Votre recherche
Résultats 81 ressources
-
Les littératures lesbiennes francophones montrent, d’une part, que les lesbiennes sont absentes du réel, car leur existence est réduite à l’(in)visibilité publique, sociale et historique, sur laquelle elles n’ont pas le contrôle et qui voile leur capacité à se réfléchir et s’inventer par et pour elles-mêmes. D’autre part, elles développent un système de reconnaissance politique en parallèle du modèle dominant. L’objectif de cette thèse est de montrer ce que permettent la littérature, et spécifiquement les littératures lesbiennes francophones, pour conjurer cette absence des lesbiennes. Il est question, plus particulièrement, de montrer que cette occultation est freinée par des pratiques du tiers espace. Il s’agit d’une notion qui émerge des études postcoloniales, géographiques et queer of color. Elle dénote une manière de reconfigurer deux éléments, lieux, ou perspectives en un troisième qui dépasse leur condition première d’existence afin de rendre le réel plus habitable. En tant qu’outil littéraire, nous avançons qu’il s’agit autant d’une manière de lire que d’écrire. Dans la première partie, nous étudierons les trois principales cultures du visible mises en scène dans notre corpus à travers une pratique de lecture du tiers espace, c’est-à-dire en tournant notre regard vers de nouveaux lieux d’autorité dans lesquels les personnages parviennent à définir leur identité au-delà de ces cultures. Dans la deuxième partie, nous nous attarderons sur le réalisme virtuel en tant que pratique d’écriture du tiers espace. Nous nous pencherons sur ses deux dimensions, documentaire et interactive, qui réinventent aussi bien le passé que la prise de parole. Notre recherche est aussi audacieuse : elle ose nommer un corpus, celui des littératures lesbiennes francophones, participant à combattre l’absence réelle des lesbiennes de l’espace public, social et historique
-
During her difficult childhood, Esther Newton recalls that she “became an anti-girl, a girl refusenik, caught between genders,” and that her “child body was a strong and capable instrument stuffed into the word ‘girl.’” Later, in early adulthood, as she was on her way to becoming a trailblazing figure in gay and lesbian studies, she “had already chosen higher education over the strongest passion in my life, my love for women, because the two seemed incompatible.” In My Butch Career Newton tells the compelling, disarming, and at times sexy story of her struggle to write, teach, and find love, all while coming to terms with her identity during a particularly intense time of homophobic persecution in the twentieth century. Newton recounts a series of traumas and conflicts, from being molested as a child to her failed attempts to live a “normal,” straight life in high school and college. She discusses being denied tenure at Queens College—despite having written the foundational Mother Camp—and nearly again so at SUNY Purchase. With humor and grace, she describes the influence her father Saul's strong masculinity had on her, her introduction to middle-class gay life, and her love affairs—including one with a well-known abstract painter and another with a French academic she met on a spur-of-the-moment trip to Mexico and with whom she traveled throughout France and Switzerland. By age forty, where Newton's narrative ends, she began to achieve personal and scholarly stability in the company of the first politicized generation of out lesbian and gay scholars with whom she helped create gender and sexuality studies. Affecting and immediate, My Butch Career is a story of a gender outlaw in the making, an invaluable account of a beloved and influential figure in LGBT history, and a powerful reminder of just how recently it has been possible to be an openly queer academic.
-
Avec Homo Inc.orporated, Sam Bourcier poursuit la réflexion menée dans la trilogie des Queer Zones. Mariage, procréation, travail, patrie, les gais et les lesbiennes ont basculé dans la sphère de la reproduction et de la production. Que reste-t-il du sujet politique LGBT lorsqu'il est défini par le droit et le management de la diversité ? Pas grand-chose. Raison pour laquelle les queers et les transféministes se mobilisent pour un agenda de redistribution économique et de justice sociale plus large que la simple demande d'égalité et d'intégration. Homo Inc.orporated propose une critique radicale de l'homonationalisme et des politiques de l'égalité des droits. C'est aussi une boîte à outils pour lutter contre le néolibéralisme, avec une réflexion et de nouveaux moyens d'action sur les politiques du savoir à l'université, le genre comme travail, la grève du genre sans oublier le gender fucking !
