre ses cultures, ses langues, sa famille et elle-même, lui permettant de regarder à l'intérieur pour forger des liens à partir de parties autrement inaccessibles de son monde intérieur, pour montrer à quel point la profonde conscience de soi et l'engagement compatissant envers son propre l'environnement est essentiel à la construction d'une solidarité mondiale entre les peuples et les mouvements politiques.
-
Ce mémoire ouvre une réflexion sur les possibles que réserve l'effacement de la frontière entre imaginaire et réalité, soit en étudiant l'autofiction comme une stratégie de revendications féministes. Le travail prend racine dans l’étude de deux corpus d’oeuvres réalisés par les artistes Suzanne Valotaire et Helena Martin Franco, au sein desquels elles font appel à un dépassement du genre par un devenir-monstresse; créatures incarnées par leurs alter ego, respectivement Dragone rouge (1985-1991) et Une femme éléphant (2010 - ). Par le biais d’une méthodologie qualitative (incluant des entretiens avec les artistes) et d’une réflexion sur la portée du sensible au sein de la recherche, ce projet cherche à comprendre quel est le potentiel de revendications féministes et queers accordé à l’alter ego sous forme monstrueuse. Ce dédoublement, dépassant les limites de l'humain, favorise une navigation identitaire menant à une exploration de diverses manières d’exister et d’être en relation au monde. Pour étudier ces corpus multidisciplinaires qui se déploient principalement par la performance, mais dont l’apport de la vidéo, du dessin et de l’archive est aussi significatif, je m’intéresse à la place du corps en création et à la notion de subjectivité incorporée. Mon projet tâche ainsi de montrer le potentiel de subversion et de résistance face aux normes contraignantes qui se logent dans les connaissances somatiques. Puisant dans la pensée d’auteur·rice·s d’horizons pluriels qui réfléchissent entre autres la performance, la danse, la littérature ou la philosophie du corps, je souhaite montrer la portée des imaginaires qui mobilisent des fictions indécises où l’hybridation et la métamorphose façonnent une monstruosité réclamée. Faisant aussi place à une réflexion sur l’écriture féministe, ce travail se veut plurivoque, intuitif et orienté vers des futurs possibles à réactiver ou à découvrir. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Suzanne Valotaire, Helena Martin Franco, féminismes et pensée queer, monstruosité, alter ego, autofiction
-
En 1991, la revue Circuit consacre son numéro double du volume 2 au compositeur Claude Vivier (1948-1983), dont la majeure partie est constituée de ses écrits, remontant jusqu’à son adolescence. Mais alors que l’artiste s’identifiait ouvertement comme homosexuel, le thème est pratiquement absent des catégories d’écrits sélectionnés. Cet article se penche d’abord sur les choix éditoriaux qui ont présidé à l’édition de ses écrits, puis sur leurs conséquences sur la perception du personnage Claude Vivier et de son style musical, en souhaitant attirer l’attention sur d’autres prises de parole publiques et privées du compositeur, dans lesquelles ces aspects sont mis de l’avant, notamment sa correspondance et ses esquisses, disponibles en archives. En offrant des liens avec les queer studies et le traitement de l’homosexualité de Tchaïkovski, la personnalité et le style de Vivier seront éclairés d’un éventail plus large de ses propos.
-
Au cours des deux dernières décennies, la ville de Madrid a été marquée par la fierté, le féminisme et la mondialisation, mais aussi par les vestiges du machisme nourri pendant les longues années de la dictature de Franco. Crossing through Chueca examine comment la culture littéraire lesbienne s'inscrit dans ce mélange depuis la fin du mouvement contre-culturel la movida madrileña en 1988 jusqu'à la marche sur le mariage gay en 2005. Jill Robbins parcourt les différents espaces littéraires de la ville associés à la culture queer, en particulier le quartier gay de Chueca, révélant à quel point il est le produit d’interrelations – un site sillonné par une multiplicité de sujets qui le constituent comme un espace queer à travers la négociation de leurs identités sexuelles, raciales, de genre et de classe. Robbins reconnaît Chueca comme un espace politique également, un refuge contre l'homophobie. Elle montre également comment les pratiques spatiales et littéraires de Chueca sont liées aux enjeux économiques. En examinant comment les identités sexuelles des femmes sont devenues visibles dans et à travers le phénomène Chueca, ce travail est un exemple révélateur d'études queer transnationales au sein du débat occidental plus large sur le genre et la sexualité.
-
Traduction de Bodies That Matter, (1993) La prise en compte de la matérialité des corps n’implique pas la saisie d’une réalité pure, naturelle, derrière le genre : si le sexe est un présupposé nécessaire du genre, nous n’aurons jamais accès au réel du sexe qu’à travers nos schèmes culturels. Le sexe, comme le genre, est une norme culturelle, qui régit la matérialité des corps. Il importe donc de souligner que le concept de matière a une histoire, où sont sédimentés les discours sur la différence sexuelle. En outre, si certains corps (par exemple blancs, mâles et hétérosexuels) sont valorisés par la norme, d’autres (par exemple lesbiens ou non blancs) sont produits comme abjects, rejetés dans un dehors invivable. À travers une reprise critique du concept foucaldien de « contrainte productive », Judith Butler s’efforce, loin de tout volontarisme, de ressaisir la façon dont ces corps peuvent défaire les normes qui les constituent et devenir le lieu d’une puissance d’agir transformatrice. Ce livre, où l’épistémologie se mêle à la politique, constitue un jalon des études de genre et l’un des ouvrages majeurs de son auteure.
