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" Je préférerais vivre dans un monde où chaque homme pourrait être ou avoir été une femme. " Imaginez un monde où les hommes et les femmes feraient des choix sexuels basés sur ce qu'ils aiment et ce dont ils ont envie, et non pas sur ce qu'on leur a dit qu'ils devraient désirer. Un pays où la monogamie ne serait qu'une modalité existentielle possible et non pas une nécessité. Une ville où les prostituées ne seraient pas clouées au pilori ni leurs clients montrés du doigt. Une famille où les petits garçons n'auraient plus l'obligation d'être masculins pour devenir des hommes hétérosexuels avec des pénis, et les petites filles féminines pour devenir des femmes hétérosexuelles avec des bébés. Vous n'y aviez jamais pensé ? Pat Califia en a rêvé. Un recueil d'articles d'une subversion ébouriffante, extraits de Public Sex et jamais encore traduits en français. Cet ouvrage est accompagné d'une préface de Armand Hotimsky, fondateur du CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre).
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Si les rapports intimes entre les femmes ont toujours existé, comment expliquer leur absence dans le discours critique littéraire français malgré la foulée des études récentes sur les femmes, des études gays et lesbiennes et des études queers ? Voulant remédier à cette absence, ce livre retrace une généalogie de l’intimité féminine dans la littérature française du dix-septième siècle. Suivant une lecture qui s’inspire des études lesbiennes et queers, il explore l’effet d’un héritage androcentré sur l’intimité féminine au Grand Siècle, telle qu’elle a été envisagée par l’imaginaire d’Honoré d’Urfé dans L’Astrée et d’Isaac de Benserade dans Iphis et Iante. L’anxiété masculine qui se dégage de leurs représentations contraste avec la célébration de l’intimité féminine chez Madeleine de Scudéry dans Mathilde (d’Aguilar) et chez Charlotte-Rose de Caumont de La Force dans Plus belle que fée, deux œuvres qui élargissent les possibilités érotiques au sein des rapports intimes entre femmes au-delà de ce que les écrivaines avaient auparavant osé.
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Ce livre est le récit d'une expérience politique. Celui de l'administration quotidienne, pendant 236 jours, de testostérone synthétique. Une expérience vécue comme un acte de résistance face à l'assignation à la naissance d'une identité sociale et sexuelle considérée immuable. A travers le récit de sa transformation corporelle, Paul B. Preciado dessine la mutation politique contemporaine des technologies de pouvoir. Entre chronique autobiographique et essai philosophique, Testo Junkie est pour la génération queer, trans et non-binaire ce que L'Anti-OEdipe de Deleuze et Guattari était pour la génération 68. Un livre incontournable, une lecture urgente, qui bouleverse nos certitudes et invite à transgresser les normes de genre et de sexualité.
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Lorsqu’il fut publié pour la première fois aux États-Unis en 1990, Épistémologie du placard devint immédiatement un classique qui, aux côtés des travaux de Judith Butler et de Teresa de Lauretis, posa les termes de la « théorie queer ». À mi-chemin entre les études féministes et les gay and lesbian studies, Eve Kosofsky Sedgwick déconstruit la sexualité comme Butler le genre. Dans cet ouvrage de référence, elle affirme que l’ensemble de la culture occidentale moderne s’articule autour de l’opposition homo/hétérosexuel et que celle-ci affecte les binarismes qui structurent l’épistémologie contemporaine, de savoir/ignorance à privé/public en passant par santé/maladie.S’appuyant sur de nombreux textes datant de la fin du XIXe et du début du XXe siècles (Wilde, Proust, Nietzsche, Melville et James), l’auteur traque l’émergence des nouveaux discours institutionnels médicaux, juridiques, littéraires et psychologiques, qui produiront en miroir les figures de « l’homosexuel » et de « l’hétérosexuel », au détriment des multiples différences au cœur des sexualités.
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Décalé, dérangeant, contestataire : le mot queer, traditionnellement utilisé comme terme de dérision pour désigner les homosexuels, est devenu, même hors de l'anglais, le support de toute une réflexion sur les identités (sexuelles) et la remise en cause de la répartition sociale des rôles masculin et féminin. Autres temps, autres lieux explore des textes, des schémas sociaux et leurs manifestations culturelles, d'hier et d'aujourd'hui, pour éclairer la manière dont ont pu se percevoir, se définir ou se construire les identités sexuelles dissidentes ou "dérangeantes" avant que la notion même d'identité sexuelle n'ait été formalisée.