-
Cette recherche s'intéresse à l'ouverture d'une perspective queer en histoire de l'art qui se caractérise par une inscription trouble à l'intérieur et à l'extérieur de l'académie. Tout d'abord, je tente d'y démontrer que les savoirs dits officiels et les histoires (de l'art) canoniques sont construits sur des processus de sélection et d'exclusion qui reproduisent des inégalités sociales. Face à ce constat, j'explore, à travers les écrits d'un grand nombre d'auteur.e.s queers, féministes et racisé.e.s, des postures résistantes aux savoirs dominants. En me penchant sur la question d'un temps queer, il s'agit de penser des relations dynamiques au passé, au présent et au futur. Or face à ma propre difficulté à compléter l'exercice en cours, ce mémoire réfléchit aux inévitables achoppements qui marquent le développement de savoirs critiques dans les institutions. En ce sens, l'échec devient ici partie prenante d'une posture queer qui s'inscrit non seulement en résistance face aux idées véhiculées par les savoirs dits officiels, mais qui cherche aussi à repenser les structures et modes d'écriture usuels des travaux savants. Affichant une méthodologie de la conversation, ce mémoire s'attarde à lire les œuvres de Sherrie Levine, d'Andrea Geyer et de Rashid Johnson à la lumière des idées d'auteur.e.s varié.e.s et, en échange, à voir dans ces œuvres des modèles pour penser autrement l'organisation des savoirs. Privilégiant la multiplication des voix au confort de la synthèse, ce mémoire donne chair à une pensée en flux, organisée selon une logique de renvoi d'idées. Il trace les contours flous d'une posture queer en histoire de l'art qui se définirait par son caractère indéfinissable, une posture qui fait de la mouvance une stratégie de résistance. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : queer, savoirs dominants, temporalités alternatives, échec
-
Cet article retrace le contexte historique de l'activisme queer et de l'activisme noir à partir des mouvements sociaux des années 1960 et 1970 aux États-Unis afin de montrer le fossé profond entre la noirceur et la queerness qui prend toute sa force dans une nation soi-disant daltonienne qui a plus d'une fois revendiqué que « le gay est le nouveau noir ». Ce n'est pas seulement une analogie dangereuse qui manque de fondement profond, cela conduit également à un discours qui trace une frontière claire entre deux communautés et mouvements distincts - l'un noir, l'autre queer. L'activisme récent de #BlackLivesMatter a contesté l'analogie entre la noirceur et l'homosexualité en centralisant les deux dans leur critique de la violence sanctionnée par l'État contre les Noirs. L'analyse du documentaire de Nneka Onourah The Same Differencefournit un aperçu supplémentaire de la gamme complexe de pouvoirs qui affectent les expériences vécues à l'intersection de l'homosexualité, de la noirceur et du genre. Le documentaire génère des points de départ à travers lesquels la queerness trouve sa validité en tant qu'outil de pensée critique, moyen de résistance active et base d'action communautaire. En plaçant le documentaire dans son contexte, cet article reconstruit un paradigme pour la politique queer radicale dans le champ de force des notions traditionnelles de masculinité et de féminité noires et de queerness comme déstabilisateur des deux, ramenant la queerness dans une position marginale à partir de laquelle elle peut critiquer l'état.
-
Chercheuse indépendante en trans et queer studies, militante queer marxiste, dans cet article Lou Hanna tente d’établir un lien entre la transition de genre et le travail. En partant d’une analyse marxiste de l’expropriation de nos corps et de nos vies par le capitalisme néolibéral, il s’agit de tracer une continuité entre performance de genre et travail du genre. Cet article propose ainsi une conception des transidentités en rupture avec un discours hégémonique libéral qui tend à dépolitiser les acquis des luttes issus de l’activisme trans, de plus en plus axé sur une politique des droits au détriment d’une réelle politique révolutionnaire.