-
La plus célèbre théoricienne américaine du féminisme analyse à travers des travaux scientifiques qui vont de l'étude des primates à la recherche médicale en passant par la création des cyborgs, l'influence des présupposés culturels, et l'enracinement genré des sciences.
-
De plus en plus de jeunes femmes qui s’identifient volontiers au féminisme, se réclament cependant d’une “troisième vague”. Qu’est-ce que cette troisième vague du féminisme? Est-il pertinent de parler en ces termes? Quels sont les enjeux, les pratiques et les défis qui sous-tendent cette dénomination? En quoi cette troisième vague est-elle semblable ou différente de la première ou de la deuxième vague? Pourquoi consacrer un ouvrage à cette question quand l’humeur est à l’antiféminisme? Plusieurs interrogations. De nombreux dialogues. Dialogues sur la troisième vague féministe rassemble des voix qui, chacune à sa manière, propose des pistes de réflexion quant à la nature des changements qui affectent le féminisme québécois. Ces dialogues explorent des thématiques liées au pouvoir, à la sexualité et à l’image du corps, liées à la mondialisation, aux conflits générationnels, au backlash, et à la relation entre la théorie, la pratique et la culture populaire. Des textes de Elsa Beaulieu, Marie-Josée Béchard, Mélina Bernier, Emilie Cantin, Line Chamberland, Marcelle Dubé, Micheline Dumont, Francis Dupuis-Déri, Diane Lamoureux, Monique Lanoix, Caroline Lebel, Barbara Legault, Maria Nengeh Mensah, Julie Ouellette, Geneviève Pagé, Les Panthères roses, Johanne Paquin, Isabelle Perreault, Candis Steenbergen et Louise Toupin.
-
Dans Le Pouvoir des mots, Judith Butler analyse les récents débats, souvent passionnés, sur la pornographie, la violence verbale dirigée contre les minorités et l'interdiction faite aux homosexuels membres de l'armée américaine de se déclarer tels. Il s'agit pour elle de montrer le danger qu'il y a à confier à l'État le soin de définir le champ du dicible et de l'indicible. Dans un dialogue critique avec J. L. Austin, le fondateur de la théorie du discours performatif, mais aussi avec Sigmund Freud, Michel Foucault, Pierre Bourdieu, Jacques Derrida ou encore Catharine MacKinnon, elle s'efforce d'établir l'ambivalence du hate speech, de la violence verbale et des discours de haine homophobes, sexistes ou racistes : s'ils peuvent briser les personnes auxquelles ils sont adressés, ils peuvent aussi être retournés et ouvrir l'espace nécessaire d'une lutte politique et d'une subversion des identités. Elle esquisse ainsi une défense pragmatique du principe de la liberté d'expression, qui ne s'en tient pas aux arguments employés classiquement par les doctrines libérales, mais est surtout préoccupée par le souci de maximiser la puissance d'agir des dominés et des subalternes. Les lecteurs français trouveront dans ce livre des instruments inédits pour repenser à nouveaux frais les questions soulevées par les débats sur la pénalisation des discours de haine.
-
Focusing on the street AIDS activist movement ACT UP, this article explores the question of social movement sustainability. Emotions figure centrally in two ways. First, I argue that the emotion work of movements, largely ignored by scholars, is vital to their ability to develop and thrive over time. I investigate the ways AIDS activists nourished and extended an “emotional common sense” that was amenable to their brand of street activism, exploring, for example, the ways in which ACT UP marshaled grief and tethered it to anger; reoriented the object of gay pride away from community stoicism and toward gay sexual difference and militant activism; transformed the subject and object of shame from gay shame about homosexuality to government shame about its negligent response to AIDS; and gave birth to a new “queer” identity that joined the new emotional common sense, militant politics, and sexradicalism into a compelling package that helped to sustain the movement. Second, I investigate the emotions generated in the heat of the action that also helped the street AIDS activist movement flourish into the early 1990s.
-
"Gender" has, in recent years, become one of the busiest terms in literary and cultural theory, as well as being one of the most contested. David Glover and Cora Kaplan chart the main lines of contemporary debate surrounding gender in a guide which:* presents a history of the term, from the sexology of psychoanalysis of the 1960s to its current usage within the interdisciplinary field of gender studies* looks at the major perspectives on gender from second-wave feminist writers and critics* examines new work on masculinity in literary and cultural studies* assesses how the creation of new queer and gendered identities has impacted the study of literature* surveys empirical and theoretical work on readership and spectatorship, looking in detail at modes of fantasy, cultural consumption, reader response and fan cultures.