-
Le paganisme contemporain est une mouvance religieuse regroupant une multitude de religiosités recomposées. Ces religiosités valorisent la résurgence de représentations, souvent polythéistes, perçues comme préchrétiennes. Elles conçoivent la Terre et la nature comme éléments centraux de la divinité. De surcroît, les religiosités néo-païennes posent l'égalité des sexes comme un fait naturel. Cette thèse porte sur la construction sociale de l'identité de néo-païen.ne.s lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres ou queer (ou LGBTQ) qui dérogent à la norme de genre binaire et hétérosexuelle. L'objectif est de contribuer à une meilleure compréhension des négociations identitaires en contexte religieux et à faire état des rapports de pouvoir au sein du mouvement néo-païen. Ainsi, la thèse s'intéresse à la représentation du féminin et du masculin dans un cadre de pratiques dites alternatives, où les normes religieuses et de genre sont à la fois strictes et sujettes à interprétation. Plus spécifiquement, elle illustre certaines « négociations queer » grâce auxquelles les personnes LGBTQ font sens des représentations et des pratiques genrées véhiculées et vécues au sein du paganisme contemporain et de la société. En raison de ce caractère genré et des différents discours féministes que véhicule la communauté néo-païenne de Montréal, notamment au sein de groupes comme la Wicca et Reclaiming Witchcraft, une grande partie du cadre théorique est ancrée dans les études féministes et les études queer. Un autre partie importante du cadre théorique se situe dans le domaine de l'étude du religieux contemporain, plus particulièrement de la religion vécue. La thèse repose sur l'analyse de données émanant d'observation participante, de questionnaires, d'entrevues et de récits de vie récoltés auprès de vingt personnes LGBTQ néo-païennes. Elle applique une méthodologie qualitative, sensible aux dimensions expérientielles du phénomène sous enquête. Au regard des enjeux de dynamiques de pouvoir qui apparaissaient clairement au sein des données amassées, cette recherche montre que le féminin et le masculin sacrés sont invoqués par les participant.e.s d'abord pour leur potentialité symbolique au sein de la performance rituelle, ainsi que pour leur capacité à permettre une mise en récit de soi. En outre, l'analyse thématique des négociations queer fait ressortir comment les performances religieuses et identitaires des répondant.e.s sont intimement liées. En effet, le discours qu'illes tiennent sur leur propre expérience dépend largement des rapports sociaux qui les marginalisent par rapport à la binarité du genre. Or, ces individus sont eux-mêmes vecteurs de normativité dans la mesure où leurs performances rituelles, même si elles servent d'alternatives, reproduisent, renversent ou déplacent les normes de genre associées à leur communauté religieuse et à la société en général. En ce sens, la thèse suggère que divers modes de reproduction de la binarité du genre font du paganisme contemporain tant un lieu de normativité quant à la nature du masculin et du féminin, qu'un lieu d'émancipation d'autres mécanismes de reproduction de la norme binaire. En somme, elle montre que cohabitent, au sein du paganisme contemporain, des rapports de pouvoir contradictoires qui tendent à rendre le sens accordé à l'expérience personnelle conforme à celui accordé à l'expérience de reconnaissance collective. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : néo-paganisme, Wicca, identité de genre, orientation sexuelle, LGBTQ, normativité.
-
S’il ne fait aucun doute que les activistes féministes queer ont pu reprendre à leur compte le slogan « mon corps est un champ de bataille », elles et ils n’en ont pas pour autant négligé d’investir le langage, ce champ de bataille symbolique. Intervenir sur la langue, se réapproprier les discours de haine en les détournant, sont alors autant de stratégies contre-discursives participant activement au processus de subjectivation. Les enjeux de langage deviennent ainsi un terrain propice pour appréhender le monde, élaborer un espace commun, intelligible et safe, et se constituer en tant que sujet. Ils participent pleinement à l’élaboration politique, identitaire et culturelle de la mouvance ou praxis féministe queer en France. Cette analyse cherche à examiner les dynamiques de traduction au cœur des créations langagières des activistes féministes queer, notamment celles qui relèvent des questions d’autodéfinition. Bien plus qu’une simple formalité de transcription langagière, la traduction soulève des enjeux politiques et culturels déterminants. À partir d’une lecture contextualisée et au plus près des usages, il s’agit ici de souligner l’ambivalence et la complexité de tout processus de traduction, oscillant entre circulation et déformation, réappropriation et reconfiguration.
-
Le voyage et l'appropriation des théories queer dans les milieux féministes francophones du Québec ont été particulièrement longs et ardus, appelant un questionnement non seulement sur les raisons de ce retard, mais aussi sur les dimensions qui ont permis, ultimement, l'intégration des théories queer chez les féministes francophones. Combinant des outils analytiques en provenance de la littérature sur la diffusion des mouvements sociaux (passeurs oubrokers, cadres interprétatifs, répertoires d'action collective, etc.) et une approche en idées politiques, nous analysons l'insertion des théories queer chez les féministes en deux temps. Dans un premier temps, les intellectuelles féministes critiquent de manière assez généralisée les théories queer, critiques regroupées en 3 axes : 1) la déconstruction des femmes et des lesbiennes en tant que sujet politique ; 2) l'investissement dans l'univers symbolique du politique comme espace de subversion, au détriment des relations matérielles et des structures de pouvoir ; et 3) la disparition de la spécificité lesbienne et l'absence de remise en question des privilèges masculins dans les mouvements queer. Dans un deuxième temps, le travail de passeur des Panthères roses–groupes queer radical–permet la traduction des cadres (frame bridging) et leur inscription dans un répertoire d'action reconnaissable des féministes, répondant ainsi à deux des trois axes de critiques. Nous avançons donc que ce rôle de passeur permettra d'ouvrir une brèche qui, rapidement, permettra l'inscription et l'intégration, même si conflictuelles, du queer dans les milieux féministes francophones. The travelling and appropriation of queer theory by francophone feminists in Quebec have been particularly long and arduous, prompting an inquiry into not only the reasons for this delay, but also into the elements that ultimately allowed for an integration of queer theory among francophone feminists. Combining tools from social movement literature on diffusion (brokerage, frames, repertoire of contention, etc.) and a political theory approach, this article divides the integration of queer theory among francophone feminists into two moments. In the first instance, activists and academic feminists have generally received queer theory with considerable criticism, which we have regrouped into 3 axes: 1) the deconstruction of women and lesbians as political subjects; 2) the investment in the symbolic aspects of politics, to the detriment of material relations and structures of power, and 3) the erasure of lesbian specificity and the absence of male privilege examination. In the second moment, the work of the Pink Panthers–a radical queer group–allows for frame bridging and the use of a recognisable repertoire of collective action to address two out of the three axes of criticism. This article suggests that the process of brokerage creates a crack in the wall of resistance that will quickly become a space for the insertion and integration, even if still conflictual, of queer theory into francophone feminism.
-
Dans ce travail révolutionnaire, Jasbir K. Puar soutient que les configurations de la sexualité, de la race, du genre, de la nation, de la classe et de l'ethnicité se réalignent par rapport aux forces contemporaines de la sécurisation, du contre-terrorisme et du nationalisme. Elle examine comment la politique libérale intègre certains sujets queer dans le giron de l'État-nation, à travers des développements tels que la reconnaissance juridique inhérente à l'annulation des lois anti-sodomie et la prolifération d'une représentation plus dominante. Ces incorporations ont fait passer de nombreux queers de leur construction en tant que figures de la mort (via l'épidémie de sida) à des sujets liés aux idées de vie et de productivité (mariage gay et parenté reproductive). Puar soutient cependant que cette inclusion ténue de certains sujets queer dépend de la production de populations de corps terroristes orientalisés. Les idéologies hétéronormatives sur lesquelles l'État-nation américain s'est longtemps appuyé sont désormais accompagnées d'idéologies homonormatives qui reproduisent des idéaux raciaux, de classe, de genre et nationaux étroits. Ces « homonationalismes » sont déployés pour distinguer les patriotes américains « proprement hétéros » et maintenant « proprement homos » des sosies terroristes sexualisés et racialisés de manière perverse – en particulier les sikhs, les musulmans et les arabes – qui sont bouclés pour détention et détention. déportation. Puar combine la théorie féministe et queer transnationale, la biopolitique foucaldienne, la