-
L'identité ne se limite pas à s'identifier à sa culture ou à s'y opposer fermement. José Esteban Muñoz examine comment ceux qui sont en dehors du courant dominant racial et sexuel négocient la culture majoritaire - non pas en s'alignant avec ou contre les œuvres d'exclusion, mais plutôt en transformant ces œuvres à leurs propres fins culturelles. Muñoz appelle ce processus « désidentification » et, à travers une étude de son fonctionnement, il développe une nouvelle perspective sur la performance, la survie et l'activisme des minorités.
-
Les études de Michel Foucault sur la sexualité et son histoire, de même que les premiers travaux de Judith Butler sur la fluidité des postures de genre, ont contribué à l’émergence de la pensée queer, qui récuse le fixisme identitaire sans pour autant rejeter la notion d’identité. Ce courant de pensée a eu des répercussions tant dans le domaine des études féministes que dans celui des études LGBT ou encore des études sur les sexualités qui s’intéressent aux marges de la société hétérosexiste. Au-delà des oppositions binaires du masculin et du féminin ou de l’hétérosexualité et de l’homosexualité, il y a toujours un indécidable, qui résiste à la bipartition, une zone de flou, d’hybride et de poreux. C’est cet indécidable qui force la réflexion, non pas pour le faire entrer dans une catégorie d’opposition binaire, mais pour faire rebondir la pensée. Des textes de Carmen Gill, Ross Higgins, Diane Lamoureux, Marie-José Nadal, Tania Navarro Swain, Paul-André Perron, Robert Schwartzwald et Colette St-Hilaire.
-
Sky, un Hméga-club" en plein essor situé au coeur du village gai de Montréal, représente plusieurs tendances au sein des clubs et des villages gais de l'Amérique du Nord à la fin du XXième siècle. Ce projet aborde les opérations quotidiennes du Sky, en tenant compte de son architecture complexe, de ses pratiques de gestion, et de sa popularité à l'intérieur du village ainsi que des ramifications théoriques de cet établissement pour la communauté gaie et pour la culture des clubs de nuit en général. Au plan théorique, ce complexe récréatif présentement en expansion constitue un phénomène ni complètement opprimant, ni entièrement libérateur. Bien que le Sky offre certains des avantages d'un "méga-club" pour la communauté gaie--plus grande diversité, accessibilité, et communauté--il possède également les désavantages de ces établissements: la concentration du pouvoir économique, une moins grande présence gaie dans les rues, et la promotion de certaines identités et cultures gaies plutôt que d'autres.
-
‘When we claim to have been injured by language, what kind of claim do we make?’ - Judith Butler, Excitable Speech Excitable Speech is widely hailed as a tour de force and one of Judith Butler’s most important books. Examining in turn debates about hate speech, pornography and gayness within the US military, Butler argues that words can wound and linguistic violence is its own kind of violence. Yet she also argues that speech is ‘excitable’ and fluid, because its effects often are beyond the control of the speaker, shaped by fantasy, context and power structures. In a novel and courageous move, she urges caution concerning the use of legislation to restrict and censor speech, especially in cases where injurious language is taken up by aesthetic practices to diminish and oppose the injury, such as in rap and popular music. Although speech can insult and demean, it is also a form of recognition and may be used to talk back; injurious speech can reinforce power structures, but it can also repeat power in ways that separate language from its injurious power. Skillfully showing how language’s oppositional power resides in its insubordinate and dynamic nature and its capacity to appropriate and defuse words that usually wound, Butler also seeks to account for why some clearly hateful speech is taken to be iconic of free speech, while other forms are more easily submitted to censorship. In light of current debates between advocates of freedom of speech and ‘no platform’ and cancel culture, the message of Excitable Speech remains more relevant now than ever.
-
La collection Corvallis Lesbian Avengers documente les activités du chapitre Corvallis des Lesbian Avengers tout au long des années 1990. Les Corvallis Lesbian Avengers étaient une section locale de l'organisation nationale Lesbian Avengers. Créés à l'origine en 1992 à New York, les Lesbian Avengers étaient un groupe d'action directe axé sur des questions vitales pour la survie et la visibilité des lesbiennes. La majeure partie de la collection est constituée d'albums photo et d'albums contenant des photographies, des coupures de presse, des dépliants, des œuvres d'art, de la poésie et d'autres documents papier. La collection comprend également une petite collection d'artefacts, un calendrier annoté et 3 numéros du zine Necessary Friction produit par les Corvallis Lesbian Avengers. L'ensemble de la collection est numérique et entièrement disponible sur demande du client ou pour une utilisation dans la salle de lecture du SCARC. Des entretiens d'histoire orale de plusieurs membres fondateurs des Corvallis Lesbian Avengers contenant des informations supplémentaires peuvent être trouvés dans la collection d'histoire orale des archives Queer de l'OSU (OH 034) . Ceux-ci incluent des entretiens avec DJ Travers , Julie Derrick et Brian Parks .