philosophie deleuzienne et la critique des technosciences, et puise dans un éventail extraordinaire de sources, notamment des textes gouvernementaux, des décisions juridiques, des films, la télévision, des données ethnographiques, des médias queer et des documents et manifestes d'organisation militante. . En s'intéressant à divers événements et phénomènes culturels, elle met en évidence des liens gênants entre terrorisme et sexualité : dans les réponses féministes et queer aux photographies d'Abu Ghraib, dans les réponses triomphales à l'arrêt Lawrence de la Cour suprême abrogeant les lois anti-sodomie, dans les mesures prises par les Américains sikhs et Queers de la diaspora sud-asiatique prennent pour éviter d'être profilés comme des terroristes, et ce que Puar soutient est une islamophobie croissante au sein de l'organisation mondiale queer
-
La polyamorie féministe est une nouvelle utopie collective pour celles qui rêvent d’un monde égalitaire, féministe et multiple. Dans ce monde idéal, nous, les femmes, nous ne serions pas divisées e…
-
Dévorées dans l'intimité, les séries révèlent nos désirs, nos peurs les plus profondes, nos fantasmes et nos tabous. Grâce à la mutliplication des personnages de femmes complexes depuis les années 2000, les séries mettent en scène des sexualités féminines qui évoluent sans cesse. De Sex and the City, Friends et Buffy à Girls, Masters of Sex, Orange is the New Black ou bien Transparent, elles osent enfin montrer ce dont nos sociétés occidentales ont encore parfois du mal à parler. De la morsure de vampire au cunnilingus, de la défloration au BDSM, Sex and the Series s'empare d'images marquantes pour interroger certains concepts comme le male gaze ou la capacité d'agir et met en perspective la représentation de l'orgasme féminin, du consentement ou encore de la lesbienne butch. A travers quatre thématiques - la parole, le plaisir, les violences et les sexualités queer - Iris Brey analyse comment les séries américaines, en s'éloignant des images du porno et du cinéma, permettent de changer notre perception des sexualités et d'enclencher même une révolution télévisuelle
-
This paper offers insights into how the teaching of queer topics in English language arts classes can be reframed by bridging the goals, practices and conceptual tools of queer theory to literacy teaching. Drawing on an ethnographic classroom study, which explored a 13-week high school Gay and Lesbian Literature course, this paper discusses how teaching an English literature curriculum centred on the voices and stories of LGBTQI people constitutes a meaningful site for learning and teaching. In the process, I show how a queer-themed literature curriculum not only intervenes disruptively into the heteronormative space of school through its content but also through pedagogical practices that open up new lines of thinking for understanding diverse sexualities and genders. Through vignettes from the classroom, I illustrate how queer moments were enacted in this high school course as the class (a) deconstructed literary and media texts; (b) used moments of discomfort for learning; (c) produced counter-narratives through creative acts; and (d) engaged in experiential learning activities that troubled commonsense understandings of sexuality, sex and gender. The paper aims to provide educators and administrators with ideas on how a comprehensive queer-inclusive English literature curriculum can be implemented in high schools.
-
Camp—a sensibility, a style, and a form of artistic selfexpression—is an elusive concept said to be in the eye of the beholder. To refute Susan Sontag’s (1966) claims that camp is apolitical and not especially homosexual, a number of recent scholarly works have been geared toward revealing camp’s fundamental gayness. With the odd footnote aside, lesbian camp has been collapsed into the category of gay male camp, if not eclipsed entirely. Despite the negligible efforts made to legitimize lesbian camp, there are numerous salient cultural examples one might draw on to illustrate, typify, and substantiate a lesbian camp sensibility. I lay the ground work for this scholarly exercise by outlining various definitions and critiques of camp, and by discussing its history and application to queer theory. Then, to unveil lesbian camp, three nonmutually exclusive categories are discussed: classic, erotic, and radical. By gathering various strands of inquiry, and various textual examples (e.g., photography, artistic performances, and literary tropes), this article attempts to reach a more inclusive and nuanced understanding of lesbian camp.
-
Dorothy Allison’s Bastard Out of Carolina is typically read as representative of the negative effects of trauma. This essay suggests that one’s shame can be used to recompose the shamed self, enabling one to (re)connect with others.
-
Conférence de Paola Bacchetta, Université de Californie à Berkeley à la conférence publique «Race, colonialité et politique» organisée en collaboration avec l’Institut Simone-De Beauvoir au Congrès CIRFF2015, mercredi 26 août 2015, UQAM. 7e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF2015) http://cirff2015.uqam.ca/ 24 au 28 août 2015, Université du Québec à Montréal.
-
Vidéo de la conférence-débat qui a eu lieu le 23 février 2015, Aux petits joueurs (59, rue Mouzaia - Paris 19e). Dans le cadre de la Semaine Anticoloniale et Antiraciste, http://www.anticolonial.net/spip.php?... Et autour du film "Ouvrir La Voix": Ouvrir La Voix est un film documentaire Afroféministe, matérialiste et intersectionnel qui s'intéresse aux Afro-descendantes d'Europe francophone. Sa sortie publique est prévue pour l'automne 2015. https://www.facebook.com/OuvrirLaVoix Durant cette discussion, la réalisatrice et des participantes du film débattent de sujets aussi divers que l'Afroféminisme, l'intersectionnalité, le racisme de gauche, les identités Afro-descendantes d'Europe, les LGBTQIAphobies, la lutte des classes, le validisme, etc. Intervenantes: Mrs Roots (https://mrsroots.wordpress.com/) Equimauves (https://equimauves.wordpress.com/) Many Chroniques (http://manychroniques.blogspot.fr/) Dictat Indignés (perleantilles.wordpress.com) Ndella Paye Amandine Gay -la réalisatrice du film-: (https://badassafrofem.wordpress.com/)
-
Publié pour la première fois en 1999, le révolutionnaire Exile and Pride est essentiel à l'histoire et à l'avenir de la politique des personnes handicapées. L'écriture révélatrice d'Eli Clare sur ses expériences en tant qu'activiste/écrivain genderqueer handicapé blanc l'a établi comme l'un des principaux écrivains sur les intersections de la queerness et du handicap et a changé de façon permanente le paysage de la politique du handicap et de la libération queer. Avec le dévouement d'un poète à la vérité et l'exigence de justice d'un activiste, Clare déroule habilement les multiples histoires à partir desquelles se déploie notre sens de soi en constante évolution. Ses essais mêlent mémoires, histoire et pensée politique pour explorer les significations et les expériences du chez-soi : le chez-soi en tant que lieu, communauté, corps, identité et activisme. Ici, les lecteurs trouveront un cadre intersectionnel pour comprendre comment nous vivons réellement avec l'hydraulique quotidienne de l'oppression, du pouvoir et de la résistance. À la base de l'exploration de Clare sur la destruction de l'environnement et le capitalisme, la sexualité et la violence institutionnelle, le genre et le corps politique, se trouve un appel à des mouvements de justice sociale véritablement accessibles
-
Cette publication célèbre les 20 ans de FéminÉtudes et revient sur les moments forts de la revue. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
-
Cette thèse explore les représentations de trois femmes étrangères, plus particulièrement leur relation au mourir et au nourrir, dans la Bible hébraïque. Les personnages à l'étude sont les suivants : Yaël la nomade, meurtrière de Sisera en Jg 4,17-22 et en Jg 5,24-30 ; Izebel la Sidonienne, mise à mort en 2 R 9,22.30-37 ; la femme folle de Pr 9,13-18, qui attire les jeunes hommes vers le She'ôl. Dans chaque scène, les thématiques de la mise à mort et du repas se révèlent dans leur étroite proximité. Pour cette raison, une double interrogation a guidé l'exégèse de chacune des péricopes à l'étude : de quelles manières les dimensions mortifère et nourricière de la représentation de chaque femme participent-elles à la construction de leur féminité et de leur statut d'étrangère? Il s'agit de vérifier si, d'une part, la superposition des gestes nourriciers et des violences contribue à l'érotisation des femmes étrangères et à leur stigmatisation et si, d'autre part, l'ambiguïté engendrée par l'articulation des dimensions de mort et de vie dans chacune des scènes à l'étude mène à les représenter comme des déviantes. Afin de mener à bien ce projet, des méthodes historico-critiques, mais surtout des approches synchroniques (philologie, critique narrative, analyse structurelle, analyse syntaxique, approche intertextuelle, etc.) ont été mises à profit. Il s'agit par ailleurs d'un projet d'exégèse qui puise aux théories féministes, postcoloniales et queer. Cette recherche exégétique a permis de dégager les rôles du genre, de la violence, de l'étrangeté ethnique et de la nourriture dans la représentation des femmes étudiées. La Yaël de Jg 4 présente un genre ambivalent entre féminité idéale et virilité guerrière, son maternage se transformant en mise à mort. Elle performe une véritable caricature de l'identité qénite de son mari par l'hospitalité qu'elle offre et la violence qu'elle accomplit au service d'Israël. La Yaël de Jg 5 incarne, pour sa part, une guerrière victorieuse. Ses appartenances de genre et de classe lui servent à dire son opposition à Sisera. Elle humilie le chef de guerre en le faisant souffrir comme une femme, violée ou parturiente. La scène de la mère de Sisera et de ses princesses (v. 28-30) confirme la reconduction de la logique du viol et de la sérialisation des femmes. En ce qui concerne la mise à mort d'Izebel en 2 R 9,30-37, elle s'inscrit dans le prolongement de la diffamation à caractère sexuel et ethnique de 2 R 9,22. Dans sa séance de maquillage et de coiffure, la souveraine étrangère est érotisée et stéréotypée par l'intermédiaire du motif de la femme à la fenêtre. Le dégoût qu'elle inspire prend la forme d'un anti-sacrifice : elle est déshumanisée au contact des animaux et devient « viande », puis « fumier ». Finalement, l'étude de la femme folle de Pr 9,13-18 a mené à dégager une personnification apparaissant sous les traits d'une prostituée, pauvre et urbaine, déambulant dans les rues de Jérusalem. Elle représente les femmes natives n'ayant pas connu l'exil ou les non-Judéennes. L'érotisme et la morbidité de la personnification contribuent à en éloigner les jeunes hommes. Toute intimité avec la femme folle, de la conversation à la relation sexuelle en passant par le repas, doit être évitée. Cette thèse a permis de mettre en lumière un réseau de significations, à la fois intertextuel et sériel, de femmes étrangères. L'étude de quatre cas de figure mène au constat que la Bible hébraïque représente les femmes étrangères en les stigmatisant par l'entremise d'une insistance sur la sexualité et sur la « déviance » engendrée par la conjugaison de la féminité et de l'ethnicité étrangère. Les dissonances de genre dans les « performances » de Yaël et d'Izebel n'entraînent pas une véritable subversion du cadre hétéronormatif de ces textes. La sexualisation de chacune d'entre elles ainsi que la violence des représentations à travers lesquelles elles sont portraiturées empêchent toute interprétation en ce sens. Même lorsqu'elles sont actrices de la violence, ces femmes étrangères sont le « lieu » de la blessure et de la mort. Si le repas, prolongement du repaire domestique associé traditionnellement à la féminité, peut constituer une occasion de contre-pouvoir pour les femmes, l'érotisme sous-jacent au don alimentaire, en plus de la ruse attribuée à plusieurs « nourricières » dans la Bible hébraïque, nuisent pourtant à la représentation de la femme impliquée. Finalement, chacune des étrangères, est l'objet d'une caricature ethnique xénophobe. Bien que captives de leurs représentations, ces femmes n'en deviennent pas moins une véritable armée dans l'acte de lecture féministe. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bible hébraïque, exégèse, traduction, Juges, Proverbes, 1-2 Rois, violence, nourriture, féminisme, genre, ethnicité, postcolonialisme, queer.